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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
31 mai 2015, 13:48
Breitou regarde cette vidéo à la 34ème minute. Il y a un reportage sur le marbre de Carrare comme tu aurais voulu y être. Nous en avions discuté il y a quelques jours.

JT de 20h du dimanche 31 mai 2015

[www.francetvinfo.fr]
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
31 mai 2015, 22:14
J'ai visionné...L'OR BLANC....Fantastique....
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
01 juin 2015, 13:40
TRANCHES DE VIE.
TRANCHES DE MIE.

Chez nous, du coté de la rue Pasteur, dans ces 2 pièces étriquées, une sorte de rituel s’était installé.

Tous les mardis et vendredis, maman nous lavait chacun à son tour, dans des conditions que je ne vous raconte. Espace WC 1 M2. Juste la bassine sur le siège. Les orteils dehors et les fesses plaquées contre le mur.
Et cette putain de porte qui se fermait avec une tirette.

Bref…Ma grand mère Meiha z’al était la spécialiste pour dénouer cette corde Liffa ( Alfa) hakeka. Filament par filament pour en faire une pelote de ‘krinou’, des aiguilles, chers amis.

Le calvaire pouvait commencer. Maman z’al, levait ses deux manches et là voilà frotter toutes les parcelles de notre corps avec bcp d’énergie. Elle ne laissait rien passer, nos têtes étaient raclées au ‘peigne fin’.

Le savon vert ( beldi) incrusté dans cette filasse, se consumait après le passage du ‘karcher’ se retrouvait réduit à une peau de chagrin.

Nous étions briqués comme des diamants, coiffés et mis au lit.
Pourquoi le mardi et le vendredi ce toilettage… ?Est ce que le couscous y était pour qqe chose… ? Mardi couscous ‘krââ ou foul’ vendredi couscous bouillon et légumes et viande.

Cette tranche de vie, celle de notre enfance, bien que modeste c’était du bonheur. Comment pouvait t’on s’en rendre compte à 8 9 où 10 ans.. ?
Mon frère Max vient de me dire que nous étions heureux de RIEN…Oui de rien…Ce rien absolu d’une époque qui nous a rendu bien modestes avec le temps.

L’enfance c’est l’insouciance, l’obéissance, la reconnaissance plus tard à celle, à celui ce à quoi nous avons été soumis, soumission dans un encadrement sans grand luxe, ni fastes, ni fortune….Il n’y avait ni ‘rouspetance’ ni rébellion ‘ Koul ou euchquét… !’ Mange et tais-toi… !

On mangeait et on se la fermait.

A suivre…


TRANCHES DE VIE.
TRANCHES DE MIE.

Plus tard, j’avais une prédilection pour ce qu’on appelait ‘la karmouda’ farcie avec une boulette.

Le summum du kif. J’enveloppais tout cela dans du papier journal et je montais à la terrasse pour savourer mon délice. A l’ombre d’une buanderie, parfois à l’intérieur avec comme compagne une ‘bila’(lavoir en zinc) et des ‘assaffar’ (épingles à linge).

Dés fois maman, z’al, étalait une petite couche d’harissa sur une portion de pain qu’elle huilait auparavant.

Je savourais ces diverses collations sans partage. Seul, à l’abri des regards, je n’ai jamais aimé partager ces moments de gouters où, seul, tête à tête avec cette mie de crouton enrobée, je me racontais des histoires bien pauvres…J’étais témoin de mes dires et personne ne venait contredire cette conversation interne dans une buanderie où seul, le goutte à goutte d’une fontaine mal fermé, venait briser le silence humide.

Plus tard, ce n était plus maman z’al qui me préparait mon gouter, j’avais grandi et j’échappais ainsi à ses menus…J’allais prendre une baguette de pain que je tranchais en son milieu et là, j’enfouissais des sardines à la sauce tomate, celles que je préfèrais et dans mon petit enclos, tjs isolé, je sentais monter en moi, cette douce liberté acquise qui me faisait ressembler à un oiseau qui prenait son envol.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 juin 2015, 03:15
Comment m’en débarrasser… ?
Y’a-t-il un remède pour cela… ?
Comment les fuir… ?
Comment faire pour ne plus être harcelé par eux… ?

Vous imaginez qu’un trou, dans le bitume de Paris, m’envoie sur cette image d’un 'bis', au jeu de la toupie… ?

Je vois des images et cela me rappelle notre jeu… !

Je rentre dans mon salon et cela me ramène à la salle à manger de notre appart de 50 M2… !!! Où le salon n’existait pas, seul le ‘cosi’ de Meiha z’al faisait office de sofa et quel sofa mes amis…. ! Un matelas aussi mince qu’une feuille de cigarette…Un seul accoudoir, l’autre ayant expiré sans cérémonial…Le poids de ma grand mère, son obésité la rendu ainsi…On ne pouvait pas sauter dessus alors que la ‘Moula’ de mes parents était devenu presque une planche… ! Pauvre lustre sur lequel on se balançait….Une ampoule a tenu le coup sur les 3… !

Je vois un chien noir en laisse et cela me rappelle mon chien Boby qui dormait d’entre les ustensiles de la cuisine. Il n’avait pas de niche autant pour nous qui en avions une…Et quelle nichée mes amis…Tous serrés comme des sardines. Et l’odeur de la ‘mloukhya’(plat noir qui ne finit jamais) qui pénétrait nos corps. Ce n’était pas du Dior, croyez moi.

Je vois un ballon ultra moderne et cela me rappelle le mien, en piteux état…
Je suis dans mon lit et un flash ‘…Tiens j’ai oublié un souvenir… !’ Fissa je me lève et j’inscris un mot de rappel sur une feuille de papier écorné.
Je me dis chaque jour ‘…Et bien aujourd’hui, je n’ai rien à raconter… !’ Et voilà qu’une photo m’envoie 60 en arrière.

Je suis pris à la gorge par mes souvenirs et qd vous postez les vôtres alors là c’est reparti.

Avant mes souvenirs d’enfance, on adolescence, puis l’âge adulte et maintenant voilà que mes enfants, mes petits enfants rajoutent des souvenirs à mes anciens.
Je ne m’en sortirais pas.

Étés-vous coupables aussi de ranimer les vôtres… ? Pour donner aux miens encore plus de vie… ?

Messieurs Les souvenirs, Mesdames de la nostalgie je vous accuse de me faire du bien.

Je vous accuse de me donner encore plus de bonheur…De me rajeunir….Par votre faconde…Ne vous taisez pas, sinon je taris…Comme une source de vie.

Mes souvenirs trainent, attachés à mes mollets…

J’entends ce doux bruit de la ‘Cassriya’…(pot à pipi et caca...!' Et dire à maman '...Ye Mâââ...Ijé emchah'li term'ti...!' Viens m'essuyer mon c...!'

Je vois mes pièces de mécano par terre, j’entends ma tante me dire ‘…Le’mem, kaddin in dekh’lou fi saka’ye… !’ Ramasse les, ils piquent mes talons… !’

J’ai tant ramassé de souvenirs, que je ne suis pas prêt à les laisser tomber…Tant pis pour eux… !’


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
03 juin 2015, 12:31
La renommée.

‘…Ouak’téch nou’liou cher’fè yé baba… ?’
Et le papa de répondre ‘…Hatté i moutou ouled el houma… !’

‘…Lorsque les enfants du quartier mourront… !’ Qd disparaitra toute une génération… !’

Sans doute que beaucoup d’entre vous ne connaissent pas le sens de cette phrase, de cette formule dite un jour au seuil d’une ‘bitta ‘( chambre unique) envers le papa assis, bien las d’une journée de misère.

‘…Quand serions-nous ‘propres’…Papa… !’
Sous entendu sans’ tache’.

Il s’agit là de renommée d’une famille connue dans le quartier, pour ses querelles et ses grossièretés envers les voisins.
Une famille connue, célèbre pour sa basse classe, pour son comportement qui laisse à désirer et qui fait que personne n’ose s’adresser à eux, de crainte de se voir rabrouer, insulter ou maudite.

L’exclusion de cette famille intrigue le gosse qui a bien compris que lui-même en souffre, soit à l’école soit dans la rue et par cet état de fait, le gosse est ignoré par ses copains.

Nous avons eu à la Goulette ce genre de famille qui, pour un rien, une futilité, était prête à venir pieds nus, faire un scandale, choué, devant le seuil du voisin incriminé.
Un quiproquo, un malentendu peut tourner au ‘creponnage’ de cheveux
Une petite querelle entre amis d’enfance, peut tourner au drame. Alors qu’il suffisait seulement de réprimander l’enfant mal éduqué. Et là, à la minute même de l’incident, vous vous trouvez face à une maman en rage qui défend becs et ongles son polisson sans même avoir écouté les causes du différent alors que son fiston est fautif.

Et combien les années passent que cette mauvaise réputation déteint sur les enfants devenus adultes et combien de fois n’ais- je pas entendu ….

‘…Hou, e’dec ould…El sezar Mridekh mta Tounech… !’ Oh, celui là c’est le fils du boucher….De Tunis… !’

Sous entendu, il ne faut pas s’en approcher.

Chez nous on dit aussi ‘…Ekh’dem ââla ess’mec, ââla âârd’ec, i ji nâr i ââw’nec… !’ Travaille pour ta renommés, il viendra le jour, où elle t’aidera et t’honorera… !’

Shallom.

NB/ Je précise que la pauvreté ou l’indigence n’est pas considérée comme faisant partie de la basse classe.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 juin 2015, 10:30
Les militaires du matin.

La grande muette est apparue aux quatre coins de Paris.

Sécurité oblige. Vigipirate en exercice de surveillance.

Dc ce matin, comme tous les jeudis à 9 heures, j’ouvre tranquillement ma boutique, je fais mon café, j’allume une clope alors que je n’ai pas encore allumé tous les spots et là, fej’ya…Je vois devant moi un soldat noir en tenue de campagne…

Même le carillon s’est tu et ne pas averti de sa présence, kheif ouhe jeda…

‘…Mr… ?
‘…Bonjour, je voudrais un P.C.( Petit chinois, un retardataire d’éjaculation)

Il me paye et je bois une petite gorgée de café, histoire d’apaiser ma soif…Un quart d’heure plus tard, le voilà revenir avec un collègue….Là toutes les lumières sont allumées.

Je sers son ami.

Bémet que l’anecdote est vraie.

Quinze minutes plus tard, les deux noirs en treillis viennent avec un collègue blanc, 20 ans…Boutonneau…

‘…Quoi… ? encore tu me ramènes un puceau là… ?
J’ai à peine fini de parler qu’un quatrième larron montre son pif, un asiatique cette fois çi…

‘…Oui… ?’
‘…Comme eux… !’
‘..Dis moi toi l’ainé, tu fais quoi là, tu ne vas pas m’apporter tout le P.C. ici… ?’ (Poste de Commandement)

‘…COMMANDANT….. !…Vos bidasses manquent de ‘bandement’… !

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 juin 2015, 11:05
Retour au bercail…
Ambiance…

Comme il est bon de retourner chez soi par la pensée. L’imagination est un transport gratuit qui fait que, souvent, elle a besoin de ressentir des anciennes odeurs, des faits ceux d’avant qui ne ressemblent plus à celles d’aujourd’hui.

Donc chez nous, il y a 60 ans, à cette époque qui ne finit pas de m’illuminer, Meiha z’al avait le beau rôle…Elle avait surtout la parole incrustée dans les oreilles de ma mère.

Hayé z’al consultait sa mère pour presque tout.

C’est Meiha qui un jour, mit la puce à l’oreille de maman en lui conseillant ‘…De chiper de l’argent de sa poche… ! Durant la nuit… !’ (en parlant de son gendre.) Et pour cause d’économie. Comme papa était un peu éméché presque tous les soirs, il n’aspirait qu’à dormir. Et ne se rendait compte de rien au petit matin béni.
Papa était un animateur d’apéros, c’est tjs lui qui payait pour la grande bande qui le fréquentait…D’où que maman l’a surnommé Deidou le pigeon.

Cette économie de dinars fut providentielle puisqu’après l’indépendance, son métier connut une chute vertigineuse de recettes et papa dut vendre son atelier et commerce.

Chez nous on dit ‘…Mrââ tez ou Mrââ tayeh… !(Une épouse élève comme elle peut faire sombrer son époux... !’)

Trois années estivales de ‘casse-croutage’ spaghettis et merguez ont fini par porter leurs fruits et en 1960, grâce au pécule amassé.

Plus tard Papa retrouve son ancien commerce et enfin, notre ancienne maison fut abandonnée pour un appartement plus vaste (vous avez surement vus les images de la cour etc…)

Tout cela pour vous dire qu’à cette époque il n’y avait pas de C.B….Ni de carnets de chèques entre les mains des épouses…Elles avaient une semaine ‘bech tayeb ou telbéch’ (pour préparer les repas et s’habiller) convenablement, aujourd’hui, elles ont des mois et des mois d’abondance sans compter et leurs armoires sont pleines à craquer…Abus.

Y’a qu’à se servir. Sans aucun consentement.

Anecdote toute fraiche.

Un couple avec enfants, dont le mari a fait fortune dans la PUB, joli créneau pour les escrocs, se retrouve aujourd’hui sans rien. Tout est hypothéqué et l’épouse ‘…Ye krim mta allah.. !’

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 juin 2015, 15:10
Des poissons qui respirent hors de l'eau observés en Australie

Le Monde.fr | 04.06.2015 à 12h02

[lemonde.fr]

Des poissons qui marchent et respirent hors de l'eau. C'est la découverte faite en Australie. Originaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ces poissons, également capables de manger des oiseaux et des poissons plus gros qu'eux, pourraient menacer la faune des côtes australiennes, selon les scientifiques.



Incroyable découverte : des poissons qui... par lemondefr


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 juin 2015, 23:18
Sans doute Meyer, un début d'explication de la création de l'espéce humaine...???
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 juin 2015, 02:04
El hout alik Breitou ! Tu as tout compris .
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