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"Tout va bien en Tunisie" assurent les professionnels du tourisme

 

"Tout va bien en Tunisie" assurent les professionnels du tourisme

 

 

Les représentants du tourisme tunisien ont martelé jeudi devant la presse à Paris que les touristes ne craignent rien en venant en Tunisie, relativisant la question du salafisme et des violences, après un reportage d’Envoyé Spécial qui a suscité la polémique. En présence de l’ambassadeur de Tunisie en France, Adel Fekih, les présidents des fédérations tunisiennes de l’Hôtellerie (FHT) et des agences de voyages (Ftav), Mohamed Belajouza et Mohamed Ali Toumi, se sont efforcés de rassurer sur leur pays, “en pleine transition démocratique”.

“Il y a des extrémistes en Tunisie”, mais “pas de menace pour le tourisme, tout va bien”, a assuré M. Toumi, lors d’une conférence de presse convoquée en réaction à un reportage diffusé sur France 2 le 17 janvier et accusé d’avoir grossi la menace salafiste. “Le plus grand acquis de la révolution en Tunisie est la liberté de la presse. Mais il y a une façon de traduire la réalité”,a déclaré M. Belajouza, selon qui Envoyé Spécial a manqué “d’objectivité”. “Dans ce reportage, il y a tout un montage d’images et de propos, on montre des événements qui datent et certaines choses affirmées sont fausses. On peut boire de l’alcool à Sidi Bouzid, contrairement à ce qui est dit”, a-t-il affirmé à l’AFP. “Nous nous mobilisons parce qu’un tel reportage fait des dégâts”. Après les Libyens voisins, les Français constituent de loin la première clientèle touristique en Tunisie. Mais ils tardent encore à revenir depuis le printemps arabe.

Interrogée mardi, Capa, la société productrice, avait jugé normal qu’un reportage montrant “une réalité difficile et sensible” suscite le débat. “Nous avons reçu des mails d’inquiétude de certains clients après la diffusion d’Envoyé Spécial, mais sans annulations pour l’instant”, a dit à l’AFP Rym Ben Fadhel Belajouza, directrice générale de trois hôtels occupés “à 80%” par des Français.

L’ambassadeur de Tunisie a invité à “ne pas mettre dans le même sac tous les religieux”. “Il y a beaucoup de barbus conservateurs, et d’autres qui sont salafistes” mais minoritaires. A cela s’ajoutent les “jihadistes, qui sont une catégorie transnationale, un fléau qui dépasse nos frontières”, a dit M. Fekih.

 

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