Pouvoir politique toujours fragile en Tunisie

Pouvoir politique toujours fragile en Tunisie

Manifestement, le pouvoir politique tunisien est toujours aussi fragile en but aux manifestations de la rue et aux défections qui s’enchaînent avec de nouveaux départs.

Quatre nouvelles démissions dans le gouvernement tunisien qui portent à sept le nombre de départs ces derniers jours, en incluant celui du premier ministre Mohamed Ghannouchi. Hier, deux défections retiennent particulièrement l‘attention !

Celles de deux responsables politiques de l’opposition, Ahmed Brahim (chef du parti Ettajdid) et Ahmed Néjib Chebbi (responsable du PDP, Parti Démocratique Progressiste). Deux hommes qui avaient accepté dès la chute de Ben Ali de rejoindre l’équipe de transition.

Justifiant leurs départs, le premier avait déclaré qu’il servirait mieux la révolution en étant au-dehors, le second fustige le flou et l’hésitation du gouvernement.

Autant de départs qui affaiblissent l’exécutif désormais conduit par Béji Caïd Essebsi, et qui pourrait perdre prochainement une autre pièce importante.

Selon Ahmed Néjib Chebbi, le président de la république Foued Mebazaa ne prolongera pas son mandat qui expire d’ici deux semaines.

Selon l’agence TAP, Foued Mebazaa s’adressera demain au peuple tunisien, il pourrait en dire davantage sur l’organisation future du pouvoir de transition.

Si l’on s’en tient toujours aux déclarations de l’ancien ministre du PDP, le gouvernement pourrait se ranger sous l’autorité du Conseil de protection de la révolution. Ce Conseil, cela fait des mois qu’on en parle, même s’il n’a pas encore d’existence constitutionnelle.

C’est un collectif incluant 14 partis politiques réunis autour du syndicat UGTT. Un collectif qui, depuis de semaines, plaide pour que l’élection d’une assemblée constituante précède celle du futur président de la république.