Des milliers de fidèles se retrouvent en ce moment pour la Hiloula de Rahel
Naama Rehoboam
C’est depuis hier soir, lundi, l’événement en Israël : la « Hiloula », l’anniversaire du décès de Rahel, l’une des 4 matriarches d’Israël.
À Bethlehem, où se trouve son tombeau, plusieurs dizaines de milliers de personnes, ont afflué pour l’occasion depuis hier soir, afin de l’honorer, mais aussi de s’imprégner des valeurs essentielles de l’une des plus grandes figures de la tradition Juive.
Depuis près de 4 millénaires, Rahel veille sur ses enfants. C’est à Beithlehem, que repose celle qui figure parmi les 4 matriarches d’Israël et dont la mémoire continue aujourd’hui encore à être honorée par l’ensemble du Peuple Juif.
Depuis lundi soir, ils sont plusieurs dizaines de milliers de personnes, à venir prier sur le tombeau de Rahel situé près de Jérusalem. Le chiffre de 150 000 personnes a été évoqué.
Une fidélité qui ne se dément pas et qui s’explique par l’Histoire de celle qui fut l’épouse de Yaakov, la mère de Yosef, et Binyamin.
C’est pour elle, que Yaakov conviendra avec Lavan, le père de Rahel, de travailler 7 ans, pour obtenir le droit de l’épouser. Lavan le trompera, en lui donnant son autre fille Léa, et le contraindra à travailler 7 années supplémentaires en échange de la main de Rahel. Apres de longues années, cette dernière donnera un fils à Yaakov, en la personne de Yosef.
Elle mourra lors du retour de la famille patriarcale en Israël, en donnant naissance à Binyamin, le fils cadet de Yaakov.
Le texte biblique, ne tarit pas d’éloges sur la beauté intérieure et extérieure de Rahel, ni sur son dévouement à la fondation de la famille d’Israël. Sa mise en retrait au profit de sa sœur Léa, fait d’elle l’une des figures de l’amour gratuit.
Humilité, pudeur, dévouement, autant de valeurs dont les fidèles entendent s’imprégner, en ce jour anniversaire de son décès.
Elle incarne surtout l’espoir du retour du Peuple Juif de ses exils successifs.
Aujourd’hui, l’Autorité palestinienne a inscrit le tombeau de Rahel, parmi les 20 sites qu’elle souhaite faire reconnaitre par l’UNESCO, comme « Patrimoine mondial de l’Humanité au nom de la Palestine ».
Dans un livre publié par l’Autorité palestinienne en 1996, ce lieu était appelé le « Dôme de Rachel, mère de notre Seigneur Joseph et femme de Jacob ». Cinq ans plus tard, dans un autre manuel, il prenait le nom de « Mosquée de Bilal bin Rabbah ».
Une chose est sûre : pour les Juifs du monde entier, Rahel reste aujourd’hui plus vivante que jamais.
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