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ca barde en tunisie ......

Envoyé par elsa 
Re: ca barde en tunisie ......
02 juillet 2011, 15:23
Tunisie : l’armée envisagerait un coup d’Etat en cas de victoire des islamistes aux législatives - 31 mai 2011

En 1991, la victoire des islamistes du FIS lors des législatives en Algérie avait conduit à la démission du président Chadli Benjedid et à l’annulation du processus électoral par l’armée en janvier 1992. La Tunisie risque‑t‑elle de connaître le même scénario si les islamistes venaient à gagner les législatives du 24 juillet prochain ?

Pour l'ex‑ministre de l'Intérieur du gouvernement tunisien de transition, Farhat Rajhi, la réponse est oui. Ce dernier a suscité jeudi un vif émoi dans son pays en dénonçant la préparation d'un « coup d'État militaire » dans le pays en cas de victoire des islamistes aux élections du 24 juillet. « Si le mouvement islamiste Ennahda gagne les prochaines élections, le régime sera militaire », a affirmé M. Rajhi dans une vidéo postée sur Facebook dans la nuit de mercredi à jeudi, dont il a confirmé la teneur jeudi sur la radio tunisienne Express FM.

« Depuis l'indépendance (de la Tunisie), la vie politique est dominée par les gens du Sahel tunisien, et après le changement de situation – la chute de l'ex‑président Ben Ali le 14 janvier, ndlr –, ces gens ne sont pas prêts à céder le pouvoir », a‑t‑il accusé...

Les déclarations de M. Rajhi interviennent alors que les islamistes sont donnés largement favoris des prochaines élections. Le gouvernement transitoire tunisien a aussitôt condamné ces déclarations, soulignant qu'elles « portaient atteinte à l'ordre public », selon des propos rapportés par l’AFP. Plusieurs personnes ont manifesté jeudi dans l'avenue centrale Habib Bourguiba dans la capitale en faveur de M. Rajhi avant d'être dispersées, parfois violemment, par la police.
Re: ca barde en tunisie ......
02 juillet 2011, 22:41
Une dictature peut en cacher une autre - Par Frank - 1 juillet 2011

Tous ceux qui se sont réjouis de la révolution tunisienne n'ont peut-être pas mesuré ce qui pouvait suivre. Un pays qui avait mis la religion de coté, interdit le voile islamique est en passe de devenir un nouvel eldorado pour les fondamentalistes et bien entendu on tire sur Israël...
Re: ca barde en tunisie ......
02 juillet 2011, 22:49
lapid a écrit:
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> Tunisie : l’armée envisagerait un coup d’Etat en
> cas de victoire des islamistes aux législatives -
> 31 mai 2011

L'armée, l'élément clé des révolutions arabes - Par Jacques Benillouche - Pour Slate.fr - 22 juin 2011

Les révolutions arabes se font avec (Tunisie et Egypte) ou contre l'armée (Syrie). L'attitude des militaires, notamment des hauts gradés, leur loyauté vis-à-vis des régimes ou de la population civile, sont déterminantes. Les militaires peuvent assurer la relève des régimes dictatoriaux, être le rempart contre l’arrivée des extrémistes au pouvoir, ou tenter de maintenir par la force les dictateurs en place. De fait, l’armée est dans les pays arabes la seule structure organisée qui n’a pas trop trempé dans les affaires véreuses de l’Etat et dont les dirigeants sont issus d’une élite forgée souvent au contact des écoles militaires étrangères. Pour autant, dans les trois exemples qui suivent, en Tunisie, en Syrie et en Egypte, l'attitude et l'histoire des forces armées sont à chaque fois particulières.

L'indépendance de l'armée tunisienne

L’armée tunisienne, jamais inféodée au régime de Ben Ali qui lui a préféré les services civils de sécurité, a démontré son indépendance pendant les évènements. Les généraux avaient donné l’ordre d’arrêter la famille Trabelsi, cherchant à fuir à l’étranger, et ont refusé de s’opposer à la foule des manifestants. Pour éviter un bain de sang, elle a préféré destituer le dictateur tunisien. Elle ressemble à certains égards à l’armée qui avait fait émerger la révolution portugaise des Œillets en 1975 en abattant la dictature Salazar.

Elle s’est interposée durant les affrontements pour rétablir l’ordre républicain et empêcher le chaos puis, elle a préféré aider à la construction d’une démocratie en défendant les intérêts de la nation plutôt que ceux d’un clan particulier. L’armée, grâce à sa neutralité, a permis l’émergence du véritable homme fort de la révolution, Rachid Ammar, chef d'état-major de l'armée de terre, limogé pour avoir refusé de tirer sur le peuple puis rétabli dans ses fonctions après la révolution.

Le président Bourguiba avait maintenu l’armée à l’écart des combats politiques. Ben Ali s’était appuyé sur son propre appareil sécuritaire civil, de type mafieux, de 120.000 hommes face à 35.000 militaires sous-équipés. Certaines rumeurs ont prétendu que les partisans de Ben Ali, qui se méfiaient de l’armée, avaient commandité en 2002 l’élimination de tout l’état-major des forces terrestres comprenant les treize plus hauts gradés de l’armée de terre, décimé dans un douteux accident d’hélicoptère.

Deux écoles de pensée s’affrontent actuellement pour décider de l’avenir de la Tunisie. Certains, comme Néjib Chebbi (Parti démocrate et progressiste), ancien opposant et nouveau ministre, estiment qu’il faut encore s’appuyer sur des éléments militaires sains de Ben Ali. D’autres veulent faire table rase de l’ancien régime à l’instar de Moncef Marzouki (Congrès pour la République) et du Parti des ouvriers communistes dans une stratégie de rupture totale avec le passé avec émergence de nouveaux hommes et de nouvelles structures.

Mais dans cette phase de transition, qui risque encore de mener à une démocratie autoritaire, tout reste possible. L’armée tunisienne, qui avait clairement rejeté toute politique de répression face aux émeutiers, reste le rempart contre toutes les aventures bien qu’elle n’ait pas toujours eu un rôle idyllique en participant en 1978 à la répression contre les mouvements sociaux et en 1981 et 1984 contre les «révoltes du pain». Aujourd’hui, face à la corruption généralisée du régime discrédité de Ben Ali, elle joue la carte de la garante de l’ordre et de la transition démocratique. Les militaires sont convaincus qu’ils restent le rempart contre l’avènement d’un régime islamiste radical même si les islamistes tunisiens sont des «modérés» qui ont vécu en exil au contact des pays occidentaux et qui avaient une certaine connivence avec les partis laïcs.

L’armée veut ressembler à celle de la Turquie, responsable de la laïcité. Elle a ainsi influencé le parti Ennahda de Rachid Ghanouchi qui a choisi de ne pas s’inspirer de l’islamisme radical ou de l’islamisme salafiste saoudien mais plutôt de l’AKP au pouvoir en Turquie. Elle a reçu le soutien des Etats-Unis qui ont joué un grand rôle dans la mise à l’écart de Ben Ali et qui ont développé des relations étroites avec les syndicats et l’opposition au régime....


Pour en savoir plus : [www.slate.fr]
Re: ca barde en tunisie ......
03 juillet 2011, 00:10
lapid a écrit:
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Tunisie: adoption d'un pacte interdisant la normalisation avec Israël - AFP - 01 juillet 2011

Voila l'essentiel de ce Pacte Republicain ou on met en avant la seule décision importante en ce qui concerne cette future Republique islamiste à l'image des autres ennemis d'Israel :

Un pacte contre Israël.


C'est le problème essentiel.

Pas de problème structurel, politique et social.

Pas de pacte contre la pauvreté, le chomage, la corruption , le désordre, l'anarchie, le gachi, le gaspillage, la pagaille, l'islamisme, le favoritisme...etc...

Pas de pacte pour une politique pertinente de redressement et de restructuration économique et de partage de la richesse dans la paix sociale retrouvée.

Non, leur principal souci est de signer un "Pacte contre Israël".

Si c'est ça leur "Révolution du Jasmin" ? c'est plutot celle du jasmin pourri.

S'imaginer qu'une paix soit possible avec un tel pays est une grande illusion.

En agissant ainsi, ce malheureux pays ne pourra que poursuivre inoxerablement sa descente aux enfers.
Re: ca barde en tunisie ......
03 juillet 2011, 01:34
Tunisie : vives inquiétudes après plusieurs incidents impliquant des islamistes - 2 juillet 2011


Manifestation à Tunis

L'attaque récente par des salafistes d'un cinéma de Tunis a catalysé les craintes dans les milieux culturels et associatifs tunisiens qui s'inquiètent d'une montée de la pression islamiste et multiplient les appels à la vigilance...

Ennadha "ambigu" ?

Ces événements ont relancé avec force le débat sur l'islamisme en Tunisie: vrai danger ou faux prétexte pour occulter les véritables problèmes ?

Ennahda --le grand parti islamiste durement réprimé sous ben Ali et légalisé après la révolution-- joue-t-il double jeu ou doit-il être considéré comme un partenaire démocratique à part entière ?

Le parti est en tout cas généralement considéré comme l'un des favoris des élections du 23 octobre prochain pour choisir une assemblée constituante.

Artistes, syndicalistes et intellectuels de gauche ont multiplié cette semaine les réunions et manifestations pour mettre en garde contre "l'intégrisme et l'extrémisme", fustiger "l'inertie" des autorités et l'"ambiguïté" d'Ennadha vis à vis des actions salafistes. Le parti islamiste a condamné l'attaque du cinéma, mais selon eux il tient "un double langage".

"On ne laissera pas passer la violence dans ce pays profondément tolérant. On ne s'est pas débarrassé de la dictature d'un type pour passer sous la dictature d'une idéologie", martèle Habib Belhedi, membre de la direction du cinéma Afric'Art....

Au-delà de l'affaire du film de Mme el Fani, beaucoup s'inquiètent de la visibilité de plus en plus importante des radicaux islamistes.

"Le cycle des rumeurs"

"J'ai peur. J'ai vu hier des images à Kairouan (centre) où l'on a abaissé le drapeau tunisien pour monter le drapeau noir des salafistes", déplorait samedi Raja Bourguiba, professeur d'italien, venue participer avec sa fille à un sit in contre la violence et l'extrémisme.

D'autres citaient des manifestations contre les "atteintes aux valeurs de l'islam" organisées vendredi après la grande prière à Sfax ou Sidi Bouzid (sud).

En outre, les rumeurs se multiplient, sur internet ou dans la rue: femmes agressées sur la plage parce que pas assez couvertes, intrusion d'islamistes dans des fêtes privées pour saisir les bouteilles d'alcool...

"C'est invérifiable, évidemment. On est entré dans le cycle des rumeurs", reconnaît Mme Sekik...



Source : [www.jeuneafrique.com]
Re: ca barde en tunisie ......
08 juillet 2011, 14:48
Tunisie : Ghannouchi, les islamistes tunisiens et le double langage - Par Dr Muqtedar Khan* - 07 Juillet 2011



Dans un contexte politique marqué par la méfiance, la suspicion et même la peur, les partis, qu’ils soient islamistes ou sécularistes, devraient révéler le type de constitution qu’ils envisagent pour la Tunisie.

J’ai été à Tunis la semaine dernière (24 et 25 juin, Ndlr) pour participer à une conférence qui a réuni les principales tendances politiques désormais en compétition pour le pouvoir en Tunisie. Plusieurs chercheurs américains, spécialistes des transitions démocratiques ou d’islam politique étaient également là. La conférence était organisée par le Center for the Study of Islam and Democracy (Centre d’étude de l’islam et de la démocratie), think tank basé à Washington D.C. qui œuvre, depuis plus d’une décennie, à promouvoir la démocratie dans le monde musulman.

Les craintes suscitées par Ghannouchi et son parti

Cheikh Rached Ghannouchi a participé à la conférence. Il a parlé de sa vision de la Tunisie et de l’importance de reconnaître les longues et durables traditions non laïques des sociétés musulmanes. M. Ghannouchi, qui était en exil à Londres, est de retour en Tunisie après la révolution de jasmin, et il s’est déjà imposé comme la voix la plus dominante dans la politique tunisienne et son mouvement, Ennahdha (Renaissance) devrait être l’un des plus importants, sinon le plus important, parmi les acteurs de l’Assemblée constituante qui rédigera la nouvelle constitution de la Tunisie libre. Les élections pour cette Assemblée sont prévues pour le 23 octobre 2011.
Beaucoup d’intellectuels laïques et de politiciens en Tunisie craignent que M. Ghannouchi et son mouvement utilisent le processus démocratique dans le pays pour le transformer en un Etat islamique et s’attaquer aux libertés civiles et politiques de ceux qui ne partagent pas leur vision islamiste.

La Tunisie a fait des progrès considérables en accordant aux femmes des droits égaux et il y a une véritable crainte chez les jeunes femmes qu’Ennahdha puisse demander un jour à transformer la Tunisie en un autre Iran.

Inutile de dire qu’Ennahdha et ses leaders démentent ces allégations qui suscitent la peur, et soulignent qu’ils sont juste un parti différent, bien qu’il mette davantage l’accent sur le fait que la Tunisie est un pays musulman et pense que les valeurs islamiques peuvent contribuer beaucoup à mettre un peu plus de sagesse dans la gouvernance politique.
Le succès de Recep Tayyib Erdogan et de son Parti de la Justice et du Développement (Akp) en Turquie a donné espoir aux partisans de la laïcité que les partis islamistes peuvent prospérer dans un contexte démocratique sans remettre en cause ou en danger la démocratie. Ce succès a également donné de la légitimité à la feuille de route des partis islamistes. Est-ce qu’Ennahdha peut être un autre Akp, ou Ghannouchi va-t-il se retourner contre la démocratie, une fois qu’il en a bénéficié pour accéder au pouvoir? Tout le monde cherche une réponse à cette question. La situation avec les Frères musulmans est plus ou moins similaire, même si le contexte égyptien est beaucoup plus compliqué que celui de la Tunisie.

L’écart entre Ghannouchi et sa base sociale

Rached Ghannouchi est différent des autres islamistes. Il a bénéficié de l’asile politique accordé par la Grande-Bretagne. Ayant vécu de longues années dans une démocratie libérale, il comprend comment celle-ci fonctionne, et nous espérons maintenant qu’il a reconnu et compris ses vertus. Il a rompu avec d’autres tendances islamistes et a, dans le passé, plaidé pour un pragmatisme idéologique. Il a, par exemple, rejeté l’idée de tuer les apostats religieux, accepté la nécessité de nouer des coalitions et exprimé la volonté des islamistes tunisiens de partager le pouvoir avec les non-islamistes. Parmi tous les partis islamistes qui, comme les Turcs de l’Akp, soulignent le fait qu’ils ne sont pas islamistes, celui de Rached Ghannouchi apparaît comme le plus compatible avec la démocratie.

Mais beaucoup de ses détracteurs, en particulier en Tunisie, n’en sont pas encore convaincus et des allégations de «double discours» lui sont souvent faites.

L’argument est qu’il dit une chose quand ce sont les partisans de la laïcité et de l’Occident qui l’écoutent, et toute autre chose quand il parle à ses adeptes. Les critiques soulignent également qu’étant donné son expérience et sa formation, il peut être véritablement un démocrate et même un libéral, mais la base d’Ennahdha et sa filiation sociale et idéologique ne le sont pas forcément, comme en témoignent les sentiments antidémocratiques fréquemment exprimées par beaucoup de ses jeunes dirigeants. M. Ghannouchi concède que son parti serait bien inspiré d’unifier davantage son message.

Une très mauvaise communication

Lors de la séance des questions et réponses, j’ai posé à cheikh Rached la question suivante: si vous gagnez une partie importante des sièges de l’Assemblée constituante, est-ce que l’un de vos principaux objectifs, en plus d’encadrer la Constitution, serait aussi de protéger les droits de ceux qui n’ont pas voté pour vous? Seriez-vous capable de faire cela? Pourquoi n’essayez-vous pas de calmer les craintes et les soupçons sur vos intentions en publiant votre projet de constitution avant les élections? Afin que tout le monde sache ce pour quoi Ennahdha se bat.
J’ai été déçu par sa réponse. J’espérais quelque chose du genre – «Quelle bonne idée, nous allons publier un projet de constitution avant les élections», ou «Nous y avons déjà pensé et sommes en train de faire exactement cela.» Mais tout ce qu’il a dit, c’est qu’Ennahdha n’ira pas aux urnes sans programme et que 150 professeurs d’université planchent actuellement sur l’élaboration du programme en question. En revanche, il n’a fait aucun commentaire sur ce que lui et son parti sont disposés à partager dans la nouvelle constitution tunisienne. Il n’a pas exprimé, non plus, d’engagement à défendre les droits de ceux qui ne votent pas pour Ennahdha.

J’espère que le peuple tunisien exigera de tous les partis politiques, les islamistes et les non islamistes, une version du type de constitution qu’ils envisagent pour la Tunisie. Au moment où le contexte politique est marqué par la méfiance, la suspicion et même la peur, la publication d’un engagement des partis politiques sur certains principes fondamentaux avant les élections permettra de réduire les tensions et de renforcer leur coopération.

Comme le printemps arabe est en train d’essaimer dans toute la région, un pareil engagement pourrait aider à réduire les soupçons de ceux qui ont du mal à admettre que les islamistes croient à la démocratie et œuvrent pour son établissement. Ces engagements les obligeront également à respecter les principes démocratiques au moment où ils vont se mettre à la rédaction des constitutions.


Source: ‘‘Huffington Post’’.

Titre original de l’article : ‘‘Islamists and the Problem of Double Discourse" [www.huffingtonpost.com]

Traduit de l’anglais par Imed Trabelsi

* Dr. Muqtedar Khan is Associate Professor at the University of Delaware and a Fellow of the institute for Social policy and Understanding.
Re: ca barde en tunisie ......
10 juillet 2011, 04:00
Ahmed Kahlaoui, le Tunisien qui va libérer la Palestine et remettre les Israéliens dans des bateaux

Ahmed Kahlaoui est un Tunisien membre d’une organisation politique arabe fantôche ( une de plus ! ) mais il fait surtout partie de ceux, de plus en plus nombreux, qui sont sortis de leur léthargie après le 14 janvier 2011 pour diffuser des idées nauséabondes voire antisémites.

Dans une interview a Assabah..., Kahlaoui affirme entre autres :

- tous les juifs sont sionistes

- tous les juifs tunisiens n’ont jamais participé à la guerre d’indépendance de la Tunisie

- toutes les organisations tunisiennes de sauvegarde du patrimoine juif sont non seulement à la solde d’Israël mais déshonorent l’identité de notre pays.

- la solution de Bourguiba pour le conflit au proche orient est une solution des faibles et des lâches.

[www.harissa.com]

[www.harissa.com]

[benillouche.blogspot.com]

Finalement, à la question “êtes de vous de ceux qui appellent à jeter les Israéliens à la mer”, Ahmed Kahlaoui répond “ils sont venus en bateaux, ils repartiront chez eux en bateaux”.


Source : [www.assabah.com.tn]
Re: ca barde en tunisie ......
10 juillet 2011, 15:17
La Tunisie nouvelle: en vert et contre tout ?‎ Tout pour Allah, Ennahda pour la démocratie ? - Causeur.fr - 27 juin 2011 ‎‎


Rached Ghannouchi

Début juin, le parti islamiste tunisien Ennahda (1) a célébré ses trente ans d’existence. Mais la vraie fête avait eu ‎lieu le 14 janvier, avec le départ de Ben Ali pour Jeddah. Cadeau inespéré pour Ennahda qui, interdit depuis ‎vingt ans, profite d’événements qu’il n’a ni provoqués ni accompagnés.

À son retour d’exil fin janvier, Ghannouchi est acclamé par des foules de femmes voilées extériorisant enfin leur ‎adhésion à l’islam politique, chose impensable quelques semaines auparavant. Ce jour-là, le fringant ‎septuagénaire a probablement compris qu’une page se tournait en Tunisie, pays dont le père de l’indépendance ‎osait narguer les musulmans pratiquants en buvant un jus d’orange à la télévision en plein ramadan. ‎

La frange laïque et occidentalisée de la bourgeoisie tunisienne a assisté au retour de Ghannouchi avec un ‎mélange d’effarement et de circonspection.

La veille de l’arrivée du cheikh, un cortège rassemblait à Tunis des milliers de femmes redoutant que l’islamisme ‎social et politique confisque la révolution et mette à mal leurs droits chèrement acquis. ‎

Laïques, les manifestants se disaient prêts à intégrer un parti islamiste dans le jeu démocratique mais ‎entendaient aussi adresser un message aux islamistes: nous pèserons dans le rapport de forces qui façonnera la ‎Tunisie post-révolutionnaire. ‎

Il faut dire que la condition de la femme tunisienne n’était pas (si) rose (que cela) sous Ben Ali. La propagande ‎de Zine et Leila a construit l’image idyllique et artificielle d’une femme tunisienne émancipée à 100%, figure ‎aussi réaliste que la kolkhozienne radieuse des films officiels soviétiques.

Depuis que le jeu de chaises musicales idéologique a commencé, l’interdiction du voile dans les administrations ‎et les entraves à l’expression de l’islam politique sont devenus des épouvantails agités par les militants ‎d’Ennahda. On les comprend. Après une révolution menée contre le despotisme, pourquoi se priveraient-ils ‎d’apparaître comme des défenseurs de la liberté ?‎



Les mosquées comme salles de meeting

Au fil des enquêtes d’opinions, Ennahda est donné grand vainqueur des élections législatives d’octobre, avec ‎plus d’un tiers des intentions de vote, loin devant une myriade de petits partis aussi divers qu’inconnus. Rien de ‎très étonnant pour un mouvement politique qui possède autant de cordes à son arc. À la différence de ses ‎principaux concurrents, Ennahda n’a jamais été « mouillé » avec le pouvoir, ni dans l’opposition légale à Ben ‎Ali, pas même dans le gouvernement de transition maladroitement confié, dans un premier temps, au Premier ‎ministre sortant de Ben Ali. ‎

Fort d’un maillage social et territorial qui couvre une grande partie de la Tunisie, le parti de Ghannouchi a les ‎mosquées de quartier comme salles de meeting.‎

Grâce à la défection des clercs oints par l’ancien régime ainsi qu’à la persistance de ses réseaux de solidarité ‎gelés par les années de répression, dans nombre de quartiers, le départ des cadres benalistes a permis aux ‎militants ennahdistes d’installer leurs QG dans les sièges locaux du RCD. ‎

Quel que soit son degré de religiosité, la population locale s’accommode généralement de cet état de fait et ne ‎conteste pas la légitimité des lieutenants de Ghannouchi à occuper le vide laissé par le RCD. Une passation de ‎pouvoir larvée s’est déroulée dans plusieurs localités urbaines, là où le parti islamiste recrute la plus grande partie ‎de ses cadres (médecins, ingénieurs…).‎

Ennahda essaie par ailleurs de faire fructifier ce capital politique déjà coquet en investissant peu à peu le centre ‎du pays d’où est partie la contestation à la fin de l’année dernière. ‎
C’est à grands renforts de presse que le mouvement a annoncé l’ouverture d’une antenne locale à Sidi Bouzid, ‎la ville du martyr Mohamed Bouazizi intronisée capitale de la révolution par la grâce des médias. ‎

Traditionnellement implanté dans les périphéries des grandes villes, le parti islamo-conservateur pourrait ‎conquérir les bastions ouvriers des campagnes du centre et du sud sensibles à son discours paupériste.

‎Soucieux de mener à bien la normalisation qui leur permettra de réaliser leurs ambitions nationales, les ‎idéologues du parti poursuivent l’aggiornamento démocratique amorcé depuis plusieurs années par ‎Ghannouchi. ‎

Ses fidèles se réfèrent sans cesse à l’AKP turque et à Erdogan qui, comme l’ex-nassérien Ghannouchi, a gravi le ‎cursus honorum des Frères Musulmans. Fraîchement et brillamment réélu, le Premier ministre turc a déjà passé ‎près de dix ans à la tête de la République laïque et les slogans islamistes de l’AKP ne dissuadent ni les ‎investisseurs étrangers ni les touristes, tant s’en faut.‎

À l’image de l’AKP, qui conjugue sans mal le soutien du patronat et les suffrages des classes laborieuses pieuses, ‎Ghannouchi espère réunir une coalition sociale majoritaire armé de ce réformisme dévot. ‎

Certains diplomates français de haut rang citent d’ailleurs la Turquie parmi les principaux bailleurs de ‎fonds d’Ennahda, aux côtés des Emirats arabes Unis et d’autres pieux alliés des Etats-Unis.

‎Comme son allié néo-ottoman, Ghannouchi aime surprendre en jouant à front renversé. À l’occasion de la ‎journée internationale de la femme, il s’est ainsi officiellement rallié à l’interdiction de la polygamie [2] et a déclaré ‎soutenir la «fondation d’un Etat démocratique où (seront) respectés les droits et les devoirs de citoyenneté sans ‎discrimination de quelqu’ordre que ce soit, racial, religieux ou ethnique » (sic).‎

Vierges de tout péché politique, les barbus présentables d’Ennahda bénéficient en outre de l’extrémisme du ‎groupe Hizb-at-Tahrir, qui n’hésite pas à s’en prendre aux prostituées ou à vandaliser les bouges et débits ‎d’alcool tunisiens à des fins de « moralisation » publique.

‎Ouvertement salafistes et violents, ses membres affichent clairement la couleur: ils entendent instaurer une ‎République islamique sur le modèle du califat sunnite. Du pain-bénit pour les ennahdistes qui apparaissent ‎comme d’aimables modérés.



« Allahou Akbar ! » ‎

Jouant à fond la carte de la respectabilité, Ghannouchi exploite inlassablement le registre de la réforme. Le site ‎internet du mouvement arbore fièrement le slogan: «Des réformes avec l’impulsion et l’accord de Dieu ». ‎

Puisqu’il accepte, le pluralisme religieux et les libertés acquises par la femme tunisienne, on finit par se demander ‎en quoi Ennahda diffère des partis classiques. L’omniprésence du sacré dans ses tracts fournit un début de ‎réponse. ‎

Dans la phraséologie ennahdiste, tout est mené au nom d’Allah, dont on attend monts et merveilles. Un ‎projet économique ? Des mesures concrètes pour relever les régions économiquement désertées du Centre et ‎de l’ouest tunisien ? N’y comptez pas.‎

Le citoyen tunisien retrouve tout au plus quelques déclarations d’intentions sur la nécessité de réinvestir le Sud ‎Tunisien déshérité et la volonté de tempérer l’économie de marché par une politique de charité islamique.

Pour rassurer les électeurs sans rentrer entièrement dans le rang, Ennahda manie une rhétorique antisioniste ‎rentable à peu de frais. ‎
Or, comme l’a noté Henry Laurens, dès la guerre entre Israël et le Hamas de janvier 2009, la solidarité avec les ‎Palestiniens fut le ferment de la mobilisation virtuelle des premiers blogueurs politiques tunisiens. Il suffisait de ‎remplacer « Israël » par « Ben Ali » dans les imprécations antisionistes de la toile tunisienne, et on obtenait les ‎slogans révolutionnaires. Ghannouchi reproduit donc scrupuleusement la prose anti-israélienne des ‎blogueurs tunisiens.

‎Une nouvelle fois, les ennahdistes recyclent un procédé-phare de l’AKP qui, des admonestations publiques ‎d’Erdogan contre Shimon Peres à l’affaire de la flottille, tente d’arracher à l’Iran le statut disputé d’antisioniste ‎numéro un.‎

En s’appropriant ce champ de contestation consensuel, Ennahda fait la preuve de son intelligence stratégique. ‎Ses militants ne se contentent pas de scander « Allahou Akbar » comme des millions de musulmans ‎manifestant à travers le monde. Ils revendiquent – à raison – la primeur de l’islam politique en Tunisie et, pour ‎capter l’émotion collective et surfer sur le regain de pratique des Tunisiens, ne lésinent pas sur les références à ‎l’identité islamique de la Palestine. C’est que des libres-penseurs aux islamistes, l’invocation d’Allah constitue ‎aujourd’hui la grammaire politique incontournable des revendications sociales, économiques ou culturelles des ‎masses arabes révoltées. ‎

L’hégémonie islamique sur le champ culturel arabe et tunisien pourrait offrir à Ennahda une force de projection ‎identitaire sans commune mesure avec sa capacité de gouvernement.‎

Reste à savoir si Ennahda pourra transformer ce capital identitaire en passant de la contestation clandestine à ‎l’éthique de responsabilité d’un parti de gouvernement. ‎
Pour l’instant, les Tunisiens observent qu’Ennahda est aussi loin d’Erdogan que Bourguiba l’était ‎d’Atatürk… ‎


Notes :

‎1.‎ Initialement appelé Mouvement de la Tendance Islamique (MTI), le nom du parti Ennahda signifie ‎renaissance, en allusion à la période de bouillonnement intellectuel, moral et religieux intense dans le ‎monde arabe que fut la fin du XIXe siècle ↩‎
‎2.‎ Décrétée par Bourguiba- ainsi qu’à l’ensemble du Code du statut personnel qui fit de la femme tunisienne ‎l’une des plus émancipées du monde arabe ↩‎
Re: ca barde en tunisie ......
11 juillet 2011, 02:54
Tellement emancipee, qu'elle a ete la cause de cette revolution.
La femme de Ben-Ali, Leila Trabelsi et sa famille etaient si gourmands, qu'ils ont cause sa chute.
Re: ca barde en tunisie ......
09 août 2011, 10:44
Plus de 200 voitures de luxe saisies chez les Ben Ali
LEMONDE.FR avec AFP | 09.08.11 |

Deux-cent-trente-quatre voitures de luxe appartenant aux proches du président tunisien déchu, Zine Ben Ali, ont été saisies par une Commission d'expropriation, chapeautée par le ministre des finances, Jaloul Ayed, a indiqué mardi la presse tunisienne. La plupart de ces voitures ont été placées sous la surveillance de l'armée en attendant leur vente ou leur exploitation.

L'une de ces voitures, de marque allemande, carrossée spécialement pour Leïla Trabelsi, avait été offerte en cadeau d'anniversaire par son époux, pour un coût estimé à 1,3 millions de dinars (environ 700 000 euros), a précisé Tunis-Hebdo. Selon le décompte des voitures saisies, la cadette du couple, une étudiante, possédait à elle seule dix autos de luxe.

RIVALISER POUR LA POSSESSION DU DERNIER MODELE DE VOITURE

Les familles Ben Ali, Trabelsi et alliées étaient férues de luxe tapageur et rivalisaient entre elles pour la possession du dernier modèle de voiture. Certains jeunes de la famille faisaient inscrire leurs prénoms sur les plaques minéralogiques en lieu et place des numéros d'immatriculation obligatoires et nul autre qu'eux n'avaient droit aux vitres teintées, objet de pénalité pour les Tunisiens ordinaires.

Le gendre du couple, Sakhr el Materi, et Belhassen, le frère de Leila Trabelsi, ont mis la main sur des pans entiers de l'économie tunisienne, dont le secteur automobile en représentant les marques les plus prestigieuses. Les deux ont fui la Tunisie au moment de la chute du régime le 14 janvier, le premier s'étant réfugié au Qatar, le deuxième au Canada. Ils font l'objet de mandats d'arrêt qui n'ont pas été exécutés.

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