NADINE SHENKAR, ENSEIGNANTE EN KABBALE EN ISRAËL
De l’autre côté d’Israël, dans son coquet petit appartement du quartier de la Moshava Germanit à Jérusalem, la kabbaliste Nadine Shenkar, elle, a conservé son allure de Parisienne et sans doute la même élégance retenue que celle de la jeune étudiante en philosophie occidentale qu’elle a été à la Sorbonne, avant son immigration en Israël (alya), il y a 35 ans. L’époque où elle étudiait aussi à l’Institut international d’Études hébraïques de Paris et assistait religieusement, chaque dimanche, aux cours de Manitou (le rabbin Léon Ashkenazi)* 1… avant de débarquer dans un pays où la kabbale ne s’étudiait que dans de petits cercles très fermés, sous l’égide de quelques rares rabbins. Et que, bien sûr, aucune femme n’en était.
À sa manière et avec son bagage intellectuel, Nadine Shenkar a été une pionnière : la toute première femme à avoir enseigné la kabbale en plein jour au cœur de Jérusalem. Et elle l’a fait pendant près de 30 ans à la réputée Académie des Beaux-Arts Betsalel pour y nourrir – entre physique quantique et bouddhisme – quelque 5000 artistes en tous genres. « Certains m’écrivent encore pour me dire à quel point cette découverte les a libérés et influencés dans leur art. D’ailleurs, il suffit de plonger, par exemple, dans un seul des tableaux de Chagall pour saisir à quel point la kabbale a pu le marquer! »
Tout comme Haviva Pedaya à Be’er Sheva, Nadine Shenkar a aussi ouvert chez elle, il y a une dizaine d’années, son propre Beth Midrash, un centre d’étude de haut niveau qui porte le joli nom de Tal HaNistar (la rosée du caché). Chaque dimanche soir, elle y enseigne le Talmud et la kabbale, étudie les textes fondamentaux avec ses élèves : le Zohar, le Sefer Yetzirah (Livre de la création)*… Et son petit salon ne désemplit pas : « Ce sont des hommes et des femmes de tous âges et de tous métiers, religieux ou pas du tout – surtout pas du tout! – et c’est passionnant. Souvent, ils sortent de chez moi en pleurant de joie ». Bien sûr, la dame de la kabbale s’en réjouit, mais elle n’est pas surprise : « Spinoza en tête, il n’y a aucun texte de philosophie occidentale qui atteint ce niveau. C’est une réflexion remarquable, mais ce qui lui manque, ce sont des systèmes : Platon, Aristote ou Kant, chacun ont le leur, mais ils ne vous mènent nulle part, aucun n’a un impact sur votre vie. C’est ce qui fait que, comme Heidegger, vous pouvez être à la fois un immense philosophe et un parfait nazi! »
Il faut dire que depuis quelques années, en Israël, l’étude de la kabbale se répand à vitesse grand v. dans tout le pays. Des hommes et des femmes l’étudient dans des écoles talmudiques (yeshivot) – à Safed qui en a été le berceau israélien, au centre Shalev de Jérusalem comme dans une quarantaine d’autres lieux de la ville; à Bne Brak, à Herzliah, Tel-Aviv, Eilat ou Arad… Certains congrès, comme, par exemple, celui qu’a organisé au printemps 2015 à Tel-Aviv Kabbalah la Am (la kabbale pour tous), un mouvement créé par Michaël Laitman, le président de l’Institut Bnei Baruch 2 de recherche et d’étude de la kabbale, y a attiré quelque 7 000 personnes de partout dans le monde. Et Nadine Shenkar se souvient avoir été plusieurs fois cherchée en taxi pour aller parler de kabbale aux travailleurs des raffineries de pétrole de Haïfa ou des usines de la Mer morte… « Pourtant, assure-t-elle, la plupart des gens n’en savent rien au départ. Pour la majorité, dans le meilleur des cas, c’est une mystique occulte et dans le pire, une recette de vie. Alors que ce n’est pas du tout ça, même si elle aide à mieux vivre. »
source : Revue sepharade de Montreal.
POEME DE JUILLET, par NADINE SHENKAR
JE SUIS NEE AU PARADIS
JE SUIS NEE A CARTHAGE
EN AFRIQUE….
RUINES BLANCHES
SUR LE SABLE INFINI
ET LA MER QUE TRAVERSA
ENEE POUR LAISSER
DIDON ABANDONNEE…
PERISSOIRE A L'AUBE
GLISSANT SUR L'EAU
ET MOI, GORGEE DE SOLEIL FOU
AMOUR DONNE A LARGES BRASSEES
ET CES RETOURS VERS
LES BEIGNETS BRULANTS
ET LES FIGUES ECLATEES..
GOUT DU SEL
ATTARDE SUR LES LEVRES
JE SUIS NEE A CARTHAGE
DANS LA CITE PUNIQUE
DANS LA CITE SAUVAGE
DON’T IL NE RESTE RIEN…….…
Commentaires
Mon dibbouk
Y a t'il un rabbin kabbaliste israelien qui enlève le dibbouk d'une personne ?
Merci.
Hediaton@gmail.com
Haredim
J'ai admiré votre maitrise du sujet, mais je suis tres désapointée que vous rejetiez les Haredim . En avez- vous frequenté? Si le secretaire de Jean-Paul Sartre est entré dans ce monde , c'est qu'il y a interet pour un philosophe a y etudier . Je vous en prie, etudiez- les avant de rejeter nos ftreres juifs ! Toda raba