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Tuerie de Toulouse : la communauté juive horrifiée

Tuerie de Toulouse : la communauté juive horrifiée

 

«La communauté juive est en état de choc, a réagi le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), dans un communiqué.

Il s'agit de la pire perpétrée en , en trente ans, contre des membres de la communauté juive, depuis la fusillade menée contre le restaurant Goldenberg, rue des Rosiers à Paris, le 9 août 1982, qui avait fait 6 morts et 22 blessés. Deux années auparavant, le 3 octobre 1980 un attentat à la bombe, lancé contre la synagogue de la rue Copernic à Paris, avait fait 4 morts et 46 blessés, dirigé contre des juifs.

Israël «horrifié». Le président du Consistoire central israélite Joël Mergui a qualifié de drame absolu cette fusillade. «La communauté juive est effondrée», a ajouté Joël Mergui, interrogé par l'AFP, alors qu'il s'apprêtait à rejoindre le président Nicolas Sarkozy, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Richard Prasquier et le Grand rabbin de France Gilles Bernheim pour se rendre à Toulouse.

Israël est horrifié et se fie à Paris «pour faire toute la lumière» sur cet événement, a déclaré en Israël le ministère israélien des Affaires étrangères.

«On a tiré sur des gosses». «C'est un attentat antisémite, abominable, obscurantiste, ce qu'on voit de pire. On a tiré sur des gosses», déclarait Charles Bensemoun, père d'un enfant qui s'était mis à l'abri dans l'établissement, le collège-lycée Ozar Hatorah. Interrogé sur les raisons d'un tel acte, M. Bensemoun, qui a su que son fils se trouvait dans une cave de l'établissement scolaire, a d'abord exprimé sa «colère» et sa «haine». «Quelle explication voulez-vous à cela ? On est dans l'antisémite le plus brutal, le plus ignoble», a-t-il répondu.

Un acte antisémite selon certains parents d'élèves. Si d'autres parents, les yeux rougis, regroupés non loin du collège-lycée, évoquaient eux aussi un acte antisémite, d'autres voyaient un possible lien entre cette fusillade et les meurtres de trois parachutistes à Toulouse, dimanche, et à Montauban, jeudi. Karine Tordjman, 44 ans, qui a son fils et une nièce dans l'établissement, se disait «très, très choquée» même si elle avait eu, elle aussi, des nouvelles d'eux. «Ils vont bien, mais (les victimes) sont comme mes enfants. On se connaît tous ici», confiait-elle.

Des sanglots dans la voix, cette mère de famille ne pouvait affirmer que la fusillade de lundi matin avait pour cible la communauté juive. «Comment voulez-vous que je l'explique ? Il n'y a aucune explication! s'étonnait-elle. Evidemment, c'est le même mode opératoire que celui qui a tué les militaires, mais on ne peut pas faire de conclusion». «On ne sait pas si c'est un acte antisémite...» disait-elle aussitôt interrompue par une femme pour qui il n'y avait aucun doute sur les raisons d'un tel acte. «Nous somme ciblés», soutenait cette dame contredite par Mme Tordjman affirmant «On ne peut pas dire ça».

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