1,7 million d’actes de propriété de Juifs ayant fui l’Egypte volés par le gouvernement du Caire
Les autorités égyptiennes ont confisqué près de 1,7 million de documents prouvant la propriété juive de différentes terres et biens au Caire, dans ce que le quotidien égyptien Al-Ahram appelle « le cas le plus dangereux de violation de la sécurité dans l’histoire de l’Egypte. » En d’autres termes : les biens des Juifs viennent une fois de plus d’être spoliés, comme en Europe lors de la Shoah !
Les documents ont été trouvés dans 13 grandes caisses, prêtes à être expédiées vers Israël avec une escale en Jordanie, ont rapporté dimanche les médias égyptiens.
Elaph, un site de nouvelles saoudiens, a indiqué que la police égyptienne a été avisée que les paquets étaient gardés par une société privée du Caire. En arrivant sur les lieux, la police a trouvé plus de 1,7 million de documents datant du 19e siècle, traitant de la propriété des actifs juifs au Caire. Les documents, selon la source sécuritaire, pèsent plus de deux tonnes.
Des enquêtes préliminaires ont révélé que les documents devaient être utilisées dans un procès portant sur des biens juifs perdus ou volés en Egypte depuis la révolution de 1952. Selon Elaph, le président égyptien Mohammed Morsi suit personnellement l’affaire.
Les documents auraient été volés le 16 décembre 2011, auprès d’une institution de recherche du Caire, l’Institut d’Égypte, lors des émeutes qui ont éclaté suite du renversement de Moubarak.
Selon Al-Ahram, un membre anonyme du Parti de Moubarak a été impliqué dans la contrebande des documents hors du pays, au service d’une femme juive française. Un autre homme impliqué par Al-Ahram est un homme d’affaires juif libanais du nom de Robert Khalil Sarsaq. La source d’Elaph a affirmé que les deux sont soupçonnés d’avoir des liens avec le Mossad.
La source a noté que certains des documents, des titres de propriété juifs dans les banques, les entreprises et l’immobilier, remontent à 1863. Les documents sont actuellement détenus par le procureur général d’Egypte.
Danny Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères israélien, a récemment lancé une campagne encourageant les réfugiés juifs des pays arabes à se manifester et à témoigner des circonstances qui les ont conduits à fuir leur pays d’origine.
La communauté juive égyptienne comptait près de 75 000 personnes à la création d’Israël en 1948. En 1957, seulement quelques milliers de Juifs vivaient encore dans le pays, la plupart fuyant sous la pression arabe, selon les témoignages contemporains.
En 2009, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a créé un conseil consultatif national pour examiner les revendications juives de biens perdus dans les pays arabes, mais le conseil a été déplacé du ministère de la Justice au ministère des Affaires des retraites et rien n’a été fait depuis.
Niso Amzar – JSSNews
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