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Affaire Hamouri: le rabbin Ovadia Yossef accède à une requête de Paris

 

Affaire Hamouri: le rabbin Ovadia Yossef accède à une requête de Paris

JERUSALEM - Le rabbin Ovadia Yossef, dirigeant spirituel du parti orthodoxe israélien Shass, s'est dit favorable dimanche à la libération du Franco-Palestinien Salah Hamouri, accusé d'avoir voulu l'assassiner, à la suite d'une demande de la France.

L'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, a intercédé personnellement dimanche auprès du chef spirituel du Shass, pour qu'il donne son aval à la libération du jeune homme, en prison depuis 2005.

Le grand rabbin Yossef m'a affirmé qu'il n'était pas opposé à sa libération, a assuré M. Bigot à l'AFP après sa rencontre avec l'influent religieux.

Le ministre israélien de l'Intérieur Eli Yishaï, dirigeant du Shass, un parti ultra-orthodoxe sépharade allié à la droite au pouvoir en Israël, a participé à l'entretien.

L'ambassadeur de France avait auparavant rencontré dans la matinée Salah Hamouri pour lui faire part des efforts de la France pour accélérer sa libération.

Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah Hamouri, 26 ans, arrêté le 13 mars 2005, a été reconnu coupable en 2008 par un tribunal militaire israélien de projet d'assassinat du rabbin Ovadia Yossef.

Condamné à sept ans de prison, il a toujours clamé son innocence.

La France réclame l'élargissement anticipé du jeune homme, qui selon l'administration pénitentiaire israélienne ne doit pas intervenir avant mars 2012, dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers palestiniens prévu à la suite de la libération du soldat israélien Gilad Shalit.

Sa famille et son comité de soutien en France avaient espéré qu'il sortirait de prison le 28 novembre, bénéficiant ainsi d'une libération avant terme à cause de la surpopulation carcérale en Israël, mais l'administration pénitentiaire israélienne a fait savoir que M. Hamouri serait libérable en mars 2012, au terme de sa peine.

C'est le gouvernement israélien qui doit décider de sa libération mais cette rencontre s'inscrit dans mes démarches auprès des autorités israéliennes pour que Salah Hamouri soit libéré dans le cadre de l'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, qui a abouti à la libération de Gilad Shalit, a précisé M. Bigot.

Gilad Shalit, qui a la nationalité française, a été remis en liberté le 18 octobre après avoir été enfermé au secret pendant plus de cinq ans à Gaza, en échange de la libération de 1.027 détenus palestiniens.

Un premier contingent de 477 Palestiniens ont déjà été relâchés. La libération des 550 autres doit intervenir prochainement.

Après la libération de Gilad Shalit, le président français Nicolas Sarkozy avait dit espérer que Salah Hamouri ferait partie de la seconde vague de prisonniers palestiniens échangés contre le jeune Israélien.

J'espère qu'il fera partie de la libération de la seconde vague. Nous l'avons demandé avec insistance aux autorités israéliennes car comme tout citoyen français, Salah Hamouri a le droit à la protection et à l'attention du gouvernement de la République française, avait plaidé M. Sarkozy.

Jusqu'à présent, les autorités israéliennes ont opposé une fin de non-recevoir aux démarches françaises.

Eli Yishaï, a déclaré dimanche au site d'information Ynet que le rabbin Ovadia Yossef apprécie ce que fait le président français en faveur de l'Etat d'Israël et de la communauté juive en France.

Il a donc décidé de répondre favorablement à la requête de Paris, a expliqué M. Yishaï, en précisant que le rabbin Yossef agissait pour le bien-être du peuple juif dans son ensemble.

Les relations entre la France et Israël se sont récemment tendues à la suite de divergences sur le conflit israélo-palestinien.

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