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Pourquoi les Juifs brésiliens font de plus en plus leur Alyah en Israël

Pourquoi les Juifs brésiliens font de plus en plus leur Alyah en Israël

Par Jonathan Aleksandrowicz 

 

Numériquement faible, la Alyah des juifs venus du Brésil devrait doubler en 2015.

Bien sûr, Frishman ou Banana n’ont pas la même aura que Copacabana, d’autant plus qu’on y privilégie les joies des Matkot (raquettes de plage) à celles du ballon rond, c’est-à-dire au futbol (à prononcer « foutchibol »). Reste que les accents du Brésil pourraient très bientôt envahir les avenues de Tel-Aviv et des autres villes israéliennes. Certes, envahir est peut-être un bien grand mot, car si l’Etat juif compte près de 12.000 citoyens d’origine brésilienne, leur Alyah annuelle n’est en moyenne que de 250 personnes par an. 2015 semble changer cette tendance puisque le journalHaaretz rapporte que cette année, les prévisions tablent sur l’installation de 500 Juifs brésiliens en Terre Sainte.

Violence

Si ce chiffre qui reste modeste par rapport à ceux de la Alyah de France ou d’Ukraine, il est à corréler avec les 100.000 juifs que compte le pays de « l’ordre et du progrès ». Même si un tel calcul est à nuancer, à population juive égale avec celle des juifs de France, le chiffre de la Alyah des brésiliens pourrait est ramené à près de 3.000 immigrants ! Cette brusque augmentation ne s’explique pas par l’antisionisme-antisémitisme qui aurait cours au Brésil, mais par la criminalité endémique qui gangrène encore le pays. Appartenant aux classes supérieures, la population juive y est sociologiquement victime d’agressions crapuleuses pouvant aller du vol avec violence au meurtre. Les quartiers sécurisés pour abritant les familles aisées ne sont pas toujours suffisants pour éviter des drames. Encore récemment encore, un médecin juif de Sao Paulo a été tué par un par un individu qui voulait…lui voler son vélo !

Joga Bonito 

Hormis la certitude de vivre en Israël dans un environnement plus sécurisé qu’au Brésil, les juifs cariocas ou paulistas ont désormais la conviction que la Alyah ne lui causera pas une dégringolade économique, bien au contraire, preuve que l’image de la startup-nation s’est considérablement améliorée auprès des populations qui n’ont pas nécessairement les convictions idéologiques d’autrefois.

 

Sur un registre plus léger, Israël pourrait, d’ici à une génération, voir émerger des footballeurs de talents. Et de rêver, pour l’équipe nationale, d’un meneur de jeu aux pieds d’or dénommé Zicohen ? Mais avant, sans doute faudra-t-il espérer la création du carnaval de Tel-Aviv.

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