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L'industriel italien Massimo Bizzotto: «Je ne quitterai jamais la Tunisie»

L'industriel italien Massimo Bizzotto: «Je ne quitterai jamais la Tunisie»

 

 

Malgré les difficultés actuelles en Tunisie, l'industriel italien Massimo Bizzotto et sa société B&B Tricot, basée à Fouchana, à 15 km au sud-ouest de Tunis, se sentent bien dans notre pays et ne comptent jamais le quitter.

Par Marwan Chahla

Depuis la révolution du 14 janvier 2011, les temps ont été durs pour l'entreprise en Tunisie qu'elle soit publique ou privée, nationale ou étrangère. Le sur-place, le maigre chiffre d'affaires et peut-être même la faillite ont été le lot quotidien des chefs d'entreprise.

 

Les crises, Bizotto en a toujours connues

Grèves, sit-ins, revendications légitimes et débridées, anarchie et inconscience ont plongé le pays dans une crise profonde, paralysé de larges pans de l'économie et semé au sein de la communauté des affaires une certaine frilosité, un attentisme, voire un refus d'entreprendre. D'où l'avalanche des abandons, des démissions et des clés sous la porte. Les dépôts de bilan, les départs et les fuites ne se comptent plus... Et le gouvernement Ennahdha, faute de compétence, fait ce qu'il peut, autant dire pas grand-chose. En fait, il n'y peut rien...

Nos confrères d'Ansa-Med viennent nous raconter, cette semaine, l'histoire de ce chef d'entreprise italien, Massimo Bizzotto, qui ne l'entend pas de cette oreille, se bat, s'accroche et défend son entreprise de prêt-à-porter B&B Tricot et sa griffe Olympus. M. Bizzotto, originaire du petit village de Cittadella, non loin de Padoue, dans la région de Venise, est le véritable cœur palpitant de son entreprise installée à Fouchana, au sud du Grand Tunis.

B&B Tricot est «un modèle d'efficacité, de qualité et d'harmonie, écrit Ansa-Med, ses ateliers sont une île heureuse qui ne se laisse pas influencer par ce qui l'entoure, et ne prête pas attention à tous ces sentiments ou autres émotions qui animent ou secouent la Tunisie dans sa quête d'une nouvelle voie».

Pour M. Bizzotto, son «entreprise en a connu des crises (...) Elle a été confrontée aux problèmes du secteur (du textile) générés par la situation en Italie beaucoup plus qu'en Tunisie».«Les temps n'ont pas été cléments et il nous a fallu, ma sœur Ida et moi, nous dévouer à la tâche de ce sauvetage de notre entreprise, nuit et jour. Etait-ce un challenge? Non, je n'aime pas ce mot. Je préfère dire que nous croyions fermement en ce que nous faisions».

 

Bizzotto et B&B Tricot ne quitteront jamais la Tunisie

B&B Tricot emploie aujourd'hui 250 ouvriers et rien ne semble affecter sa bonne marche. Même s'il cède, un peu trop facilement, à un certain paternalisme lorsqu'il dit qu'il se considère «beaucoup plus ami de mes ouvriers qu'un patron», son innocence et sa candeur restent indéniablement sincères.

Cet homme a connu la Tunisie et les Tunisiens, le niveau de leurs qualifications, leur intelligence et leur sérieux (oui, leur sérieux!), et il les a aimés...

B&B Tricot et Massimo Bizzotto ont certainement trouvé leur bonheur (matériel) en Tunisie et doivent faire de bonnes affaires. Sans nul doute. Mais il y a autre chose dans ce que M. Bizzotto éprouve réellement: «J'étais un gamin lorsque je suis venu en Tunisie. A présent, ma sœur et moi avons une grande responsabilité. Et je ne quitterai jamais ce pays».

Source: Ansa-Med

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