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L'alimentation des Juifs Tunisiens hier et aujourd'hui, par Breitou

L'alimentation des Juifs Tunisiens hier et aujourd'hui

 

Soyons quand même reconnaissants à tous ces plats d’avant et qui sont toujours d’actualité.
Nous les tunes sommes fidèles à la cuisine de nos aïeux. Une cuisine grasse qui fait manger beaucoup de pain. 
Une cuisine qui ne porte pas le nom de noble puisqu’au départ, elle était, par la volonté de nos ancêtres, prévue pour ‘remplir’ notre pauvre estomac. 
Il faut donc se placer dans ce contexte d’indigence de cette époque pour la comprendre. .Il fallait absolument rassasier le ventre des enfants des familles modestes, des familles pauvres. 
Une cuisine qui tourne encore aujourd’hui rarement sans doute autour des féculents, des œufs, des pommes de terre, (belle importation des iles par Mr Parmentier avec bien sur des arrières pensées , nourrir le peuple français avant la révolution car un peuple affamé prend le gourdin) des abattis, des mollets, des jarrets, des guergijettes ( cartilages) des morceaux de gras peaux , l’huile frite ) etc….
Nos jeunes femmes d’avant étaient tenues à être grosses et bien blanches, si elles n’avaient pas des ‘FKHADS’ (grosses cuisses), et termets ( fesses) épaisses, elles étaient considérées par la famille du prétendant comme CHETIVES. 
Donc malades. L’embonpoint était donc signe d’abondance. C’est beaucoup dire puisque gavées de matière grasse et de sucreries, elles étaient. 
Il fallait qu’elle soit CANON aux yeux du fiancé. Il fallait qu’elles TBOSSE ( pétent) le CHÂÂM, tout les anciens, du moins pour ceux qui restent encore en vie, vous le diront. Les ANCIENNES C.P.A le montrent. SIGNE DES TEMPS. PIECES A CONVICTIONS. TEMOIGNAGES SANS COMPLAISANCE. 
Ces plats ragouts étaient, comme je l’avais déjà écrit, RASSEMBLEURS. Le mérite en revenait à nos anciennes génitrices qui passaient beaucoup de temps à cuisiner. 
Un époux qui rentre après son travail fatigué et qui ne trouvait pas son plat fumant pouvait soulever discorde, même divorce. On raconte même qu’un époux avait prit l’habitude de mesurer la OSBANA de sa femme tous les vendredi soir, si elle n’avait pas les mensurations requises, il pouvait s’en plaindre au rabbin du quartier. D’où l’importance de la bouffe. Ces plats très consistants ont envoyé plus d’un au cimetière de l’avenue de Londres. L’obésité et le cholestérol étaient grandes causes de mortalité chez les entre 40 et 50 ans d’où la saignée qui se pratiquait à cette époque. 
Pour 90% des familles d’avant, les repas, les ragouts étaient à l’honneur. Les h’choui, les assidats, les bissarats (plats à base de lentilles) les os à moelle etc…., contribuaient à donner du poids au détriment de la santé, du bien être. Cette cuisine ancienne a fait les beaux et mauvais jours de bcp de générations. 
Aujourd’hui, ces plats sont toujours d’actualité mais voilà, ils ne se font plus aussi couramment qu’avant parce que les esprits des maitresses de maison ont évolué et tous les nutritionnistes mettent un point d’honneur à avertir les gourmands que tout abus dans la confection des plats va dans le sens contraire de la bonne éducation alimentaire dite hygiénique. En clair, surveillons ce que nous mangeons afin d’éviter, montée de tension, maladie du cœur, goutte etc…. 
Le surpoids n’est plus de mise aujourd’hui, surtout lorsque on est arrivé à un certain âge. 
La cuisine dite légère à base de salades, d’huile d’olive vierge d’assaisonnement réfléchi, d’association de fruits bien choisis, de régulation d’épices de sel etc prend l’allure d’un régime. Finis les gros biftecks, finis les aregmets, finis les peaux et les os à moelle au profit du poisson par exemple. La confection des salades réfléchies a le vent en poupe. Mais rien ne s’oppose toute fois à se payer le luxe d’une BSAL OU LOUBIA…D’une pkaila, d’un bon couscous pour honorer traditions, coutumes et shabbatot. Donc espacés dans le temps. 
En clair, on ne doit plus creuser sa tombe avec ses dents mais plutôt prendre conscience que nos habitudes culinaires d’avant ne doivent en aucun cas trahir le bon fonctionnement de notre organisme, de nos estomacs qui ne sont pas des machines à broyer n’importe quoi mais de leur donner ce plaisir d’apprécier en bouche d’abord et enfin dans nos intestins. 
L’époque du GEYER renvoie d’acidité est révolue.
Vivent les carottes, les navets, les concombres, les choux etc…

PAR BREITOU nutritionniste qui apprécie encore le LABLABI une fois tous les six mois. Et qui saute des repas pour tenir sa ligne ce qui est très mauvais d’ailleurs.

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