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Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura

Envoyé par lapid 
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
26 février 2011, 12:30
Philippe Karsenty : l’entourage de Sarkozy devient hostile à Israël et aux Juifs.

Rédigé par JSS le Feb 25th, 2011 and filed under France, Occident.

Le 10 février 2011, s’est tenu à Paris, le traditionnel dîner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France. Le Président de la République en était l’invité d’honneur. Son discours a été, semble-t-il, moins applaudi qu’à l’accoutumée. Les invités étaient surpris par la teneur de son discours écrit… Quand Nicolas Sarkozy s’est apperçu que le discours écrit pour lui n’était pas franchement amical à l’égard d’Israël, il a cessé de lire et a improvisé quelques minutes sur les thèmes que les juifs apprécient. Malgré cela, Nicolas Sarkozy n’a pas convaincu la communauté juive de France. Le P’tit Hebdo a interrogé Philippe Karsenty sur ses impressions. Une interview qui en dit long sur les spin-doctors (ceux qui écrivent des discours) de Sarkozy.

Le traditionnel dîner du CRIF vient d’avoir lieu. Le Président Nicolas Sarkozy a-t-il manifesté son soutien envers Israël ?

P.K : Ce n’est pas la première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy lors de ce dîner ! Il a longuement parlé des relations entre la France et les Juifs en enfonçant des portes ouvertes et en flattant certains egos. Il a ensuite répété le couplet obligé sur l’amour immodéré que la France porte aux Juifs morts pendant la Shoah. Nicolas Sarkozy a ensuite parlé du monde arabe en insistant sur la nécessité de ne pas s’ingérer dans la politique de ces pays. Puis, comme tous ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy s’est permis de faire des recommandations aux Israéliens : « Il faut rendre le Golan à la Syrie ». En 2008, il avait déjà commencé par diviser Jérusalem…

Donc, pour résumer la politique étrangère de N. Sarkozy, c’est ingérence pour la seule démocratie de la région, Israël, et silence pour les dictateurs arabes que la France aime tant cajoler ! Avec des amis comme ça, Israël n’a pas besoin d’ennemis !

Lors de ce diner, la chaîne de télévision France 2, que vous mettez en cause dans l’affaire Al-Dura, a également été citée. Pourquoi et comment le Président français en a-t-il parlé ?

P.K : En effet, le Président français a cité France 2… Dans son discours, le président du CRIF, Richard Prasquier, a demandé à Nicolas Sarkozy de relancer la mise en place d’une commission d’enquête indépendante au sujet de la mise en scène de la « mort » de Mohamed al Dura qui fut produite et diffusée par France 2. Nicolas Sarkozy n’a pas répondu à la question du président du CRIF. Mais quelques instants plus tard, Nicolas Sarkozy a exprimé sa fierté d’être le président d’un Etat qui contrôle France 2 ! Quelle gifle ! Au dîner du CRIF, faire des éloges sur cette chaîne qui s’est compromise dans la pire propagande antisémite et qui continue à la couvrir. Que pouvait-il faire de pire ?

Comment expliquez-vous cette intervention du Président de la République ?

L’entourage de Nicolas Sarkozy devient de plus en plus hostile à Israël et aux Juifs. Dès son arrivée à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a repris le conseiller diplomatique de Jacques Chirac, Jean-David Levitte, qui était le grand architecte de la politique arabe de Chirac. Comment voulez-vous que Sarkozy n’ait pas une politiquehostile à l’égard d’Israël en s’entourant d’un tel homme ? Par la suite, Nicolas Sarkozy a étoffé ses équipes avec des gens de plus en plus éloignés de nos valeurs.

La cerise sur le gâteau est arrivée le 3 janvier 2011 quand Nicolas Sarkozy a nommé son nouveau conseiller audiovisuel : Camille Pascal ! Pour résumer ce personnage, cela fait 6 ans qu’aux différents postes qu’il a occupés, Pascal s’est illustré pour étouffer l’affaire al Dura. Quand j’avais saisi le CSA (l’instance de contrôle des médias français), Camille Pascal avait enterré l’affaire. Ensuite, il s’est fait parachuter à la direction de France Télévisions où il a continué à empêcher la révélation de la vérité.

Pour présenter Camille Pascal, permettez-moi de raconter une anecdote. Quand il était au CSA, j’ai eu une conversation téléphonique animée avec lui. Alors que je m’étonnais de la lenteur de ses services, il m’avait accusé d’appartenir aux services secrets israéliens. Choqué par ses propos, je lui avais demandé de les répéter. Ce qu’il fit sans hésiter : « Vous appartenez aux services secrets israéliens, et c’est votre droit le plus absolu ! ». Par chance, j’ai enregistré cette conversation que j’ai récemment faite circuler sur internet.

Votre combat est à contre-courant en France. Comment vous sentez-vous dans ce pays?

P.K : De plus en plus mal. Le combat pour faire prévaloir nos valeurs de liberté et de vérité commence à devenir difficile en France. Le mensonge, le cynisme et la corruption règnent. Au rythme où vont les choses, l’air deviendra de plus en plus irrespirable pour ceux qui veulent garder leur dignité. Les mensonges contre les Juifs et Israël sont de plus en plus flagrants dans les médias.

La France a voté à l’ONU en faveur du projet de résolution palestinien condamnant la poursuite de la construction israélienne en Cisjordanie. La France est-elle toujours l’amie d’Israël, comme le prétend Nicolas Sarkozy?

P.K : Votre question est très pertinente. En 2007, les Juifs de France et d’ailleurs ont fortement soutenu Nicolas Sarkozy, pensant qu’il partageait nos valeurs et nos aspirations.


Quelle déception ! Il s’est mal entouré et cela l’a amené à conduire une politique étrangère contestable. Il nous a payé de mots et ses actes sont devenus de plus en plus hostiles. Bien sûr, vous trouverez toujours des Juifs de cour ou des crétins opportunistes décorés pour vous dire le contraire mais ils seront bien en mal de trouver un seul acte positif de Nicolas Sarkozy. Des mots, oui, des actes jamais !

Ce que l’on observe aujourd’hui à l’ONU n’est que le reflet d’une trajectoire commencée dès l’entrée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.
Que faisaient François Fillon et Michèle Alliot-Marie en Tunisie et en Egypte au frais de ces régimes autoritaires ? Toutes ces compromissions ont un prix et c’est nous qui en payons l’addition à l’ONU et dans toutes les instances internationales. La France est l’otage de ces comportements indignes.

La conclusion simple et évidente que les Juifs, comme tous ceux partagent nos valeurs, doivent tirer est que pour regagner le vote juif, Nicolas Sarkozy devra opérer un changement de politique et changer d’équipe.

Et si rien ne change, il faudra probablement soutenir d’autres candidats.

Par Jonathan-Simon Sellem – JSSNews – Interview menée par Avraham Azoulay et Guitel Ben-Ishay pour leptithebdo

[jssnews.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
17 mars 2011, 05:24
« Israël doit rétablir la vérité sur l’affaire Al Dura »: Philippe Karsenty - Mardi 15 Mars 2011



Philippe Karsenty est de retour en Israël pour des conférences dans deux universités et pour une audition à la Knesset. C’est aussi l’occasion pour lui de rencontrer des personnalités politiques. Où en est-il aujourd’hui de l’affaire Al Dura ? Parvient-il enfin à se faire entendre dans les médias ? Réussit-il à convaincre en Israël de la nécessité d’agir ? Il évoque toutes ces questions dans cet entretien et nous donne également des précisions sur sa candidature au poste de député des Français de l’étranger.

Ecouter son interview :

[www.israel7.com]

Claire Dana-Picard
- Pour Israel7.com
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
29 avril 2011, 13:31
Scandale en France : Jamal Al-Dura gagne son procès ! - par Shraga Blum - Pour Israel7.com - 29 avril 2011

Contre toute attente et malgré les preuves accablantes apportées par le Dr. Yehuda David et ses avocats, Jamal Al-Dura a remporté le procès en diffamation qu’il avait intenté au médecin israélien.

Ce dernier était accusé « d’avoir révélé des détails du dossier médical d’A-Dura et accusé l’individu d’avoir menti sur l’origine de ses cicatrices ».

Dr. David, scandalisé et dégoûté, a cependant annoncé « qu’il allait faire appel de cette décision devant la Cour de Cassation ». Il a déclaré « qu’il s’agissait d’une énorme escroquerie dont il est la victime parce qu’il a osé remettre en question la thèse de la culpabilité israélienne dans la mort du petit Mohamed A-Dura en l’an 2000 au carrefour de Netzarim ». « Je ressens une profonde humiliation personnelle car je lutte sans relâche depuis des années pour faire rétablir la vérité, et une fois de plus, ce sont le mensonge et la mauvaise foi qui l’ont emporté. Mais la vérité finira par sortir au grand jour », a-t-il rajouté. Il s’est dit « inquiet de la nouvelle vague de haine anti-israélienne qui risque de frapper l’Europe à cause de ce verdict tronqué », qui selon lui « est dû à des pressions politiques ». En plus de la forte désillusion, le Dr. David a été condamné à payer 13.000 euros de dommages et intérêts à Jamal A-Dura.

Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
29 avril 2011, 13:45
Affaire A-Dura : l’Etat va prendre en charge les frais de justice - Par Shraga Blum - Pour Israel7.com - 29 avril 2011

Parmi les anomalies qui entourent le rôle plus que discret qu’a joué l’Etat d’Israël dans la lutte pour la vérité dans l’Affaire A-Dura, il y a la solitude personnelle et financière de deux parmi les héros qui luttent depuis des années pour l’honneur du nom d’Israël.

Alors qu’un tribunal français devrait dire vendredi après-midi si Jamal A-Dura, le père de Mohamed, a menti lorsqu’il exhibait devant les caméras des cicatrices dues « aux tirs israéliens », l’Etat d’Israël a enfin annoncé au Dr. Yehuda David, attaqué pour « diffamation » par Jamal A-Dura, qu’il prendrait à sa charge tous les frais de justice que ce médecin a engagés dans sa lutte pour la vérité au nom d’Israël.

Interviewé jeudi par la télévision, Dr. David s’était plaint « qu’il s’était mobilisé en faveur de l’Etat d’Israël, mais qu’il avait dû assumer tout seul tous les frais qui sont très importants. »

Le Dr. David a également reçu un message d’encouragement du vice Premier ministre, Moshé (Boguy) Yaalon lui souhaitant « une issue favorable au procès qui lui est intenté ». Le Dr. Yehuda David a déclaré « que Moshé Yaalon l’a soutenu depuis le début, et c’est lui qui a tapé sur la table du gouvernement pour que les services juridiques prennent l’affaire en main ».

Depuis quatre ans où le Dr. David a pris sur lui, comme Philippe Karsenty, de rétablir la vérité, les frais d’avocat représentent à eux-seuls 200.000 shekels, et il faut y rajouter les multiples voyages dans le monde, en France en particulier.

Ce courageux médecin a promis « que lorsque le Tribunal français aura confirmé que Jamal A-Dura a menti, il ira jusqu’à l’ONU pour rétablir l’image d’Israël et montrer à quel point l’Affaire A-Dura a été une machination et une mise en scène ».
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
30 avril 2011, 12:36
Les blessures de Jamal Al Dura - 30 avril 2011

Par jugement rendu le 29 avril 2011, la 17ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris a déclaré les trois prévenus coupables des délits de diffamation et complicité de diffamation. Serge Benattar et Clément Weill-Raynal ont été condamnés à la peine de 1 000 euros d’amende, le docteur Yehouda David à une peine de 1000 euros d’amende avec sursis. Les trois prévenus ont été condamnés à verser à Jamal Al Dura la somme de 5 000 euros de dommages-intérêts, ainsi qu’à la somme de 5 000 euros au titre des frais de justice.


Pour en savoir plus : [fr.wikipedia.org]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
30 avril 2011, 13:11
Les blessures de Jamal al-Dura étudiées par la justice française - Par Veronique CHEMLA - 29 mars 2011



Le 8 février 2011, le Dr Yehuda David et Clément Weill-Raynal, journaliste à Actualité juive (1), ont comparu et le directeur de cet hebdomadaire français était représenté devant la XVIIe chambre du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Ils étaient poursuivis pour diffamation par Jamal al-Dura. Au centre des débats, la question cruciale : les blessures de Jamal al-Dura (bras droit, pied gauche) proviennent-elles de coups d’armes blanches portées par des Palestiniens en 1992 ou de balles tirées par des soldats israéliens le 30 septembre 2000 ? Le jugement sera rendu le 29 avril 2011.

C’est un étrange et long procès – environ dix heures - qui s’est tenu ce 8 février 2011 devant la XVIIe chambre du TGI de Paris, spécialisée dans la diffamation par voie de presse.
En dépit de la grève des magistrats, le Tribunal a maintenu l’audience en invoquant la venue spéciale, d’Israël à Paris, d’un des trois prévenus, le Dr Yehuda David.

Une affaire judiciarisée



Le 30 septembre 2000, France 2 diffusait au JT de 20 heures un reportage d’environ 50 secondes de Charles Enderlin, son correspondant permanent à Jérusalem, déclarant en voix off sur des images signées par le cameraman palestinien Talal Abu Rahma : « Près de l’implantation de Netzarim (bande de Gaza)… Jamal et son fils Mohamed (12 ans) sont la cible des tirs venus des positions israéliennes. Son père tente de le protéger... Une nouvelle rafale. Mohamed est mort et son père gravement blessé ».

Une polémique a surgi rapidement sur l’origine des tirs. Celle-ci pouvant être, selon les premières déclarations de Tsahal, d’origine palestinienne.

Diverses personnalités – le physicien Nahum Shahaf dès fin 2000, le rédacteur en chef de la Metula News Agency (1) ou Ména, Stéphane Juffa, la journaliste Esther Schapira, etc. - ont enquêté et émis des doutes argumentés sur la réalité des faits allégués par ce reportage.
En octobre 2004, Talal Abu Rahma filme les cicatrices de Jamal al-Dura, à son domicile gazaoui. France 2 diffuse ce film lors d’une conférence de presse peu après.



Plusieurs procédures judiciaires ont été lancées en France et en Israël dans l’affaire al-Dura. L’une d’elles a été gagnée le 21 mai 2008 devant la Cour d’appel de Paris par le directeur de Media-Ratings, Philippe Karsenty, poursuivi pour diffamation par Charles Enderlin et France 2 pour avoir évoqué une « mise en scène » et relaxé par la Cour.



Le 2 juillet 2008, Richard Prasquier, président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), a demandé à France 2 de collaborer à une commission indépendante d’experts chargée d’établir les faits. France 2 a donné son accord en septembre 2008, mais a fait « lanterner le CRIF » (Luc Rosenzweig).

Lors du dîner du CRIF du 9 février 2011, son président a réitéré sa requête en présence notamment du Président de la République Nicolas Sarkozy et des responsables de France Télévisions, groupe audiovisuel public français dont France 2 est le fleuron.
Une interview et un droit de réponse
A l’origine de la plainte de Jamal al-Dura, une interview du Dr Yehuda David, chirurgien à l’hôpital Tel ha Shomer à Tel-Aviv, par le journaliste Clément Weill-Raynal, sous le pseudonyme de Daniel Vavinsky, et une réponse de celui-ci à un droit de réponse de Charles Enderlin, publiés dans les numéros respectivement des 4 septembre et 25 septembre 2008 d’Actualité juive, hebdomadaire incontournable de la communauté juive française.

Le Dr Yehuda David y affirmait qu’il avait opéré en 1994 Jamal al-Dura, victime en 1992, de blessures à l’arme blanche (hache, couteau) lors d’une rixe entre Palestiniens, donc bien avant le reportage controversé en 2000. Des blessures qui avaient induit une paralysie de la main droite causée par une section des nerfs médian et cubital.

Chroniqueur judiciaire dans cet hebdomadaire et depuis près de 25 ans sur la chaîne publique France 3, Clément Weill-Raynal s’est exprimé aisément, malgré son stress visible.

Il a retracé son enquête, son évolution de l’incrédulité à l’égard des doutes exprimés par Nahum Shahaf ou la Ména vers le scepticisme concernant le commentaire de Charles Enderlin. Celui-ci a alors menacé Clément Weill-Raynal, lui promettant de graves problèmes s’il poursuivait son enquête. « Il avait raison. La preuve : je suis en train de vous parler », constate le prévenu en s’adressant aux magistrats.



Il a cité des exemples de « manipulations de l’information » par des Palestiniens : un soldat israélien présenté par des médias comme menaçant un Palestinien, alors qu’il protégeait un étudiant Juif américain, Tuvia Grossman, de la violence de Palestiniens ; un Palestinien présumé mort après un présumé « massacre » par des soldats israéliens, tombant de sa civière, et y remontant prestement ; des sources médicales palestiniennes alléguant auprès de l’AFP (Agence France Presse) qu’un adolescent Gazaoui, Muhammad Zen Ismail Al-Farmawi, a été tué par les Israéliens, alors que ce jeune avait fugué via un tunnel de contrebande palestinienne avant de revenir à son domicile, etc.



Et de rappeler quelques unes des invraisemblances et incohérences – absence de sang, durée inconnue de tirs nourris laissant moins de dix impacts sur le mur derrière les al-Dura, absence d’image de l’évacuation par ambulance, etc. - émaillant le reportage controversé ayant créé l’icône médiatique de l’Intifada II, les témoignages mensongers de cameramen palestiniens présentés lors du procès contre Charles Gouze, webmaster du site Desinfos.com, ceux contradictoires des auteurs du reportage controversé, les « consignes de silence et dissimulation d’un général palestinien », le procès à rebondissements contre Philippe Karsenty conclu par un arrêt tançant sévèrement Charles Enderlin et France 2, la pétition de soutien à Charles Enderlin recueillant de nombreuses signatures, etc.
Clément Weill-Raynal a aussi souligné les précautions dont il a fait preuve pour recouper les déclarations du Dr Yehuda David. Il a tenté d’interviewer en hébreu et par téléphone Jamal al-Dura. Celui-ci a refusé. Clément Weill-Raynal a aussi fait traduire en français les propos en arabe de Jamal al-Dura filmé par Talal Abu Rahma pour France 2 en 2004. Ce qui n’avait pas été fait auparavant.



Le professeur Raphaël Walden, spécialiste de chirurgie vasculaire à l'hôpital de Tal ha Shomer (2) ? « C’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours », a ironisé Clément Weill-Raynal : sans avoir examiné Jamal al-Dura, ce médecin a écrit une lettre du 9 septembre 2008 en reprenant la teneur d'un rapport médical jordanien sur ce patient. Et ce journaliste de soulever un « problème éthique » : Charles Enderlin avait alors sollicité l’opinion du professeur Walden… sujet de son long reportage élogieux de trois minutes diffusé alors au JT de France 2. « Il aurait mieux valu que cela n’arrive pas au même moment », a conclu Clément Weill-Raynal. Quant à son pseudonyme, il l’utilise pour signer des articles sur des sujets sensibles tout en évitant toute confusion avec son activité professionnelle pour France 3.
C’est le Dr Yehuda David qui avait opéré en 1994 Jamal al-Dura dont la main droite était paralysée. Pour restaurer la flexibilité des doigts de cette main, ce chirurgien a prélevé des tendons du pied gauche, puis les a réimplantés dans la main droite.

Habilement, Me Orly Rezlan, avocate de Jamal al-Dura absent de l’audience, a joué de sa solitude contre quatre avocats, et a mis sur la sellette le Dr Yehuda David qui s’est efforcé de rendre compréhensible, gestes à l’appui, par les trois magistrats composant cette formation juridictionnelle, l’opération dont a bénéficié Jamal al-Dura : un transfert de tendons.

Ces blessures, ou celle à l’artère fémorale, de Jamal al-Dura peuvent-elles avoir été causées par des balles à haute vélocité, de M 16 ? « Impossible, car l’artère aurait été sectionnée, le bras amputé, la paroi interne de vaisseaux décollée, des tissus auraient été aspirés… », a asséné ce médecin militaire émérite qui s’est défendu d’avoir violé le secret médical. Un grief absent des poursuites lancées par Jamal al-Dura.
Fort de l’autorisation de ses supérieurs hiérarchiques, le Dr Yehuda David a souligné avoir été précis dans son interview, sans sortir de son domaine de compétence.



Pour démonter ce médecin, Me Orly Rezlan a « produit de nombreux documents… Nombre de ces documents (rapports médicaux, radiographies, comptes-rendus d’interviews…) étaient traduits de l’arabe et rédigés sur papier libre le plus souvent sans indication de date ou de source. A noter en particulier, un curieux certificat médical jordanien, contredisant celui de la défense, mais dépourvu du tampon de l’hôpital duquel il était censé émaner. Poussée dans ses retranchements, maître Rezlan a fini par reconnaître qu’elle avait trouvé ce document sur… Internet, provoquant une certaine stupeur dans le prétoire ! » (Actualité juive, 17 février 2011)

Des joutes entre médecins

Après le visionnage du film de France 2 sur les cicatrices de Jamal al-Dura, le Tribunal a entendu les témoins.
Le journaliste Hervé Deguine a « mené une enquête en 2005 à la demande de Robert Ménard, alors président de Reporters sans frontières » (RSF), mais sans rencontrer Jamal al-Dura et Talal Abu Rahma. L’affaire al-Dura ? Elle « n’existe pas en Israël ». Et en France ? « Elle a eu un écho énorme : la communauté juive y est plus importante que dans d’autres pays ; le climat d’insécurité très fort en France explique la recherche de protection des pouvoirs publics ; France 2 a trahi cette attente [des Juifs] de soutien des institutions et a mis en cause le comportement de l’armée israélienne à laquelle les Juifs sont attachés ». Le documentaire d’Esther Schapira diffusé par ARD, la TSR et d’autres chaînes ? « Léger. Il s’appuie sur une information erronée ». Certes, « les Palestiniens mettent en scène les violences subies des Israéliens. Comme le font les Israéliens. Comme dans tous les conflits ». Mais, Mohamed al-Dura a été « tué dans un combat violent » par des tirs de l’armée israélienne. Et d’ajouter qu’il est « difficile aujourd’hui d’être journaliste non palestinien à Gaza en raison de la vague d’enlèvements et de séquestrations depuis deux à trois ans, et de réaliser un reportage sur le Hamas ».

Les images des al-Dura ont bouleversé Richard Prasquier, président du CRIF : « Si c’est vrai, si un soldat israélien tirait sur un enfant, c’est contraire à tout ce que j’ai cru toute ma vie. Il est impossible de soutenir quelque chose de pareil ». Richard Prasquier a rappelé son souhait de constituer une commission d’enquête composée d’experts afin d’établir les faits, et a regretté les réticences de Patrick de Carolis, président de France Télévisions, alléguant qu’il n’arrivait pas à obtenir l’autorisation des autorités israéliennes afin de permettre à Jamal al-Dura de se rendre à Paris via Israël. Or, les autorités israéliennes ont assuré n’avoir reçu aucune demande en ce sens. Une demande qui aurait reçu leur accord si elle leur avait été présentée. Le témoignage de Richard Prasquier revêt une signification double : par sa fonction dirigeante au CRIF, et sa volonté d’être présent au côté des prévenus la veille du prestigieux dîner du CRIF.

Quant au professeur Marcel-Francis Kahn, bien que non chirurgien, il a effectué des expertises en « radiologie osseuse et chirurgie de guerre ». Nul doute pour lui que la cicatrice au niveau de la fesse de Jamal al-Dura résulte d’une blessure par balles israéliennes. Le fondement de sa certitude ? Les radios examinées. Mais ces radios ne mentionnent aucun nom, aucune date, aucun lieu pour les authentifier. « Ce sont des radios sans aucune source. Comment peut-on être sûr qu’il s’agit de radios de Jamal al-Dura ? Le rapport de radiographie n’a pas été communiqué », a raillé Me Alain Jacubowicz, qui listait les carences informatives constatées par le Dr Yehuda David. Ce qui a fait sourire les autres avocats des prévenus et la salle. Le professeur Marcel-Francis Kahn a peiné à répondre aux questions précises du Dr Yehuda David, dédaigneux à son égard.

Le Dr Yehuda David a contredit les allégations du prof. Kahn en rappelant que "le trajet intra-corporel d'une balle n'est pas rectiligne, mais qu'il suit un mouvement en spirale, en tous sens. Donc, une balle tirée en haut de la fesse droite peut parfaitement se retrouver en bas de la cuisse en passant par la fémorale". Le Dr Yehuda David a aussi informé le Tribunal que des Palestiniens tirent une balle dans la fesse de ceux présumés avoir collaboré avec l’Etat d’Israël.

Tandis que Me Gilles-William Goldnadel, avocat de Clément Weill-Raynal, a relevé que le professeur Marcel-Francis Kahn est un témoin qui omettait de mentionner son militantisme pro-palestinien.



Journaliste retraité, Luc Rosenzweig avait visionné les rushes de France 2 le 22 octobre 2004 au siège de France 2, en compagnie de Denis Jeambar, alors directeur de L’Express, et de Daniel Leconte, journaliste-producteur. Il en a retiré « l’impression que la version donnée par les auteurs du reportage ne correspond pas à la réalité ». Il a « appuyé la proposition de constituer une commission d’enquête ». Mais « France 2 ne veut pas que la vérité soit faite » : si Charles Enderlin a écrit à de nombreuses reprises sur son blog que Jamal al-Dura est volontaire pour des expertises, Jamal al-Dura s’y est de facto soustrait.

Relaxe requise par le Parquet

Me Orly Rezlan, avocate de Jamal al-Dura, absent de l’audience, a plaidé contre ceux qui « ne débattent pas, mais affirment » à propos d’un reportage aux « images surinterprétées » et intégrées dans la thèse d’un complot.

Puis, Mme Dominique Lefebvre-Ligneul, représentant le Procureur de la République, a requis la relaxe des prévenus.

Me Aude Weill-Raynal, avocate de Serge Bénattar, directeur d’Actualité juive, a listé les éléments ayant amené nombre d’intellectuels, dont Elie Barnavi dans Marianne, Alain Finkielkraut et Pierre-André Taguieff à douter de la thèse de Charles Enderlin, sans que les médias reproduisant leurs questionnements soient poursuivis par Jamal al-Dura.



« Cette affaire a commencé par le plus grave mensonge par imprudence de l’histoire de l’information. Elle est grosse de beaucoup de haine et de morts », a résumé Me Gilles-William Goldnadel qui a loué la rigueur de l’enquête de Clément Weill-Raynal. Il a aussi dénoncé « le conformisme intellectuel, l’esprit de corps et de caste, le copinage » de ceux qui voient un « crime de lèse-majesté » dans toute contestation de la version de Charles Enderlin.

Mes Isabelle Wekstein et Alain Jacubowicz, défenseurs du Dr Yehuda David, ont détaillé les blessures décrites de manière factuelle par leur client, les carences informatives des documents de la partie adverse et ont démontré l’absence de diffamation.

Le jugement devait être rendu le 29 mars 2011. La date a été reportée au 29 avril 2011.

Un élément majeur extérieur au reportage controversé

« J’aurais aimé continuer [d’enquêter]. Les poursuites judiciaires ont fait qu’il y a moins d’article sur cette affaire dans Actualité juive. C’est peut-être le but recherché… », a déploré Clément Weill-Raynal lors de cette audience.

Une audience où le cocasse – Comment Jamal al-Dura a-t-il pu se sentir diffamé par deux articles en français, langue qu’il ne comprend pas ? - l’a disputé au surprenant, au dramatique, voire au tragique. Et ce, devant une salle quasi-pleine – parmi les spectateurs : Philippe Karsenty -, mais avec peu de journalistes.

Pourtant, ces blessures réelles de Jamal al-Dura constituent un élément majeur et extérieur au reportage controversé. Le débat dans l’affaire al-Dura s’est ainsi déplacé de l'analyse des images vers l'examen des blessures cicatrisées.

Loin de renforcer l’allégation du reportage controversé, cette audience a miné considérablement l’authenticité dudit reportage, déjà fortement ébranlée par les enquêtes de Nahum Shahaf, de la Ména, d'Esther Schapira, le procès contre Philippe Karsenty, etc.

En effet, si ces cicatrices de Jamal al-Dura remontent à des blessures infligées en 1992, opérées en Israël en 1994, alors ce 30 septembre 2010, Jamal al-Dura n’a pas été blessé et…



Que reste-t-il donc de réel dans ce reportage ? Qu’attendent France Télévisions, le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel), le ministère de la Culture et de la Communication et les plus hautes autorités de l’Etat pour mettre un terme à cette affaire al-Dura par la constitution d’une commission d’enquête composée d’experts indépendants chargés d’établir les faits ?



La scène du prétendu assassinat d’un enfant palestinien par des soldats israéliens, un blood libel - accusation diffamatoire portée contre les Juifs d’assassiner un enfant non-Juif pour en boire le sang lors de leur fête de Pessah (Pâque Juive) -, « marche » si bien qu’elle a été reprise lors de la semaine de l’Apartheid, dans les rues de Bruxelles, le 12 mars 2011. Dans un faux « check-point », un faux soldat israélien a « tiré » sur un enfant prénommé lui aussi Mohamed, sous les yeux de sa « mère ». Cette fois, l’actrice jouant le rôle de la mère éplorée a tendu sa main tachée du faux sang du gisant prétendument mort et promptement recouvert du linceul/drapeau palestinien.



Autre exemple : le 30 janvier 2011, la 22e édition du Concours international de plaidoiries du Mémorial de Caen-Normandie a remis son 1er prix à Maître Mahmoud Arqan, « avocat de Hébron en Palestine, pour sa plaidoirie intitulée « L’exécution du fœtus dans les entrailles de sa mère ». Le 13 février 2011, l'ambassade d'Israël a réagi avec fermeté au Mémorial de Caen à cette diffamation.

Par son témoignage devant le TGI de Paris, Richard Prasquier a montré l’un des buts majeurs de la propagande palestinienne, prisant notamment l'antisémite blood libel, si efficace : ébranler la confiance des Israéliens envers leur armée, chargée de défendre l’Etat Juif contre ses ennemis (Etats, mouvements terroristes, etc.), et celle de la diaspora Juive en l’Etat d’Israël. Déliter le lien entre les Juifs de diaspora et cet Etat, briser leur engagement envers cet Etat, les diviser. Et sans ce soutien vital de la diaspora, l’Etat d’Israël, affaibli par des dissensions internes, serait encore plus isolé, marginalisé, et plus facile à détruire.



Mais un Etat décidé à se défendre. C’est ainsi qu’il faut interpréter par exemple, après la lettre du 10 septembre 2007 de Tsahal demandant à France Télévisions les rushes de l'incident al-Dura et les déclarations réitérées de Daniel Seaman, alors directeur du GPO (Bureau de presse du gouvernement), l’autorisation accordée par les supérieurs hiérarchiques au Dr Yehuda David afin que celui-ci s’exprime publiquement sur une accusation diffamatoire qui a terni l’image de l’Etat Juif dans le monde, et qui est une réussite de Pallywood, cette industrie audiovisuelle palestinienne produisant des images incitant à la haine des Israéliens, des Juifs.


Notes :

(1) J’ai collaboré comme journaliste à Actualité juive et à la Mena.

(2) Le professeur Raphael Walden milite au sein de l'association pro-palestinienne Doctors for Human Rights (Médecins pour les droits de l'homme). Il est aussi le gendre du président Shimon Peres.

A lire sur le site :

Une manifestation calme pour remettre le Prix de la Désinformation à Charles Enderlin et France 2

La justice française se prononcera sur les images controversées de « la mort de Mohamed al-Dura »

La Cour d’appel de Paris demande à France 2 les rushes sur l’incident al-Dura

France 2 a accepté de remettre ses rushes de l’incident al-Dura à la Cour d’appel de Paris

Mohamed al-Dura est vivant à la fin des rushes de France 2 !

Interview de l'historien Richard Landes sur l'affaire al-Dura

Interview du psychanalyste Gérard Huber sur l’affaire al-Dura

Charles Enderlin poursuit un chrétien ami d’Israël dans l’affaire al-Dura

Un expert balistique estime « sérieuse » la possibilité d’une « mise en scène » de la « mort » de « Mohamed » al-Dura

France 2 et Charles Enderlin n’expliquent pas à la Cour d’appel de Paris les incohérences et contradictions relatives à l’incident al-Dura

Affaire al-Dura : les rushes de France 2 en exclusivité sur Youtube

La Cour d’appel de Paris a relaxé Philippe Karsenty dans l’affaire al-Dura

L’arrêt de la Cour d’appel de Paris relaxant Philippe Karsenty tance sévèrement France 2 et Charles Enderlin

Le CRIF demande une commission d’enquête indépendante composée d’experts afin d’établir la vérité dans l’affaire al-Dura

Une réunion sur l’affaire al-Dura calamiteuse pour France 2

Pas d’antisémitisme en France ?

Le sénateur Jean-Pierre Plancade a interpelé Rémy Pflimlin, futur président de France Télévisions, sur l’affaire al-Dura

Graves incompréhensions et hiatus au dîner du CRIF du 9 février 2011
Un blood libel lors de la « Semaine de l’Apartheid israélien » à Bruxelles

Pour en savoir plus :

Gérard Huber, Contre-expertise d’une mise en scène, Editions Raphaël. Paris, 2003. 252 pages. ISBN 2-87781-066-6

Pierre-André Taguieff, La nouvelle propagande antijuive, du symbole al-Dura aux rumeurs de Gaza. Puf, 2010. 556 pages. ISBN : 978-2-13-057576-4

Vidéo de la Mena

Témoignage du cameraman Talal Abu Rahma

Qui a tué Mohamed al Dura ? Documentaire de Esther Schapira. DVD, ASIN: B000E6TYTI

Revues de presse sur l'affaire al-Dura dans Debriefing, Desinfos et l’UPJF

Dossiers sur l'affaire al-Dura par :
- CAMERA (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America)
- HonestReporting
- Media-Ratings
- la Mena
- Richard Landes : [www.seconddraft.org] et [www.theaugeanstables.com]

Articles dans le site Internet de l’association France-Israël, Causeur (France 2 fait lanterner le CRIF) et sur le site Sefarad

Le colloque Le mythe du meurtre rituel, d’hier à aujourd’hui (18 novembre 2008) a été organisé à l’initiative du Collège des études juives de l’Alliance israélite universelle (AIU)

Vidéo sur une embuscade palestinienne médiatisée

Un raté de Pallywood en 2002 : le mort palestinien tombe à deux reprises de sa civière, et y remonte prestement, provoquant la panique de la foule qui accompagne le faux cortège funéraire ! Un "faux enterrement" à Jénine, Le Monde, 4 mai 2002, et les images

Cet article a été modifié le 24 avril 2011

Publié par Veronique Chemla le 3/29/2011


Source : [www.veroniquechemla.info]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
14 mai 2011, 10:15
A Dura : une manche aux imposteurs - Analyse par Stéphane Juffa - Pour Metula News Agency - 10 mai 2011

Extraits :

L’argument enceint dans le jugement rendu par la 17ème Chambre correctionnelle (Chambre de presse) du Tribunal de Grande Instance de Paris, le 29 avril dernier, est, au demeurant, assez trivial. Serge Benattar, d’Actualité juive, Clément Weill-Raynal, journaliste juridique à France 3, et le chirurgien israélien Yehuda David étaient renvoyés devant ledit tribunal pour y répondre de l’accusation de diffamation publique aux dépens de Jamal Mohamed Ahmed Dura, que la cour nomme inexactement Jamal Mohammed Al Dura [voir sa carte d’identité et son nom [www.menapress.com] ].

Les faits sont caractérisés dans un article livré par Actualité juive, le 4 septembre 2008, et tous les débats du procès pourraient se résumer à la considération du seul titre de cet article : "Docteur Yehouda David : "Les blessures de Jamal Al-Dura existaient déjà en 1993 sans la moindre ambiguïté possible !"".

Début juin 2010, les trois prévenus avaient fait signifier "une offre de preuve de la vérité des faits diffamatoires", en application de l’article 55 du code pénal français, datant du 29 juillet 1881. En d’autres termes, grâce à l’apport de pièces et de témoignages, Benattar, David et Weill-Raynal se proposaient de faire la démonstration visant à établir que ce qu’ils avaient déclaré dans l’article incriminé reposait sur des faits véridiques, ce qui, s’ils y étaient parvenus, leur aurait valu la relaxe.

Ca n’est qu’en prenant connaissance de la décision du tribunal, que je me suis aperçu que j’avais été nommément cité comme témoin dans cette "offre de preuve". Un détail presque insignifiant, quoique, s’il m’avait réellement été donné la possibilité de m’exprimer devant les juges, je leur aurais dit ce que j’écris dans cet article.

Fait remarquable : pour la seconde fois dans les procès parisiens en diffamation en marge de l’Affaire A Dura, le parquet requiert la relaxe et les juges décident de ne pas suivre le procureur. La première fois, ce fut à l’occasion du procès Karsenty, en première instance.

Evidemment, rien n’oblige légalement les juges à suivre les réquisitions du parquet, mais c’est tout de même le monde à l’envers. Dans ce qui touche à la Controverse de Nétzarim, les statistiques de la 17ème commencent à sentir le roussi...



La main droite exhibée par Jamal A Dura devant la caméra complice de FR2; Les séquelles du travail d’artiste salvateur d’un chirurgien israélien, présentées par un menteur comme les cicatrices causées par des balles de soldats israéliens.
LIRE LA SUITE...
A Dura : une manche aux imposteurs (info # 011005/11)
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
18 mai 2011, 07:39
Le père de Daniel Pearl demande à Sarkozy de dénoncer l’affaire Al Durah - Nouveau rebondissement dans l’affaire Al Durah. - Par Jonathan-Simon Sellem – POur JSSNews - 17 mai 2011

Lundi 16 mai 2011, le président de la République Nicolas Sarkozy, s’est rendu à Neuilly-sur-Seine pour un déplacement consacré à la police nationale. Accompagné de Claude Guéant, ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy a rendu hommage aux policiers morts pour la France.



Le moment était donc bien choisi pour Philippe Karsenty, maire-adjoint de Neuilly et candidat à la députation 2012 pour la circonscription englobant Israël, la Turquie et l’Italie (entre autres), pour transmettre un papier important à Nicolas Sarkozy. Voilà d’ailleurs les images diffusées dans le journal télévisé de France 2 :



Sur ce papier, un message en anglais, écrit par Judea Pearl, le père de Daniel.

Mr. President,

Not single day passes by that I do not hear the voice of my son, Danny, asking:

“Will President Sarkozy denounce the blood libel that took my life? Will he listen to the call of history and join the ranks of Emile Zola, or let the Al Dura Affair become a permanent stain on French media.”

Respectfully,

Ce qui donne en français :

Monsieur le Président,

Pas un jour ne passe sans que j’entende la voix de mon fils, Dany qui me demande :

« Le Président Sarkozy va-t-il dénoncer le mensonge antisémite qui m’a ôté la vie ?
Va-t-il entendre l’appel de l’Histoire et rejoindre Emile Zola, ou laissera-t-il l’affaire al Dura devenir à tout jamais la honte des médias français ? »

Respectueusement,

Rappelons que Daniel Pearl, journaliste du Wall Street Journal, a été égorgé au Pakistan en 2002 pour venger la mort de Mohamed al Dura. Selon ses assassins, le jeune Palestinien aurait été tué par les “sionistes” et la mort de Pearl n’était que “vengeance”.



Dix ans après la diffusion du reportage de France 2 sur la « mort » de Mohamed Al Durah, Philippe Karsenty continu de parcourir le monde dans le but de faire savoir “que le reportage de France 2 est un faux”.

Espérons que ce message de Judea Pearl transmis par Philippe Karsenty, message qui vient du fond des tripes, fera enfin réagir le Président français sur cette affaire Al Durah. Si enfin l’Elysée contraignait France 2 à reconnaitre la mise en scène, , ce serait un grand pas pour la justice et la mémoire du regretté Daniel Pearl.



Visitez le site de la Daniel Pearl Foundation [www.danielpearl.org]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
22 mai 2011, 15:02
Philippe Karsenty, ennemi public n°1 des médias - Interview au quotidien Yedioth Ahronoth - Publié le 21 mai 2011 par drzz.fr

Le 19 mai 2011, Philippe Karsenty donnait une interview au quotidien Yedioth Ahronoth. En voici quelques extraits pour Drzz.fr.
– traduction Méir Ben Hayoun


Philippe Karsenty a depuis longtemps un contentieux avec les médias français. Le procès en diffamation que lui a intenté France 2 lui a coûté, mais en fin de compte, il est parvenu à défendre sa réputation.

Karsenty, 44 ans, est le maire adjoint de Neuilly-sur-Seine. Il a l’intention de se présenter aux élections législatives françaises (note de JPG : à l'un des postes créé pour les français de l'étranger). Pour obtenir des voix, il voyage en Israël, en Italie, en Grèce et en Turquie.

Karsenty a fait les manchettes des journaux en 2004, lorsqu’il a été assigné en diffamation par France 2. Karsenty a soutenu que les prises de vue du correspondant de France 2, Charles Enderlin, étaient une mise en scène. Ce reportage portait sur la mort de l’enfant palestinien Mohammed al Dura, pris avec son père sous le feu croisé des militaires de Tsahal. Ces images très dures ont choqué le monde entier en suscitant une colère intense contre les militaires de Tsahal. Au même moment, ont eu lieu les manifestations dans les villes palestiniennes, qui sont devenues l’Intifada Al Aqsa.

Au début, Tsahal avait assumé la responsabilité de la mort de l’enfant. Par la suite, la commission d’enquête a statué qu’il était plus probable qu’ils avaient été atteints par des balles tirées du côté palestinien.

Karsenty a soutenu quelque chose de totalement différent. Selon lui, tout le reportage était une mise en scène, du début jusqu’à la fin, une manipulation médiatique par les Palestiniens, dans le dessein de salir le nom d’Israël, et de présenter les Palestiniens comme de pauvres victimes. Karsenty n’a pas craint de s’en prendre à la chaine de télévision en l’accusant de bidonnage. A la suite de ça, la chaine de télévision a déposé une plainte en diffamation contre lui. La cour a rejeté ses allégations. Karsenty a perdu, mais il a fait appel.

En septembre 2007, la Cour d'Appel a ordonné à la chaine de télévision de fournir les rushes originaux. Dans les rushes, on peut voir l’enfant al Dura lever le bras, la jambe et bouger après que le correspondant ait affirmé qu’il était déjà mort. D’autre part, on ne voit aucune tâche de sang sur ses vêtements. Un rapport d’expertise a été présenté à la Cour par un expert balistique français qui a déclaré qu’il n’y avait aucune possibilité que l’enfant ait été tué par les balles des militaires de Tsahal, qu’il n’y avait aucune preuve que l’enfant ait été blessé ou tué et qu’il était probable qu’il s’agissait d’une mise en scène. Au terme d’un procès long et épuisant qui a été très onéreux, Karsenty a été relaxé.

Yedioth Aharonoth: A combien évaluez-vous que vous a coûté le procès contre la chaine de télévision française ?

Philippe Karsenty : « Ne me demandez pas. Beaucoup. Le procès a duré des années, mais en fin de compte, j’ai gagné. »

YA : Que s’est-il passé après votre relaxe ? Vous a-t-on présenté des excuses ?

PK : « Au contraire. Huit cents journalistes français ont signé une pétition contre moi. La vérité ne les intéressait pas. De leur point de vue, j’avais attaqué la presse française. Canal+ a ensuite produit un film documentaire de 52 minutes destiné à me salir, dans le but de renforcer la supercherie al Dura. J’ai la satisfaction de pouvoir affirmer aujourd'hui que je suis le cauchemar des médias français. »

YA : En fait, qu’avaient contre vous les autres journalistes français qui ont signé une pétition après votre relaxe ?

PK :« Les médias français savent que, si les mensonges de France 2 sont révélés, leurs mensonges à eux aussi seront dévoilés. France 2 est une honte pour France. Cette chaine doit être sanctionnée pour ce qu’elle a fait »

YA : Vous-même qui êtes né et avez grandi en France, ressentez-vous l’antisémitisme là-bas ?

PK : « Tous les jours, et plus spécialement dans l'environnement intellectuel et politique. »

YA : De nombreux Juifs français sont venus vivre en Israël à cause de cet antisémitisme. Vous n’avez pas vous aussi songé à aller vivre en Israël ?

PK : « J'aime Israël et je suis fier d’être Juif, mais à ce stade, je ne me vois pas vivre en Israël. »

YA : Vous êtes attaqué par les médias français. Vous vous êtes engagé en politique après avoir été financier et alors que vous gagniez bien votre vie et que tout était plus tranquille pour vous. Ne regrettez-vous pas parfois la voie que vous avez empruntée ?

PK : « Oui, ça m’est arrivé de regretter et je me suis dit : qu’est-ce que j’ai besoin de tout ça ? Mais je suis passionné par ce que je fais. Je crois que cette activité est très importante. La vérité doit être dévoilée. Les Français font l’objet d’un lavage de cerveau de la part des médias qui emploient des expressions anti-israéliennes comme : ‘l’occupant israélien’, ‘les territoires occupés’. Cela a un impact sur la manière avec laquelle les Français perçoivent Israël. »

YA : Est-ce que les Juifs français tentent de faire quelque chose contre les médias ? Ecrivent-ils des lettres ? Prennent-ils le téléphone ?

PK : « Oui, beaucoup font cela, mais les médias poursuivent leur couverture mensongère et hostile à Israël. De plus, les politiques français ont toujours été très proches des dictateurs arabes. C’est problématique pour Israël du fait que la France a un poids dans la politique internationale. »

YA : Quelle est votre opinion sur Sarkozy ?

PK : « J’ai connu Sarkozy en 2002. Il n’était même pas encore ministre. Il m’a dit : le Golan est syrien. Je lui ai répondu que je n’étais pas d’accord avec lui. Sarkozy m’a alors dit que si je ne suis pas d’accord, que je me présente contre lui. C’est ce que j’ai fait et j’ai perdu. Sarkozy affirme qu’il est un ami d’Israël, mais au cours de son mandat, sa politique est devenue de plus en plus hostile à l'Etat Juif. Lorsque je me suis présenté contre Sarkozy, j’ai découvert la supercherie al Dura et j’ai alors compris que les mauvaises politiques sont fondées sur de mauvaises informations. »

« L’atmosphère intellectuelle en France est très hostile à Israël » affirme Karsenty, « et c’est ce qui rend possible l’antisémitisme en France. La plupart des journalistes en France sont très anti-israéliens. La couverture médiatique du Moyen-Orient est tendancieuse. Quand Israël se défend contre les attaques des Palestiniens (tirs de Kassam) les chiffres indiquent une augmentation de la violence antisémite en France. »

Karsenty n’apprécie pas la presse, tout du moins, pas la presse française.

On peut comprendre la réserve, voire la méfiance, de Karsenty vis-à-vis des médias, bien qu’il soit satisfait de pouvoir être interviewé par moi. Il a besoin de se faire connaître à l'étranger, car il est ostracisé par les journalistes français. Et pourtant, il est très important pour lui, aujourd’hui d’avoir accès aux médias, afin de faire campagne pour les élections législatives de 2012.

Karsenty, il faut le reconnaitre, est un homme courageux et déterminé. Toutefois, à certains égards, il ressemble à un Don Quichotte qui part combattre des moulins à vent. Il lutte contre les médias français qui s’obstinent à dépeindre Israël négativement et les Palestiniens comme les malheureuses victimes de l’occupation. Mais il ne craint pas les médias français et la guerre qu’ils lui ont déclarée.

Pour l’électorat juif, il semble que Karsenty soit absolument le choix le plus naturel. Toutefois, deux autres candidats pour le siège qu’il brigue à l’Assemblée Nationale sont eux-mêmes Juifs.

YA : Que pensez-vous de vos chances d’être élu à l’Assemblée nationale ?

PK : « Certains estiment que j’ai de très bonnes chances de remporter cette élection. C’est une occasion unique pour les Français d'Israël d’élire au Parlement quelqu’un qui soutient Israël. La France est un pays important qui a un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Elle a une influence importante sur ce qui se passe au Moyen-Orient. Il y a deux autres candidats juifs qui se présentent pour cette circonscription. Ce serait regrettable que cette élection se transforment en une guerre entre Juifs. Certains candidats souhaitent seulement mesurer leur popularité, mais ils ne comprennent pas ce qu'est la politique. Mon élection sera une bonne chose pour la France et pour Israël. Le monde entier se heurte à l’Islam radical. A travers mon soutien à l’Etat d’Israël qui se trouve en première ligne dans le combat contre le terrorisme, je soutiens les Etats européens qui ne prennent pas encore suffisamment au sérieux la menace islamiste. »


Propos recueillis par Ayala Or-El
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
02 juin 2011, 07:56


Chers amis,

Je tiens à vous remercier, toutes et tous, pour l’accueil que vous m’avez réservé lors de mon récent voyage où j’ai eu l’occasion de vous revoir, ou de faire votre connaissance.
Les choses avancent très bien sur les deux fronts sur lesquels je suis engagé : le combat al Dura et la campagne électorale.

Je serai en Israël dès dimanche prochain, le 5 juin, pour une grande présentation al Dura à Ramat-Gan (l’invitation est attachée à ce message).
Pour réserver et obtenir l’adresse exacte de cette soirée exceptionnelle, écrire ici : obi@obi-il.org

Dimanche et lundi, je viendrai vous rencontrer de façon informelle à deux endroits publics différents :

- Sur une plage de Tel-Aviv le dimanche 5 juin entre midi et 17h (lieu précis sur demande karsenty2012@gmail.com).

- Au Kikar de Netanya le lundi 6 juin en fin de journée (lieu précis sur demande karsenty2012@gmail.com).

Je vous invite à venir me rencontrer ou à me contacter ( 054 924 35 61 ) dimanche ou lundi car je ne retournerai pas en Israël avant septembre 2011.

Je repartirai en France dès mardi matin.

Voici les dernières nouvelles de la campagne :

- Elections législatives 2012 – Français de l’étranger [www.justinteresting.com]

- Elections législatives françaises (Israel 7) [www.israel7.com]

Amitiés et à bientôt,

Philippe Karsenty

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