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Le Sionisme : une révolution bimillénaire

 

Le Sionisme : une révolution bimillénaire

 

« Le Sionisme a été créé au 19ème siècle », « Théodore Herzl est le père du Sionisme », « Le Sionisme est du racisme », « Le Sionisme est né à Bâle», « Le Sionisme consiste à voler la terre des Arabes », « Le Sionisme c’est du colonialisme », « le Sionisme, c'est du nazisme »… Tant d’erreurs, de calomnies, de monstruosités ont été dites et écrites sur le Sionisme, tant de violences ont été commises contre lui et ses partisans… le Sionisme est à la fois la révolution la plus vieille et la plus jeune du monde. Il a 2 000 ans mais est bien plus vif et actuel que toutes les révolutions qu’a connu le globe dans toute son Histoire.

En Israël, il existe un courant politique appelé le « post-sionisme ». Il est partagé par quelques individus et ne parvient jamais à convaincre le plus grand nombre et pour cause : il fait erreur sur toute la ligne. Le post-sionisme part du principe que le Sionisme n’a plus de raison d’être et qu’il s’est achevé en 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël, et qu’il est donc aujourd’hui révolu. Or les bases sur lesquelles reposent ce courant politique sont complètement erronées, au point qu’il ignore qu’il fait, à son grand dam, lui-même partie intégrante de la révolution sioniste.

Le Sionisme n’a pas un siècle, il n’est pas né à Bâle et Theodor Herzl, malgré tout le respect, l’admiration et la reconnaissance qu’on lui doit pour son extraordinaire combat qui a marqué une étape importante, et même décisive, dans la révolution sioniste, n’est pas le père du Sionisme.

Le Sionisme est né lors de l’exil qui a suivi la destruction du 1er Temple hébreu, depuis que les Hébreux, privés de leur terre, se languissaient d’elle et n’aspiraient qu’à leur retour sur celle-ci répétant de génération en génération pendant 2 000 ans « Lashana habaa biroushalayim » (« L’année prochaine à Jérusalem »), et priant depuis 2 000 ans en direction de Jérusalem. Le Sionisme a 2 597 ans et il a encore de beaux jours devant lui. Car s’il est une erreur de taille commise par beaucoup, c’est de croire que le Sionisme est apparu en 1896 avec la publication livre de Herzl « Der Judenstaat » (« L’Etat des Juifs ») et qu’il a pris fin le 14 mai 1948 lors avec la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël, qu’il n’a existé que pendant 52 ans. Le Sionisme est une aspiration au retour à Sion au sens propre comme au figuré. La galout pour le peuple hébreu signifie l’exil qu’il a vécu mais aussi toutes les souffrances qui lui étaient inhérentes : ségrégations, assujettissement, persécutions, expropriations, pogroms, conversions forcées, racisme, exterminations. La galout (l’exil) représente la souffrance, les injustices… La croyance religieuse disait que le peuple hébreu ne pourra être heureux et protégé du joug des nations que sur sa terre. Lorsque ce jour arrivera, ce sera le début de la géoula (la libération). C’est la raison pour laquelle les Hébreu n’ont eu de cesse de tenter de revenir sur leur terre. Pas en grand nombre, certes, depuis leur exil, leur terre était devenue stérile et marécageuse. Peu d’entre eux osaient quitter le peu de confort de la diaspora pour s’établir dans une région composée de désert et de marécages, où l’on pouvait mourir de faim, de soif, de la Malaria, mais suffisamment le firent et il le firent assez régulièrement pour être là quand l’exil prendrait fin.

C’est là que Theodor Herzl a fait ce qu’aucun d’autre n’avait fait avant lui depuis 2 000 ans : face à l’antisémitisme croissant, il en est venu, lui, Juif assimilé, à rejoindre la conclusion de la croyance religieuse selon laquelle la libération du peuple Hébreu ne pourra venir que par son émancipation, d’où viendra sa libération sur sa terre ancestrale. Herzl s’est courageusement battu pour l’établissement d’un Foyer national juif en Palestine. Celui-ci s’appela l’Etat d’Israël. Dès le retour massif des Hébreux sur leur terre, « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » disaient certains, la terre fit ce qu’elle n’avait jamais pu faire depuis 2 000 ans : elle reprit vie. Les arbres, les plantes, les fleurs, les légumesrepoussèrent. Les pionniers ont asséché les marécages qui se trouvaient dans le Nord du pays, certains moururent de la malaria, et ont cultivé leur terre avec amour, afin de faire renaître la nation hébreue de ses cendres. Ben Yehuda ressucita la langue ancestrale, l’hébreu.

Israël a été le premier Etat au monde à ne s’être pas bâti sur la conquête mais sur un consensus international. Les Hébreux qui se rendaient en Palestine avant 1948 ont acheté les terres à l’empire ottoman qui régnait sur la Palestine, ainsi que leurs maisons aux quelques rares paysans arabes qui s’y trouvaient en 1948, ceci afin de n’exproprier personne. Seule la ville de Lod a été le fruit d’un combat et d’une expropriation, mais c’était dans le contexte de la guerre d’extermination que les armées des cinq pays arabes (Syrie, Egypte, Jordanie, Liban et Irak) et certains Arabes vivants en Palestine depuis un siècle avaient lancé simultanément contre le peuple hébreu. Les habitants de Lod étaient les seuls à ne pas être partis ou avoir fui l’arrivée triomphante des Hébreux. Les Hébreux n’aiment pas la guerre. C’est un peuple pacifique. Mais ils ont très tôt dû apprendre à se défendre, ils ont aujourd’hui la meilleure armée au monde. Ils ont une maxime qui dit qu’ils n’aiment pas la guerre mais qu’ils doivent la faire comme s’ils l’aimaient. Mais ce qui est vrai et l’a toujours été, c’est surtout que les Hébreux ont une soif intarissable de la paix, ce qui les perd d’ailleurs bien souvent vu le nombre de concessions territoriales auxquelles ils ont consentis. Certains Arabes l’ont bien senti. « Nous ne détruirons pas Israël par la guerre mais par la paix » déclarait le général et premier ministre soudanais Gaafar Mohammed Nimeiry, en 1967.

Aujourd’hui, Israël est à la pointe de la technologie, de l’agriculture, de la médecine, et il apporte son aide aux quatre coins du monde : dans sa déclaration d'indépendance, il a tendu la main de la paix et exprimé ses vœux de prospérité et de paix à ses voisins arabes en 1948. Aujourd’hui, il apporte les meilleurs soins gratuitement aux colons arabes vivant à Gaza et en Judée-Samarie, il booste leur économie en y insufflant des sommes importantes régulièrement, il aide l’Afrique à lutter contre la désertification et à rendre fertiles des terres stériles, il fait avancer à grand pas la médecine mondiale, ilest toujours le premier pays à proposer ses secours lors de catastrophes naturelles dans n’importe quel pays du globe, il partage tout son savoir avec les pays pour construire un monde meilleur et a pour seul remerciement silences, injures, calomnies, boycotts, sabbotages, attentats, obus, massacres, chantages, menaces, provocations, trahisons, etc.

Pour autant, les Hébreux ne changent pas. Ils sont seulement douloureusement meurtris.

Le Sionisme est révolutionnaire et profondément progressiste. C’est une lutte pour l’émancipation, une lutte contre le colonialisme. Il porte en lui la volonté d’un peuple de ne plus être assujetti, de vivre libre et en sécurité, de retrouver sa terre volée par les différents colons que furent notamment les Babyloniens, les Romains, les Grecs, les Arabes, les Croisés, les Turcs et les Anglais.

Le Sionisme est une révolution libératrice pour le peuple hébreu mais ne se limite pas à lui. Il est un message universel. Et tant qu’il y a des Hébreux en diaspora, il existera. Tant que l’Etat d’Israël n’est pas reconnu et accepté à travers le monde, tant que les Hébreux n’y vivront pas en paix, tant qu’il y aura quelque part dans le monde quelqu’un qui souffrira de famine, d’expropriation, de ségrégation, d’assujettissement, de persécution, d’expropriation, de pogrom, de conversion forcée, de racisme, d’extermination, il existera.

Personne ne pourra détruire Israël, en chasser à nouveau les Hébreux et il ne parviendra pas àles exterminer (personne n’y est parvenu en 3 000 ans, ce n’est pas lui qui le pourra, même avec son arsenal nucléaire), mais quand bien même A’hmadinejad et consorts parviendraient à détruire l’Etat des Juifs, le Sionisme qu’ils exècrent tant lui subsisterait et ses valeurs seraient fièrement encore porté haut et fort par les Hébreux.

Enfin, pour ceux qui s’imaginaient que le Sionisme était mort une fois la déclaration d’indépendance signée, c’est au contraire ce qui l’a encore renforcé. D’ailleurs, il est faux de croire que l’Etat d’Israël a été créé le 14 mai 1948, il a été créé à partir du 14 mai 1948 : il est encore en devenir, il est encore en train d’être créé. Il est en constante évolution et en renouvellement permanent. Chaque Hébreu qui s’y installe apporte sa pierre à l’édifice libérateur. Chaque Hébreu qui s’y installe participe à la révolution sioniste.

 

Ofek Enayim (‘Ami Artsi)

http://amiartsi.canalblog.com

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