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Congrès de femmes islamistes à Tunis: la démocratie a échoué, vive le califat

 

Congrès de femmes islamistes à Tunis: la démocratie a échoué, vive le califat

 

Foulard rose vif pour les organisatrices, voiles fleuris des invitées, quelques rares niqab noirs. Et surtout, des sourires et un discours intarissable pour convaincre des bienfaits du califat, seul système d'avenir pour les musulmanes, selon les femmes du parti islamiste Hizb Ettharir.

Elles sont environ 500 ce samedi, venues de pays arabes, européens ou asiatiques, pour participer à la conférence sur le thème: "le califat, exemple lumineux pour le droit et le rôle politique de la femme". Certaines sont venues avec leurs bébés. Les hommes n'ont pas le droit d'assister au séminaire.

Dans la grande salle de conférences d'un luxueux palace de Gammarth, en banlieue nord de Tunis, loué à un prix non précisé par la branche tunisienne du Hizb Ettahrir, elles visionnent, studieuses, un film proclamant que "le monde a grand besoin d'islam".

Des images d'actualité se succèdent: soulèvements du printemps arabe, manifestation "d'indignés" européens réprimées, dictateurs arabes déchus et gouvernants occidentaux au pouvoir.

"Quelles libertés offre le système séculaire occidental ? La liberté de la désintégration de la famille ? la liberté de l'homosexualité ?" questionne le commentaire, qui s'achève par des images de cavaliers au galop brandissant le drapeau de l'islam et une supplique: "oh califat! au secours!".

"Il s'agit d'un événement sans précédent. Des femmes musulmanes se réunissent pour dire qu'elles ne veulent plus vivre sous les systèmes démocratiques séculaires et libéraux, pas plus que dans des systèmes comme l'Arabie saoudite ou l'Iran qui se prétendent des Etats islamiques mais ne sont que des dictatures", explique à l'AFP la Britannique Nasrin Nawaaz, chargée de la presse.

"Nous voulons le système du califat, qui a historiquement fait ses preuves et est le système capable de donner un meilleur avenir à la femme musulmane", dit-elle, évoquant la dignité bafouée, les violences à l'égard des femmes et la désintégration du modèle familial dans les sociétés occidentales.

A l'entrée, des brochures en arabe et anglais sont distribuées, évoquant "le rôle de la femme dans le califat", "la citoyenneté dans le califat", ou encore "les réponses du califat à la crise pétrolière".

Le califat a été institué à la mort de Mahomet pour le remplacer à la tête de l'État musulman. Le terme désigne dans son acception actuelle un mode de gouvernance basé sur la charia (la loi islamique).

Le cinquième et dernier califat, le califat ottoman, a été aboli en 1924 par le dirigeant turc Mustafa Kemal Ataturk.

Melek et Asma, deux jolies Britanniques trentenaires, l'une professeur, l'autre femme au foyer, se défendent de vouloir se livrer à du "western-bashing" (dénigrement de l'occident).

"Nous vivons en Europe, nous constatons juste que le système capitaliste a échoué. Le califat est un système économique unique, qui n'interdit pas la propriété ou la richesse, mais prévoit une redistribution équitable et la circulation des biens", explique Melek. "Les juifs et les chrétiens peuvent vivre sous le califat, avec un statut de dhimmi (protégés en terre d'islam). Etes vous musulmane? Que pensez vous de notre projet ?" ajoute Asma, sincèrement anxieuse de convaincre son interlocutrice.

Sous le califat, les femmes auront le droit de travailler, de jouer un rôle politique, même si leur principale mission est d'élever les enfants et de maintenir le noyau familial, expliquent les jeunes femmes. Le califat ne proscrit pas les élections, et le calife sera le meilleur savant islamique d'entre tous. Non, le calife ne peut pas être une femme, précisent-elles.

"Le monde musulman est aujourd'hui à la croisée des chemins, cherchant des réponses. Le califat est la réponse", assure Iffah Rohma, la représentante indonésienne du Hizb Ettahrir.

Foulard rose vif pour les organisatrices, voiles fleuris des invitées, quelques rares niqab noirs. Et surtout, des sourires et un discours intarissable pour convaincre des bienfaits du califat, seul système d'avenir pour les musulmanes, selon les femmes du parti islamiste Hizb Ettharir.

Elles sont environ 500 ce samedi, venues de pays arabes, européens ou asiatiques, pour participer à la conférence sur le thème: "le califat, exemple lumineux pour le droit et le rôle politique de la femme". Certaines sont venues avec leurs bébés. Les hommes n'ont pas le droit d'assister au séminaire.

Dans la grande salle de conférences d'un luxueux palace de Gammarth, en banlieue nord de Tunis, loué à un prix non précisé par la branche tunisienne du Hizb Ettahrir, elles visionnent, studieuses, un film proclamant que "le monde a grand besoin d'islam".

Des images d'actualité se succèdent: soulèvements du printemps arabe, manifestation "d'indignés" européens réprimées, dictateurs arabes déchus et gouvernants occidentaux au pouvoir.

"Quelles libertés offre le système séculaire occidental ? La liberté de la désintégration de la famille ? la liberté de l'homosexualité ?" questionne le commentaire, qui s'achève par des images de cavaliers au galop brandissant le drapeau de l'islam et une supplique: "oh califat! au secours!".

"Il s'agit d'un événement sans précédent. Des femmes musulmanes se réunissent pour dire qu'elles ne veulent plus vivre sous les systèmes démocratiques séculaires et libéraux, pas plus que dans des systèmes comme l'Arabie saoudite ou l'Iran qui se prétendent des Etats islamiques mais ne sont que des dictatures", explique à l'AFP la Britannique Nasrin Nawaaz, chargée de la presse.

"Nous voulons le système du califat, qui a historiquement fait ses preuves et est le système capable de donner un meilleur avenir à la femme musulmane", dit-elle, évoquant la dignité bafouée, les violences à l'égard des femmes et la désintégration du modèle familial dans les sociétés occidentales.

A l'entrée, des brochures en arabe et anglais sont distribuées, évoquant "le rôle de la femme dans le califat", "la citoyenneté dans le califat", ou encore "les réponses du califat à la crise pétrolière".

Le califat a été institué à la mort de Mahomet pour le remplacer à la tête de l'État musulman. Le terme désigne dans son acception actuelle un mode de gouvernance basé sur la charia (la loi islamique).

Le cinquième et dernier califat, le califat ottoman, a été aboli en 1924 par le dirigeant turc Mustafa Kemal Ataturk.

Melek et Asma, deux jolies Britanniques trentenaires, l'une professeur, l'autre femme au foyer, se défendent de vouloir se livrer à du "western-bashing" (dénigrement de l'occident).

"Nous vivons en Europe, nous constatons juste que le système capitaliste a échoué. Le califat est un système économique unique, qui n'interdit pas la propriété ou la richesse, mais prévoit une redistribution équitable et la circulation des biens", explique Melek. "Les juifs et les chrétiens peuvent vivre sous le califat, avec un statut de dhimmi (protégés en terre d'islam). Etes vous musulmane? Que pensez vous de notre projet ?" ajoute Asma, sincèrement anxieuse de convaincre son interlocutrice.

Sous le califat, les femmes auront le droit de travailler, de jouer un rôle politique, même si leur principale mission est d'élever les enfants et de maintenir le noyau familial, expliquent les jeunes femmes. Le califat ne proscrit pas les élections, et le calife sera le meilleur savant islamique d'entre tous. Non, le calife ne peut pas être une femme, précisent-elles.

"Le monde musulman est aujourd'hui à la croisée des chemins, cherchant des réponses. Le califat est la réponse", assure Iffah Rohma, la représentante indonésienne du Hizb Ettahrir.

TUNIS (AFP)

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