Une danseuse du ventre libanaise embrasse un israélien en France: casus belli pour le Hezbollah

Une danseuse du ventre libanaise embrasse un israélien en France: casus belli pour le Hezbollah

C’est un casus belli. Une danseuse du ventre libanaise est confrontée à des menaces de mort très sérieuses et ne peux plus retourner dans son pays après avoir embrassé un musicien israélien lors d’un festival international de danse en France. Libanais, réveillez-vous bordel !

Le 19 Juin, le groupe israélien de hard rock Orphaned (orphelin) se produit au côté de Johanna Fafhri, une danseuse du ventre venue du Liban, lors du festival Hellfest de la ville de Clisson (région nantaise). A la fin de leur performance, la danseuse libanaise qui avait caché un drapeau libanais dans son chapeau le sort tant que le chanteur israélien, Kobi Fahri, sort un drapeau israélien. C’est là que les deux s’embrassent avant de se tenir la main.

Israël et le Liban sont techniquement en guerre et il est illégal en vertu du droit libanais, pour tout citoyen, d’avoir des interactions avec un Israélien. Et les images sont parvenues jusqu’à la cachette d’Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah qui se cache dans les égouts de Beyrouth depuis qu’il a peur de mourir en martyr. Fou de rage de voir celle qui est certainement un de ses fantasmes embrasser un Israélien, Nasrallah déclare la femme « morte d’avance », et promet que si elle rentre au bercail, elle ne connaitre rien d’autre que la moiteur de la terre entourant son cercueil.

Depuis, la pauvre chanteuse pacifiste vit cachée en France, craignant qu’une bande de barbares ne vienne l’égorger pendant son sommeil.

Les menaces contre Fakhri se sont à présent propagées à l’internationale. La semaine dernière, le Parti des Musulmans de France (affilié au Hezbollah, mais c’est normal, ces musulmans là sont des “modérés”), publiait sur son site internet une déclaration claire et lourde de sens : « Fakhri est une traitre qui collabore avec l’ennemi sioniste ».

En réponse, Fakhri a publié une déclaration appelant son apparition avec l’Israélien « un acte de paix ». La pauvre, a-t-elle seulement compris que les barbus qui ont envahi son pays n’ont jamais réussir à ouvrir un dictionnaire jusqu’au mot paix ?

« Je voulais profiter de cette occasion si rare dans l’histoire – de voir sur scène un groupe israélien et une danseuse libanaise – pour dire qu’au-delà de l’échange artistique et de notre collaboration pour l’amour de l’art, nous étions disposés à faire symbole de paix. Et ces deux drapeaux que nous avons tenu aussi élevés que le poing peut monter et transcender toutes ces années de guerre et de souffrance », explique l’artiste libanaise.

« Le passé et l’histoire sont tout simplement trop sanglants et tragiques », a déclaré pour sa part le chanteur juif israélien. « Et si Johanna et moi-même ne pouvons vivre comme frère et sœur -alors même que nos noms de famille Fakhri et Fahri sont similaires – comme des amis et des voisins, alors pourquoi ne devrions-nous pas avoir une influence sur notre pays à faire de même ? »

Fahri a déclaré qu’il avait parlé à Fakhri et l’avait invité à Israël. « J’espère qu’elle va venir », a-t-il dit. « Les musiciens n’ont pas d’ennemis. La musique n’a pas de frontières et aucune armée. Nous allons continuer à faire des concerts et chanter la langue de la paix. »

En Israël, le chanteur est considéré comme un héros et non comme un traitre. Son geste, tout le monde aimerait s’en revendiquer. Tout le monde espère tellement pouvoir visiter Beyrouth comme on visite Paris, Berlin ou Los Angeles. Mais pour cela, il faudra que les Libanais prennent leur destin en main et mettent une fois pour toute le Hezbollah à la porte de l’histoire. C’est le seul moyen pour vivre. Avec un grand V.

Avi Retschild – JSSNews