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L’Italie veut renvoyer les immigrés tunisiens chez eux

 

L'Italie veut renvoyer les immigrés tunisiens chez eux

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Roberto Maroni commencerait-il à perdre patience ? Alors que les migrants continuent d’affluer par milliers sur la petite île de Lampedusa, le ministre italien de l’Intérieur critique l’attitude des autorités tunisiennes qui ne bloqueraient pas les départs à partir de leurs côtes. « La Tunisie avait promis d'agir immédiatement pour arrêter les flux migratoires. S'il n'y a pas un signal concret [des autorités tunisiennes, NDLR], nous procéderons aux rapatriements forcés », a-t-il déclaré dans une interview lundi au Corriere Della Sera.
 
Vendredi, Roberto Maroni s’était rendu vendredi à Tunis, en compagnie du chef de la diplomatie italienne Franco Frattini pour évoquer ce problème avec les principaux dirigeants tunisiens. Selon Rome, ces derniers s'étaient engagés à mettre un terme aux départs d'immigrés clandestins. De son côté, le gouvernement italien avait accordé à la Tunisie un financement de 80 millions d'euros pour l'aider à lutter contre l'immigration clandestine.
 
Somaliens et Érythréens épargnés 
 
Malgré tout, 3 721 personnes sont arrivées depuis vendredi à Lampedusa, selon des sources italiennes. L’île abrite aujourd’hui près de 6 000 immigrés, autant que d'insulaires. Beaucoup trop pour Maroni, membre du parti anti-immigrés de la Ligue du Nord. Selon lui, l'Italie « est équipée » pour ces rapatriements forcés. « Nous les mettons sur les bateaux et nous les ramenons chez eux », a-t-il dit. Indiquant que cette procédure est « financée par l'Union européenne [...] et gérée par des organisations internationales ». 
 
Une menace qui ne pèse pas sur les réfugiés somaliens et érythréens. Ces derniers fuient également la Libye et ont commencé à arriver en Italie ce week-end. « Leur situation est totalement différente, a reconnu Roberto Maroni. Les Somaliens et les Érythréens ne peuvent pas être rapatriés car ils fuient la guerre et ils ont droit à la protection internationale. Nous leur offrirons l'assistance nécessaire et nous redemanderons à l'Europe de partager [avec l'Italie, NDLR] le poids de leur présence. Mais cela ne peut pas valoir pour les Tunisiens. » (avec AFP)

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