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La technologie à blâmer pour les divorces chez les Juifs orthodoxes

La technologie à blâmer pour les divorces chez les Juifs orthodoxes

 

Par Danielle Tcholakian Metro World News à New York

 

 

Des conseillers de New York font état d’une hausse des divorces dans la communauté juive orthodoxe, et certains disent que Facebook est responsable.

Mais Baruch Herzfeld, un agent de liaison communautaire entre les communautés orthodoxes et ultra-orthodoxes de Brooklyn, dit plutôt que «la technologie est une excuse.»

«Il y a du mécontentement, et Facebook présente des options, explique-t-il. Avant, une personne se divorcerait et quitterait la communauté. Maintenant, même si les gens déménagent, on peut les voir [sur Facebook]. Ils enlèvent leur perruque, ils vont à Miami, ils boivent des cocktails, et on se demande, pourquoi devrais-je être en prison? Laissez-moi sortir.»

Lani Santo travaille à Footsteps, une organisation qui aide les hommes et les femmes qui veulent quitter la communauté ultra-orthodoxe. Elle est également d’avis que «la technologie est en partie à blâmer» pour l’augmentation des personnes qui quittent la communauté.

«Avant, les gens devaient aller à la bibliothèque, se faufiler et physiquement aller dans un endroit où ils pouvaient trouver de l’information. Maintenant, la technologie est au bout de nos doigts, même dans la communauté orthodoxe», dit Mme Santo.

Elle ajoute que l’internet permet aux jeunes de la communauté ultra-orthodoxe, impatients et bouillonnant de questions, de voir «des groupes de gens qui ont du succès dans leur vie hors de la communauté.»

Baruch Herzfeld et Lani Santo s’entendent sur le fait que les hommes et femmes juifs ultra-orthodoxes se marient très jeunes, et souvent, ils ne se connaissent pas très bien à l’avance; une cause fréquente de rupture.

Fraidy Reiss est une de ces divorcées – en fait, non seulement elle s’est divorcée et a quitté la communauté, mais elle est également la fille de parents juifs orthodoxes divorcés, un phénomène rare pour sa génération.

J’étais la seule, à ma connaissance, qui avait des parents divorcés. C’était comme si j’avais deux têtes, j’étais considérée comme bizarre. – Fraidy Reiss

Mais les choses ont mal tournées pour Mme Reiss : quand elle a essayé de divorcer de son mari et d’avoir la charge de ses deux filles, un rabbin l’a menacée de kidnapper ses enfants. Un autre l’a menacée de témoigner en cour pour dire qu’elle était une mère indique.

Et ce n’était pas seulement des rabbins : ses amis voulaient eux aussi témoigner contre elle.

«Il y a une croyance dans la communauté qui veut que si on est pas religieux, on est instable et une mauvaise mère, explique-t-elle. Ils croient vraiment que les enfants n’auront pas une bonne vie.»

Il y a en effet des lois qui existent dans la loi traditionnelle juive qui ont été construites pour permettre des divorces, note Mme Santo. Dans la communauté juive, le divorce n’a jamais été aussi tabou que dans la communauté catholique, par exemple.»

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