Tunisie : Une loi et des manifestations contre la normalisation avec l’Etat Juif
Entre 600 et 800 personnes ont participé à un rassemblement à Tunis le 10 juillet pour s’opposer à toute normalisation des relations avec Israël, menaçant de mort tout Tunisien ayant noué des liens avec l’Etat hébreu. Plus tôt ce mois-ci, le site Géostratégie rapportait que
La commission de réforme politique a annoncé, vendredi, l’adoption, à la majorité, d’un pacte républicain visant à servir de socle à la future constitution, qui stipule le refus de toute forme de normalisation avec Tel-Aviv.
Le président de la commission, Yadh Ben Achour, s’est contenté lors d’une conférence d’annoncer son adoption sans donner des précisions sur son contenu. Mais la presse arabophone a résussi à se procurer le contenu du pacte qui refuse catégoriquement toute forme de normalisation avec « l’Etat sioniste » et soutient la « question palestinienne »
Ce pacte qui doit servir de socle pour la nouvelle constitution tunisienne refuse catégoriquement “toute forme de normalisation avec l’Etat sioniste” et soutient la question anti-israélienne.
Mais ce “pacte républicain” ne suffit pas aux yeux de tunisiens porteurs d’une haine liée certainement à l’analphabétisme. Ainsi à l’ouverture du meeting anti-juifs d’Israël dans le Palais des congrès de Tunis, Ahmed Kahlaoui, président du comité “Nation contre la normalisation”, a lancé: “la mort à tout Tunisien essayant de normaliser avec Israël”. “Nous allons les dénoncer, publier leurs noms”, a-t-il menacé, appelant les autorités tunisiennes à “pénaliser toute forme de normalisation”, appelant surtout les autorités tunisiennes à jouer le rôle des nazis pendant la seconde guerre mondiale.
Et Echorouk d’ajouter d’autres éléments concernant cette manifestation de haine :
“A bas le sionisme”, “Oui à la résistance”, “la normalisation est un crime contre la nation”, pouvait-on lire sur des banderoles couvrant le Palais du congrès devant lequel était déployé un énorme drapeau aux couleurs palestiniennes.
Après plusieurs années de réchauffement des liens diplomatiques et écoomiques, les autorités israéliennes et tunisiennes avaient ouvert des sections d’intérêt dans l’autre pays en 1996, mais Tunis a rompu toutes les relations en 2000 après le déclenchement de la seconde Intifada par les factions terroristes palestiniennes.
Entre l’Egypte qui agit de manière non-diplomatique avec Israël et la Tunisie qui rejette l’Etat des Juifs comme ce n’était pas permis sous Ben Ali pour une simple question de respect entre les peuples, le Printemps Arabe ressemble de plus en plus à un triste automne pluvieux.
Avi Retschild – JSSNews
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