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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
10 juin 2015, 10:50
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 juin 2015, 10:46
La mer à ceux qui nagent
Le ciel aux oiseaux
La terre aux marcheurs
L’au-delà aux défunts
La misère aux affamés
L’abondance aux repus.

La lune aux rêveurs
Le ciel aux bienheureux
Le paradis aux chanceux
L’enfer pour les damnes
L’ondée aux faiseurs de pluie.

Et D ieu pour chacun.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 juin 2015, 11:33


CHAGRINS ET REGRETS.

Le chagrin est un sentiment de grande peine, une douleur qui ne s’efface pas qui marque l’esprit et le corps.

Il dure et perdure.

Le regret par contre est un sentiment d’avoir regrette qq chose, une parole mal dite
une séparation aléatoire, le regret c’est aussi avant le pardon.
Comme la désolation.

La communauté juive a connu quatre départs durant l’indépendance…56…Pour les juifs français qui on craint des représailles…61…Bizerte dernier bastion français…67…Et 73.

Les familles juives prises entre le marteau et l’enclume ont exprimés bien plus tard
Par courrier, de vives voix les conditions pénibles de leur installation en France.
Ils ont regrettés Tunis.

Des patrons se sont retrouvés employés chez des amis, des cousins proches ou lointains.Bcp se sont convertis dans d’autres fonctions et métiers. Des papas ont perdu pieds,sont même tombés malades et trépasses par l’inoccupation.

Puis, ces familles avec le temps, ont vu leur situation s’améliorer, ils se sont intégrés dans leur nouveau pays d’accueil. Par la force des choses mais ils n’ont pas oubliés de revenir pour passer qqs mois estivaux dans leur pays, histoire d’apaiser ‘el ouach’ (alanguissement)

Cela a duré une dizaine d’années puis, elles ont changé de cap et ce fut les côtes françaises et italiennes. Ces familles se sont éloignées peu à peu des ‘regrets’ pour vivre de nouvelles situations, une nouvelle vie tout en important l’ancienne dans leur bagages.

30 ans plus tard, Tunis est bien loin pour bcp d’entre eux.
Maintenant, la nouvelle destination pour ces familles anciennement tunisiennes
Devenues françaises et disons le, de bonnes situations ont trouvé une autre destination qui leur rappelle leur ancien vécu. Israël, la mer, la plage, les Kikars.

Ces ‘nouveaux français/israéliens vacanciers’‘Renient’ Tunis.

Je ne parle pas de ceux et celles, anciens tunisiens, qui jurent que par Israel.
La politique a efface le regret tunisien.

Ce phénomène n’est pas nouveau, il est humain, et nous les juifs tunisiens avons pris l’habitude de vivre le temps présent tout en faisant semblant d’ignorer ce qui nous as tous marqués et unis.

Je ne suis pas de cette catégorie n’en déplaisent à mes contradicteurs.

Certaines anciennes familles juives tunisiennes ou enfants mariés, aiment à revenir ‘sentir’ le jasmin, gouter aux thés aux pignons, revivre un moment de leur jeunesse et leur temps de gloire. LES INCURABLES.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 juin 2015, 01:35
NOS ANCIENS MOIS DE JUIN.

Retour en arrière puisque avancer c’est prendre le risque de tomber dans le néant.
Le mois de Juin signifiait la fin des vacances scolaires au pays qui fut le nôtre. Lol.
Les rues étaient pleinement à nous, la plage, la mer, et tous en short.
Lââssa ouel me chroun s’étaient finis du moins pour un temps trop court.
Chacun de nous s’adonnaient à sa passion. La pêche, la natation etc…Les jeux collectifs sur terrain étaient mis au rebut durant 3 mois. Les saisons de Volley, hand basket, au repos.

Durant ce mois de Juin, il se passait qq chose d’attractif.
C’était le temps où les ‘Smassars’, ces dames se postaient
A la sortie des gares pour proposer des locations, en faisant tinter leur trousseaux de clés.

Allant de la simple chambre à la maison, chacun y trouvait son compte…Les villas étaient hors bourse pour ces familles tunisoises bien modestes.

Chaque samssara avait sa clientèle. Les prix de location variaient selon les emplacements et le prix du marché ( qui n’existait pas)
En bordure de plage cela valait 250 Dinars, 300 pour un balcon…Avec vue sur mer pour une saison soit 3 mois.

En ville, un peu moins cher. En ville, c'est-à-dire à 50 mètres du bord de mer.
Une fois les transactions terminées, entre loueuse et client, un acompte était donné, sans reçu. Les clés seront remises le jour même du déménagement.

Une semaine plus tard, soit Mi Juin, grand défilé de camions à la Goulette. La route Tunis/Goulette se trouvait prise d’assaut par des dizaines de camions de déménagement.

Le jour était convenu et la samssara ne dérogeait pas à sa parole, elle était au rendez vous pour encaisser le solde et la remise des clés. Une fois cette condition remplie, le chauffeur et son acolyte procédaient aux dépôts sur le trottoir des meubles, couffins, cartons etc…Si plus, c'est-à-dire dépôt dans la maison, là, il y avait un surplus à payer.

Le mois de Juin à la Goulette était considéré comme le plus beau mois de l’année et pour cause.

La population goulettoise se voyait doubler ou même tripler par l’apport de ces tunisois, amoureux de notre bled au grand bonheur des commerçants en tout genre.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 juin 2015, 03:12
Mon ami Bebert,
J'ai la chance d'habiter au 4'eme etage a Nes-Tsiona, et lorsqu'il fait chaud en bas dans la rue, chez moi j'ai toujours du vent frais qui arrive de la mer et me fait penser a la Goulette....et a mon ami Bebert.
Halk el ouad, le goulot de l'oued, ou mieux encore la Goulette!!!!
Chavoua tov a tous nos amis tune.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 juin 2015, 04:34
Tu es dans le vrai...Yossef...RM
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 juin 2015, 04:35
LA GRANDE LITURGIE DES NEMCHIOUTS….Vue
Par les mamans juives tunisiennes.

-Nem’chi kobarra ââlik….( très connue)( Que je parte en sacrifice pour toi)
-Nem’chi dour ââlik…..Idem. ( Que je tourne au dessus de ta tête)
-Nem’chi slata méchouiyé ââlik….(Que je parte en salade cuite pour toi.)
-Nem’chi n’mout ( Que………meurs pour toi)
-Nem’chi msset’ra….Aâlik ( Que je parte coupée comme une magh’moume)
-Nem’chi ââla rkei’bi loucen téma douni ( Que je marche à genoux s’il t’ arrivait qq chose)
-Nem’chi ââla rass ou yei’neyé loucen i ssirlec hajje ( Que je parte sur ma tête et mes yeux
S’il t’arrivait qqe chose de mal)
-Nem’chi mkabr’a loucen douifrec i ââch hajje ( Que je devienne une petite boule
Si ton petit ongle lui arrivait malheur)
-Nem’chi mââ’miché, tarcha ou békouche loucen thach el douni….( Que je devienne
Aveugle sourde et muette si le mal te prenait.)
Etc….
Ces ‘…..Que je parte… !’ etc…Sont énoncés pour préserver le mal aux enfants.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 juin 2015, 08:52
NOS COMMERÇANTS GOULETTOIS.

100% d’entre eux étaient pères de familles.
Les papas de nos amis étaient tous respectés.
100 % étaient pleins d’humour, de cet humour naturel qui tournait autour
De l’autodérision.

Cet humour dit BEL MERTAH (reposé) sorti de leur éventail lorsqu’ils étaient
assis devant leur boutique durant les heures plates.

Ils improvisaient. Cet outil génial parfois un peu moqueur faisait d’eux des commerçants joyeux dont on aimait la compagnie.

Prenons MR COHEN z’al le menuisier ‘…Mr Couhin hach’ti b’louha… !’ ( J’ai besoin d’une planche… !’
‘…Allaich béch torkod fouca… ?’ Tu vas dormir dessus… ?’

Jules le coiffeur z’al envers un client spécial ‘…Enti mouch jit el bereh… ? ( Tu es déjà venu hier non...?)’ ‘E’ye béch djid t’kossli chwié naddouri … !’ ‘…Juste que tu me raccourcisses mes deux pattes.. !) ‘…Lé jit béch tkahel… !’ Non
Tu es venu mater les photosde nues murales… !)

Mbireck z’al le boucher ‘…Ye Madame , él byad oufféli, loucen thab natik tayi…. !’( Les rognons sont finis mais si tu veux je te vends les miens… !’)

Galerie Chez Franco z’al….Son parterre était fait de carreaux en glace…Rentre une jeune fille en jupe.
‘…Viens ma fille, mets toi au centre de la boutique pour que tu choisisses les boutons…. !

Chez le marchand de glace, pas loin du cinéma théâtre, le jeune André demande à Bozambo
‘…Ommi thab chtar kobza telj… !’ Maman me demande un demi pain de glace…!’ L’autre coupe le pain de glace en deux…. !’ ‘….100 millimes…. !’ ‘…Hou tnejem tââtini 50 millimes…. ? Tu peux me servir pour 50 millimes… ?’ L’autre lui coupe le quart…. !’ Le jeune fouille dans sa poche et il ne trouve que 20 millimes...

Bozambo énervé ‘…Yatic chréne enti ou omok… !’ ‘…Qu’ils vous arrivent une grande fièvre à toi et à ta mère… !’

Ainsi était faite la Goulette et les goulettois.
— cool.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
15 juin 2015, 02:23
Échos.

Ils se reconnaîtront ces rares et jeunes goulettois qui, par tout temps,
Se baladaient en solitaire le long de la grève. Un peu inspirés par le vent du large qui chuchotait à leurs oreilles des échos compris par eux seuls.

Je les ai vus marcher de long en large, parfois assis, tenant un bâton de ceps de vigne, arraché par la mer aux digues faites de sarments de vigne, et qui venait mourir entre leurs mains. Ils traçaient parfois des cœurs sur le sable mouillé ou alors s’amusait à taper le sable humide. Allez savoir pourquoi.

Parfois qqs galets en mains lancés adroitement, écorchaient la surface plane de l’eau, lorsqu’en trio, ils étaient rassemblés. Leurs cris de joie se mêlaient à ceux des mouettes.

Parlaient-ils aussi aux coquillages… ? Parsemés comme des grains de blé sur ce tapis gris de grès.

Ont-ils aussi entendu qqs grondements d’une montagne lointaine, assoupie, qui trônait majestueusement sur le fil de l’horizon… ? Ou bien écoutaient-ils les vagues échos des moteurs des chaluts que seules les âmes sensibles devinent… ?
Ou peut être se plaisaient-ils à écouter le vent frais, salé, venu de loin et déchiffraient-ils les messages… ?

Ces solitaires n’aimaient pas se promener en été, sans doute parce qu’ils y perdaient un peu de ce qui leur appartenait. Jaloux sans doute de leur pré carré, ils s’arrogeaient ce droit ‘au sol’, cette large bande de sable dont ils en faisaient leur confident.

Tracer un cœur au sol, avec un simple bois tordu, c’est imprimer une empreinte d’amour dédiée à une fille qui ne saura jamais qu’un ami ou une amie porte pour lui pour elle, un amour profond et secret.

Et la mer vient effacer ce sentiment inscrit dans ses gênes, qu’elle seule connait, restera comme un écho gravé au fond d’icelle.



Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
15 juin 2015, 03:48
‘….Couper la parole à un enfant… !’
‘…Euchkeut… !’ Tais- toi… !’
Combien n’ais je pas entendu cela, venant de la part d’une maman
Envers son fils ou sa fille à l’âge de la compréhension.

Pourquoi un adolescent devrait t’il se taire devant une injustice… ?
Pourquoi doit t’ils subir ce EUCH’KEUT… ? Alors que souvent il a son mot
A dire…. !
Lorsque ma petite fille qui va avoir 12 ans parle, je l’écoute attentivement et lui réponds comme il se doit. Avec précaution, pour satisfaire cette envie de donner son avis. Sinon, elle comprendra que sa parole ne sert à rien sauf qu’à se la fermer. Et voilà comment on construit des enfants qui comptent pour du beurre.


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