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Nouvelles violences en Tunisie

 

Tunisie-Violences : Le Far West, ce n’est pas qu’en Amérique!

 

 

  • Par Amel Belhadj Ali
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  • Non, nous ne pouvons croire que les derniers incidents qui ont eu lieu en Tunisie ne sont pas la conséquence de manigances et de manipulations de personnes qui veulent affaiblir le pays par le chaos pour le cueillir ensuite comme un fruit mûr et en faire ce qu’ils veulent.

    A Sidi Bouzid, c’est par une rumeur que tout a commencé, et Dieu sait son importance dans la révolution tunisienne. On aurait en effet fait circuler l’information selon laquelle le gouverneur, hautement apprécié par ses concitoyens, avait été révoqué. Sans vérifier les faits, un groupe de jeunes gens «passionnés» auraient exprimé leur désapprobation par une marche de protestation et se sont attaqués aux militaires sur place. Lors des affrontements, un jeune homme est tombé, tout de suite après, l’armée s’est retirée et les manifestants, rejoints par d’autres de la région d’Ergueb, ont attaqué le siège de la délégation de Sidi Bouzid.

    L’armée nationale aurait été chargée par des cocktails Molotov à tel point qu’elle s’est retirée dans ses casernes laissant la ville dans le chaos total, et c’est là où certaines parties sont intervenues pour mettre fin au désordre.

    Pour ce qui est des événements de Menzel Bourguiba, il semble que parmi les artisans des incidents dans cette zone, il y aurait des extrémistes islamistes qui se sont associés à des criminels pour attaquer, samedi 16 juillet à 20h50, le poste de police de Menzel Bourguiba. Ils se sont emparés d’uniformes et d’équipements ainsi que de deux fusils d’assaut. Les brigands ont laissé 4 agents de police pour morts. Ils s’en sont de nouveau pris au district de police, au poste de la police de la circulation et celui de la Garde nationale, au bureau de la CNAM, à la municipalité, à des magasins d’électroménager et ont incendié deux voitures administratives ainsi que celle du chef de police, avant d’être contre attaqués par les forces de l’armée et de la police nationale qui ont réussi à arrêter 4 parmi eux.
     

    Il faut reconnaître que ces pratiques qui rappellent le Far West sont de plus en plus fréquentes dans les régions intérieures du pays. Ce qui nous fait prendre conscience du fait que nous ne connaissions pas réellement la Tunisie profonde et surtout que le calvaire de la violence n’est pas prêt à prendre fin.

    Ce qui est étrange dans tout cela, c’est l’attentisme dans lequel baigne la société civile dans toutes ses dimensions, comme si ce qui arrive dans le pays ne regarde aucun ordre, ni celui des Avocats, des médecins ou encore moins celui des experts-comptables. Pire, les partis politiques ne réagissent presque pas à ces épisodes violents dangereux pour le pays, comme s’ils habitaient sur une autre planète. Pourquoi? Qui a intérêt à ce que le cycle de la peur et de la brutalité continue? Pourquoi n’accorde-t-on pas autant d’importance à ces problèmes qu’à d’autres?

    Des questions importantes et même capitales pour l’avenir du pays comme celles de la corruption, de ce gouvernement, prétendument «incompétent, incapable et inefficace", celles se rapportant à l’arrestation de tous les membres de la mafia de l’ancien président, à la récupération des fonds colossaux qui ont été spoliés au pays et même celle d’un procès à mon encontre pour avoir osé critiquer une région devenue aujourd’hui intouchable par la grâce et la bénédiction de la révolution.

    Finalement, why not… à condition que la Tunisie soit encore debout, pour pouvoir en profiter!

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