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Tunisie : ses touristes lui manquent

Tunisie : ses touristes lui manquent

La révolution du Jasmin a eu un effet désastreux sur l'activité touristique. Pourtant, les étrangers n'ont jamais été inquiétés.

 

En Tunisie, la révolution du Jasmin, qui a vu la chute de Ben Ali le 14 janvier 2011, a eu un impact dévastateur sur le secteur le plus important de l'économie tunisienne : le tourisme. Avec 1,8 million d'euros de recettes réalisées en 2010, le tourisme représente 7 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. Une part légèrement plus importante dans l'économie nationale que celle de son homologue hexagonal - pourtant leader mondial des destinations touristiques -, qui s'élève à 6,7 % du PIB en 2010. C'est dire si le tourisme revêt une symbolique toute particulière de l'autre côté de la Méditerranée.

Alors quand, au 31 décembre 2011, la Tunisie affiche une perte de près d'un tiers de ses touristes par rapport à l'année passée, le discours se veut mobilisateur. "En 2012, la priorité est de relancer le tourisme. L'enjeu est vital et le gouvernement actuel en est totalement conscient", lance Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme fraîchement nommé le 24 décembre 2011. Même son de cloche du côté de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) par l'intermédiaire de son directeur exécutif, Frédéric Pierret : "La Tunisie est un grand pays touristique et elle se doit de le rester malgré les turbulences de 2011."

Chute libre

Pourtant, malgré de fortes secousses, le crash a été évité. De peu. Car officiellement, le tourisme au pays du Jasmin a fondu de 30,7 % en 2011. Une diminution vertigineuse à prendre avec des pincettes. Pour Hosni Djemmali, fondateur du groupe hôtelier Sangho (*), la réalité est encore pire : "Il y a au moins 50 à 60 % de touristes en moins en Tunisie. Quand ce n'est pas pire. Sur toute la Tunisie, il y a une centaine d'hôtels qui ont fermé, faute de touristes. Certains autres survivent comme ils peuvent, mais avec 70 à 80 % de clients en moins."

Les touristes se font rares, c'est un fait. Mais tout n'est pas si noir au pays du Jasmin. "Ça commence à repartir ! Il y a une petite étincelle", lâche Hosni Djemmali. Les premiers mois qui ont suivi la révolution - de février à juin - ont été les plus rudes avec des chiffres (clients, recettes, taux d'occupation, etc.) au moins divisés par deux. Mais à présent, la tendance semble s'inverser. Notamment grâce au retour des Français qui représentent plus d'un touriste sur cinq en 2010 et dont 42 % ont fait défaut en 2011.

"La Tunisie n'a pas changé, il faut que les Français reviennent. Ils ont été très touchés par la révolution et, du coup, ils ont déserté la Tunisie, car ils avaient peur. Ce sont les islamistes qui cristallisent les craintes. Pourtant, jamais un hôtel n'a été menacé. Même pendant la révolution. Jamais un touriste n'a été tué, attaqué ou même blessé, explique Djemmali. Les islamistes se pavanent, font les intéressants et se déplacent avec des hordes de femmes voilées. Mais dans les faits, même eux savent à quel point un touriste est précieux. Ce serait se mettre une balle dans le pied que d'en attaquer un."

Persuader

Même si Elyes Fakhfakh est conscient que le rôle de la religion dans son pays inquiète, il se veut rassurant : "Le gouvernement d'aujourd'hui n'est pas islamiste, c'est un gouvernement de coalition. Il n'y aura pas de virage concernant le tourisme tunisien. Il n'est pas question de revenir sur la typologie habituelle de nos touristes, ni sur leur façon de concevoir leurs vacances."

En Tunisie, le tourisme est sacré. Au-delà des questions de politique ou de religion, l'objectif de l'actuel gouvernement, des acteurs du secteur hôtelier et des 350 000 personnes qui y travaillent est de faire remonter le tourisme au niveau qui était le sien en 2010. Pour cela, le ministère compte bien miser sur d'autres leviers que les prix. "La généralisation des formules tout compris a dégradé l'offre touristique. L'ancien régime a fait du tourisme tunisien un mono-produit concentré sur la plage. Aujourd'hui, 80 % du tourisme est un tourisme balnéaire. Or la Tunisie, c'est 3 000 ans d'histoire, des sites archéologiques, un désert magnifique. Et malgré tout, ce tourisme-là est sous-exploité. La Tunisie a un potentiel de développement énorme en termes de tourisme culturel", souligne Elyes Fakhfakh.

Mais avant cela, l'heure est à la communication. Pour chasser les préjugés et convaincre les plus septiques. Alain Juppé, chef de la diplomatie française, en déplacement à Tunis début janvier, a d'ailleurs martelé : "Les touristes français peuvent reprendre en toute tranquillité le chemin des médinas, des plages et des palmeraies." De quoi se laisser séduire ?

 

(*) Groupe Sangho 28 bis, rue de Richelieu 75001 Paris 01 42 97 14 00.

 

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vous dites que les touristes francais , reviennent , non les touristes francais ne sont jamais revenu et ils ne sont pas prets de revenir . Ils y a quelques dizaines de retraités francais oui ,mais ce n est pas du tourisme qui depense , Ils sortes de leurs hotels avec chacun et chacune 5 dinar en poche et croyez moi ils on depenses 1 a 2 dinar et encore le plus souvent ils reviennent avec leur 5 dinar . Et l autre tourisme francais quand voit en tunisie specialement a nabeul hammamet , ce sont les francais arabes de paris et alentour , qui dragues les jeunes filles tunisiennes , ces jeunes filles tunisiennes qui sont malheuresement la plupart au chomages . Les touristes ont peur des islamistes et ils ont raison. Promenez vous en tunisie et vous constaterez de vous meme , en voyant la face des gents surtout les jeunes qui sont devenu tres agressifs . 

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