hommage à mes parents

A part tous ses magnifiques souvenirs, nous avions a Kheredine avec des amis, une perissoire qui prenait l'eau, on la retournait et s'en servait comme d'une bouee pour rentrer tres loin au large et l'on restait des heures en mer comme si le temps s'arretait.
En 1982 lorsque j'etais en "balade" au Liban,notre campement etait en bord de mer, je construisait un radeau et je rentrais tres loin en mer, me souvenant de la perissoire de Kheredine.
Aujourdh'ui 30 ans apres, je me dis que c'est vraiment un miracle que je sois retourne du Liban, tant le nombre de roquettes et d'obus etaient tombes tout pres de moi.Je ne sais pas pourquoi, mais j'etais comme anesthesie, je ne sentais pas le danger.
Un jour c'etait mon tour de rentrer a la maison pour une breve permission.
A cinq heure du matin je m'etais deja leve, douche,rase de pres et pret a partir. En general le bus arrivait vers 10 heure du matin pour amener les camarades et nous ramener.
A 11 heure pas de bus, a midi toujours pas de bus, et le comble!!! une pluie de roquettes qui c'etait mis a tomber autour de nous.
Jusqu'aujourdh'ui je me souviens de ce jour terrible ou mes nerfs avaient ete mis a dure epreuve.
Barouhk Achem tout c'etait bien passe pour moi,je me disais tout le temps fait comme si tu etais en vacance a Kheredine, il n'y avais pas les marchands de cacahuetes ni les sandwitchs tunisien, mais il y avait le radeau a la place de la perissoire!!!!!!!!

il y a toujours qq chose de notre enfance qui vient un jour a nous sauver et grace a D... vous vous en etes sorti!

Le premier jour de notre arrivee a Halde au sud de Beyrouth, le commandant nous avait dit " interdiction" absolue de rentrer dans l'eau, car c'etait tres dangereux.
Et moi devant une mer d'huile, c'etait vraiment terrible de ne pas pouvoir me baigner.
Et comme toujours on trouve toujours la petite combine.
J'ai ete voir le commandant lui disant, nous n'avons pas d'eau pour nous doucher, je veux juste me laver mes pieds dans l'eau. Bon si c'est juste les pieds tu as ma permission.
A l'armee j'ai appris qqchose, ne jamais discuter les ordres, et faire ce que tu veux!!
Qq minutes apres avoir recu la permission de mettre seulement mes pieds, naturellement j'avais plonge dans cette mer qui me rappelais trop Kheredhine. En Israel la mer est tres souvent agitee pas comme a la goulette!!!!

cher Henri,

la périssoire en guise bouée, passe encore, mais un radeau transformé en "parasol" je ne l'ai jamais vu.....

là haut, il ont du se dire : c'est le simplet de la Haggadah de Pessah, il n'a pas compris le danger, on va le protéger...
c'est cette mème "main" qui vous a protégés à tous grace à ton amour de
l'eau de mer et de nos plages si chères à nos souvenirs.

Mon cher frère me disait que lorsque pendant la guerre, il était à "Ras-Soudar" et où il y avait les puits de pétrole, il ne pouvait meme pas y mettre un pied dans l'eau car c'était infesté de requins...

Mon cher frère,.... je recommence à cueillir les petites graines noires de mes "belles de nuit" et je pense à lui,.. c'est ce que je faisais en rentrant de la clinique après ma visite de chaque jour.. mon coeur était tellement triste que c'était une façon de m'occuper, ..

Lorsque je rentrais loin en mer, je ne manquais jamais de prevenir mes camarades qui eux etaient de garde sur les toits des hotels qui etaient abandonnes et de la haut ils me surveillaient et me protegeaient pour ainsi dire.
Une annecdote, un jour j'avais eu l'envie de manger qq chose, et tout seul avec mon fusil, j'avais ete dans un restaurant d'un petit village.
Je parlais francais et etais bien recu,seulement voila, apres avoir mange,le restaurateur me demanda le double de ce qu'on avait convenu, et comme j'etais un peu fou, sans peur tres doucement je dirigeais le canon de mon fusil vers son visage et lui demandais tres relax," j'ai pas tres bien compris combien tu veux".Naturellement il avait tres bien compris ma menace,et en tremblant il m'avait dit paye ce que tu veux, paye ce que tu veux!!!.
Au debut les libanais nous avaient accueillis en liberateur et nous etions toujours bien recu.
"Ayou zmanim"

Henri, avec un fusil pointé sur moi je t'aurais répondu que c'est gratuit....

Ici "ils" règlent leur compte à la "kalachnikov" sans demander aucun avis.

merci l'Europe la dernière merveille du monde......
Lorsque nous sommes en voiture à Marseille avec ma fille, on désespère de voir tous ces roms sur "la Canebière", leurs "squatts" de partout,
ils ont meme "racketté" un parking du centre- ville pendant des jours et personne ne disait rien, aujourd'hui la police veille mais pour combien de temps ?...
dommage car c'est une très belle ville et grande ville qui reste encore à découvir...

Cette semaine c'est la semaine maigre "eigueien" (dit en tune)...

je me souviens que ma mère nous interdisait de nous baigner en cette
période.

"la mer prend sa part de vies" nous disait-elle...

mais ce dont je me souviens surtout "les " hlèlem" : ceux-ci étaient
préparés durant des heures avec une minutie digne de la meilleure mécanique : tous identiques, meme taille, meme forme...

ma mère les faisait tomber un à un sur ses genoux recouverts d'une large
serviette.

une fois fini, ils étaient mis à sécher au soleil sur le toit de notre si célèbre terrasse qui servait de "séchoir", salle de fètes, salon pour les prises de photos et buanderies dans lesquelles nous nous douchions l'été.


puis voilà le tour de la cuisson, ne pas oublier les "févettes"
il fallait que la cuiller "tienne debout" signe que la cuisson était
terminée, sans oublier l'oeuf dur pour tout le monde...

rien ne pourra égaler celui que ma mère préparait avec amour, comme tout
d'ailleurs : "celui de ma mère est le meilleur" c'est dans la bouche de
bon nombre d'entre-nous encore..

vous etes bien loin de nous chers parents mais on ne vous oublie pas
vous faites partie de notre vie de tous les jours.
chabbat chalom à vous et à notre cher frère.

Déjà aout....

à Tunis ma mère disait souvent "après la Madone, on ne se baigne plus"..

sans aucun doute parce-que les fètes arrivaient quelques temps après...

Hier j'ai reçu mes "feuilles de Miel", juste pour me le rappeler, la saison est précoce cette année. Je me souviens que certaines années du vivant de mes parents, il faisait froid et il pleuvait quelquefois pour les fètes..
Hier, cher Pépélo, mon père, tu es venu me voir et je te montrais le problème de fermeture de mes volets en bois. Je sais que tu nous a aimé très fort tous les trois.Et puis il y a eu ma fille, "ta" fille, la prunelle de tes yeux?
que vous avez élévée comme telle durant des années
alors que vous aviez 50 ans. Au fond celà vous a permis de rester "jeunes" et actifs et vous permettre d'oublier les contraintes de l'exil
et l'éloignement de votre fils, du moins je le pense...

que de souvenirs encore hier nous en discutions avec Michèle ma cousine de Paris car lors de son dernier voyage, elle est allé voir l'ainé de tous nos cousins et cousines et la conversation est allée vers les souvenirs...Oui nous étions une grande famille, mais aujourd'hui le reste est dispersé çà et là sans que nous sachions souvent où ils sont..

chers parents, etes-vous bien avec votre fils ?

Bientot les fètes, elles sont loin celles de nos années bonheur.
Maman, tu nous confectionnais toujours une nouvelle tenue pour l'hiver
à ma soeur et moi...
venu le jour "j" nous étions fières de nous "pavaner" devant les autres
avec nos jolies robes, souvent rebrodées de tes mains pour les rendre plus belles encore.
au fond, nous étions tous logés à la meme enseigne, cousins, cousines et
voisins heureux de ces jours qui nous permettaient de ne pas aller à l'école (3 religions, trois fètes, trois vacances) le "kif" des enfantS.
Pour les préparatifs, il est encore un peu tot, mais déjà çà trote dans ma tete et on en parle avec ma soeur, pour ne pas oublier, pour ne pas vous oublier mes chers parents, protégez-nous comme vous l'avez toujours fait lorsque vous étiez avec nous.

shoshote bonjour
comment appelle t on les fruits ANEBE ET ZAROUR en francais
j ai un collegue arabe israelien qui m en a apporte a ma grande joie
car seuls les arabes en vendent - a bientot