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Le témoignage d'un jeune homme de Sousse sur Facebook fait état d'une grave défaillance policière

 

 

 

 

Le témoignage d'un jeune homme de Sousse sur Facebook fait état d'une grave défaillance policière

 

 

 

Les témoignages se sont multipliés depuis l’attaque de vendredi dans un hôtel à Sousse, et la majorité abondent dans le même sens. Plus d’une demi heure se serait passée entre le début du massacre et l’arrivée des forces de sécurité.

 

Dans le même sens, un jeune homme, originaire de Sousse a apporté un témoignage surprenant, faisant part de nombreuses défaillances dans la réaction des forces armées et détaillant le rôle joué par les employés de l’hôtel et les citoyens.

"L’histoire a commencé à 11h50, lorsque j’ai entendu le bruit des cartouches".

Amir, le jeune homme, affirme être alors sorti de chez lui et avoir vu des touristes de l’hôtel Soviva s’enfuir en courant. Il déclare avoir couru vers la plage pour rejoindre ses parents qui s’y trouvaient.

Lorsqu’il est arrivé au niveau de l’hôtel où s’est produit le massacre, il a indiqué avoir vu des cadavres sur la plage, au moment où le meurtrier s’était dirigé vers la piscine. "On entendait encore les cartouches. Après presque 5 minutes, une vedette de la garde maritime est arrivée, avec à son bord deux agents armés", a-t-il encore ajouté. "Mais ils avaient peur de descendre".

Amir raconte ensuite qu’un des agents est descendu et a été poussé par les citoyens vers l’hôtel. Une explosion aurait alors retenti et ils seraient retournés vers la plage.

"Un animateur (de l’hôtel) est allé voir le premier agent et lui a dit: ‘si toi tu as peur et que tu n’as pas l’intention d’entrer, donne moi ton arme’ ".

L’animateur aurait donc pris l’arme de l’agent mais n’aurait pas su l’actionner au moment où il a voulu tirer sur le "terroriste". "Le terroriste l’a vu mais n’a fait aucune réaction", assure Amir.

Le jeune témoin affirme en outre que le "terroriste" n’a pas tenté de s’en prendre aux personnes qui tentaient de l’arrêter et repartait "en toute sérénité".

Cette scène pourrait correspondre à la photo publiée sur le site de Sky News.

"Une demi heure s’était déjà écoulée", commente Amir.

Au moment où le terroriste est sorti dans la rue, des citoyens lui auraient jeté des pierres et du carrelage, afin de tenter de l’arrêter, comme le corrobore cet autre témoin, sans que cela ne fasse réagir l’assaillant.

"C’est à ce moment-là qu’est arrivé un véhicule des forces de l’ordre (…) Ils ont tiré des balles qui sont passées au-dessus de nos têtes et se sont logées dans les voitures et les habitations".

Le terroriste "n’y prêtait pas attention. (…) Il aurait pu s’enfuir facilement", a affirmé Amir.

Au final, les forces de l’ordre auraient reculé jusqu’à un croisement, avant que le chef de la patrouille ne s’avance et ne frappe l’assaillant en pleine tête, et ce, "45 minutes" après le début de l'attaque.

Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, a pointé du doigt samedi de possibles défaillances sécuritaires, sans que le gouvernement n'évoque de quelconques manquements. Les détails de l'opération des forces de l'ordre n'ont toujours pas été communiqués par les autorités tunisiennes.

Rédaction du HuffPost Tunisie

 

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