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ca barde en tunisie ......

Envoyé par elsa 
Re: ca barde en tunisie ......
29 juin 2011, 13:02
Le Canard Enchaîné divulgue une liste des journalistes français oeuvrant pour Ben Ali - Par Ghaith J. - 29 June 2011

Selon l’hebdomadaire “Le Canard Enchaîné”, la boite de conseil Image 7 d’Anne Méaux a organisé depuis la fin des années 90 un “discret réseau d’influence” en faveur du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, chargé de soigner l’image du dictateur en France, un réseau composé notamment de patrons de presse “tout acquis à sa cause”.



Rémunérée plus de 200.000 euros par an, la société de communication, Image 7, était liée par un contrat à l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (ATCE). La mission déléguée à Anne Méaux était, entre autres, de promouvoir l’image du pays en décrochant des reportages et interviews pro-Tunisie…

Parmi les figures de la presse en France, nous retrouvons Alain Weil, patron de RMC-BFM TV, qui a eu droit à des vacances en Tunisie du 20 mai au 24 mai 2009, accompagné d’Etienne Mougeotte (Le Figaro), Nicolas de Tavernost (M6) et Dominique de Montvalon (Le Parisien).

La liste ne s’arrête pas là, nous retrouvons aussi Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville (journaliste du Figaro spécialiste du luxe) qui auraient bénéficié d’un séjour VIP à Tunis du 22 au 24 juin 2007, Gérard Gachet, ancien de Valeurs actuelles qui serait parti avec sa femme en vacances à Tozeur et Françoise Laborde, présentatrice du JT de France 2 qui aurait bénéficié d’une voiture avec chauffeur. Bref, il n’y a pas que Michèle Alliot Marie.

Dans ces documents divulgués par Le Canard Enchaîné, Marie-Luce Skraburski qui s’occupe du dossier tunisien, aurait envoyé une note au patron de l’ATCE, dans laquelle elle se félicite d’avoir “œuvré en vue de corriger la perception injuste de la réalité politique tunisienne” tout en précisant qu’elle regrette que tous les journalistes ne jouent pas encore le jeu.

Liste des journalistes oeuvrant pour Zine El Abidine Ben Ali:

Etienne Mougeotte (Le Figaro)
Nicolas de Tavernost (M6)
Dominique de Montvalon (Le Parisien)
Alain Weil, patron de RMC-BFM TV seraient partis à Tunis avec leurs épouses.
Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville (journaliste du Figaro spécialiste du luxe)
Gérard Gachet, ancien de « Valeurs actuelles »
Françoise Laborde, présentatrice du JT de France 2




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Discrétion de la presse sur les invitations de journalistes français par Ben Ali - Par Robin - 29 juin 2011

L’AFP ignore les révélations du Canard

Après les politiques complaisants, place aux journalistes. « Le gratin de la presse française bronzait aux frais de Ben Ali », assure Le Canard enchaîné de ce mercredi 29 juin. L’hebdomadaire dresse la liste des journalistes invités du régime tunisien ces dernières années : d’Etienne Mougeotte (Le Figaro) à Nicolas de Tavernost (M6) en passant par Françoise Laborde (membre du CSA), tous auraient bénéficié des largesses de Ben Ali. Pour l’heure, à l’exception du site du Nouvel Obs et de Rue89, aucun organe de presse n’a encore repris cette liste. L’AFP n’a encore rien fait. Quant à Reuters, l’agence n’a pas donné les noms de ces journalistes et a préféré insister sur une autre révélation du Canard : le conseiller spécial de Sarkozy, Henri Guaino, a lui aussi été l’invité du régime de Ben Ali. [...]

Re: ca barde en tunisie ......
30 juin 2011, 09:18
lapid a écrit:
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Le Canard Enchaîné divulgue une liste des journalistes français oeuvrant pour Ben Ali

En fait c'est un secret de polichinelle. Cette pratique de Benali était connu de tout le monde. Benali invitait de nombreux journalistes et hommes politiques français afin d'acheter leurs faveurs. Meme apès la Revolution du jasmin, cette pratique continue. J'ai pu avoir le témoignage d'un membre d'une association franco-tunisienne qui avait été chargée de contacter des journalistes français afin de les inviter gratuitement pour qu'ils puissent faire la promotion touristique de la Tunisie.
Re: ca barde en tunisie ......
01 juillet 2011, 07:09
À Tunis, les islamistes s’installent au cœur des manifestations - France 24 - 5 avril 2011


Des fidèles en prière sur l'Avenue Habib Bourguiba, en plein centre de Tunis, le vendredi 1er avril. Photo publiée sur Facebook.

La contestation est repartie dans les rues de Tunis, avec une particularité nouvelle : la présence de plus en plus visible des islamistes. Lors de la dernière manifestation, vendredi, ils sont allés jusqu’à organiser le prêche en pleine rue. Un évènement jusque-là inimaginable dans le pays.

Depuis le 31 mars, un sit-in est organisé dans le centre de Tunis pour réclamer la démission du Premier ministre, Béji Caid Essebsi. Ce dernier est accusé de ne pas aller assez vite dans les réformes, notamment en ce qui concerne le démantèlement du système mis en place par l’ancien président, Zine el-Abidine Ben Ali.

Profitant de la confusion et de l’affaiblissement du pouvoir, des groupes appelant à la constitution d’un État islamique ont fait leur apparition sur la Toile et dans la rue. À la tête de ce mouvement, se trouve le parti islamiste Tahrir. Apparu en Tunisie au début des années 1980 et violemment réprimé sous le régime de Ben Ali, ce parti prône le retour au califat et considère la démocratie comme une illusion entretenue par le système capitaliste mondial. Ses membres demandent la légalisation de leur mouvement, comme cela a été le cas de l’autre parti islamiste : Ennahdha. Ce dernier, longtemps interdit, a en effet été officiellement reconnu le 1er mars dernier, après avoir affiché des positions plus modérées.




Source : [observers.france24.com]
Re: ca barde en tunisie ......
01 juillet 2011, 08:50
Présence juive en Tunisie dans les livres d'Histoire

Dans tous les livres d'histoire en Tunisie, on ne trouve aucune trace de présence juive en Tunisie. L'Histoire de la Tunisie commence avec la colonisation arabe.

Le programme comporte plus de chapitres sur la situation en arabie, avant et après l'Islam, puis l'expansion de l'islam, puis Bagdad, Damas...que sur la tunisie elle-meme.

Il semble que les responsables du ministère de l'éducation nationale veulent effacer volontairement une partie de notre histoire et toute trace de l'existence d'une partie de notre peuple sur cette terre de Tunisie depuis 2500 ans, bien avant la conquete arabe. Aujourd'hui, les jeunes tunisiens ignorent totalement cette présence juive en Tunisie.

Il est vrai, pour etre honnete, que certains chercheurs et historiens ont commencé à publier des articles et quelques ouvrages relatifs aux juifs de Tunisie qui sont au centre des travaux de personnalités universitaires. Des thèses de doctorats, des comptes-rendus de colloques ont aussi été publiés. Mais cela n'est lu que par une partie de l'élite intellectuelle. Combien de tunisiens on recourt aux publications de l’Association Internationale de Management Stratégique, des publications de l’Université de Tunis-Manouba ? La majorite des tunisiens sont tenu a l'écart de ces recherches académiques.

Le programme éducatif tunisien comporte une part de négationnisme en ce qui concerne l'histoire de la présence juive et berbère en Tunisie et bien entendu, en ce qui concerne Israel. La Tunisie s'aligne sur l'antisionisme, le révisionnisme, le négationisme pathologiques de certains pays de la Ligue Arabe et d'autres pays musulmans.

Mais ces aberrations ont probablement des explications historiques.

Les programmes de l'éducation nationale comportent des manuels d’histoire qui ont été rédigés au cours des premières années de l’indépendance, puis révisés partiellement au cours des dernières décennies.

Les historiens tunisiens, dans un souci de préserver une unité nationale encore hésitante, ont occulté consciemment l’importance, qualitative et quantitative, des différentes communautés qui vivaient en Tunisie.

La composante arabo-musulmane de la population, majoritaire dans le pays, devait servir de socle d’un Etat-nation naissant et qu’il fallait mettre à l’abri des guerres tribales ou inter-ethniques encore menaçantes à cette époque.

L’attitude des responsables et des historiens-rédacteurs des manuels scolaires, a plongé la communauté juive dans une atmosphère d’isolement menaçant leur identité. Cette situation a été, probablement, une des causes du départ d’un certain nombre juifs tunisiens.

Après 55 ans d'indépendance, il serait temps que des voix s'élèvent afin de réclamer le rappel de la présence juive en Tunisie durant 2500 ans en espérant l'établissement de relations diplomatiques avec Israel. Ce sera la meilleure preuve de liberté et d'indépendance pour la Tunisie !
Re: ca barde en tunisie ......
01 juillet 2011, 13:01
Tunisie: adoption d'un pacte interdisant la normalisation avec Israël - AFP - 01 juillet 2011

La commission de réforme politique tunisienne a annoncé vendredi l'adoption à la majorité d'un "pacte républicain" visant à servir de socle à la future constitution, qui stipule notamment le refus de toute forme de normalisation avec Israël.

Le président de cette commission, Yadh Ben Achour, s'est contenté lors d'une conférence d'annoncer l'adoption de ce pacte sans donner des précisions sur son contenu.

Mais la presse arabophone a publié le contenu de ce pacte qui définit la Tunisie comme un pays démocratique et libre, sa langue est l'arabe et sa religion est l'Islam.

Ce pacte qui doit servir de socle pour la nouvelle constitution tunisienne refuse catégoriquement "toute forme de normalisation avec l'Etat sioniste" et soutient la question palestinienne.

Cette mention a été l'objet d'un désaccord entre les membres de la commission, certains ayant jugé qu'elle n'est pas nécessaire dans une déclaration de principes, alors que d'autres, dont le mouvement islamiste Ennahda, qui s'est retiré fin juin de la commission, avait insisté sur son inclusion.

Parmi les principes fondamentaux de ce pacte, "la séparation entre les domaines politique et religieux", l'indépendance personnelle de chaque citoyen dans ses croyances et son droit à pratiquer les rites religieux.

Le pacte républicain prône également pour la préservation des acquis de la femme tunisienne et la séparation entre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

M. Ben Achour a annoncé par ailleurs avoir envoyé ce matin au président tunisien par intérim "un décret présidentiel" déterminant les postes et les fonctions des membres du parti unique de l'ex-président Ben Ali le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) qui ne pourront pas se présenter aux élections de l'Assemblée constituante prévues le 23 octobre.

L'exclusion des anciens responsables du RCD devrait toucher notamment les membres du bureau politique, du comité central, des comités de coordination, des présidents de cellules et de fédérations, selon le texte de ce décret.

La commission pourrait annoncer la semaine prochaine la liste des personnes ayant appelé le président déchu Ben Ali à briguer un nouveau mandat, a-t-il encore indiqué.
Re: ca barde en tunisie ......
01 juillet 2011, 13:40
Le défi économique de la Tunisie de l'après Ben Ali - Par Jacques Benillouche - Pour SlateAfrique - 21 juin 2011

La révolution tunisienne a bouleversé une économie relativement performante mais totalement corrompue. Sans amélioration de la condition du peuple, le pays court à sa perte.


Une terasse de café déserte à Sidi Bousaïd, près de Tunis,

La révolution tunisienne fait face à un défi économique qu’elle doit surmonter si elle ne veut pas être récupérée par les extrémistes. Les islamistes ont certes laissé entendre, au début, qu’ils n’étaient pas intéressés par le pouvoir mais leur posture s’apparente à la stratégie de l’échec qu’ils souhaitent de leurs vœux car, dans ce cas, ils seront appelés pour assurer l’exclusivité du pouvoir. Ils sont persuadés que les nouveaux dirigeants ne réussiront pas à satisfaire les aspirations d’un peuple qui s’est révolté pour améliorer ses conditions matérielles. La révolution a eu d’ailleurs une origine purement sociale avant de devenir politique.

Chômage endémique

La Tunisie avait fait de sérieux progrès économiques mais ils n’ont profité qu’à une caste minoritaire proche de la famille Ben Ali et des services sécuritaires qui étaient le fondement du régime. Les nouveaux dirigeants ont des priorités immédiates. Ils doivent s’attaquer à l’explosion du nombre de chômeurs mais surtout, ouvrir des perspectives d’avenir aux diplômés universitaires qui, en 2009, comptaient 55% en recherche d’emploi. Certaines villes de province affichent des taux de chômage de 46% avec des pics de 60% pour les jeunes. La situation du chômage est devenue alarmante car aux 520.000 personnes sans emploi risquent de s’ajouter 200.000 autres à la suite de la révolution ainsi que les 80.000 nouveaux diplômés sortant des universités en juillet 2011. Jusqu’à présent, seules des solutions homéopathiques ont été envisagées par le nouveau régime avec l’embauche de 60.000 nouveaux fonctionnaires: Fonction publique, Armée et Sûreté nationale.

Les difficultés de la Tunisie sont structurelles car l’économie est entièrement dépendante des pays occidentaux alors que l’agriculture a été délaissée au profit des métiers de la ville. Le pays n’avait pas suffisamment investi à long terme, dans la petite industrie et le high-tech en particulier, préférant les solutions de facilité qui s'orientaient vers les emplois destinés à une main d’œuvre peu ou non qualifiée, peu rémunérée, employée dans des usines délocalisées d’Europe. La Tunisie n’a pas cherché à développer ses propres centres de production de produits finis mais s’est contentée d’accepter de la sous-traitance à bon marché. Le secteur porteur de l’automobile et des chaînes de montage s’est contenté de fabrication de tapis de voiture. Lorsque la crise automobile de 2008 a frappé, la sous-traitance tunisienne a subi les contrecoups des problèmes européens.

Tourisme en berne

Des entreprises françaises, souvent dirigées par des originaires de la région, avaient transféré en Tunisie leur fabrication textile avec à la clef la création de 200.000 emplois. Mais la concurrence des pays d’Asie a grignoté progressivement ce marché du travail car les coûts de production avaient du mal à s’aligner sur les salaires asiatiques. Les emplois générés par le secteur du tourisme sont à présent en danger avec la baisse dramatiquedes voyageurs qui boudent le pays par crainte sécuritaire.

Le tourisme couvrait 60% du déficit de la balance commerciale, générait les devises indispensables à l’économie, représentait 6,5% du PIB et distribuait des emplois à 350.000 salariés. Il vient de subir des baisses de recettes de 40% en raison des troubles. Des manifestations phares, comme le pèlerinage de la Ghriba à Djerba qui attirait paradoxalement des visiteurs israéliens, ont été annulées pour cause de révolution. Le nouveau ministre du Tourisme, Mehfi Houas, tente difficilement de recoller les morceaux:

«Nous faisons le tour des pays européens et nous aurons dans les prochains jours des contacts intensifs avec les tours opérateurs et je pense que le secteur peut récupérer».

Mais les voyagistes européens sont pessimistes et ils ont préféré remplacer la destination de la Tunisie par les îles Canaries, le Maroc ou la Turquie. L’année touristique 2011 est ainsi compromise en Tunisie.

Le pays est exsangue alors que la croissance, qui a atteint péniblement 3,8% en 2010, restera en deçà en 2011. Les problèmes de changement de gouvernance ont influé sur la bonne marche des entreprises. Les purges de dirigeants de sociétés d’Etat ou de PME, sous prétexte de collaboration avec l’ancien régime, imposées par les salariés eux-mêmes, ont décapité les structures et désorganisé les capacités de production. Les nouveaux dirigeants ont imposé le gel de 123 entreprises commerciales comprenant des entreprises tunisiennes privées mais aussi publiques, des holdings et des sociétés d’investissements.

Ouverture à de nouveaux secteurs

La Tunisie recherche de nouveaux secteurs pour employer des cadres diplômés mais elle doit au préalable restaurer l’Etat de droit et libéraliser les structures pour permettre aux entrepreneurs tunisiens et étrangers de se risquer dans des investissements prometteurs. Les dirigeants ont la solution de réorienter l’économie vers des secteurs à forte valeur ajoutée tout en stimulant le marché intérieur, négligé par l’ancien régime qui cherchait plutôt à favoriser la fuite de ses capitaux par le biais de marchés à l’étranger. Les Tunisiens pourraient à présent coordonner leur action économique avec leurs voisins du Maghreb pour développer un marché régional afin de diminuer la dépendance à l’égard de l’Europe.

La Tunisie n’a pas les moyens de s’en sortir toute seule et les dons alimentaires servent à couvrir les besoins des réfugiés libyens. Des aides massives internationales doivent être injectées, immédiatement, dans l’économie avant toute résolution des problèmes politiques. Les Américains qui sont très proches des nouveaux dirigeants ne font pas beaucoup d’efforts pour relever le pays. Amel Bouchmawi Hammami, présidente de la Chambre du commerce tuniso-américaine, a déclaré que 77 entreprises américaines s’étaient installées en Tunisie:

«malgré son importance et son employabilité (14.000 postes de travail), ce nombre d’entreprises reste au-dessous de nos ambitions et de nos efforts. Il est très minimal par rapport au nombre des entreprises américaines dans la région d’Afrique du nord et du Moyen-Orient».

Cependant la Tunisie ne pourra réussir que si elle compte sur elle-même et non sur l’aumône occidentale et si elle développe les outils pour susciter la création de micro-entreprises dynamiques génératrices d’emplois, à l’image de ce qui s’est fait en Israël. Pour un euro d’investissement, l’Etat apporte un euro d’aide remboursable à long terme et ouvre des crédits auprès de banques spécialisées pour permettre le décollage de l’entreprise.

Les créateurs ne manquent pas en Tunisie.

Des efforts sont déjà entrepris sur le plan international puisque la BEI (Banque européenne d’investissement) a mis à la disposition de la Tunisie plus de 3,6 milliards de dinars (1,7 milliard d’euros) pour encourager l’investissement. Il s’agit d’une part de développer des projets publics dans les secteurs de l’assainissement, de l’énergie et des infrastructures routières mais aussi de permettre la création de PME à travers des lignes de crédit auprès de banques tunisiennes. Ce montant est planifié pour être réparti entre plusieurs projets.

Pour donner un coup de fouet salvateur aux exportations, la BEI a décidé d’injecter 140 millions d’euros, sous réserve d’une autorisation de la Commission européenne, dans le nouveau complexe chimique de Mdhila du Groupe chimique tunisien. Par ailleurs une enveloppe de 160 millions d’euros servira au programme de modernisation routière pour améliorer l’infrastructure des routes à l’intérieur du pays et permettre le développement de villages éloignés défavorisés qui ont d’ailleurs été à la source de la révolution. Enfin, 310 millions d’euros seront mis à la disposition des collectivités locales des régions pauvres pour améliorer les équipements, les investissements énergétiques et pour aider les PME locales. L’objectif de la BEI est de favoriser un taux de croissance significatif afin de rassurer les investisseurs tunisiens et étrangers sur la crédibilité de la Tunisie nouvelle.

La situation de la Tunisie s’est aggravée avec l’afflux de réfugiés libyens qu’elle accueille sans limitation avec ses moyens économiques limités et avec un courage déterminé. En revanche, la frilosité de l’Europe et des Etats-Unis reste inexplicable quand on sait que des millions d’euros et de dollars ont été dépensés, en vain, pour abattre le régime du colonel Kadhafi. Il se confirme en effet que les Occidentaux ne lésinent jamais avec le «coût financier et humain des interventions militaires». Mais en négligeant les problèmes économiques rencontrés en Tunisie, la responsabilité de l’arrivée éventuelle au pouvoir des islamistes leur incombera totalement.


Source : [www.slateafrique.com]
Re: ca barde en tunisie ......
02 juillet 2011, 13:43
Tunisie: inquiétudes et vifs débats autour de l'intégrisme islamiste - De Cécile FEUILLATRE - AFP

L'attaque récente par des salafistes d'un cinéma de Tunis a catalysé les craintes dans les milieux culturels et associatifs tunisiens qui s'inquiètent d'une montée de la pression islamiste et multiplient les appels à la vigilance.

Dimanche dernier, une cinquantaine de militants brandissant le drapeau du parti salafiste Tahrir (non légalisé) envahissent le cinéma Afric'art pour tenter d'empêcher la projection du film de Nadia el Fani "Ni Allah, ni maître" (rebaptisé depuis d'un titre plus neutre, "Laïcité Inch Allah!").

Deux jours après, des avocats sont agressés devant le palais de justice où doivent comparaître les manifestants salafistes arrêtés à l'Afric'Art.

Ces événements ont relancé avec force le débat sur l'islamisme en Tunisie: vrai danger ou faux prétexte pour occulter les véritables problèmes ? Ennahda --le grand parti islamiste durement réprimé sous ben Ali et légalisé après la révolution-- joue-t-il double jeu ou doit-il être considéré comme un partenaire démocratique à part entière ?

Le parti est en tout cas généralement considéré comme l'un des favoris des élections du 23 octobre prochain pour choisir une assemblée constituante.

Artistes, syndicalistes et intellectuels de gauche ont multiplié cette semaine les réunions et manifestations pour mettre en garde contre "l'intégrisme et l'extrémisme", fustiger "l'inertie" des autorités et l'"ambiguïté" d'Ennadha vis à vis des actions salafistes. Le parti islamiste a condamné l'attaque du cinéma, mais selon eux il tient "un double langage".

"On ne laissera pas passer la violence dans ce pays profondément tolérant. On ne s'est pas débarrassé de la dictature d'un type pour passer sous la dictature d'une idéologie", martèle Habib Belhedi, membre de la direction du cinéma Afric'Art.

"Les gens, même les plus ouverts, nous reprochent de tomber dans la provocation en projetant un film sur la laïcité. Mais où on va ? On n'a pas fait une révolution pour en arriver là quand même!", s'indigne de son côté Nohra Sekik, membre du collectif Lam Echalm, qui regroupe quelque 80 associations.

Au-delà de l'affaire du film de Mme el Fani, beaucoup s'inquiètent de la visibilité de plus en plus importante des radicaux islamistes.

"J'ai peur. J'ai vu hier des images à Kairouan (centre) où l'on a abaissé le drapeau tunisien pour monter le drapeau noir des salafistes", déplorait samedi Raja Bourguiba, professeur d'italien, venue participer avec sa fille à un sit in contre la violence et l'extrémisme.

D'autres citaient des manifestations contre les "atteintes aux valeurs de l'islam" organisées vendredi après la grande prière à Sfax ou Sidi Bouzid (sud).

En outre, les rumeurs se multiplient, sur internet ou dans la rue: femmes agressées sur la plage parce que pas assez couvertes, intrusion d'islamistes dans des fêtes privées pour saisir les bouteilles d'alcool...

"C'est invérifiable, évidemment. On est entré dans le cycle des rumeurs", reconnaît Mme Sekik.

Interrogé samedi par l'AFP, Samir Dilou, membre du bureau exécutif d'Ennahda, ne cache pas son exaspération. "On en a marre d'entendre répéter la même chose, ce sont des procès d'intention de la part de gens qui pratiquent l'amalgame. Les vrais problèmes de la Tunisie c'est la stabilité sécuritaire, la prospérité économique", lance-t-il. "La politique n'est pas faite de faits divers, il faut sortir de l'exagération et de la victimisation", ajoute-t-il, avant de rappeler que le terme d'islamisme recouvre "un spectre large" allant d'Ennahda, autorisé, aux salafistes, non légalisés.

"Il faut prendre de la distance, et faire la distinction entre les différents courants islamistes", approuve le politologue Slah Jourchi, qui met en garde contre une bipolarisation du débat entre "modernistes" et "islamistes".


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Manifestation contre l'islamisme à Tunis : «Non à une Algérie bis des années 90» - 2 juillet 2011

Des centaines de Tunisiens ont organisé aujourd’hui un Sit-in dans la capitale Tunisienne pour dénoncer l’intégrisme, l'extrémisme et la violence qui secouent actuellement la Tunisie. Les manifestants se sont rassemblés devant le théâtre municipal répondant à des appels lancés sur des réseaux sociaux ont indiqué des témoins.



Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles nous pouvons lire : « Non à la violence, oui à la tolérance», «contre tout extrémisme religieux», «non à une Algérie bis des Années 90 ». Cette manifestation intervient quelques jours seulement après l’attaque par des islamistes d’un cinéma à Tunis où un film sur la Laïcité était projeté. Le film de Nadia El-Fani «Ni Allah ni Maître» a provoqué la colère d’islamistes qui ont manifesté hier vendredi après la grande prière. Les Islamistes ont manifesté à Sfax et à Sidi Bouzid pour protester selon eux contre des atteintes à l’Islam.


Video: manifestation pour défendre l'islam à Sfax - 01/07/2011

[facevideoo.blogspot.com]
Re: ca barde en tunisie ......
02 juillet 2011, 14:10
les contradictions du discours islamistes en Tunisie - Par René ARRIGHI - 01 Juillet 2011

C'est mon 3eme jour en Tunisie. J'ai suivi un groupe d'amis à l’Université du 9 avril, la faculté de lettre de Tunis. Des étudiants jouent au poker, des couples s’affichent, s’embrassent en public. C’est un véritable espace de liberté dans une société encadrée par des normes morales très strictes. Parallèlement à cela l’université est depuis les années un espace de foisonnement intellectuel. C'est la que ce sont confrontés pour la 1ère fois l’islamisme, le panarabisme et la gauche tunisienne. C est aussi de la que sont parties certaines des manifestations qui ont fait tomber le régime en place. Un responsable de l’UGET m explique que : «à l’université la parole était beaucoup plus libre. Le regime n'à jamais reussi à la contrôler totalement. Pendant des AG certains étudiants ont ouvertement critiqués Ben Ali ce qui était inenvisageable dans d'autres endroits publics"

Ici le débat se focalise sur l’organisation islamiste Ennadha. Et pour cause celle ci est la seule qui est largement connue par tout les tunisiens. Nous rencontrons un couple. Pour la jeune fille: «on n’a pas besoin de laïcité en Tunisie car Islam is democraty ». Le garçon pense au contraire que « à Ennadha il y encore des fanatiques même si tous ne le sont pas. Dans une nouvelle democratie sa ne serait pas prudent de voter pour des gens qui ont une vision extrémiste de la religion »

Nous rencontrons ensuite Hope et Nawel. Cigarette a la bouche, chapeau de paille sur la tête et gel dans les cheveux, elles me parlent librement -et longuement- de la révolution tunisienne. On est loin de la caricature de l'électorat islamiste. Nawel votera pourtant pour Ennadha car : « il a dit qu’il ne remettrait pas en cause les libertés. En Tunisie les femmes sont libres et la polygamie est interdite. Il a dit qu'il ne toucherait pas a tout sa. Et puis les autres ils peuvent faire disparaitre la religion ». Je retrouverais cette argument a plusieurs reprises. En Tunisie les changements brutaux de la révolution ont entrainé une peur de déclin identitaire.

Cette adhésion, certes partielle, est la conséquence d’une transformation du discours islamiste tunisien. Dans une société tolérante et en cours de sécularisation les islamistes ont transformé leurs discours pour le présenter comme compatible avec les droits de l’homme et la démocratie. Pour Mouthaar du PSGT* cette transformation n'est qu’une évolution de façade. « On dit que Ennadha a deux discours, en fait elle en a cinq ou six. A la télé ils se font les champions des droits de l’homme. Dans certaines mosquées leurs imams fustigent l’occident et présentent la laïcité comme une oppression athéiste. Enfin leurs millitants vont voir les jeunes dans les quartiers et leurs explique qu’ils ne pourront pas accéder au salut si ils laissent entrer les pécheurs en terre d’islam ». Cette adaptation du discours à l’interlocuteur est devenue une véritable stratégie politique de conquête du pouvoir : « Sa ne leurs pose pas de problème car pour eux la démocratie n’est pas une fin en soi » m’explique Mouthaar.

Grace à ses forces considérables le parti islamiste a pris de vitesse les autres forces politiques qui peinent a ce faire connaitres. Pourtant l’adhésion au mouvement religieux reste limitée. Les sondages, certes peu fiables en Tunisie, le crédite de 15 a 30% opinion favorable

Changement de décor. Me voici à l’underground café. J’ai été invité par un groupe d’étudiants. L’endroit est décontracté, on boit de la bière et on joue de la musique. Mes nouveaux compagnons sont ailleurs membre d’un groupe mélangeant le Slam et le Jazz.** Eux non plus ne croient pas à la mutation du parti islamiste : « Ils ont voulu bruler une rue avec des prostitues après la grande prière »*** m’explique l’un d'entre eux. Cette action à suscitée la réprobation de la frange informée de la société tunisienne. Depuis le mouvement s’abstient de telle initiative. Les dérapages oraux eux restent fréquent. Ghannouchi déclarera sur un plateau télé « la Tunisie n est pas prête pour la polygamie ». Devant la réaction de la société civile il reviendra sur ces propos et déclarera « vouloir respecter la volonté des tunisiens »

La résistance aux islamistes elle se met en place. Sur Facebook des groupes fustigeant l’islamisme prolifèrent. « Contre l'intégrisme en Tunisie », « je suis musulmane et Ennadha ne me représente pas », « Ghannouchi t’est pas dieu, tu n’as pas à me juger », « contre ceux qui utilisent la religion a des fins politiques ». Certains on une teinte franchement humoristique. « 100 000 bières à la Marsa », « boire des bières avec Rached Ghannouchi », « construire une Tunisie laïque et regarder un barbu pleurer ». Au sein d’une importante part de la jeunesse l’encadrement moral de la société est de plus en plus perçu comme une remise en cause des libertés individuelles.

La difficulté rencontrée par les islamistes –des résultats limitées malgré d’importants moyens mis en œuvre- révèle en fin de compte le décalage entre leurs projets et les aspirations de la population tunisienne. De plus dans une société de l’information et de la transparence les contradictions du discours islamistes devraient apparaitre de plus en plus flagrantes.

Finalement la balle est dans le camp des organisations progressistes. A elles de se faire connaitre. A elles de proposer un projet de société qui suscite l’adhésion. A elles de réussir à incarner les valeurs de démocratie et de liberté que recherche la population.

Pour les islamistes il faudra se reformer réellement ou disparaitre. Reformer signifiera supprimer définitivement la référence au sacrée. Car dans cette Tunisie démocratique et laïque il n’y a pas de place pour un parti religieux.


*PSGT: Parti socialiste de Gauche Tunisien

**[www.facebook.com] je leurs dois bien sa

[fr.canoe.ca]
Re: ca barde en tunisie ......
02 juillet 2011, 14:33
Video: manifestation pour défendre l'islam à Sfax - 01/07/2011





Les imams de Sfax ont organisé aujourd’hui le 01 juillet 2011, après la prière de Vendredi, une manifestation devant la Radio régionale de Sfax. Des centaines de citoyens ont répondu à l’appel pour dénoncer « les insultes et la campagne médiatique orchestrée » contre l’Islam.

Les imams ont appelé les manifestants à ne pas tomber dans le piège de la violence malgré les provocations « sous le prétexte de la liberté d’expression ».

Les imams sont indignés par le silence du Président de la république, du Premier ministère et du ministère des Affaires religieuses. Ils ont également averti de la possibilité d’une nouvelle révolution en cas de renouvellement des insultes envers les symboles de la religion comme le prophète Mohamed, sa famille et ses adeptes.

La manifestation était pacifique et clôturée par un discours appelant les tunisiens à respecter la liberté des croyances et de rompre avec toute forme de violence, d’extrémisme et d’intolérance.


Tunisie : Manifestations d'extrêmistes religieux qui arrachent le drapeau tunisien



Tunisie, Kef le 1 Juillet 2011. Suite à la prière du vendredi, une horde d'Islamistes extrêmistes a violemment manifesté; Elle s'est attaqué en particulier à un batiment publique, auquel un des fanatiques a arraché le drapeau Tunisien, pour le remplacer par un drapeau noir avec le sigle de l'Islam. Cette vidéo montre clairement que la menace islamiste en Tunisie est réelle, ce n'est que le début.
Re: ca barde en tunisie ......
02 juillet 2011, 14:40
Je ne pense pas que les jeunes tunisiens avides de liberté se laissent enfermer encore une fois dans un systéme désuet au vu de ce qui se passe ailleurs. Pour qu'il est retournement de situations aprés des années de frustation, il faut vraiment une large courant religieux ce qui pour l'instant n'est pas trop visible.

Tout dépend aussi de l'armée qui détient la force et qui a son mot à dire or l'armée comme on le sait est dépendante de l'influence américaine qui verrait d'un mauvais oeil le retour de ses barbussars.

Et l'Iran est là pour faire comprendre aux tunsiens épris de liberté que la politique de l'Iran représente un danger pour tout le bassin médittérannéen.

La grande Turquie commence même à douter de ses ex compagnons. D'où un retour timide vers la sphére occidentale avec peut être un renouement diplomatique avec Israël. Ce qui serait une très bonne chose.

La Syrie est hors jeu en ce moment.
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