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Tunisie : L’armée affrontera les islamistes …pour sauvegarder la République

 

Tunisie : L’armée affrontera les islamistes …pour sauvegarder la République

 

 

Le général Rachid Ammar, chef d’état major interarmes (1) sera l’homme qui sauvera la Régime Républicain  en cas ou  les islamistes voudront s’emparer du pouvoir en Tunisie.

 

 

C’est le message essentiel qui émane des déclarations de l’ancien ministre de l’Intérieur Mr Farhat Rajhi, du 4 mai, dans une interview diffusée sur Facebook et  repris ensuite dans les médias locaux.

 

 

Ce magistrat de formation, qui avait déjoué une tentative de déstabilisation de la Tunisie début février, a lancé une vraie bombe médiatique qui a apporté une réponse claire aux nombreuses interrogations qui agitent les Tunisiens à cause de la montée sans précédent du courant islamiste depuis la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier dernier

Farhat Rajhi, ex ministre de l’intérieur (27 janvier - 28 mars 2011), et président du Haut Comité des droits de l’Homme et des Libertés fondamentales,  a précisé que des contacts  seraient encours avec l’armée Algérienne  pour  empêcher  une confiscation  du pouvoir par le parti islamiste Ennahdha.

 

 

Aussitôt lancée sur Facebook en pleine nuit, Farhat Rajhi explique aux Tunisiens pendant près d’une demi-heure  que le général de corps d'armée Rachid Ammar envisageait une action  militaire, « coordonné » avec l’Algérie, en cas de victoire du mouvement islamiste Ennahda aux élections constituantes du 24 juillet 2011.

 

 

Dans cette vidéo disponible sur de nombreux sites, Farhat Rajhi avait notamment déclaré que le chef du gouvernement provisoire s’était rendu à Alger pour préparer avec les autorités algériennes le plan d’un putsch à exécuter au cas où le mouvement  islamique d’Ennahda remporterait les élections de la constituante, et que le général Rachdi Ammar n’avait été promu « chef des trois armés » que dans cette même perspective.

Le ministère de la Défense a toutefois nié avoir connaissance de ce plan.

 

 

Fondée en 1957, l'armée tunisienne a hérité de la présidence Bourguiba une forte tradition de non-ingérence dans les affaires politiques. L’armée affiche à peine 35.000 soldats, dont 27.000 pour l'armée de terre. Sous-dimensionnée, elle est aussi sous-équipée et ne possède, par exemple, qu'une douzaine d'hélicoptères. Tenue à l'écart des affaires du pays sous Ben Ali, l'armée tunisienne a toujours été républicaine.

 

 

En raison des craintes que leur prise de pouvoir endommage l’économie tunisienne, en particulier les revenus du tourisme et l’aide européenne, l’armée tunisienne serait appelée a entré en action pour sauvegarder  le régime Républicain et protéger l'économie nationale.

 

 

Un sondage réalisé les 6 et 7 mai par l’agence SIGMA auprès de 504 individus appartenant aux 24 préfectures , a montré  que 48,8% des Tunisiens sont d’accord pour que l’armée intervienne dans la vie politique du pays (17,5% tout à fait d’accord) alors que 51,5% ne le sont pas (29,2% pas du tout d’accord).

 

 

A mon humble avis, les tunisiens qui vont voté comme des brebis pour le mouvement Ennahda  vont mettre en péril le régime Républicain  et faciliteront l'établissement d'un État islamique. A part le danger que représentent les islamistes pour le futur processus démocratique, leur arrivée au pouvoir va faire fuir les capitaux  étrangers et les touristes du pays  préparant ainsi  une atmosphère étouffante pour l’economie  tunisienne.

 

 

Des  fascistes religieux  ont profité  ce week end de ces révélations importantes de l’ancien ministre de l’Intérieur pour envahir  la rue et  ils ont appelé à une forte  mobilisation. Ils ont encore ce samedi bravé les consignes de sécurité.

Un couvre-feu d'une durée indéterminée a été décrété à Tunis et dans sa banlieue de 21 heures à 5 heures (22 heures à 06 heures GMT) a été décrété samedi soir.

 

 

Des groupuscules intégristes islamistes ont provoqué dans la nuit de samedi à dimanche un trouble à l’ordre public dans certains quartiers périphériques de la capitale comme celui du Kram mais également plusieurs villes de l’intérieur du pays comme Sfax, Kairouan, Métaloui, où un couvre feu a également été instauré, et Kébili, où  des militants islamistes pourchassent les militaires à coups de pierres.

 

 

Les Tunisiens vivent  depuis le 14 janvier dans un climat  d’insécurité alors que les  islamistes   sont devenus le plus grands des dangers pour la stabilité de la Tunisie. Ils  travaillent à mettre en place un état islamiste copié sur le Pakistan. Il faut espérer que l’armée affrontera ce danger et ne  leur accorde pas  cette permission de nuire aux intérêts du pays.

 

 

Ftouh Souhail

 

 

(1) A 63 ans, le général Rachid Ammar est devenu l'un des héros de la «révolution» tunisienne. Le chef d'état-major de l'armée de terre a été limogé par le gouvernement tunisien le 12 janvier pour avoir refusé de donner l'ordre à ses soldats de tirer sur la foule et exprimé des réserves sur la répression menée par la police du régime. Mais le général Rachid Ammar a prévenu Ben Ali que «l'armée ne tire pas sur le peuple».

 Ftouh Souhail

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