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L’histoire de la boxe tunisienne - Young Pérez - Une ascension fulgurante

 

Boxe - Young Pérez - L'histoire de la boxe tunisienne - Une ascension fulgurante

Farouk Dahmani

 

 

Le premier Tunisien qui parvint à conquérir la couronne mondiale a été Young Pérez, cet enfant de la Hara au coup de poing dévastateur... Aujourd'hui, nous poursuivons la saga de cet immense champion.

 

Les juifs de Tunisie commencèrent à venir au sport dès 1910. Les premières initiatives des dirigeants et les premiers pas des pratiquants se signalèrent par un encouragement progressif pour prendre le droit de s'imposer entre 1910 et 1920. C'est alors que les sportifs et «sportmen» (jeux collectifs et jeux individuels) juifs commençaient à se montrer des rivaux sérieux de leurs adversaires, de toutes nationalités et de toutes confessions...

Un jour, fatalement, un combattant est défaillant, et Young se trouve là à point pour le suppléer. C'est ainsi qu'il fait ses premières armes dans les matches préliminaires de Tunis, Souk El Arbâa (Jendouba), Sousse, Sfax et Bizerte. Chaque fois, grâce à sa très grande mobilité, il s'en sort à son avantage.

 

Young Pérez a boxé à la salle Kiki Boccara (Lafayette), à la salle de l'Avenue de Londres (face au cimetière juif) actuellement le grand jardin du Passage (Jeninet El Passage) et de la rue de la Loire (Salle Joé Guez) à deux pas du lieu de notre journal La Presse. Il quitte la Tunisie à l'âge de 16 ans pour Paris (le dernier combat de Young Pérez, avant son départ pour Paris, c'était contre notre champion national et champion d'Afrique du Nord «Am» Salah El Bahri dit «Young Salah») et le combat fut soldé par un nul.

Alors, Young Pérez prend une décision qui va transformer sa vie : ayant réuni péniblement une cinquantaine de francs, il s'embarque un beau jour clandestinement sur un bateau en partance pour la France.

 

Le voici dans les rues de Marseille où tout lui semble féerique mais le gosse, qui suit son idée, sait péremptoirement que c'est à Paris, et à Paris seulement, qu'on devient un champion...

Le 11 juin 1931, il devint champion de France des poids mouches en battant aux points le tenant du titre Valentin Angelman.

Le 26 octobre 1931 à New York, l'Italo-Américain Frankie Gennaro est mis K.O. Young Pérez, fils d'«El Kallaline» et de la Hara est sacré champion du monde de sa catégorie.

Le 27 janvier 1933, dans «Boxe», l'organe officiel hebdomadaire des rings, Maurice Leroy jette un pavé dans la mare et dévoile au public pugilistique très peu au fait des questions de nationalité, le résultat de son enquête : Young Pérez n'est pas Français!

«Patatras»! Voilà un casse-tête dont se serait bien passé le très digne M. Pujol, président de la Fédération française de boxe, persuadé depuis des années que Pérez est Français. Le cas est unique, car si Pérez est Tunisien, le titre conquis face à Gennaro appartient à la Tunisie.

Mais c'est en tant que Français que Young Pérez l'a remis en jeu le 31 octobre 1932 face au Britannique Jackie Brown. Il y a donc un problème et le titre de Jackie Brown, actuel champion, est entaché d'irrégularité.

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De grâce,n'utilisez plus le terme de " juif tunisien  ",mais tunisien juif,car nous sommes toutes et tous,tunisiennes et tunisiens avant tout,l'identification se fait par rapport à la terre natale point à la ligne,le reste est strictement personnel,et vous puvez être qui vous voulez !

Bien que baigné par la religion musulmane,et athée convaincu,je me suis toujours identifié par mon appartenance à cette vieille nation,l'une des plus vieille de notre monde moderne,et j'espère ne pas choquer vos lecteurs en disant que,j'ai toujours aussi considéré que l'intéret de notre mère Tunisie est au-dessus de toutes les religions et croyances confodus,c'est mon avis et je le partag,et mes rapports  avec le reste du monde ne doivent pas dépasser le cadre de l'humain,et quelles qu'en soient les considérations idéologiques qui nous habitent,la tunisianité ça se mérite,il suffirait de naître sur cette terre bénie !

 

james-tk

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