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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 juin 2011, 10:26


'…Je ne m’aime plus… !’
Me yatch en hab rouhi… !’

Depuis un mois, je consacre une bonne partie de mes après midis au chevet de maman à l'Institut. Et durant ces quelques heures, j’épie ma mère. Je guette ses progrès. Elle a une très bonne élocution, quelques oublis, mais rechigne à se lever et à marcher.

Il se pose à nous un dilemme parce que par moments, là voilà se lever comme une plume au bout de cinq minutes et parfois, elle met trois quart d’heure pour refaire ce même geste. Elle refuse qu’on la prenne par les bras, ca lui fait mal qu’elle dit.

Hier, elle n’a pas voulue faire sa séance kiné et les infirmiers sont repartis bredouilles. Aujourd’hui, elle y est allé en chantant sous un air de Abdelhalim, boussat el rih, baiser du vent, en attendant le baiser de ce vent qui tarde à souffler l’espoir, nous sommes là debout ma sœur et moi à faire des constations. Nous notons mentalement les pertes et les profits, une comptabilité dont nous nous serions bien passées.

Une heure plus tard, la voilà revenue sous un air de petite chansonnette retenue dans sa jeunesse ‘…Levez le pied, levez les bras, levez les pieds et levez les bras… !’ Allusion à sa séance de kiné. La dame lui fait faire ce genre de gym. Il y a de quoi passer du fou rire à la tristesse. Une fois arrivée sur place, elle demande à ma sœur de lui apporter son linge de maison pour le plier et aussi les chaussettes. Nous avons beau lui rappeler que la saison du linge est passée et que celle des chaussettes peut encore attendre pour le moment, nous baignons dans une période de merde non retenue.

Donc sa kiné terminée, nous la mettons à l’épreuve et là en deux minutes, elle se met debout. L’opération se répète trois fois sous nos yeux ébahis et nous lui posons la question à savoir ‘…Mais maman enfin, on ne comprend pas pourquoi tu mets trois quart d’heure à te lever avant la kiné et là tu parais légère comme une feuille.
Elle nous regarde, et nous lance une réflexion qui on dit long sur son état d’esprit.

‘…Je ne m’aime plus… !’

Elle réalise qu’elle n’est plus la HAYA d’il y a un mois, autonome auparavant car celle qui est assise sur sa chaise à présent n’est qu’un pâle reflet de son passé dynamique.

Elle ne se reconnait plus dans cet état de ‘flasquitè’, elle qui auparavant nous chamaillait tous les matins au phone là voilà engoncée dans un fauteuil de malade.

Ne plus aimer son corps est le signe évident d’une détresse. D’une angoisse permanente qui fait d’elle, une maman à présent impotente. Ne plus s’aimer c’est presque se détester, détester cet état, haïr la maladie. Maman se fait fort de ne plus s’aimer. Triste réalité.
Elle est dans une logique pleine de vérité. Elle a déduit que sa présence, dans un Institut, fait d’elle une personne qui ne s’aime plus et qu’elle ne peut plus servir. Donc incapable. Inutile.

Son corps n’est plus habilité à répondre aux règles les plus élémentaires de la marche. Son état de conscience est intact mais son état physique donne des signes de lassitude, de fatigue. Conclusion, elle n’aime plus son corps. Lui qui lui donnait toutes satisfactions auparavant, le voilà devenu bcp moins alerte, vulnérable.

Si elle n’aime plus son corps, nous ses enfants sommes là pour lui rappeler que nous l’aimons et l’aimerions toujours qq soit son futur état.

J’en apprends tous les jours auprès d’elle.



Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 02:47
hebergeur d'image
MADAME NORMAN.

Je vous présente Madame Norman, la compagne de chambre de maman.


hebergeur d'image

Tbarcallah, maman s’endort pendant qu’elle me raconte une histoire.





Madame NORMAN ET HAYA.



Lorsque je suis rentré le premier jour dans la chambre 328, j’ai trouvé maman alitée dans la position du fœtus. Elle dormait dans une mauvaise position. J’ai donc fait le nécessaire en rabaissant son oreiller afin qu’elle puisse être bien.


Ensuite, je me suis assis à sa gauche. Maman ronflait tandis qu’une vieille dame aux cheveux blancs, assise dans une belle posture bien droite, tenant sa béquille entre les jambes, s’emblait dormir. Elle ne bougeait pas et son visage aux traits fins et ridés ne trahissait aucune douleur malgré son bras tenu par une écharpe. Elle était tombée la veille du coté de l’accueil.

Une autre avait subi le même sort et aux dires de certaines personnes dans cet Institut tout laisse à désirer et nous l’avons constaté. Nous allons donc déménager maman très prochainement pour un autre décor beaucoup plus sérieux et responsable.

La chambre 328 est donc occupée par une vieille française et une tunisienne, deux cultures, autant vous le dire, aussi disparates que l’eau et le vin. Une qui parle dans un français choisi par petites touches et l’autre ma mère qui ne manque pas de vocabulaire mais qui mélange les deux langues, judéo arabe et français en même temps ce qui a fait dire, il n’y pas longtemps ‘….Vous parlez quelle langue par moment, Madame… ?’ Maman sans réfléchir lui lance ‘…L’Arabe… !’ L’autre bien polie s’est remise à somnoler sans donner trop d’importance à ce ‘…L’Arabe… !’.

Au fil du temps, j’apprends depuis hier qu’elle se prénomme Hélène.
Donc, la semaine dernière alors que maman est réveillée, assise sur son ‘trône’ est bien ‘en forme’ (bel afia ye diouén) je noue la conversation avec madame Norman. Maman bien avant moi a essayé de la taquiner mais l’autre impassible, restait de marbre. Tjours bien droite comme sa canne. Les mains posées sur la pommeau.

‘…Vous vous appelez Norman… ! Madame… !’ Moi
‘…Oui, mais je ne suis pas Normande… !’ Elle a les yeux enfin ouverts.
‘…Elle fait la maligne, elle entend tout… !’ Maman qui ne sait pas se taire.
‘…Maman dit que vous faites semblant… !’
‘…Probablement… !’ Dit madame Norman les yeux mis clos.
‘…Maman dit que vous n’êtes pas bavarde… !’ Moi.
‘…J’écoute mais je ne suis pas faite pour la conversation… !’
‘…Maman parle bcp et là vous ne l’aidez pas…. !’

Elle sourit.

‘…Mais je l’écoute croyez moi. Je suis comme maman, portée à l’écoute, papa par contre était représentant commercial, il parlait bcp lui… !’
‘…Vous êtes donc du coté de votre mère… !’
‘…Probablement…!’
‘…Chô ye ouldi ‘edic hiliyé, tched’lec fi ‘probablement’ hatè tcata houai’jec… !’ Regardes mon fils, celle là, elle est très maligne, elle te dit ‘probablement’ jusqu’à n’en plus finir… !’
‘…Maman enfin les mamans françaises ne sont pas comme les mamans tunisiennes… !’
‘…Ah boOOOn, et depuis quand sommes nous des mamans spéciales… ?’
‘…Regarde là, tu la vois se plaindre ou gémir en disant ‘…Mais où sont mes enfants… ?’Lorsque je lui ai demandé si ses enfants viennent la voir, elle m’a répondue ‘…Ô vous savez, ils travaillent… ! Qu'ils viennent ou pas cela ne me dérange pas… !’
‘…El francise mââ’yandemch calb…. !’ Les français n’ont pas de sentiments… !’
‘…Oui, bien sur, combien de fois ais-je entendu cela de ta part, parce qu’ils viennent une fois par semaine voir leurs vieux parents tu trouves qu’ils n’ont pas de cœur non, ces mamans là sont réalistes, elles réfléchissent et elles comprennent toutes les situations sans maugréer… ! Alors que les mamans tunes juives sont là à dire ‘…Allaisch é’dec me jénich, allaisch édic me jetch… ! Pourquoi celui là, il n’est pas venu, pourquoi celle là n’est pas là… !’ El merj mta rabi ouhé ficom… ! L’usure divine est en vous… ! J’espère que tu ne vas pas tenir des mois ici ou ailleurs et plus vite tu guériras et plus vite nous serons Tous soulagés… !’
‘…Je préfère rester ici, là au moins je vous vois tous les jours…!’
‘…Ah donc, tu veux rester là, alitée comme un phoque, entourée d’un personnel que tu qualifies de méchant… ! Si l’on s’aperçoit que ta convalescence va durer un certain temps, on ne viendra plus comme avant, tu le sais au moins, parce qu’à Paris, la vie n’est pas facile… ! Et avec tout l’amour que nous avons pour toi, la maison de RETRAITE t’attend… !’
‘…Ce n’est pas bon pour mon moral ce que tu dis là, Bébert… !’
‘…Et pour te rassurer si, sans te le souhaiter parce que nous insistons pour que tu partes là bas en bonne santé dans qqs années, on te voit souffrir, tu sais ce que nous ferons dans ce cas précis, on coupe tout pour alléger tout… !’ Personne d’entre nous n’hésitera à le faire crois moi… ! Madame Norman mais dites moi qu’est ce qui fait que vous soyez là…?’
‘…Je me pose bien la question, je ne saurai vous le dire… !’

Elle en rit, un rire presque effacé, un rire noble qu’elle nous offre sans effort.

‘…Vous vous sentez bien ici Madame Norman… ?’
‘…Vous savez on n’est mieux que chez soi… !’ Elle.
‘….Bébert, halé l frigidaire, ou kherej’li tarf lham… !’ Ouvre moi le frigo et donne moi un morceau de viande… !’ Maman HAYA. Elle veut cuisiner.
‘…Quel frigo rabec…. ? Il ni a pas de frigo ici, tu n’es pas dans ta cuisine… !’
‘…Je suis où alors… ?’
‘…A l’hôtel AUX BONS PETITS SOINS… !’
‘…Alors il y a la piscine ici… ?’

‘…OUI FEL HAMAM…. !




Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 03:42
DE LA BONNE OU MAUVAISE CONDUITE.

Je me souviens d’hier comme si c’était aujourd’hui.
Tout est encore neuf dans ma mémoire et mes souvenirs ne cessent de se rafraichir à mesure qu’un flux de mon vécu vient me rappeler ma petite jeunesse loin d’être dorée.

Comme tout le monde le sait, j’étais un cancre dans mes petites classes et je me suis toujours demandé comment j’ai pu arriver en seconde presque en terminale si ce n’est que ma cervelle manquait d’intelligence.

Là, je dois mes réussites aux interventions de maman qui à chaque fin d’année scolaire squattait les antichambres de mes salles de classe pour apitoyer mes maitres afin que je passe de classes. Elle y arrivait très bien parce qu’elle avait deux arguments de taille, ma bonne conduite et mon assiduité au sport. Toujours premier dans ces deux disciplines. Ma moyenne en conduite flirtait avec les 10 SUR 10 idem pour l’éducation physique.

Ma bonne conduite était donc prise en compte et personne n’avait à y redire. J’étais aussi fort en récitations. Pour le reste ‘dlam’ obscurité. Bref, maman ne lésinait pas sur les moyens pour appuyer ma cause allant jusqu’à pleurer à chaudes larmes devant mes professeurs.

Je me retrouvais donc chaque année avec mes camarades toutes les fois qu’une nouvelle section se créait au cours complémentaire de la Goulette. La sixième, la cinquième, la quatrième furent ainsi crées par notre apport. Nos maitres n’avaient pas variés et donc ils nous connaissaient tous.

Ma bonne conduite et mes aptitudes sportives m’aidaient donc à passer de classe.

J’ai gardé cette bonne conduite tout au long de ma vie et j’ai évite de tomber dans la mauvaise.
Sauf que par moment, il est vrai j’ai failli à celle là et je le regrette.

Si je parle de bonne conduite aujourd’hui ce n’est pas par hasard parce que l’actualité met sous notre nez de très mauvaises conduites venant de personnes hautement bien placées, des ministres, des maires, des hommes de moindres importances mais connues sont mises sous la sellette à cause de leur mauvaise conduite. Et les voilà aujourd’hui une fesse assise sur le banc des accusés. A quoi sert t’il d’être très intelligents, riches, bardés de diplômes si on vous surprend dans des situations vulgaires qui ne correspondent pas à votre rang sociale… ? Quel mauvais exemples pour les autres qui suivent le ‘khonar’ le scandale dans lequel certains sont empêtrés.

Autrefois des lords anglais ont failli à leurs devoirs, un président américain s’est retrouvé pitoyablement accusé de peloter sa secrétaire jusqu’à l’éjaculation , des PDG venus de divers horizons se découvrent pervers, des hommes célèbres agissent avec leur queue et les dérives sexuelles ne comptent pas.

Qu’est ce qu’être grand mathématicien, grand physicien ou autre si le vice ronge l’esprit au point que du jour au lendemain ils se retrouvent montrer du doigt, au banc des accusés sans parler de ces religieux qui n’échappent pas à leurs vices dévoilés au grand jour. Passe encore pour le minable.

Franchement, il vaut mieux par moment être modeste et avoir une bonne conduite que de salir une fonction et toute sa famille, parce que Monsieur est du FOND ou parce que celui là siège dans une assemblée où personne n’est vraiment innocent.

Méditez.



Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 04:14
Dans sa chambre

A la lumière tamisée
Les heures et les journées passent
Comme passent le temps des vieux alités
Qui peu à peu perdent la notion du temps.
Maman semble par moment
Ne plus savoir où elle niche.

Elle qui a quitté forcément son logis
Pour un autre surement impersonnel.
Elle partage ce qu’ils lui ont réservés
Avec une vieille dame du même sort.

Ailleurs, les chambres se suivent
Et se ressemblent.
Et les occupants souvent seuls sont faits de la même mie.
Pâtes molles allongées qui s’obligent à attendre
Qu’on vienne les changer, les aider
Selon le bon vouloir des responsables
Qui oublient ce pourquoi dont ils sont là.

Triste réalité d’un séjour qui ne crie sa joie
.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 04:32
Soudain

la voilà prendre
Une grande dimension.
A nos yeux délavés.
La voilà prendre tout l’espace
De notre univers.

Du coup, le mot de maman
Occupe nos pensées.
Hier elle était petite maman
Encore bien fraiche mais emmerdante.
Du coup aujourd’hui
Elle ne l’est plus, pas même chiante
Mais à peine soumise contre son gré.

Une vieille maman malade
Nous fait oublier curieusement
Tous ses mots mal placés. D’auparavant.
Tous les conflits absurdes qui ont fait d’elle
Une belle mère à fuir.

Et la revoilà devenue grande à nos yeux.
Grande mais petite assise, hochant la tête
A droite à gauche, prenant son temps
A réfléchir sur le néant.

Rejetant son état de fragilité,
Elle espère recoudre, laver, cuisiner
Courir danser chanter cabrioler comme dans ses 20 ans.

Triste illusion.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 04:35
On me fait remarquer que c'est FARID EL ATRACHE QUI CHANTE '...BOUSSET EL RIH...' Et que sa traduction n'est pas CARESSES DU VENT MAIS TAPIS MAGIQUE. Justement en ce mopment Albert plane.

Albert reconnu comme cancre s'est mordu la langue en signe de repentance.


Merci Braham.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 04:41
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 04:52
Ewel haje fél ââlem eli habina iye OMNA.

La premiére chose au monde que nous aimons c'est la maman malgrè tout.Aprés on devient orphelin de ce mot de maman et toute la famille se sépare.




Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 04:54




Aprés sa longue vie, on peut se permettre de chanter cette chanson.
Ye z..i.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2011, 09:39
Mon amie Suzanne m’écrit cela sur face book.


‘…C'est juste, t'es un bon fils, que Dieu te bénisse. moi aussi j'ai tant écoute ma mère quand elle était a l'hosto 6 mois avant sa mort, 20 jours auprès d'elle m'ont fait du bien. Je n'ai pas de remord… !’





Si j’avais été un bon fils.
Si j’avais été un bon fils, je serai resté auprès de ma mère sans jamais prendre femme. Je me serai consacré à elle en sacrifiant le meilleur de ma vie. Prendre femme, avoir des enfants et des petits enfants. Je n’aurai eu aucune joie.

Autrefois dans notre village, il était impensable qu’une maman mette sa vieille progéniture dans un asile sans qu’il y est scandale dans le voisinage.

On dira d’elle ‘…Chef’tou louhét oma… ! Vous avez vu, elle a jeté sa maman… !’ Sous entendu abandonner sa mère. La maman vivait donc et mourrait dans la maison de sa fille rarement chez son fils parce que la belle fille ne tolérait jamais que ‘l’étrangère’ finisse ses jours chez elle. Rarement on a vu une belle fille s’occuper de sa belle mère impotente à quelques exceptions prés, la belle maman mourrait soit chez elle ou à l’auspice des vieillards.

Si donc j’étais un bon fils, je serai célibataire par la force des choses, partageant la vie de ma mère arrivée à un âge ingrat. Je serai là, assis à son chevet tous les soirs à lui faire la causette, à préparer son déjeuner, son diner, à l’accompagner dans son lit, à digérer ses insipidités, à lui donner raison afin de ne pas la contrarier, à lui torcher les fesses, à me réveiller la nuit pour voir si elle dort bien, à prendre soin d’elle toutes les fois que je rentre du travail. Je la vois assise devant la télé à me dire ‘…Comment se fait t’il que tu as tardé… ? Alors qu’il est sept heures du soir. A m’enquérir de ses nouvelles par téléphone. Bref ma vie et la sienne intimement lié à vie.

Je serai ce qu’on appelle un HAMOUDA EL MCETEN, surnom donné à tous ceux qui sont un peu femmellette. J’ai eu de la chance d’échapper à cela. Et à mesure que nous vieillissons ensemble, je deviens encore plus HAMOUDA LE COLLANT. Et puis le jour, où elle part me voilà seul entre quatre murs à pleurnicher sur celle qui m’a laissée la solitude toute entière. Je serai là assis seul devant le télé à parler avec ma mère mise dans un cadre, à me lamenter et lui dire ‘…Pourquoi maman m’a tu laissée seul à 80 ans… ! Toi qui m’aimais tant… ! Et moi qui t’aimais tant… ! Aznavour me voilà.

Et puis à force d’habitude, j’irais faire son lit qui n’est pas défait, à remonter son oreiller, à parler seul avec elle, alors qu’elle n’est plus là, à devenir sénile avant l’âge et entendre les voisins dire ‘…Meskine melli métèt omou, él rajèl rahah fi zeménou… !’ Le pauvre depuis que sa maman est partie, l’homme s’est égaré dans le temps… !’

Suze moi non plus je n’ai rien à regretter. Par contre si j’étais riche, je l’a mettrai dans une prison dorée avec une quinzaine d’assistants qui s’occuperaient d’elle. Pour le moment, nous courrons à droite et à gauche pour lui trouver un lieu convenable et cela afin que nous soyons rassurés pour elle. Ce sont des moments pénibles à passer mais il faut passer par là.

Dans notre pays et avec la vie que nous menons, il est nous très difficile d’assumer un état de vieillesse sans avoir recours à des secours.
Que D ieu nous pardonne.

Je suis père et papi à la fois et mes obligations me poussent à faire mon devoir sans rechigner.
Mais rien n’empêche que je sois un jour comme elle, seul entre quatre murs.

Parce que la vie le commande, Merci Monsieur Charles.


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