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20 avril 1799 : Napoléon voulait restaurer la Nation Juive sur sa terre ancestrale

20 avril 1799 : Napoléon voulait restaurer la Nation Juive sur sa terre ancestrale

 

 

Pendant le siège de Saint-Jean-D’acre, Bonaparte avait préparé cette proclamation dans laquelle il annonçait la fondation d’un État juif en Palestine.

« Levez-vous ! Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n’a pu anéantir le courage des descendants de ces héros qui auraient fait honneur à Sparte et à Rome. Montrez que deux mille ans d’esclavage n’ont pas réussi à étouffer ce courage »

A télécharger

 "Bonaparte au Moyen-Orient", l'Arche (novembre-décembre 1969) (PDF - 3.12 Mo)

 

Le texte de cette proclamation n’a jamais été retrouvé dans l’original. C’est une des raisons pour lesquelles son authenticité demeure contestable. Ce que nous présentons ci-dessous est une traduction française, faite sur le texte allemand de cette proclamation, texte découvert par hasard dans les archives d’une famille juive de Vienne et publié pour la première fois en 1940 en traduction anglaise dans une revue Juive de Londres. Sur toute cette question assez compliquée, cf. l'article "Bonaparte au Moyen-Orient" dans la revue l'Arche (novembre-décembre 1969) téléchargeable ci-contre au format PDF. 

 

Malheureusement, le siège fut un echec et Napoléon ne pu pas mettre en oeuvre son plan. Voici l'intégralité de son remarquable message au peuple juif :

 

« Proclamation à la nation Juive Quartier général Jérusalem,

 

1er floréal, an VII de la République Française (20 avril 1799)

 

Bonaparte, commandant en chef des armées de la République Française en Afrique et en Asie, aux héritiers légitimes de la Palestine :

 

Israélites, nation unique que les conquêtes et la tyrannie ont pu, pendant des milliers d’années, priver de leur terre ancestrale, mais ni de leur nom, ni de leur existence nationale !

 

Les observateurs attentifs et impartiaux du destin des nations, même s’ils n’ont pas les dons prophétiques d’Israël et de Joël, se sont rendu compte de la justesse des prédictions des grands prophètes qui, à la veille de la destruction de Sion, ont prédit que les enfants du Seigneur reviendraient dans leur patrie avec des chansons et dans la joie et que la tristesse et que les soupirs s’enfuiraient à jamais. (Isaie 35.10)

 

Debout dans la joie, les exilés ! Cette guerre sans exemple dans toute l’histoire, a été engagée pour sa propre défense par une nation, de qui les terres héréditaires étaient considérées par ses ennemis comme une proie offerte à dépecer. Maintenant cette nation se venge de deux mille ans d’ignominie. Bien que l’époque et les circonstances semblent peu favorables à l’affirmation ou même à l’expression de vos demandes, cette guerre vous offre aujourd’hui, contrairement à toute attente, le patrimoine israélite.

 

La Providence m’a envoyé ici avec une jeune armée, guidée par la justice et accompagnée par la victoire. Mon quartier général est à Jérusalem et dans quelques jours je serais à Damas, dont la proximité n’est plus à craindre pour la ville de David.

 

Héritiers légitimes de la Palestine !

 

La Grande Nation qui ne trafique pas les hommes et les pays selon la façon de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 4.6) ne vous appelle pas à conquérir votre patrimoine. Non, elle vous demande de prendre seulement ce qu’elle a déjà conquis avec son appui et son autorisation de rester maître de cette terre et de la garder malgré tous les adversaires.

 

Levez-vous ! Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n’a pu anéantir le courage des descendants de ces héros qui auraient fait honneur à Sparte et à Rome (Maccabée 12.15). Montrez que deux mille ans d’esclavage n’ont pas réussi à étouffer ce courage.

 

Hâtez-vous ! C’est le moment qui ne reviendra peut-être pas d’ici mille ans, de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit à une existence politique en tant que nation parmi les autres nations. Vous avez le droit d’adorer librement le Seigneur selon votre religion. (Joël 4.20) »

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