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Archéologie: découverte d'un culte à l'époque du roi David

 

Archéologie: découverte d'un culte à l'époque du roi David

 

 

Le Professeur Yosef Garfinkel, titulaire de la chaire Yigal Yadin d’Archéologie à l’Institut d’Archéologie de l’Université de Jérusalem, a annoncé la découverte d’objets qui, pour la première fois, font la lumière sur la façon dont un culte a été organisé en Juda à l’époque du roi David. Au cours des dernières fouilles archéologiques de Khirbet Qeiyafa, ville fortifiée de Juda située près de la vallée d’Elah, Garfinkel et ses collègues ont découvert de riches assemblages de poterie, des outils en pierre et en métal, de nombreux objets artistiques et destinés au culte. Il s’agit notamment de trois grandes salles qui ont servi de sanctuaires cultuels et qui, dans leur architecture correspondent à la description biblique d’un culte à l’époque du roi David.

Cette découverte est extraordinaire car c’est la première fois que des sanctuaires remontant à l’époque des premiers rois bibliques ont été découverts. Comme ces sanctuaires sont antérieurs de 30 à 40 ans à la construction du temple de Salomon à Jérusalem, ils fournissent la première preuve physique d’un culte à l’époque du roi David, et ont des implications significatives pour l’archéologie, l’histoire, les études bibliques et religieuses .

Sarre Ganor, co-directeur l’Autorité des Antiquités d’Israël a participé à ces fouilles de Khirbet Qeiyafa qui ont été effectuées pendant six semaines chaque été depuis 2007. Les résultats ‘révolutionnaires’ de ces cinq années de travail sont présentés aujourd’hui dans un livre, ‘Footsteps of King David in the Valley of Elah ’, publié par le Yedioth Ahronoth.

Situé à environ 30 km au sud-ouest de Jérusalem, dans la vallée d’Elah, Khirbet Qeiyafa était une ville frontière du royaume de Juda en face de la ville philistine de Gath. La ville, datée par 10 mesures radiométriques (au Carbone14) faites à l’Université d’Oxford sur des noyaux d’olives brûlées, a existé pendant une courte période, approximativement entre 1020 et 980 avant notre ère, puis a été violemment détruite.

Dans la tradition biblique, le peuple d’Israël pratique un culte différent de toutes les autres nations du Proche-Orient Ancien: il monothéiste et n’a pas idoles (interdisant la reproduction de figures humaines ou animales).Toutefois, il n’est on ne sait pas précisément si ces pratiques remontent au temps de la monarchie (10-6ème siècles avant JC), ou sont plus tardives (époques hellénistique ou persane).

L’absence d’objets cultuels représentant l’homme ou des animaux dans les trois sanctuaires fournit la preuve que les habitants du lieu, observant une interdiction sur les images, pratiquaient un culte différent de celui des Cananéens ou les Philistins.

Les fouilles de Khirbet Qeiyafa indiquent également qu’un style architectural élaboré existait dès l’époque du roi David. Ces constructions sont typiques d’une activité royale et montrent la réalité d’un État constitué avec mise en place d’une élite, l’existence de classes sociales et d’un réel urbanisme dans cette région aux temps des premiers rois d’Israël. Ces découvertes renforcent la vérité historique de la tradition biblique et la description que donne la Bible de l’architecturale du Palais et du Temple de Salomon.

Selon le professeur Garfinkel, « C’est la première fois que les archéologues ont découvert une ville fortifiée en Juda datant de l’époque du roi David. Même à Jérusalem, nous n’avons pas une évidence claire d’une ville fortifiée de cette époque. Ainsi, les écrits qui nient complètement la tradition biblique en ce qui concerne le roi David et prétendent qu’il était un personnage mythologique, ou tout simplement un chef de file d’une petite tribu, sont maintenant réfutés. » Garfinkel poursuit « Au fil des ans, des milliers d’ossements d’animaux ont été découverts, dont des moutons, des chèvres et des bovins, mais pas de porcs. Nous avons maintenant découvert trois chambres cultuelles, contenant divers accessoires cultuels, mais aucune figurine humaine ou animale n’y a été trouvée. Ceci suggère que la population de Khirbet Qeiyafa observait les interdictions bibliques relatives au porc et aux images et pratiquait ainsi un culte différent de celui des Cananéens ou les Philistins. »

Description des résultats et leur signification :

Les trois sanctuaires font partie de complexes bâtis plus grands ; de ce fait, on peut considérer qu’ils correspondent à un culte différent de ceux pratiqués par les Cananéens ou Philistins, pour lesquels les temples étaient des bâtiments séparés et dédiés uniquement à des rituels. La tradition biblique a décrit ces pratiques au temps du roi David: «Il prit l’Arche de Dieu dans une maison privée à Kyriat Yearim et l’apporta à Jérusalem dans une maison privée» (2 Samuel 6).

Les objets de culte comprennent cinq pierres verticales (Massebot), deux autels en basalte, deux ustentiles de libation en poterie et deux sanctuaires portables. Aucune figurine humaine ou animale n’a été trouvée, ce qui suggère qu’à Khirbet Qeiyafa les habitants respectaient l’interdiction biblique sur des images.

Deux sanctuaires portables (ou “modèles de sanctuaire”) ont été trouvés, l’une en poterie (environ 20 cm de haut) et l’autre en pierre (35 cm de haut). Ce sont des boîtes en forme de temple, pouvant être fermées par des portes.

Le sanctuaire d’argile est orné d’une façade élaborée, avec deux lions comme gardiens, deux piliers, une porte principale, des poutres pour la toiture, du textile plié et trois oiseaux se tenant debout sur le toit. Deux de ces éléments se retrouvent dans la description du Temple de Salomon: les deux piliers (Yachin et Boaz) et le textile (Parochet).

Le sanctuaire de pierre est en calcaire tendre et est peint en rouge. Sa façade est décorée par deux éléments. Le premier consiste en sept groupes de poutres de toit, de trois planches chacun. Cet élément architectural, le «triglyphe», est connu dans les temples classiques grecs, comme le Parthénon à Athènes. Son apparition à Khirbet Qeiyafa est le plus ancien exemple connu, sculpté dans la pierre et constitue un jalon dans l’architecture mondiale.

Le second élément décoratif est en retrait de la porte. Ce type de portes ou de fenêtres est connu dans l’architecture des temples, des palais et des tombeaux royaux du Proche-Orient Ancien. Ce fut un symbole typique de la divinité et de la royauté à l’époque.

Le modèle en pierre nous aide à comprendre les termes techniques obscurs de la description du palais de Salomon décrit dans la Bible (1 Rois 7, 1-6). Le texte utilise le terme «Slaot » qui a été interprété à tort comme pilier et peut maintenant être compris comme triglyphe. Le texte utilise également le terme «Sequfim », qui était généralement compris comme neuf fenêtres du palais, et peut maintenant être compris comme «porte encastrée triple ».

Des triglyphes similaires et des portes encastrées peuvent être trouvés dans la description du temple de Salomon (1 Rois 6, versets 5, 31-33), et dans la description d’un temple par le prophète Ezéchiel (41:6). Ces textes bibliques sont remplis de termes techniques obscurs qui ont perdu leur sens originel au fil des millénaires. Maintenant, grâce au modèle de pierre découvert à Khirbet Qeiyafa, le texte biblique est clarifié. Pour la première fois dans l’histoire, nous avons des objets réels datant de l’époque de David, pouvant être liés aux monuments décrits dans la Bible.

Source: http://ffhu.org/index.php/quoi-de-neuf/archeologie/114-un-culte-au-temps-du-roi-david--la-decouverte-dun-archeologue-de-luh
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