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« L’antisémitisme du XXIe siècle » en débat à New York

« L’antisémitisme du XXIe siècle » en débat à New York

Par Steve Nadjar

 

Un forum organisé au siège des Nations unies la semaine dernière donnait la parole aux acteurs de la lutte contre l’antisémitisme.

« L’antisémitisme est une des formes de haine les plus anciennes, les plus répandues et les plus meurtrières au monde. Malgré les leçons de l’histoire et l’horreur de l’Holocauste, les Juifs continuent d’être victimes d’assassinats et d’abus uniquement parce qu’ils sont juifs ». C’est un Ban Ki Moon assez sombre qu’ont écouté, par vidéo, les cinq cents personnes réunies, le 7 septembre, à New York, pour un forum international sur   l’antisémitisme.
Placé sous l’égide des missions permanentes du Canada, des Etats-Unis, d’Israël et de la délégation de l’Union européenne aux Nations unies, l’événement fait suite à une séance plénière organisée sur le même thème par l’ONU, le 22 janvier 2015. L’occasion de dresser un nouvel état des lieux de la situation duquel est ressortie la centralité des réseaux sociaux dans la diffusion du virus. « Sur Twitter, 63% des tweets antisémites sont des appels à la violence contre les Juifs a estimé l’ambassadeur israélien aux Nations unies, Danny Danon. « Mais seul un sur 10 sont supprimés ».
La responsable de la sécurité en ligne chez Microsoft, Jacqueline Beauchère, l’ancien président du CRIF, Roger Cukierman, ou Benjamin Fischer, le président de l’union des étudiants juifs européens, ont notamment pris part aux débats  qui ont contribué à établir une cartographie, certes partielle, des acteurs de la mobilisation, bien au-delà des   gouvernements.

Centralité des réseaux sociaux
« Ces dernières années, la priorité a été mise dans la sensibilisation des leaders politiques. Le problème est que nous connaissons aujourd’hui une crise de la légitimité politique des gouvernants » observe pour Actualité Juive  Ilan Scialom. A New York, le vice-président de l’association interreligieuse Coexister a appelé de ses vœux la mise en place d’une « coalition » regroupant l’ensemble des acteurs engagés contre les discriminations pour convaincre au-delà des milieux juifs.
Temps fort de la journée, l’intervention de Deborah Lipstadt, professeure d’histoire à Harvard, qui a contribué dans les années 1990 à médiatiser le négationnisme des thèses de l’écrivain britannique David Irving. Son histoire a inspiré le scénario du film « Denial », en salles à la fin du mois aux Etats-Unis.  

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