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REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS

Envoyé par jero 
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
02 juin 2009, 05:18
Le même article

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
Auteur: MeYeR (IP enregistrée)
Date: 22 May 2009, 21:54

Unesco : la honte d'un naufrage annoncé

a paru 9 jours avant

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
Auteur: elsa (IP enregistrée)
Date: 1 June 2009, 16:26

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
02 juin 2009, 07:34
Tu n'as pas honte Elsa?

Prise la main dans le sac tu es!!

En vacances tu ne lis pas Adra, ça t'apprendra à être dans l'eau toute la journée, à propos est ce que l'on a inventé un portable aquatique?

Moi qui lis avec attention et bonheur les harissiens, je peux te dire qu'il y a de temps en temps des doublons, y a des étourdis, je te dis!!
Fais attention de ne pas rejoindre le lot enfin!
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
02 juin 2009, 08:52
3 juin 2009
Cantique du quantique

Spécialiste de physique atomique et d'optique quantique, Serge Haroche est le lauréat 2009 de la médaille d'or du CNRS, la plus haute distinction scientifique française. Ses recherches portent sur les propriétés de l'infiniment petit

Dans son bureau de l'Ecole normale supérieure (ENS), un tableau couvert de schémas et de formules bizarroïdes. Lui parle de peinture, d'opéra. Ses autres passions. Entre la science et l'art, il sent des " résonances ". L'une et l'autre produisent " des choses mystérieuses ". L'astronomie de Galilée est soeur des clairs-obscurs du Caravage. Profitant d'un congrès scientifique à Vienne, il vient de revoir les toiles de Schiele et de Klimt. L'" effervescence " et l'" inquiétude " qui les habitent sont les mêmes que celles qui entourent l'éclosion de la physique quantique, dans l'Europe tourmentée du début du XXe siècle.

Serge Haroche ne regarde pas la réalité avec les mêmes yeux que nous. Pour lui, une chose n'est pas blanche ou noire. Elle peut être simultanément blanche et noire. Mieux, elle ne se trouve pas ici ou là, mais peut-être à la fois ici et là. Chez lui, une porte n'est pas ouverte ou fermée. Elle peut être en même temps ouverte et fermée, aux deux extrémités de la pièce. Auprès de lui, un être n'est pas vivant ou mort. Il peut être dans le même temps vivant et mort, quelque part et ailleurs... Bienvenue dans le monde déroutant de la physique quantique !

Dans cet univers paradoxal, où les certitudes sont aléatoires et les vérités contre-intuitives, un fait reste sûr : ici et maintenant, Serge Haroche est le lauréat de la médaille d'or du CNRS, la plus prestigieuse distinction scientifique française. Retour dans le monde normal.

Cheveu noir piqué de blanc, veste sombre sur chemise claire, geste ferme et verbe fluide, le chercheur n'a pas son pareil pour vous prendre par la main et vous guider - un " passeur d'idées ", disent ses collègues -, de l'un à l'autre de ces deux mondes. L'expérience est aussi radicale que le passage de l'impressionnisme au cubisme. D'un côté, les lois de la physique classique, qui décrivent la nature à notre mesure et à celle, plus grande encore, des planètes et des galaxies. De l'autre, les principes de la physique quantique, qui s'appliquent aux atomes, aux particules élémentaires et à l'infiniment petit.

A cette échelle, explique-t-il, la matière peut être en " superposition ", dans plusieurs niveaux d'énergie à la fois. Et, du fait de sa double nature de corpuscule et d'onde, être localisée en différents endroits. La diablerie est que toute intervention extérieure - à commencer par une mesure scientifique - lève l'ambiguïté, en forçant la matière à adopter un état ou une position unique. C'est la " décohérence ". Voilà pourquoi, dans la vie courante, où un corps est soumis à l'influence de son environnement, les états superposés sont si fugaces qu'ils sont insaisissables. En sorte qu'une chose est soit blanche soit noire, une porte tantôt ouverte et tantôt fermée, un être jamais mort-vivant.

La superposition et la " décohérence ", Serge Haroche les a connues enfant. Né à Casablanca d'un père juif marocain, avocat, et d'une mère d'origine russe, enseignante, il quitte le Maroc à 12 ans, quand le pays obtient son indépendance. Sa famille préfère ses attaches avec la France, tissées par ses grands-parents, directeurs de l'Alliance française.

Reçu major à l'X, il opte, plutôt que pour une carrière de grand capitaine d'industrie ou de grand commis de l'Etat, pour la recherche, à Normale-Sup - l'ENS. Il s'intéresse aux interactions entre atomes et rayonnement : une façon de " comprendre le monde au niveau le plus fondamental, puisque toutes les informations que nous recevons de notre environnement passent par la lumière ". C'est l'époque, les années 1960, où la science optique vit une révolution, où les physiciens apprennent à piéger et à manipuler la matière avec la lumière. Sa thèse portera sur " l'atome habillé ", jolie formule décrivant comment une particule interagit avec les grains de lumière (les photons) qui l'entourent.

ll est à l'école des meilleurs : Alfred Kastler (Nobel de physique en 1966), Jean Brossel, Claude Cohen-Tannoudji (Nobel en 1997). Recruté au CNRS à 23 ans, il est bientôt nommé professeur à l'université Pierre-et- Marie-Curie. La physique quantique n'en est plus à ses balbutiements, la théorie est solidement établie. Ce qui est nouveau, c'est que les outils modernes permettent de la vérifier.

Les grands anciens, Einstein, Bohr et les autres, en étaient réduits à des " expériences de pensée " virtuelles. Comme celle, fameuse, de Schrödinger, où un chat est suspendu entre la vie et la mort. Serge Haroche, lui, réussit à apprivoiser atomes et photons. Il parvient à mettre en boîte une superposition quantique et à suivre en temps réel sa perte de cohérence. Puis à détecter un photon sans le détruire : un tour de force, puisqu'un grain de lumière disparaît aussitôt qu'il est vu par notre oeil ou par un capteur, qui le transforment en signal chimique ou électrique.

Son laboratoire, un caveau au sous-sol de l'ENS, a tout de l'atelier du bricoleur, bardé de tuyaux, de tubes et de cylindres enveloppés de papier aluminium. Mais il recèle un bijou de technologie. Un boîtier aux parois ultraréfléchissantes, refroidi à une température proche du zéro absolu, où un photon peut être emprisonné suffisamment longtemps - 13 centièmes de seconde, le temps de rebondir plus de 1 milliard de fois et de parcourir 40 000 km, soit la circonférence de la Terre - pour provoquer un infime décalage dans le battement (la transition entre deux niveaux d'énergie) d'atomes injectés, à la queue leu leu, dans le réceptacle. Et manifester ainsi son existence. " Un travail collectif ", insiste Serge Haroche, impossible sans l'équipe constituée avec deux de ses anciens élèves, Jean-Michel Raimond et Michel Brune.

L'Electrodynamique quantique en cavité, dont il est l'un des chefs de file, pourrait déboucher sur les systèmes d'information et de cryptage de demain. Mais, à ses yeux, " la recherche ne se justifie pas par ses retombées économiques, comme le système d'attribution des crédits pousse à le faire ". Il s'agit, pense-t-il, " d'une marque de culture et de civilisation, aussi noble que l'art ".

Voilà pourquoi un gouvernement devrait " favoriser la recherche fondamentale ". Ne pas décourager " l'enthousiasme des jeunes chercheurs " par des conditions matérielles " misérables ". Et " mettre beaucoup d'argent dans la formation ". Une tâche prioritaire qui, à l'heure où se développe " un inquiétant esprit antiscientifique ", fait des enseignants " les dépositaires, bien plus que les banquiers, de la richesse d'un pays ".

Loin de s'enfermer dans sa cavité d'ivoire, Serge Haroche possède, de l'honnête homme, " la curiosité pour ses semblables, la hauteur de vue, et l'humour ", disent ses proches. Il le doit pour beaucoup, dit-il, à son épouse, anthropologue et sociologue. La superposition quantique ne manque finalement pas de cohérence.

Pierre Le Hir


Parcours

1944 Naissance à Casablanca (Maroc).

1971 Thèse de physique à Paris, chargé de recherche au CNRS.

1975 Professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI).

2001 Professeur au Collège de France (chaire de physique quantique).

2007 Publie dans la revue " Nature " un article sur l'observation d'un photon.

2009 Médaille d'or du CNRS.


© Le Monde

Photo Philippe Gontier pour " Le Monde "


Pièces jointes:
Haroche-LM-020609.jpg
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
02 juin 2009, 11:05
Voilà une occasion de parler de mon cousin Michel, si je ne comprends rien à ses travaux, je pense que toi, Meyer, tu vas savoir de quoi il s'agit.

Michel Devoret

Élu Membre de l'Académie des Sciences le 11 décembre 2007

Section : Physique


Michel Devoret, né le 5 mars 1953, est Professeur à l’Université de Yale (New Haven, Connecticut, États-Unis) et Professeur au Collège de France, chaire de physique mésoscopique.

Michel Devoret a contribué par ses travaux à l'établissement d'un pont expérimental entre l'électronique des circuits intégrés et la mécanique quantique. Le nouveau domaine de la physique quantique qui en est résulté devrait trouver dans le futur des applications dans le domaine du traitement quantique de l'information.

Au cours d’un séjour post-doctoral à Berkeley en 1982-1984 dans le laboratoire du Professeur John Clarke, Michel Devoret a mesuré pour la première fois les niveaux quantiques mésoscopiques d’une jonction Josephson. L'observation de ce nouveau phénomène était motivée par une interrogation sur les fondements de la mécanique quantique. Celle-ci régit les phénomènes microscopiques qui se déroulent au niveau des atomes et des particules élémentaires, mais elle est habituellement considérée comme superflue quand il s'agit d'analyser les phénomènes macroscopiques qui font intervenir un très grand nombre d'atomes.
Anthony Leggett avait, au début des années 80, posé la question de savoir si la mécanique quantique restait valable pour les variables collectives qui décrivent l'état électrique d'un circuit macroscopique. La réponse qu’apportaient les résultats de l'expérience faite à Berkeley confirmait la validité universelle de la mécanique quantique.

C’est dans le prolongement de ces travaux que, de retour en France, Michel Devoret a fondé avec Daniel Estève et Cristian Urbina le groupe "Quantronique" au laboratoire de l’Orme des Merisiers (CEA-Saclay), en le dédiant à l'exploration d'une nouvelle forme d'électronique, où les courants et les tensions d'un circuit se comportent quantiquement. Les principaux résultats de ce groupe sont l’invention de la pompe à électrons, l’observation directe de la charge des paires de Cooper et la réalisation d’un bit quantique supraconducteur, baptisé Quantronium.

Michel Devoret est depuis 2002 professeur à l’Université de Yale (États-Unis) où son groupe de recherche, en collaboration avec ceux de Rob Schoelkopf, Steve Girvin et Dan Prober, a mis au point un nouveau type d’amplificateur ultra-bas bruit et manipule les photons individuels au sein de résonateurs microondes. Il donne au Collège de France un cours sur les circuits et signaux quantiques.


Prix et distinctions

Prix de la Couronne française (1970)
Prix Ampère, Académie des sciences (1991)
Prix Descartes-Huygens, Académie royale des sciences des Pays-Bas (1996)
Membre de l’American Academy of Arts and Sciences (2003)
Europhysics-Agilent Prize, European Physical Society (2004)
Manne Siegbahn Lecturer, Académie royale des sciences de Suède (2005)

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
05 juin 2009, 09:36
Je suis affirma-sioniste
par Joël Mergui, Président du Consistoire Central de France

Dimanche le dépouillement des bulletins de vote sera suivi avec une sensibilité particulière par chaque membre de la Communauté juive. En effet, une liste menée par un présumé humoriste ouvertement anti-sioniste, négationniste, va recueillir, peut-être, des voix.

Chaque voix qu'aura obtenue cette pseudo liste qui se veut antisioniste, pour ne pas se déclarer antisémite, sera une insulte aux valeurs de la République qui font la grandeur de la France. Chaque voix sera une tâche sur le drapeau tricolore auquel nous sommes si fiers de nous référer face à l'intolérance et à la haine. Chaque voix sera une honte pour notre démocratie, fille de la Déclaration Universelle des droits de l'Homme, du siècle des Lumières, et de la Résistance, pour sa conception de la laïcité fondée sur le respect mutuel. Le « respect » auquel le président Obama vient de redonner toute sa place - dans son discours du Caire - en le désignant comme un préalable indispensable à tout dialogue.

Ici, en France, pays des Droits de l'Homme, au même moment, une liste électorale a pu bénéficier d'une tribune médiatique au nom de la soi-disante liberté d'expression. La liberté n'est-elle pas aussi définie comme devant s'arrêter là où commence celle de l'autre. Quelle est la liberté lorsqu'une liste de ralliement prend pour signe de ralliement le bras du salut nazi pour en faire un geste insultant d'une rare vulgarité ? Sommes-nous en France ? Oui, nous sommes bien en France où se déroule actuellement le procès du gang dit des barbares. Nous sommes bien en France où Marwan Marghouti, condamné et les mains tâchées de sang d'hommes, de femmes et d'enfants israéliens, vient d'être déclaré citoyen d'honneur de la ville d'Ivry sur Seine, comme à Gennevilliers, Stains et ailleurs encore ? Nous sommes bien en France où les appels au boycott de produits israéliens ne font l'objet que de trop rares signes de réprobation.

Tous ces faits, mis bout à bout, donnent un sentiment de dégoût et de déjà vu. L'indifférence et certains silences qui les accompagnent ne le sont pas moins.
Nombreux sont ceux qui s'interrogent sur l'avenir dans notre pays où de tels appels à la haine bénéficient d'une telle tribune.

Les récentes commémorations de Yom Hashoah ont permis d'entendre des témoignages de survivants. Ces rescapés ont quitté les terres d'Europe pour Israël sur les premiers bateaux. Ils sont venus raconter simplement ce qu'était Auschwitz ou la Marche de la Mort. Nous n'avons pas pu leur épargner d'avoir à lire sur les panneaux électoraux l'intitulé « liste antisioniste ». Le Grand Rabbin Jacob Kaplan, grand français et grand amoureux d'Israël, disait déjà une phrase d'une actualité toujours aigüe: « Quand on commence à haïr les Israéliens qui sont des juifs, on finit par détester les juifs qui ne sont pas israéliens ». Il semble que nous en soyons toujours là. Et les enfants, tous les petits français qui entendent de telles choses que vont-ils penser ?

A ces négationistes - antisionistes, je veux dire que je suis affirma-sioniste. Cela veut dire que j'affirme mon attachement à l'existence d'Israël et à l'histoire du peuple juif dans sa spécificité et sa singularité, à ses traditions, à sa culture, à sa langue, à sa religion. Cela veut dire aussi, bien sûr, que j'ai le devoir de transmettre ce que fut la Shoah et la question de ce qui, alors, aurait pu être évité si Israël avait déjà existé. Etre affirma-sioniste c'est affirmer que, sans la moindre incompatibilité, comme ce fut la cas par exemple pour le déjà cité grand rabbin Kaplan, on peut être citoyen français et soutenir Israël. Parce que c'est une démocratie pleine de vitalité et d’humanité, parce que c'est un pays à la pointe de la recherche médicale, scientifique et technologique, parce que le cinéma israélien est de haut niveau ou pour mille autres raisons. Ou simplement sans raison.

Etre affirma-sioniste, ce n'est pas une idéologie, c'est considérer le droit à l'existence d'Israël non plus comme un rêve millénaire, mais comme un droit légitime et imprescriptible.

Et cette décision des Nations Unies, qui reçut le vote favorable de la France, mérite au moins le respect.
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
07 juin 2009, 08:13
COLLECTIF D’URGENCE DES ORGANISATIONS JUIVES
43, rue Saint-Georges 75009 Paris
collectif.urgence@gmail.com – Tél : 06 19 70 00 87

Membres permanents :
BNE-BRITH
F.O.S.F.
K.K.L.
SIONA
UNION DES CCJ
U.P.J.F.

Messieurs les Présidents et Rabbins,
Mesdames, Messieurs les Administrateurs de communautés et d’associations,
Chers Amis,

Devant la recrudescence des initiatives anti-israéliennes prises par des villes communistes, et qui ont des conséquences directes sur chaque Juif de France, l’Union des Conseils de Communautés Juives (CCJ) et le Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme ont décidé de réagir d’une manière vigoureuse en proposant au Collectif d’Urgence des Organisations Juives, qui l’a accepté, d’organiser une grande manifestation devant le siège du PCF : le MARDI 23 JUIN 2009 à 18h.

En effet, nous subissons depuis plusieurs mois une campagne de désinformation et un matraquage véhément tendant à discréditer Israël, présenté comme un Etat colonialiste et oppresseur, et à glorifier le peuple palestinien composé de « résistants héroïques » et de « victimes », sans qu’il ne soit jamais fait mention des crimes et exactions commis à longueur d’année contre les civils israéliens.

Après avoir cautionné les manifestations de la Nakba (commémorant la « catastrophe » de la création d’Israël), après avoir organisé d’innombrables expositions et conférences - qui sont de véritables incitations à la haine d’Israël (Saint-Denis, Arcueil, Gentilly…), ces municipalités communistes (Pierrefitte, Stains, Gennevilliers, Valenton, Ivry-sur-Seine…) poussent l’ignominie jusqu’à voter des résolutions pour élever MARWAN BARGHOUTI au rang de Citoyen d’honneur, alors que ce dernier a été condamné par la justice israélienne pour avoir commandité l’assassinat de dizaines de civils israéliens.

Ces manifestations provoquent un climat délétère qui, au-delà de l’antisionisme déclaré, favorise l’antisémitisme car, au-delà d’Israël, c’est souvent, consciemment ou non, les Juifs qui sont visés.
Nous savons que ces manifestations sont orchestrées par la centrale du Parti Communiste qui peut toujours compter sur le soutien des groupes gauchistes et altermondialistes (Verts, N.P.A., etc.).

Après de multiples tentatives infructueuses de dialogue avec ces élus locaux, mais aussi avec les dirigeants du PCF, nous ne voyons d’autre solution, dans un premier temps, que d’exprimer une protestation massive et tonitruante devant le siège de ce Parti. Aussi nous vous proposons de nous réunir pour fixer ensemble une stratégie commune ainsi que les modalités de la manifestation :

LUNDI 8 JUIN 2009 A 19H30

43, rue Saint-Georges 75009 Paris (code porte : 9813)

Comptant beaucoup sur votre présence et votre soutien, veuillez recevoir notre plus amical Chalom.

Claude BARUCH Sammy GHOZLAN

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
09 juin 2009, 15:22
Barack Obama ordonne en direct à Ray Odierno, son Commandant en chef des opérations en Irak, de couper les cheveux de Stephen Colbert, l'animateur de l'émission.

The Colbert ReportMon - Thurs 11:30pm / 10:30c
Obama Orders Stephen's Haircut - Ray Odierno
colbertnation.com
Colbert Report Full EpisodesPolitical HumorStephen Colbert in Iraq




[www.colbertnation.com]
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
16 juin 2009, 08:38
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
16 juin 2009, 10:33
Y'a pas photos...!!
Quelle merveille notre vieux président, tout drageur qu'il est...!
Ahahahaha...
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
21 juin 2009, 02:25

L'Eurabie a une capitale: Rotterdam

Ici, des quartiers entiers donnent une impression de Moyen Orient, les femmes circulent voilées, le maire est musulman, les tribunaux et les théâtres appliquent la charia. Un grand reportage dans la ville la plus islamisée d'Europe

par Sandro Magister




ROME, le 19 mai 2009 – L’un des résultats les plus incontestables du voyage de Benoît XVI en Terre Sainte est l’amélioration des rapports avec l'islam. Les trois jours passés en Jordanie, puis la visite à la Coupole du Rocher à Jérusalem ont fait passer dans le grand public musulman – pour la première fois aussi largement – l'image d’un pape ami, entouré de leaders musulmans heureux de l’accueillir et de collaborer avec lui pour le bien de la famille humaine.

Mais la distance entre cette image et la réalité crue des faits est également incontestable. Non seulement dans les pays sous domination musulmane, mais aussi là où les disciples de Mahomet sont minoritaires, par exemple en Europe.

En 2002 Bat Ye'or, une chercheuse née en Egypte et de nationalité britannique, spécialiste de l’histoire des minorités chrétiennes et juives – dites "dhimmi" – dans les pays musulmans, a créé le mot "Eurabie" pour définir le destin vers lequel elle voit se diriger l'Europe. Un destin de soumission à l'islam, de "dhimmitude".

Oriana Fallaci a repris le mot "Eurabie" dans ses écrits et lui a donné une résonance mondiale. Le 1er août 2005, Benoît XVI l’a reçue en audience privée, à Castel Gandolfo. Elle refusait le dialogue avec l'islam, lui le voulait et le veut. Mais ils sont tombés d'accord – comme elle l’a raconté ensuite – pour reconnaître "la haine de soi" dont l'Europe fait preuve, son vide spirituel, sa perte d'identité, alors même que le nombre d’immigrés de confession musulmane y augmente.

La Hollande est à cet égard un test extraordinaire. C’est le pays où le libre arbitre individuel est le plus développé – au point que l'euthanasie des enfants y est permise – où l'identité chrétienne s’est le plus effacée, où la présence musulmane devient la plus arrogante.

Le multiculturalisme y est la règle. Mais les contrecoups sont également dramatiques: de l’assassinat du leader politique anti-islamiste Pim Fortuyn à la persécution de la dissidente somalienne Ayaan Hirsi Ali et au meurtre du metteur en scène Theo Van Gogh, condamné à mort pour le film "Submission" qui dénonce les crimes de la théocratie musulmane. Le successeur de Fortuyn, Geert Wilders, vit depuis six ans sous protection policière 24 heures sur 24.

Il y a en Hollande une métropole où cette nouvelle réalité se voit à l’œil nu, plus qu’ailleurs. Où des quartiers entiers sont des morceaux de Moyen-Orient, où se dresse la plus grande mosquée d'Europe, où les tribunaux et les théâtres appliquent des éléments de la loi islamique, la charia, où beaucoup de femmes circulent voilées, où le maire est musulman et fils d’imam.

Cette métropole, c’est Rotterdam, deuxième ville de Hollande pour la population, premier port d'Europe pour le volume des échanges.

Le reportage qui suit, réalisé à Rotterdam et publié par le quotidien italien "il Foglio" le 14 mai 2009, est le deuxième d’une série de sept qui constitue une grande enquête sur la Hollande.

L'auteur, Giulio Meotti, écrit aussi pour le "Wall Street Journal". Il publiera en septembre prochain un livre-enquête sur Israël.

La photo ci-dessus, intitulée "Musulmanes à Rotterdam", a figuré dans une exposition de deux photographes hollandais, Ari Versluis et Ellie Uyttenbroek en 2008.


Dans la casbah de Rotterdam

par Giulio Meotti


A Feyenoord, on voit partout des femmes voilées filer comme l’éclair dans les rues du quartier, évitant tout contact, surtout avec les hommes, même un contact visuel. Feyenoord a la taille d’une ville, 70 nationalités y cohabitent, on y vit de subventions et d’habitat populaire. C’est là que l’on comprend le mieux que la Hollande – avec toutes ses lois anti-discrimination et toute son indignation morale – est une société à ségrégation totale. Bombardée deux fois par la Luftwaffe pendant la seconde guerre mondiale, Rotterdam est une ville neuve. Comme Amsterdam, elle est en dessous du niveau de la mer mais, contrairement à la capitale, elle n’a pas de charme libertin. A Rotterdam ce sont les vendeurs arabes d’aliments halal qui dominent l'esthétique urbaine, pas les néons des prostituées. Partout on voit des casbah-cafés, des agences de voyages qui offrent des vols pour Rabat et Casablanca, des posters de solidarité avec le Hamas et des cours de néerlandais à prix avantageux.

Deuxième ville du pays, c’est une ville pauvre mais aussi le moteur de l'économie avec son vaste port, le plus important d'Europe. Peuplée majoritairement d’immigrés, elle possède la mosquée la plus haute et la plus imposante de toute l’Europe. 60 % des étrangers qui arrivent en Hollande viennent habiter ici. Ce qui frappe le plus quand on entre dans la ville en train, ce sont les mosquées énormes, fascinantes, dans un paysage verdoyant, luxuriant, boisé, humide : on dirait des corps étrangers par rapport au reste. On l’appelle "Eurabie". Imposante, la mosquée Mevlana des Turcs a les minarets les plus hauts d'Europe, plus hauts même que le stade de l’équipe de football Feyenoord.

Beaucoup de quartiers de Rotterdam sont sous le contrôle de l'islamisme le plus sombre et le plus violent. La maison de Pim Fortuyn se détache comme une perle dans une mer de tchadors et de niqabs. Elle se trouve au 11 Burgerplein, derrière la gare. De temps à autre, quelqu’un vient poser des fleurs devant la maison de ce professeur assassiné à Amsterdam le 6 mai 2002. D’autres laissent un papier: "En Hollande on tolère tout, sauf la vérité". Un millionnaire nommé Chris Tummesen a acheté la maison de Pim Fortuyn pour qu’elle reste intacte. Le soir précédant le meurtre, Pim était nerveux, il avait dit à la télévision qu’un climat de diabolisation s’était créé contre lui et ses idées. Et puis c’est arrivé, avec ces cinq coups de feu dans la tête, tirés par Volkert van der Graaf, militant de la gauche animaliste, un jeune maigrelet, calviniste, aux cheveux rasés, aux yeux sombres, habillé comme un écologiste pur - gilet fait main, sandales, chaussettes en laine de chèvre - végétarien absolu, "un garçon impatient de changer le monde", disent ses amis.

Depuis peu, on a vu apparaître, au centre de Rotterdam des photos mortuaires de Geert Wilders, placées sous un arbre avec une bougie indiquant sa mort prochaine. Aujourd’hui l’homme politique le plus populaire de la ville est Wilders, héritier de Fortuyn, ce professeur homosexuel, catholique, ex-marxiste, qui avait lancé un parti pour sauver le pays de l'islamisation. A ses funérailles il ne manquait que la reine Béatrice pour que l'adieu au "divin Pim" devienne royal. D’abord présenté comme un monstre (un ministre hollandais l’a traité d’"untermensch", sous-homme pour les nazis), il a ensuite été idolâtré. Les prostituées d’Amsterdam ont déposé une couronne de fleurs au pied de l'obélisque des victimes sur la place Dam.

Il y a trois mois, L'Economist, un hebdomadaire éloigné des thèses anti-islamiques de Wilders, qualifiait Rotterdam de "cauchemar eurabe". Pour beaucoup de Hollandais qui y vivent, l'islamisme est aujourd’hui un danger plus grave que le Delta Plan, le système de digues compliqué qui empêche les inondations venues de la mer, comme celle de 1953 qui fit 2 000 morts. La pittoresque petite ville de Schiedam, à côté de Rotterdam, a toujours été un bijou dans l’esprit des Hollandais. Mais elle a perdu cette aura de mystère il y a trois ans, quand elle est devenue, dans les quotidiens, la ville de Farid A., l'islamiste qui menaçait de mort Wilders et la dissidente somalienne Ayaan Hirsi Ali. Depuis six ans, Wilders vit sous protection policière 24 heures sur 24.

A Rotterdam les avocats musulmans veulent aussi changer les règles de droit, demandant à pouvoir rester assis quand le juge entre. Ils ne reconnaissent qu’Allah. L'avocat Mohammed Enait a refusé de se lever quand les magistrats sont entrés dans la salle, disant que "l'islam enseigne que tous les hommes sont égaux". Le tribunal de Rotterdam lui a reconnu le droit de rester assis: "Il n’existe aucune obligation juridique imposant aux avocats musulmans de se lever devant la cour, dans la mesure où ce geste est en opposition avec les préceptes de la foi musulmane". Enait, qui dirige le cabinet d’avocats Jairam Advocaten, a expliqué qu’il "considère tous les hommes comme égaux et n’admet aucune forme de déférence envers qui que ce soit". Tous les hommes, mais pas toutes les femmes. Enait est connu pour son refus de serrer la main aux femmes, dont il a dit plusieurs fois qu’il les préférait avec la burqa. Et des burqas, on en voit beaucoup à Rotterdam.

Que l'Eurabie existe désormais à Rotterdam, cela a été démontré par une affaire survenue en avril au Zuidplein Theatre, l’un des plus prestigieux de la ville, moderniste et fier de "représenter la diversité culturelle de Rotterdam". Situé au sud de la ville, il est subventionné par la mairie que dirige Ahmed Aboutaleb, musulman et fils d’imam. Il y a trois semaines, le Zuidplein a accepté, au nom de la charia, de réserver tout un balcon aux femmes. Cela se passait non pas au Pakistan ou en Arabie saoudite, mais dans la ville d’où les Pères Fondateurs sont partis pour les Etats-Unis. Ici les pèlerins puritains débarquèrent du Speedwell qu’ils échangèrent contre le Mayflower. Ici a commencé l'aventure américaine. Ici, aujourd’hui, la charia est légalisée.

A l’occasion du spectacle du musulman Salaheddine Benchikhi, le Zuidplein Theatre a répondu favorablement à sa demande de réserver les cinq premiers rangs aux femmes. Salaheddine, éditorialiste du site Morokko.nl, est connu pour son opposition à l'intégration des musulmans. Le conseil municipal l’a approuvé: "Selon nos valeurs occidentales, la liberté de vivre sa vie en fonction de ses convictions est un bien précieux". Un porte-parole du théâtre a aussi défendu le metteur en scène: "Il est difficile de faire venir les musulmans au théâtre, alors nous sommes prêts à nous adapter".

Le metteur en scène Gerrit Timmers est également prêt à s’adapter. Ce qu’il dit est assez symptomatique de ce que Wilders appelle "auto-islamisation". Le premier cas d’autocensure est apparu justement à Rotterdam, en décembre 2000. Timmers, directeur du groupe théâtral Onafhankelijk Toneel, voulait mettre en scène la vie de la femme de Mahomet, Aïcha. Mais l'œuvre a été boycottée par les acteurs musulmans de la compagnie quand il est devenu évident qu’ils allaient être une cible pour les islamistes. "Nous aimons beaucoup la pièce, mais nous avons peur", ont-ils dit. Le compositeur, Najib Cherradi, a déclaré qu’il se retirerait "pour le bien de ma fille". Le quotidien "Handelsblad" a intitulé un article "Téhéran sur Meuse", du nom du fleuve qui arrose Rotterdam. "J’avais déjà fait trois spectacles sur les Marocains et, pour celui-là, je voulais des acteurs et des chanteurs musulmans", nous raconte Timmers. "Mais ils m’ont dit que c’était un sujet dangereux et qu’ils ne pouvaient pas y participer parce qu’ils avaient reçu des menaces de mort. A Rabat un article a dit que nous finirions comme Salman Rushdie. Pour moi, il était plus important de continuer le dialogue avec les Marocains que de les provoquer. Voilà pourquoi cela ne me pose pas de problème si les musulmans veulent séparer les hommes et les femmes dans un théâtre".

Nous rencontrons le metteur en scène qui a introduit la charia dans les théâtres hollandais, Salaheddine Benchikhi. Il est jeune, moderne, orgueilleux, parle un anglais parfait. "Je défends le choix de séparer les hommes des femmes parce qu’ici il y a la liberté d'expression et d’organisation. Si les gens ne peuvent pas s’asseoir où ils veulent, c’est de la discrimination. Il y a deux millions de musulmans en Hollande et ils veulent que notre tradition devienne publique, tout évolue. Le maire Aboutaleb m’a soutenu".

Il y a un an, la ville est entrée en ébullition quand les journaux ont rendu publique une lettre de Bouchra Ismaili, conseillère municipale de Rotterdam: "Ecoutez bien, freaks fous, nous sommes ici pour y rester. C’est vous qui êtes des étrangers ici, avec Allah de mon côté je ne crains rien ; laissez-moi vous donner un conseil: convertissez-vous à l'islam et trouvez la paix". Il suffit de faire un tour en ville pour comprendre que, dans bien des quartiers, on n’est plus en Hollande mais dans un morceau de Moyen-Orient. Certaines écoles ont une "salle du silence" où les élèves musulmans, majoritaires, peuvent prier cinq fois par jour, avec un poster de la Mecque, le Coran et des ablutions rituelles avant la prière. Un autre conseiller municipal musulman, Brahim Bourzik, veut faire dessiner en divers points de la ville des emplacements où s’agenouiller en direction de la Mecque.

Sylvain Ephimenco, journaliste franco-hollandais, vit à Rotterdam depuis 12 ans. Il a été pendant 20 ans correspondant de "Libération" en Hollande et est fier de ses références de gauche. "Même si je n’y crois plus maintenant", dit-il en nous accueillant dans sa maison qui donne sur un petit canal de Rotterdam. Non loin de là se trouve la mosquée Al-Nasr de l'imam Khalil al Moumni, qui, au moment de la légalisation du mariage gay, a dit que les homosexuels étaient des "malades pires que des porcs". De l’extérieur, on voit que la mosquée, construite par les premiers immigrés marocains, a plus de 20 ans. Moumni a écrit une brochure qui circule dans les mosquées hollandaises, "Le chemin du musulman", dans lequel il explique qu’il faut couper la tête aux homosexuels et "l’accrocher au bâtiment le plus haut de la ville". A côté de la mosquée Al-Nasr nous nous asseyons dans un café réservé aux hommes. En face, il y a un abattoir halal musulman. Ephimenco a écrit trois essais sur la Hollande et l'islam ; aujourd’hui c’est un éditorialiste connu du quotidien chrétien de gauche "Trouw". Il a la meilleure perspective pour comprendre une ville qui, peut-être plus qu’Amsterdam elle-même, incarne la tragédie hollandaise.

"Ce n’est pas vrai du tout que Wilders recueille des voix dans les banlieues ; tout le monde le sait même si on ne le dit pas", nous dit-il. "Aujourd’hui, les électeurs de Wilders sont des gens cultivés, même si au début c’était la Hollande des classes modestes, des tatoués. Beaucoup d’universitaires et de gens de gauche votent pour lui. Le problème, c’est tous ces voiles islamiques. Derrière chez moi, il y a un supermarché. Quand je suis arrivé, il n’y avait pas un seul voile. Aujourd’hui, à la caisse, il n’y a que des musulmanes en tchador. Wilders n’est pas Haider. Il est de droite mais aussi de gauche, c’est un Hollandais typique. Ici, il y a des horaires réservés aux femmes musulmanes à la piscine. Voilà l'origine du vote pour Wilders. Il faut arrêter l'islamisation, la folie du théâtre. A Utrecht, il y a une mosquée où les services municipaux sont séparés pour les hommes et les femmes. Les Hollandais ont peur. Wilders s’oppose au Frankenstein du multiculturalisme. Moi qui étais de gauche et qui aujourd’hui ne suis plus rien du tout, je dis que nous avons atteint la limite. J’ai senti que les idéaux des Lumières étaient trahis par cet apartheid volontaire, je sens que, dans mon cœur, les idéaux d'égalité entre hommes et femmes et de liberté d'expression sont morts. Ici la gauche est conformiste et la droite a une meilleure réponse au multiculturalisme fou".

Tariq Ramadan, le célèbre islamiste suisse qui est aussi consultant spécial de la municipalité, enseigne à l’Erasmus University de Rotterdam. Des déclarations de Ramadan critiquant les homosexuels ont été découvertes par la plus connue des revues gay hollandaises, "Gay Krant", dirigée par un journaliste loquace, Henk Krol. Dans une cassette vidéo, Ramadan définit l'homosexualité comme "une maladie, un désordre, un déséquilibre". Dans le même film, Ramadan parle aussi des femmes, "dans la rue, elles doivent garder les yeux baissés". Le parti de Wilders a demandé que le conseil municipal soit dissous et l'islamiste genevois chassé, mais ce dernier a vu son contrat renouvelé pour deux ans. Au même moment, de l’autre côté de l'océan, l'administration Obama confirmait à Ramadan que l’accès au territoire des Etats-Unis lui restait interdit. Dans l’un des films que détient Krol, Ramadan dit aux femmes: "Allah a une règle importante: si tu cherches à attirer l'attention par du parfum, par ton aspect ou tes gestes, tu n’es pas dans la bonne direction spirituelle".

"Quand Pim Fortuyn a été tué, cela a été un choc pour tout le monde : un homme avait été assassiné à cause de ce qu’il disait", nous dit Krol. "Ce pays n’était plus le mien. Je pense encore à quitter la Hollande, mais pour aller où? Ici nous avons tout critiqué, l’Eglise catholique et la protestante. Mais quand nous avons critiqué l'islam, on nous a dit: Vous êtes en train de créer de nouveaux ennemis! ". D’après Ephimenco, le secret du succès de Wilders, c’est la rue: "A Rotterdam il y a trois mosquées énormes, dont l’une est la plus grande d'Europe. Il y a de plus en plus de voiles islamiques et un élan islamiste venu des mosquées. Je connais beaucoup de gens qui ont quitté le centre-ville pour la banlieue riche et blanche. Mon quartier est pauvre et basané. C’est une question d’identité, dans la rue on ne parle plus néerlandais, mais arabe et turc".

Nous rencontrons l'homme qui a hérité de la rubrique de Fortuyn au quotidien "Elsevier". Bart Jan Spruyt est un jeune et vigoureux intellectuel protestant, fondateur de la Edmund Burke Society mais surtout auteur de la "Déclaration d’indépendance" de Wilders, dont il est le collaborateur depuis le début. "Ici, un immigré n’a pas besoin de lutter, d’étudier, de travailler, il peut vivre aux frais de l’Etat", nous dit Spruyt. "Nous avons fini par créer une société parallèle. Les musulmans sont majoritaires dans beaucoup de quartiers et demandent la charia. Ce n’est plus la Hollande. Notre usage de la liberté a fini par se retourner contre nous, c’est un processus d’auto-islamisation".

Spruyt était un grand ami de Fortuyn. "Pim a dit ce que l’on savait depuis des décennies. Il a attaqué l’establishment et les journalistes. Il y a eu un grand soulagement populaire quand il est entré en politique, on l’appelait le ‘chevalier blanc'. La dernière fois que j’ai parlé avec lui, une semaine avant sa mort, il m’a dit qu’il avait une mission. Son assassinat n’a pas été le geste d’un fou solitaire. En février 2001, Pim a annoncé qu’il voulait que l’article premier de la constitution hollandaise sur la discrimination soit modifié parce que selon lui, et il avait raison, cet article tue la liberté d’expression. Le lendemain, dans les églises hollandaises, en général vides et utilisées pour des réunions publiques, le journal d’Anne Frank a été lu en guise de mise en garde contre Fortuyn. Pim était vraiment catholique, plus qu’on ne le croit ; dans ses livres il critiquait l'actuelle société sans père, sans valeurs, vide, nihiliste".

Chris Ripke est un artiste connu en ville. Son atelier est proche d’une mosquée dans Insuindestraat. En 2004, choqué par l’assassinat du metteur en scène Theo Van Gogh par un islamiste hollandais, Chris a décidé de peindre sur le mur de son atelier un ange et le commandement biblique "Gij zult niet doden", tu ne tueras pas. Les gens de la mosquée voisine ont trouvé le texte "offensant" et ont appelé celui qui était alors maire de Rotterdam, le libéral Ivo Opstelten, qui a ordonné à la police d’effacer la peinture, jugée "raciste". Wim Nottroth, un journaliste de télévision, s’est mis devant en signe de protestation. La police l’a arrêté et le film a été détruit. Ephimenco a fait pareil à sa fenêtre: "J’y ai placé une grande toile blanche avec le commandement biblique. Des photographes et la radio sont venus. Si on ne peut plus écrire ‘tu ne tueras pas' dans ce pays, alors cela veut dire que nous sommes tous en prison. C’est comme l'apartheid, les blancs vivent avec les blancs et les noirs avec les noirs. Il y a un grand froid. L'islamisme veut changer la structure du pays". Ephimenco pense qu’une partie du problème est la déchristianisation de la société. "Quand je suis arrivé ici, dans les années Soixante, la religion était en train de mourir, un fait unique en Europe, une déchristianisation collective. Et puis les musulmans ont remis la religion au centre de la vie sociale. Aidés par l'élite antichrétienne".

Nous sortons faire un tour dans les quartiers islamisés. A Oude Westen on ne voit que des arabes, des femmes voilées de la tête aux pieds, des magasins alimentaires ethniques, des restaurants islamiques et des shopping centers de musique arabe. "Il y a dix ans, il n’y avait pas tous ces voiles", dit Ephimenco. Derrière chez lui, dans une zone bourgeoise et verdoyante avec des maisons à deux étages, il y a un quartier islamisé. Partout des enseignes musulmanes. "Regardez tous ces drapeaux turcs. Là, il y a une église importante, mais elle est vide, plus personne n’y va". Au centre d’une place se dresse une mosquée avec des inscriptions en arabe. "Avant, c’était une église". Pas très loin, il y a le plus beau monument de Rotterdam, une petite statue en granit de Pim Fortuyn. Sous la tête en bronze brillant, la bouche ouverte pour prononcer le dernier discours en faveur de la liberté de parole, il y a une inscription en latin: "Loquendi libertatem custodiamus", gardons la liberté de parler. Chaque jour quelqu’un dépose des fleurs.

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Le quotidien qui a publié l’enquête:

> Il Foglio

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Tous les articles de www.chiesa à propos des rapports entre l’Eglise catholique et le monde musulman:

> Focus ISLAM

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Traduction française par Charles de Pechpeyrou.

De notre correspondant à ROTTERDAM. Mon_Germain
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