1017-2017: Les Occidentaux et le Moyen-Orient. Les 2èmes rencontres internationales géopolitiques de Trouville

1017-2017: Les Occidentaux et le Moyen-Orient. Les 2èmes rencontres internationales géopolitiques de Trouville

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Les deuxièmes rencontres internationales de géopolitique de Trouville organisées les 27 et 28 Mai 2017 par le géopoliticien Frédéric Encel se sont terminées sur un franc succès. Organisation parfaite de la Mairie de Trouville et de son Maire Christian Cardon, salle archicomble, intervenants les uns plus passionnants que les autres.

Le thème de cette année 1917-2017 : les Occidentaux et le Moyen-Orient. L’actualité n’avait donc point besoin de s’inviter, elle était chez elle !
Les 400 000 morts syriens nous rappellent cruellement cette pensée du Chancelier Bismarck «Il faut savoir agripper les pans du manteau de l’Histoire lorsque celui-ci nous fait la grâce de passer à portée de main. »

Les débats ont retracé lors des différentes tables rondes les événements marquants qui, tout au long de ce siècle, ont structuré l’action des Occidentaux, leur interventionnisme–pas toujours habile ou à bon escient–après la chute de l’Empire Ottoman et avec les accords Sykes-Picot. Les conférenciers ont donc cerné cette mécanique implacable (en tout cas implacable car ex post) qui ont conduit à la tragédie (au sens étymologique du terme) moyen-orientale.

Avec l’intelligente passion communicative qu’on lui connaît, Frédéric Encel et les participants ont couvert en deux jours les rapports des occidentaux et du Moyen-Orient sur un siècle. La performance fut réussie. Tout ou presque fut analysé par les plus grands spécialistes.

Les problèmes demeurent toujours aussi prégnants. Les mandats coloniaux exercés par des puissances peut-être déjà fatiguées, des rivalités entre des états parfois séculaires et des états à peine nés , parfois de façon arbitraire, et donc déjà fragiles.
Bien sûr une géographie trop étroite pour une histoire envahissante.
Outre la collision judéo-arabe, des antagonismes religieux qui fracturent la Umma et dispersent le conflit en autant de sous conflits.
Le pétrole, la guerre froide, tout concourait aux ratages occidentaux d’autant plus que ceux-ci y rajoutaient allègrement leurs propres erreurs.

Citons entre autres la magistrale et éblouissante fresque d’ouverture d’Élie Barnavi, grand témoin du colloque spécialiste de l’histoire européenne et ancien Ambassadeur d’Israël en France. Elie Barnavi a également été négociateur de paix. C’est aussi un professeur émérite qui a créé le musée de l’Histoire de l’Europe à Bruxelles ; puis il en a été le directeur scientifique.
L’intervention de Barnavi part des croisades qui sont les prolégomènes de l’intérêt de l’Occident/Chrétienté pour le Moyen-Orient dont les frontières demeurent floues. Le Moyen-Orient est une formidable mosaïque dans tous les domaines. Richesse ? Ou source de frictions systémiques?
Puisque l’on part de 1917 comment régler la dévolution des territoires épars et tombés en déshérence de l’Empire Ottoman.
Le ver était dans le fruit !
La « formidable » diplomatie anglaise après avoir promis tout et son contraire à toutes les parties sen donna, d’autant plus à cœur joie, qu’elle n’était pas en mesure de livrer la marchandise.
Après la guerre vinrent les USA dont l’intérêt pour le Moyen-Orient était essentiellement constitué par le pétrole et dont le but principal était de « damer le pion aux soviétiques ». La nature même, l’autonomie propre des sociétés locales n’ont fait qu’augmenter les tensions échappant ainsi à ceux qui croyaient en tenir les fils du destin. Comment greffer le vieux concept européen d’État-Nation, fruit d’une lente manducation à des sociétés que rien n’y préparait ou prédestinait est une des clés de l’imbroglio moyen-oriental.

Et quand bien même la greffe essayait de s’implanter, un immense hiatus entre les élites et les masses se chargeait du rappel à l’ordre. Un autre dissensus qui chantourne la région est que les seuls états stables sont Israël, l’Iran et la Turquie. Ce sont trois états non arabes. Tous les autres ne sont que des agrégats de tribus, religions, clans etc. et donc manquent cruellement de légitimité. Comme si la région était dépourvue de costilles et de complications.
Barnavi a pointé ce qui est peut-être un des phénomènes majeurs : « En Europe l’État moderne a été d’emblée séculier ; il ne pouvait être que séculier. Ce n’est pas le cas en terre d’Islam ni même en terre de judaïsme. »
« Et même dans ces trois états… la religion reste l’élément identitaire fondamental. Or la religion dès lors qu’elle s’exprime dans l’espace public est toujours sectaire. »

« Le Moyen-Orient inventé par des puissances coloniales, assuré par des potentats locaux, protégé par l’ordre bipolaire » devait donc quasi mécaniquement redoubler d’instabilité sous les coups de boutoir de l’effondrement bipolaire et des révolutions arabes.

Barnavi nous a alerté quant à la pérennité du royaume saoudien et a souligné la tragédie du conflit israélo-palestinien. «La plaie palestinienne continue de suppurer, l’État palestinien attend toujours de voir le jour, et par contrecoup, l’État d’Israël n’a toujours pas de frontières.»
Une petite pique ma également fort amusé. Barnavi pointe ceux qui stigmatisent Obama pour avoir lâché Moubarak, comme si Moubarak aurait pu résister et s’accrocher au pouvoir.

En guise de conclusion de son intervention, Barnavi pense que l’influence des Occidentaux au Moyen-Orient est pratiquement finie et que l’importance du Moyen-Orient dans le monde a fortement baissé.

Les conséquences de la chute de l’Empire Ottoman et l’implacable mécanique des accords Sykes-Picot furent analysées avec l’impeccable rigueur de Philippe Moreau Desfarges (qui est par ailleurs capable de beaucoup d’humour). L’introuvable indépendance kurde (une arlésienne sans doute) avec Claire Mouradian.

La déclaration Balfour avec Philippe Boukara. Partage onusien de la Palestine avec Yoav Toker, l’impact de la guerre froide avec Jean-Sylvestre Mongrenier spécialiste de la Russie et le jeu soviétique avec André Filler.

Dans la table ronde : le temps des guerres, des paix et des révolutions 1967- 1991, Antoine Coppolani – le grand spécialiste de Nixon – (il est par ailleurs l’auteur d’une remarquable biographie) retraça avec brio l’action américaine durant les années 70. Période hautement explosive, n’oublions pas que Nixon déclencha l’alerte nucléaire Defcon III.

Gaidz Minassian réussit à démêler le fil d’Ariane dans les relations franco- iraniennes.

J’ai particulièrement apprécié l’expertise, l’intelligence et les propos iconoclastes toujours empreints d’humour caustique de Thomas Snégaroff pour décrire comment les américains se sont pris les pieds dans le tapis irakien. Ce spécialiste reconnu des USA a rappelé comment après avoir fait rentrer au siècle dernier l’Espagne, pourtant battue, dans la mentalité américaine, les Américains ont répété cette tendance avec d’autres valeurs et d’autres pays. L’Amérique et ses bienheureux démons !

Avec François Heisbourg, la description du pétrole comme arme, puissance puis prison nous avons assisté à un très grand moment. Avec humour et brio, il a expliqué le rôle du pétrole en bousculant tous les codes classiques.
François Heisbourg, c’est à lui tout seul une encyclopédie des relations internationales et de l’armement nucléaire, une intelligence savoureuse et un humour de bon aloi. Mais c’est surtout l’humanisme d’un vrai sachant !

Nora Seni a bien décrit l’idée que la Turquie se fait d’elle-même. C’est-à-dire tout sauf petite ! La géopolitique commence aussi avec l’idée qu’un État se fait de lui-même ; la façon dont il se projette découle après de source. Du zéro problème aux problèmes avec tout le monde.

On ne présente pas Gérard Chaliand. Ayant bourlingué toute sa vie (toujours au plus près, comme le disait Robert Capa le grand photographe de guerre) dans tous les conflits de la planète, son témoignage fut à la fois bouleversant, précis et hélas tellement vrai. Achever l’indépendance kurde mais, surtout, au grand jamais, ne pas oublier les luttes fratricides.

Bien entendu le drame syrien avec ses 400 000,500 000 ? morts a été parfaitement retracé et disséqué dans ses racines et dans son enlisement par Khattar Abou Diab.

Le Père Patrick Desbois, auteur de la Shoah par balles, a expliqué méthodiquement, cliniquement, sans tomber dans le pathos et en respectant leur douleur, le martyre des chrétiens et Yezidis en Irak.

Le rôle de la France, cible et acteur principaux comme aime à le rappeler si souvent Frédéric Encel a été analysé par le Général Bernard Thorette. J’ai retenu lors de cette table ronde l’intervention particulièrement vivante et structurée de Pierre Servent fin connaisseur de ce type d’opération et des contraintes « terrain », que subissent nos soldats et forces armées et surtout ce que nous leur devons. Probablement mieux formés et informés que beaucoup d’autres militaires étrangers, leur rôle est en effet particulièrement efficace et apprécié des autochtones.

Enfin comment ne pas évoquer l’irruption du clown au Moyen-Orient. Ce qualificatif n’était pas dans le texte mais je ne peux m’empêcher de l’utiliser. Encore qu’Elie Barnavi a eu cette savoureuse réplique au détour d’une question: « Trump est innocent de toute pensée cohérente. »

Nicole Bacharan, c’est une très grande dame des relations internationales et surtout une vraie spécialiste des USA. On connaît par ailleurs l’estime qu’elle porte à Obama, elle a su rester objective dans son jugement quant à la réussite du Président américain. Cette historienne des USA a su faire la part des choses pour expliquer que ses réalisations au Moyen-Orient n’ont pas toujours été au rendez-vous que lui autorisaient et promettaient ses capacités intellectuelles. Mais son humour accompagnait son discours.

Elle a dégagé les deux points centraux qui constituent le cœur du réacteur de la politique US dans la région :
– Le soutien indéfectible des USA à la Maison Saoud et le pacte de Quincy
– Le soutien non moins indéfectible à Israël après que la France ait lâché les Israéliens en rase campagne.
En dehors de ces deux points les américains naviguent à vue.
Selon elle, Obama en ne respectant pas la ligne rouge qu’il s’était lui-même fixé a donné un fort mauvais signal à tous les Etats de la planète. Cela étant, Nicole Bacharan pose très justement la question : qui aurait fait mieux qu’Obama ?
Sa réalisation majeure : l’accord nucléaire avec l’Iran qui devrait le faire rentrer plus tard dans l’Histoire. Et de ponctuer sa démonstration selon la formule consacrée : l’avenir le dira.
Son absence de réussite dans le conflit israélo-palestinien est due à l’absence complète d (interlocuteurs de bonne volonté.
Et de conclure sur une charmante perfidie (bien méritée) : Trump est beaucoup plus à l’aise avec des autocrates et businessmen qu’avec des leaders démocrates !

Daesh, Israël, Palestine, Iran, Golfe et Trump. Là, il a fallu toute la maestria et la parfaite connaissance des rouages de la folle complexité du monde pour que Bruno Tertrais, auteur prolifique du remarquable livre « la Revanche de l’Histoire », explique pourquoi il est impossible de savoir ce que la cervelle embrumée de Trump permet au locataire de la Maison-Blanche de comprendre et de savoir. Avec Bruno Tertrais, nous avons eu droit à un festival d’intelligence et le monde devient en tout cas plus préhensible. En compagnie de Bruno Tertrais les pièces du puzzle mondial s’emboitent parfaitement !

J’ai trouvé l’intervention de Bruno Tertrais jubilatoire ! Le sens de la formule : juste, piquante, et rafraichissante mais jamais méchante. Après tout il n’est pas responsable si Trump n’est qu’une caricature boursouflée de bêtise et d’égo démesuré. Pour Bruno Tertrais, tout Président américain, même s’il ne le souhaite pas est rattrapé par le Moyen-Orient. Paraphrasant la fameuse phrase de Trotski : « Peut-être la guerre ne vous intéresse-t-elle pas, mais la guerre s’intéresse à vous », il signale que le Moyen-Orient s’invitera obligatoirement à l’agenda du président.
Pour lui « le Moyen-Orient c’est la glu et on s’englue » !
Quoique le président fasse, ce ne sera pas bien. Dans son réquisitoire, Washington est devenu sous- Trump une « pétaudière ».
Pour autant selon lui, Trump demeure populaire auprès des élites arabes après sa danse du sabre en Arabie Saoudite, premier pays que Trump a visité depuis son intronisation.
Et ce pour toute une théorie de raisons
– D’abord parce qu’il n’est pas Obama.
– C’est un homme fort, qualité prisée par beaucoup d’autocrates.
– Et parce que imbu de sa réputation de « deal maker » cela plaît aux saoudiens qui sont des gens de transaction.
Son action diplomatique a également consisté à donner tous les signes d’une connivence poussée, parfois à l’extrême, avec la droite voire l’extrême droite israélienne, notamment avec le choix de David Friedman « ambassadeur particulièrement gratiné. »

À travers le portrait qu’il dresse de Trump et qui devrait servir de ligne directrice à une politique étrangère américaine « (mais peut-on qualifier de ce terme ce qui n’est qu’une chaconne disgracieuse) Trump twitte donc il pense ! Et il pense que tout va bien. Pour autant, et à la grande surprise de la droite israélienne, Trump a envoyé des signaux qui ont déconcerté Nétanyahu.

Il est un point qui a retenu aussi mon attention. Au NSC siègent deux personnages à l’esprit embrumé sinon dérangé et qui font ressembler les néoconservateurs les plus obtus à de dangereux realpolitikers, pacifistes de surcroît. Mais même en dehors d’eux, la politique du National Security Council est façonnée par des généraux «obsédés par la mémoire charnelle des combats en Irak » ; « leurs potes sont tombés sous les balles iraniennes » (par extension).
« Donald Trump est un type qui réagit comme les enfants ; ce qui est parfois injurieux pour les enfants ».

La politique américaine peut se résumer à un combat darwinien pour la lutte du pouvoir à Washington. Trump comptant les points! Pour autant les deux figures emblématiques dont Steve Banonn semblent en perte de vitesse.

Le pseudo grand marchandage Russie-USA, Syrie contre l’Ukraine semble une chimère à Bruno Tertrais. Pour lui cela n’existe que dans l’esprit des analystes et experts. Aucun des deux protagonistes n’a une corbeille de mariée suffisamment fournie. En outre l’on ne voit pas ce qui pousserait la Russie à renoncer à son asset iranien.

Deux points centraux charpentent l’ossature de l’action américaine au Moyen-Orient ont terminé l’analyse de Bruno Tertrais. Quel est l’avenir des relations Turquie-USA ? C’est la grande question. Quelle est dorénavant la place de la Turquie au sein de l’OTAN, puisque désormais il semble que nous ne partagions plus les mêmes valeurs et que nos intérêts divergents très profondément.
Il a qualifié Trump et Erdogan de « deux animaux à sang chaud qui se reniflent. » Le scénario catastrophe serait qu’Erdogan se prenne pour De Gaulle (le ridicule n’étant pas forcément mortel chez lui) ferme les bases américaines et expulse les militaires américains de Turquie. L’autre scénario catastrophe serait qu’un Congrès conservateur, aiguillonné par Trump, pousse l’Iran à la faute et l’amène à rompre l’accord nucléaire si patiemment et si difficilement élaboré par Barack Obama.
Voilà à grands traits la description de la politique étrangère américaine qui continuera quand même à s’intéresser à la région bien que Trump ait pour motto : « America first ».

Les rencontres, débats ou cours à Sciences-Po de Frédéric Encel n’ont pas pour but d’asséner des vérités. Sa passion : transmettre avec une gourmandise amusée des questions, des mises en perspective. Bien sûr il y avait des fils conducteurs qui guidaient un public (dont le rédacteur de ces lignes) absolument captivé.

Ainsi il existe Moyen-Orient des épines (ou des bombes à retardement) dont la prégnance n’a pas changé et que le temps long a enkysté rendant ainsi les problèmes encore plus difficiles à résoudre.

Kissinger (oui encore lui mais je n’y peux rien si ce diable d’homme a vu si souvent si juste) disait : « La différence entre un homme d’État et un diplomate ? Le diplomate croit qu’il existe une solution à tout problème, l’homme d’État sait qu’il y a dans la vie internationale des problèmes sans solution. »

Quelle est la ligne fractale dans cette région ? Le conflit : chiite-sunnite ou république versus monarchie ? Cette région est-elle un conflit de moyenne intensité ou de haute intensité ? Daesh, bien qu’étant militairement sur le déclin, n’en devient-il pas plus dangereux car battu militairement ? Sa chute n’entraîne-t-elle pas per se des métastases cancérigènes ?

Malgré tous les ratages occidentaux et la poudrière explosive du chaudron moyen-oriental, tachons de raison garder.
Des universitaires américains ont affecté l’année 1869 d’un coefficient de « mort » de 0,71. Ce coefficient rapporté à la population mondiale regroupe toutes les morts violentes. En 1991 il « tombe » à 0 ,17 et en 2013 il chute à nouveau à 0,14.1
Le message de Obama était la Russie s’enlise. Son budget militaire est neuf fois inférieur à celui des USA. La Russie ne se distingue pas par la production de produits manufacturés. Daesh avec ses 30 à 40 000 hommes dont l’étiage reste heureusement fixé à ce niveau et dont les troupes s’enfuient à la première résistance. Qu’ai-je donc à craindre ?

En résumé différentes causes ont structuré le Moyen-Orient depuis un siècle. Le drame c’est peut-être leur pérennité. Ces facteurs loin de s’exclure forment un PACS infernal.
Citons pour mémoire :
– le Thucydide trap
– François Heisbourg a rappelé la rémanence du triptyque pétrolier. On aurait grandement tort de l’occulter.
– Conflit religieux oui ! Pour autant prenons garde à ne pas le réduire à un isolat. Ainsi depuis l’affaire de la flottille turque, il semblerait exagéré de dire que le sentiment religieux d’Erdogan s’est affadi et pourtant il revient vers Israël, certes après moult dollars israéliens en guise de compensation ; mais il ne revient sûrement pas à Canossa.
Le pays le plus arriéré, le plus obscurantiste quant à la religion est l’Arabie Saoudite, terre d’élection du wahhabisme. C’est pourtant avec ce dernier qu’Israël vient de tisser des liens sécuritaires on ne peut plus étroits.
La religion que d’aucuns mettent en avant comme facteur décisif ne serait-elle qu’une instrumentalisation fortement pourpensée (et peut-être cela arrange-t-il les extrémistes de tous bords) dans un conflit où la géopolitique pure et dure reste reine.
– Enfin la misère humaine telle que décrite par Barack Obama lors de son discours du Caire. Après tout, les premières émeutes ont éclaté en Tunisie davantage à cause d’un chômage endémique que d’une corruption généralisée. Les revendications démocratiques, puis les mouvements islamistes, n’ont fait que s’engouffrer dans cette béance.

Pour finir Bernard Kouchner, deuxième et dernier grand témoin, de ce colloque.
Avec la passion, le verbe et l’indéniable courage qu’on lui connait et qui lui sont propres, il a évoqué son action humanitaire puis diplomatique lorsqu’il fut Ministre des Affaires Etrangères de Sarkozy qui est tout sauf négligeable, ainsi que son courage, et les dangers qui continuent de porter leur ombre.

En attendant les troisièmes rencontres dont je ne vous dévoilerai point le thème….

Leo Keller
 

Notes
1 rapporté par Charles-Philippe David in la Guerre et la Paix

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