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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
10 mai 2015, 12:28
Au pays de la Philosophie. Expression de mon am sur FB.

Gerard Billey Mariani '.... Si peu peuplé et accessible en ramant ...or , dans un siècle où l'effort est banni ..... !’

Dans ce pays là, la plupart de ces habitants ont la tête penchée, posée sur une main un peu comme la sculpture de RODIN, le penseur.

Ils sont là isolés, chacun d’eux reclus dans son petit coin, à penser, à réfléchir sur l’état du monde. Tel qu'ils le voit aujourd’hui du haut de leur roc.

Ils sont les Philosophes modernes….

Je suis un narrateur sans être un philosophe car philosopher c’est mourir un peu.
Je narre, je narre ce que vous vous ne narrez pas non pas par manque de temps mais par crainte de ne pas être compris.

Comment comprendre la Philosophie si l’expérience vient à manquer… ?

L’expérience, c’est bcp de bout de souvenirs mis les uns à la suite des autres. C’est un maigre cheveu au départ, qui peu à peu devient ficelle, puis corde jusqu’à devenir cordage et au bout c’est un licol qui vous tient par la gorge, et qui ne se défait point.

A l’autre extrémité, tu as les souvenirs qui tirent, tirent jusqu’à te retenir et lorsque tu es dedans, on ne s’en sort plus. Plus, tu te sens happé et plus tu améliores, tu embellis, tu trouves ce monde parfait du vécu de ton enfance. Tu retrouves Cendrillon, les 7 petits nains, Gulliver etc…La Goulette, l’Ariana etc…

Le penseur vit dans ce monde qu’il a choisi et refuse celui dans lequel il vit…PARCE QUE….

‘….Si peu peuplé et accessible en ramant ...or , dans un siècle où l'effort est banni ..... !’
Mais où la volonté ne se départi pas du courage de raconter contre vents et marrés.

J’y suis Gérard.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 mai 2015, 00:33
Nous étions des ‘campagnards’, habitants d’une cité ville qui n’avait rien d’exceptionnelle.

Que cette ville fût de 100 000 habitants ou de 3000, nous sommes restés très familiaux entre nous.

Par sa simplicité, notre sobriété, notre richesse ne se comptait pas en milliers de dinars ou autres, elle se comptait par le nombre de rires qui faisaient notre valeur et bonheur.

Qu’avions nous à cette époque et qu’avaient t’ils eux nos parents et ancêtres, seul le devoir d’élever leurs enfants avec les moyens de bord sans jamais se dire ‘…Et bien demain, je serais riches… !’ La richesse crée des besoins factices alors que l’indigence crée des hommes, des enfants de sans dents, des hommes et des femmes qui plus tard peuvent dira avec fierté ‘…Je suis ce que je suis aujourd’hui parce que je fus autrefois… Un enfant modeste…!’

Cette modestie, cette indigence bien loin d’être gênes pathologiques discriminatoire sont devenues avec le temps le symbole d’une fierté acquise.

Et à qui les devons- nous… ?

Nous voilà aujourd’hui citoyens de grandes villes mais que nous ont t’elles apportées… Au juste...Que des tristes réalités dans une société qui a perdu ses repaires......?




Ici familiaux veut dire CHAABI.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 mai 2015, 01:33
L’abreuvoir et l’assommoir.

Symboles d’une vie à la Goulette où tout un chacun s’abreuvait dans le même abreuvoir et tous assommés par les mêmes coups de rayons du soleil.

Quoique certaines familles à l’époque battaient leur linge sale sur le rivage de notre mer. Et que le Kadid (morceaux de viande séchée du mouton de Ramadan que les musulmans pendaient par la suite sur des ‘chritats à la terrasse) se nettoyait à l’eau de mer. La peau de mouton n’échappait pas à cette tannée. Une fois séchée, elle servira de ‘hssira’ pour les soirées d’hiver chez les musulmans. Images d’une époque où tout nous paraissait naturelle et sans contrainte.

Nous les jeunes juifs, nous suivions en groupe notre rabbin qui ‘assommait’ nos péchés du coté du canal et nos péchés allaient se noyer parmi nos chers poissons. Et nous voilà revenir propres, débarrassés de nos ‘avounoths’, pas pour longtemps, sur nos chemins d’orties.

A l’école, nous nous abreuvions tous sur ces petites fontaines, la bouche italienne, sicilienne, juive, arabe, collée sur cet appendice en cuivre venait aspirer ce misérable filet, ces gouttes d’eau qui s’échappaient avec parcimonie, et si on tardait trop sur cette fontaine, le pied du maitre, sur nos fesses, venait nous rappeler que nous abusions de ce précieux liquide payée 5 centimes.

L’assommoir pour nos fesses ; le coup de l’éventail, du manche à balai, du nerf de bœuf, du martinet, rien ne nous fut épargné, enfants de famille nombreuse, nous avions droit, sans broncher à ces petits sévices dont parfois nous riions, et plus nous en riions et plus les coups redoublaient.



Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 mai 2015, 02:57
Paroles de Ma Goulette.


De terrains en terrains vagues
Où mon âme vaquait,
Avec pour toute cime
Le grand Bou-Kornine ,
Je chante les heures d’un passé
Qui n’est plus.


De soleils qui naissent à l’horizon
Les rayons dans nos voix chantants
Sans jamais mourir, le bonheur succombe
A ton nom, pour tes chers enfants.

Ils n’en finissent pas d’évoquer tes refrains.

Des étés qui naissent à l’ombre du jasmin
Aux printemps qui se réveillent sous les ailes
Des papillons, ma ville aux quatre saisons
Riait à tous ces fanfarons.

A la grande mer qui ourlait ses vagues
L’écume parfaite perlait leur front
Et sur tes rochers l’empreinte de nos pas
A marqué notre enfance sur ces mousses
Glissantes.

De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
Je ne fini pas de repousser l’échéance
Des paroles d’une chanson qui ne meurt
Ni se tait aussi loin qu’est le fil de l’horizon.

Cet air de liberté chargé de fragrances
Je ne l’oublierai pas, même pour une once.
Les frondaisons balaient nos oraisons
Et donnent raison à mes incantations
Pour un coin perdu dans cette région.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 mai 2015, 07:45
C'est beau ..

.
et pour les Goulettois....
.
Pièces jointes:
le safsaf.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 mai 2015, 11:28
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 mai 2015, 12:54
Ma tante m’disait en son temps
Tout comme ma grand-mère…

‘ ...Biber…Chedda fi rabbi… !’ Crois en D ieu.. !’

Sans passer par les apôtres et tous les prophètes.

J’ai bien voulu essayer, un jour, comme Moise,
Fendre la mer avec mon bout de bois
Je n'y ai pu.
Je n’avais surement pas le bon bâton.

J’ai bien attendu B’rak sur un monticule
De sable, mais il n’est jamais venu.

J’ai aussi tenté comme Jésus de marcher sur les eaux du Jourdain, là encore la faute à mes pieds plats;

Sans doute n’avais-je pas les bonnes clés
La bonne semelle ou le bon étalon.

Et puis, les juifs tunes ont tjs un Bacchus
A proximité, pas très loin du siddour
Histoire d’enivrer la bonne pkaila ou
La noire Mlouhkiyé…Deux saintes-nitouche qu’ils adorent parmi tant d’autres sans compter toutes ses salades débitées à l’envie.

A Vouloir trop picoler les psaumes soufrent dans l’harissa.

Bref, je vous avoue ce soir que le présent
Sera absent pour un temps mais sur ma foi, je penserai à vous, bien assis
Devant un fromage CAPRICE D’A chem.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 mai 2015, 13:08
Téwoué barché, fél ouakt mta el dje’j ouel sra’decs….
Nar mta él béreh, ou mél gha’doué nar Kebbour,Ommi, tlétè ââti’kat ou zouz sré’dèq
Khem’ché fél jom’lé, hadrin ou sek’tin fi cofota.
Mél ghadoué ââl sbah él fetah, mchét fél marché, mta halke’oueld…, ââ’yat ou siah bah’da taw’lét el rébi Breitou, sékiné fi yed’ou ou baki i jor dwar’fou hatté el assob tlé âând él nché…
‘…Yé rebi jdej, te’oué say’a ness’téna él tlé’tè ââtit’kat ou zouz sré’dèq, yakhir chnoué tââ’rou oullé rahou…. !’
‘..Essm’a yé Hayé dbéh’tem, caddin it rai’chou… ! Yé SI Mohamed LEK’NICH….oussalt fél rei’chen mta el djéj mta Hayé… ? ‘…Yé rebbi baki nah’sséb, ech rchemt ââ’liém…? Chouf saca’yem yé blé…….Aleph…Bit…Gimél …Délet…Ouaw..!’ ‘…Ouaw…Ouaw…Ouaw ghlot yé rébi fél lah’sseb, ââtiem Mérie él bss’ka… !’

C’était au temps, des coqs et des poules…
Par une veille de Kippour maman
De bon matin, elle est au marché
Trois poules et deux coqs 5 muets dans le couffin. des cris et des querelles prés de la table de l’égorgeur de poules et coqs du rabbin Breitou, une lame à la main et vas y que je passe mille fois le fil de la lame sur son ongle jusqu’à énerver ces bonnes dames.
‘…Rabbin des poules, cela fait une heure que j’attends mes trois poules et mes deux coqs, alors quoi, ils se sont envolés ou perdu dans la nature… ? ‘…Ecoutes Victorine, ils se font déplumer … ! Dis-moi Mohamed, petit diablotin, est-ce que tu as fini les poules et les coqs…de Victorine… ? ‘…Rabbin, je suis entrain de compter, dis moi quelles lettres hébraïques tu les as marqués… ?’ ’..Regardes leurs pates, …A..B..C..D..E…’….Ollalala…Je me suis trompé dans mes comptes, c’est MARIE qui les a emportés…. !’











Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 mai 2015, 13:28
Saperlipopette feu notre Coluche,
A porté la salopette bien avant moi.
Lui qui, avec toutes ses entourloupettes
A fait beaucoup ‘d’embêtes’
Envers tant de belettes.

Moi qui n’ai porté qu’une blouse blanche,
Comme l’Immaculée Conception,
Bien enfariné de marbre blanc,
J’gravais des ci git tout en noir,
Des T.N.C.B.H et du Allah ou Akbar.

Dans son répertoire, nous étions tous des comiques
Bien mis en scène, avec son tménik.

Sur mes tréteaux, une belle dalle….
A tout défunt qui me l’commandait….
Lui qui riait dans sa modeste vie,
S’en est parti vers son humble infini
C’est ce qui donne à tous ses amis
L’envie de rire bien après lui.





Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
13 mai 2015, 01:17
Maman chérie….La saga continue.

‘…Yé Bébert, tet’fakar cadach ââ’ta’tac Poupée fél ârch mta bentéc… ? Teoué hassra chin…?( Tu te rappelles combien, elle t’a remis d’argent dans l’enveloppe pour le mariage de ta fille… Il y a 10 ans….?)
‘…Attends, je tire son enveloppe…Et la tienne… !’
‘…Tu as les enveloppes encore… ?’
‘…Oui la tienne est venue sans timbres… !’
‘…Bien sur qu’elle était sans timbres.. .Je te l’ai donnée de la main à la main… !’
‘…Oui pas de timbres parce que tu ne m’a rien donné…Pour Poupée, je vois 2500 FRS… !’
‘…Quoi 2500 €… ? Elle t’a donnée… ? Allaish iye bah’bouha… !’ Elle est si généreuse que cela… ?’
‘…Oui, c’est marqué… !’
‘..Et moi rien du tout … ?’
‘…Oui, c’est moi qui t’es donné le chèque pour que tu ne payes rien… ! Afin que tu honores de ta belle présence le mariage de ma fille… ! Tu ne t’ai pas gênée ce soir là pour lui demander, à table, combien, elle a mit…Elle t’a répondue ‘…Yé Hayé enfin, c’est intime… !’
‘…Chouf mchét tby’ni…Okhti lââjijé… ! (Elle m’a trahie alors… Ma chérie de sœur…?’)
‘…Elle a dit aussi, que tu es prés de tes sous… ?’
‘..Ahh…Elle a dit cela… ? Alors tu veux que je te dise, il n’y a pas plus prés de ses sous qu’elle…Chouff yé ouldi, nous sommes partis boire un café… !’
‘…Oui vas y raconte… !’
‘…Jé el gar’ssoun… ! Le garçon est venu pour prendre la commande…Elle a prit un café crème plus deux croissants, kad’ech tebla e’di okhti…(Combien elle est gourmande ma sœur),en ma présence, au moment de payer, elle me dit ‘…HouUUU…. Hayé, je donne un coup de fil à Patrick et je reviens… !’Je suis restée assise à l’attendre et elle n’est jamais revenue, cela m’a coutée 100 Frs…A Gambetta… !’
‘…Elle m’a appelée ce jour là et elle ne t’as pas trouvée et elle m’a dit ‘…Chéri, vient prendre ma part du café, maman la pauvre a du payer pour moi , elle qui crie misère… !’
‘..Donc, elle t’a remboursée sa part… ?’
‘…Oui bien sur… Plus le pourboire…!’
‘..Alors je viens la prendre tout de suite… Ma part plus le pourboire…!’ Elle.

‘…Tu ne viens pas parce qu’elle veut payer sa part à crédit, pire que toi y’en a pas… !'


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