ben alors !!! DSK

Elle est blanche et s'appelle Ophelia
Elle est noire et elle s'appelle Nafissatou
dans la chambre de service la photo de DSK est affiché pour tt le personnel de l'hotel(c'est comme ca ds les palaces quand des VIP occupent une suite)
on la viole elle crie pas !!!
elle court dans les couloirs, mais aucune camera ne la filme !!
d'ailleurs on la viole a 13 heures 30, mais le violeur quitte l'hotel a 12heures 48
elle est moche d'abord
ensuite elle est tres belle !!!
elle travaille au sofitel depuis 4 ans, sauf qu'elle a une carte verte que depuis 6 mois .....


viteeeeeeeeeeeee DSK PRESIDENT ............. reviens

La fille en question connaissait très bien l'identité de DSK puisque sa photo est affichée dans un local de l'hôtel afin de signaler les VIP qui s'y trouvaient. Ainsi, elle savait très bien chez qui elle entrait. Nous savons, d'autre part, que la chambre n'avait pas encore été signalée par la réception comme libérée et prête a etre nettoyée.

Mensonge du frère qui a affirme auparavant que sa sœur ne connaissait pas DSK.

Les informations que l'on sait au sujet de cette fille sont, qu'elle est résidente permanente et pas encore américaine, parle français puisqu' originaire de Guinée et musulmane semi-pratiquante.

Autre fait curieux, c'est l'annonce d'une autre affaire, similaire qui se serait produite, parait-il, en Californie. Une affaire qui pourrait contribuer a faire couler totalement DSK. QUI et a transmis ce genre d'information et aussi rapidement ?

Désolée mais en ce qui me concerne, les soupçons du complot ou piège ne sont pas totalement dissipes.
??????le frère de la femme de chambre, qui dirige le café restaurant 2115 a Harlem, s'appelle Loss Fofana.
Reçu sans source dans ma boite à mails...!!!! Elle vaut ce qu'elle vaut.

Expliquez moi, je ne comprends pas, on a retrouvé des traces ADN sur ses vêtements, alors qu'il l'a agressée en sortant de la salle de bains, TOUT NU - comme c'est bizarre ca ?

"C'est avec une infinie tristesse que je me vois obligé aujourd'hui de proposer au conseil d'administration ma démission de mon poste de directeur général du FMI.
Je pense d'abord en ce moment à ma femme - que j'aime plus que tout - à mes enfants, à ma famille, à mes amis.
Je pense aussi aux collaborateurs du FMI avec lesquels nous avons accompli de si grandes choses depuis plus de trois ans.
A tous, je veux dire que je réfute avec la plus extrême fermeté tout ce qui m'est reproché.
Je veux préserver cette institution que j'ai servie avec honneur et dévouement, et surtout, surtout, je veux consacrer toutes mes forces, tout mon temps et toute mon énergie à démontrer mon innocence".

Dominique Strauss-Kahn

Dura lex sed lex Americana !

Je ne sais pas si vous étiez sur France 2 ce soir, mais j'ai su que sa liberté était acquise, cinq seconde avant l'annonce, quand est apparue l'image qui a durée 2 ou 3 seconde, à gauche de l'écran, d'un DSK tout sourire, je me suis dit "C'est gagné!".

Mais gagné quoi ?

Il a démissionné du FMI, ce qui arrange les USA qui font face à une crise pas piquée des vers.

En le faisant mijoter 3 nuits en prison, le montant de la caution de 1 millions envisagés au départ, est passé à 1 Million de dollars en liquide et 5 Millions de dollars de dépôt de garantie, .

Une détention compliquée, dans une prison dorée certes, mais entièrement à ses frais, de même que les frais de l'agence de surveillance.

Des frais d'avocats et d'enquêteurs exorbitant, assortis de longs mois de préparation de dossier.

Et enfin s'il est innocenté, contre qui pourra t il se retourner, et réclamer réparations du préjudice ? Une plaignante insolvable, peut être ?

Moralité :

S'il est déclaré coupable, il mourra en prison.

S'il est déclaré innocent, il aura vécu un gigantesque cataclysme déclenché par les déclarations d'une simple femme de ménage, qui l'aura détruit.

Où est la justice dans tout ça ?

DSK et "l'horrible" système judiciaire américain: une fable moderne - Par Claude Moniquet - 17 mai 2011

A lire ou écouter certains médias, on se demande si de nombreux journalistes et commentateurs sont vraiment ignares (et jamais sortis du VIème arrondissement) où s’ils font exprès de passer pour tels afin de mieux surfer sur la vague nauséabonde du beaufisme franchouillard et du populisme.

La nouveauté en date c’est de dénoncer l’infâme système judiciaire américain qui est « accusatoire » et dans lequel la victime doit prouver son innocence. Voilà en effet qui est très différent du système français (et, par extension du système belge) qui, eux, sont absolument parfaits et exempts de tout vice. Allons les enfants, renseignez-vous un peu avant de parler.

Il est vrai que le système américain a fait un choix : l’Etat représente et défend la victime et l’accusé est défendu, lui, par un avocat qui peut, par ailleurs (et dans le cas de DSK qui n’est pas un SDF, cela se fera) faire diligenter des enquêtes privées pour faire valoir sa vérité au cas où la police ne le ferait pas.

Chez nous, bien entendu, on nous rabat les oreilles en nous disant que l’instruction faite par un sacro-saint « juge indépendant » se fait « à charge et à décharge ». La bonne blague. En trente ans de vie professionnelle, comme journaliste d’abord, dans les « services » ensuite(pendant vingt ans…) et, depuis une dizaine d’années, dans le renseignement privé, je me suis intéressé à plus de deux ou trois cents procédures judiciaires dans plusieurs pays. J’affirme que je n’ai quasiment jamais vu une instruction se faire réellement « à charge et à décharge ».

Affirmer le contraire relève du mythe, du mensonge ou de l’ignorance. Les juges d’instruction, le plus souvent, « chargent la barque », aidés par des policiers obsédés par l’idée de « faire du casque » (c’est à dire, en argot policier, « d’aligner les succès »). Selon qu’il sera bien ou mal défendu, le prévenu s’en sortira ou non. Il y a, bien entendu, des exceptions. En trente ans, je n’en ai pas rencontré beaucoup.

Plus respectueuse des droits individuels et de la présomption d’innocence, notre justice qui use et abuse de la détention préventive comme d’une nouvelle « question » destinée à faire « craquer » le suspect ? Vraiment?

Egalitaire notre théâtre judiciaire dans lequel le procureur et les juges, vêtus à peu près de la même manière siégent au même niveau alors que le prévenu, lui, est dans son box, face à eux (et, matériellement, dominé par eux qui le regardent de haut)? La proximité entre l’accusation et les juges n’est d’ailleurs pas que « topographique » : elle est souvent professionnelle.

Indépendants nos juges ? J’ai vu trop de procédures « délicates » être classées, se terminer par une prescription souhaitée ou trébucher sur un quelconque vice de procédure annoncé pour y croire encore.

Plus humain, notre système pénitentiaire régulièrement condamné par toutes les instances internationales et dans lequel les taux de suicide sont effrayants ?

Ah, j’oubliais, il y a encore ces images de DSK menotté qui choquent tant. Parce que le fait, en France, de comparaître détenu et menotté jusqu’à l’entrée dans le box (et sous l’oeil des caméras et des photographes), cela c’est digne et «respectueux de la prévention d’innocence»? Ben voyons !

La réalité est que notre système n’est pas meilleur et que le système américain n'est pas pire. Simplement, nous nous satisfaisons de leurs errements respectifs parce que nous savons, ou espérons, que l’erreur judiciaire est rare et que le condamné, à l’issue du processus, aura eu ce qu’il mérite. Triomphe sans gloire…

Je crains, à la vérité, qu’il y ait, dans ce déferlement de critiques infondées, outre une ignorance crasse un détestable esprit de caste. Comment ose-t-on traiter de la sorte un puissant de ce monde?

Eh oui il faut s’y faire, les Etats-Unis sont une République, une vraie, et non une monarchie déguisée comme la France, dans laquelle nous rampons devant des dirigeants fonctionnaires qui continuent trop souvent à considérer leur charge comme étant de droit divin et nous comme des sujets taillables et corvéables à merci. Alors que nous sommes le peuple dont, en théorie, émanent tous les pouvoirs.

Les Américains, eux, ne l’oublient pas. Dès lors, s'il trébuche, le puissant sera traité comme un chacun... Et il est vrai qu’au Etats-Unis, une bonne moitié de nos élus seraient en prison et beaucoup d’autres auraient eu, depuis longtemps, leur carrière brisée par le mensonge qui leur est une seconde nature.

La réalité est la justice, partout, est aussi, parfois, une machine à broyer. Cet "envers de la médaille" est dans sa nature.

Source : [leblogdeclaudemoniquet.blogspot.com]

Imaginez que Strauss Kahn soit innocent comme il le maintient, qui lui rendra ses fonctions, son honneur perdu, ses projets, sa vie?

La présomption d'innocence est le premier droit d'un citoyen dans une démocratie, en faire fi est oublier ce droit fondamental.

DSK mené par deux policiers cravatés qui n'ont même pas le réflexe de remettre une veste qui a glissé de l'épaule de celui qui est présumé innocent dit assez que, en Amérique, avant même d'avoir pu entendre sa défense, il est déjà coupable.

Un procureur élu et déjà en campagne peut avoir envie de faire une démonstration éclatante de sa proximité de la rue en malmenant le riche, parce que parmi ses électeurs il y aura toujours beaucoup moins de riches.

Les garanties que l'on demande à Strauss Kahn ne lui paraissent pas extravagantes à cette ou ce Claude Moniquet?

Les peines encourues ne lui paraissent pas outrancières?

A-t-il, ou a-t-elle des informations précises autres que les notres, parce que, pour l'instant, c'est la police américaine qui ment en disant que DSK a fui: il a téléphoné pour chercher son portable qui n'avait pas été oublié à l'hotel, il a dit qu'il était à l'aéroport et contrairement aux affirmations policières, son billet d'avion avait été pris le 11 mai - il prenait donc un vol prévu à l'avance.

Pour le reste tant que je n'aurai pas compris ce que faisait la femme de chambre dans cette suite avant que la réception ne lui ait signalé le départ définitif (note réglée) du client, je serai extrêmement prudente.

Pour ceux qui n'ont pas la flème de lire l'anglais.

The Establishment Eliminates A Threat

Paul Craig Roberts
Infowars.com
May 20, 2011



The police and the prostitute media have made it impossible for Dominique Strauss-Kahn to get a fair trial. From the moment of the announcement that he had been arrested on suspicion of sexually assaulting a hotel maid, and before he was ever indicted, the accounts given by the police were designed to create the impression that the director of the International Monetary Fund was guilty. For example, the police told the media, which duly regurgitated to the public, that Strauss-Kahn was in such a hurry to flee the scene of the crime that he left behind his cell phone. The police also put out the story that by calling airlines and demanding passenger lists, they managed to catch the fleeing rapist just as his plane was departing for France.

A New York judge denied Strauss-Kahn bail on the basis of police misrepresentation that he was apprehended fleeing the country.

Once he was imprisoned, the police announced that Strauss-Kahn was on suicide watch, which is a way of suggesting to the public that the accused rapist might take his own life in order to avoid the public humiliation of a guilty verdict from a jury.

But what really happened, assuming one can learn anything from press reports, is that Strauss-Kahn, upon arriving at JFK airport for his scheduled flight, discovered that he did not have his cell phone and telephoned the hotel, the scene of the alleged crime. It boggles the mind that anyone could possibly think that a person fleeing from his crime would call the scene of the crime, ask about his left behind cell phone, and tell them where he was.

Then in rapid succession, reeking of orchestration, a French woman steps forward and declares that a decade ago she was nearly raped by Strauss-Kahn. This was followed by Kristin Davis, the Manhattan Madam of the prostitute who did in Eliot Spitzer before he could get the banksters on Wall Street, stepping forward to announce that one of her call girls refused to service Strauss-Kahn a second time because he was too rough in the act.

With hunting season opened, any woman whose career would benefit from publicity, or whose bank account would bless a damage award, can now step forward and claim to have been a victim or near victim of Strauss-Kahn.

This is not to deny that Strauss-Kahn might have an inordinate appetite for sex that did him in. It is to say that long before a jury hears from the maid, or from a prosecutor speaking for the maid “who is too traumatized to appear in court,” the jury has been programmed with the verdict that he is guilty.

Why would he run away if he didn’t do it?

Look at all the women he has accosted!

You get the picture.

I have written about the anomalies of the case. One of the most striking is the confirmed reports in the French and British press that a political activist for French President Sarkozy, Jonathan Pinet, tweeted the news of Strauss-Kahn’s arrest to Arnaud Dassier, a spin doctor for Sarkozy, before the news was announced by the New York police.

Pinet’s explanation for how he was the first to know is that a “friend” in the Sofitel Hotel, where the alleged crime took place, told him. Is it merely a coincidence that the men assigned the task of removing the Strauss-Kahn threat to French President Sarkozy’s re-election had a clued-in friend in the Sofitel Hotel? Did the police clue-in the “friend” before they made the public announcement? If so, why?

What bothers me about the Strauss-Kahn affair is that if the police have evidence that supports their insistence on his guilt, it is pointless for the police to set Strauss-Kahn up in the media. Generally, set-ups like this occur only when there is no evidence or when the evidence has to be fabricated and cannot withstand examination.

As a person who had a Washington career, I find other aspects of the case disturbing. Strauss-Kahn had emerged as a threat to the establishment. Polls showed that as the socialist candidate, he was the odds-on favorite to defeat the American candidate, Sarkozy, in the upcoming French presidential election. Perhaps it was only electoral posturing to help defeat Sarkozy, but Strauss-Kahn indicated that he intended to move the International Monetary Fund away from its past policy of making the poor pay for the mistakes of the rich. He spoke of strengthening collective bargaining, and of restructuring mortgages, tax and spending policies in order that the economy would serve ordinary people in addition to the banksters. Strauss-Kahn said that regulation needed to be restored to financial markets and implied that a more even distribution of income was required.

These remarks, together with a likely win over Sarkozy in the French election, made Strauss-Kahn a double-barreled challenge to the establishment.

The third strike against him was the recent IMF report that said China would surpass the US as the world’s first economy within five years. [www.marketwatch.com]

People who haven’t spent their professional life in Washington may not understand the threat to Washington that is in the IMF report. Whether deserved or not, the IMF has a lot of credibility. By placing China as the number one economic power by the end of the next US presidential term, the IMF thrust a dagger through the heart of American hegemony. Washington’s power is based on America’s economic supremacy. The IMF report said that this supremacy was at its end.

This kind of announcement tells the political world that, as the headline read, “the age of America is over.” For the first time in decades, other countries can see the prospect of escaping from US domination. They don’t have to be puppet states, part of the hegemonic empire. They see the prospect of serving their own people and their own interests instead of those of Washington. European countries, for example, forced to fight for Washington in Afghanistan and Libya, see light at the end of the tunnel. They can now think about refusing.

Although rich and a member of the establishment, and independently of his behavior toward women, Strauss-Kahn made the mistake of revealing that he might have a social conscience. Either this social conscience or the hubris of power led him to challenge American supremacy. This is an unforgivable crime for which he is being punished.

My friend, Alexander Cockburn, an intelligent and civilized person who is derided by right-wingers as a communist, lacks my experience of Washington. Consequently, he thinks that the facts will come out, although he seems to prefer that they come out on the side of the maid and not Strauss-Kahn.

If Alex were the Bolshevik he is said to be, he would know that no high-ranking figure who was serving the establishment would be destroyed on the basis of the word of an immigrant maid living in a sub-let apartment in a building for aids victims. The very notion that the US establishment craves justice to this extent is a total absurdity. Americans are so indifferent to injustice that the American public shrugs off the hundreds of thousands and millions of women, children, and village elders who are murdered, maimed, dispossessed, and displaced by the US military in Iraq, Afghanistan, Pakistan, Yemen, Libya, Somalia, and wherever Washington and the military/security complex, while feeding on power and profit, can claim to be protecting Americans from “terrorists” or bringing democracy to the heathen.

The American criminal justice system is riddled with wrongful convictions and stinks of injustice. The US has a much higher rate of incarceration than alleged authoritarian regimes, such as China, and routinely destroys the lives of young people, and even mothers of small children, for using drugs.

Strauss-Kahn’s indictment serves emotional needs of conservatives, left-wingers, and feminists as well as establishment agendas. Conservatives don’t like the French, because they did not support the US invasion of Iraq. The left-wing doesn’t like rich white guys and IMF officials, and feminists don’t like womanizers. But even if the government’s case falls apart in the courtroom, Strauss-Kahn has been removed from the French presidential race and from the IMF. This, not justice for an immigrant, is what the case is about.

Many Americans are unable to comprehend that authorities would remove a threat with a frame-up. But far worst has occurred. Francesco Cossiga, a former President of Italy, revealed that many of the bombings in Europe during the 1960s, 70s, and 80s, which were blamed on communists, were in fact “false flag” operations carried out by the CIA and Italian intelligence in order to scare voters away from the communist party. Cossiga’s revelations resulted in a parliamentary investigation in which intelligence operative Vincenzo Vinciguerra stated: “You had to attack civilians, the people, women, children, innocent people, unknown people far removed from any political game. The reason was quite simple: to force the public to turn to the state to ask for greater security.”

If democratic governments will murder innocents for political reasons, why wouldn’t they frame someone? Whether innocent or guilty, Strauss-Kahn has been framed in advance of his trial.

—

Dr. Paul Craig Roberts is the father of Reaganomics and the former head of policy at the Department of Treasury. He is a columnist and was previously an editor for the Wall Street Journal. His latest book, “How the Economy Was Lost: The War of the Worlds,” details why America is disintegrating.

Autrement dit : "t'avais pas à être là au mauvais moment".

Quand le maire Bloomberg condamne DSK

DSK n'a pu échapper à la «perp walk», une pratique courante aux États-Unis.
En défendant la pratique du NYPD appelée perp walk qui consiste à à exhiber les prévenus sous l’oeil des médias, une pratique courante aux États-Unis qui n’épargne pas les célébrités, le maire de New York Michael Bloomberg a semblé condamner Dominique Strauss-Kahn avant même le début de son procès pour agression sexuelle et tentative de viol. Je cite sa déclaration sur le sujet :

«Je pense que c’est humiliant, mais si vous ne voulez pas de perp walk ne commettez pas de crime. Notre système judiciaire fonctionne de manière à ce que le public puisse voir les auteurs présumés.»

Les images de télévision et les photos montrant DSK à la sortie d’un poste de police d’East Harlem, les mains menottées dans le dos, entouré de détectives, ont suscité des réactions indignées en France, où une telle pratique est interdite.

P.S. : Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a appelé hier soir le Fonds monétaire international à désigner un remplaçant intérimaire pour DSK, qui n’est pas à son avis en position de diriger l’agence.

La présomption d’innocence face à la liberté d’expression : la réponse américaine - Par Maitre Beatrice Coscas-Williams - 20 mai 2011

Il a fallu voir un homme destiné à un avenir tracé de futur président de la république, brillant dans son activité et reconnu mondialement, sortir d’un véhicule de police menotté et le visage défait pour que l’on s’interroge sur le système juridique américain ? Une question surtout ne cesse de revenir : Peut-on diffuser librement une telle image destructrice d’un homme, alors qu’il est présumé innocent.

Pour répondre à cette question, il faut comprendre la dimension de la liberté de la presse et la liberté d’expression aux Etats-Unis. Ce principe fondé sur le Premier Amendement à la Constitution américaine, reste la clé de voute du droit américain et énonce :

« Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse ….. »

Depuis plus d’un siècle les juges américains ont toujours clamés la supériorité de ce principe sur les autres droits. Ainsi considérant le geste d’un homme ayant brulé le drapeau américain la Cour Suprême Américaine explique :

« S’il y a bien un principe à la base du premier amendement, c’est que le gouvernement ne peut pas interdire l’expression d’une idée simplement parce que la société la trouve blessante ou désagréable » (Texas v. Johnson, 491 U.S. 397 (1989)).

Au contraire en France, si la liberté d’expression est défendue par la déclaration de l’homme et du citoyen de 1789, elle reste limitée :

« un Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi » (article 11)

Cette différence essentielle entre le droit américain et le droit français se retrouve dans le droit de la presse :

Aux Etats-Unis, montrer un accusé menotté, est un acte protégé par le principe de liberté d’expression. Cela s’oppose au droit français où une loi du 15 juin 2000 renforce la protection de la présomption d’innocence en incriminant la diffusion de l’image d’une personne menottée. Ce délit, puni de 15 000 € d’amende, est encadré dans de strictes conditions.

On voit ici la différence entre un pays dans lequel même la loi ne peut restreindre la liberté d’expression devant un autre pays pour qui ce principe est susceptible d’être limité par le droit.

Dans un pays où la cour suprême a abrogé – au nom de la libre expression- une loi visant à interdire la diffusion d’image pornographique représentant des enfants (Ashcroft v. ACLU (2004), il est clair que la dignité d’un accusé ne fait pas le poids.

Aujourd’hui on ne sait pas encore qui se cache derrière la victime : une femme violentée harcelée et violée, ou un homme innocent bafoué devant les medias du monde au nom d’une liberté d’expression absolue.

Source ; [www.terredisrael.com]