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Méfiez-vous de ceux qui n’aiment pas les chiens

Femen-Iran : une chienne à poils et Ahmadinejad

Méfiez-vous de ceux qui n’aiment pas les chiens (info # 011011/14) [Analyse]

Par Ilan Tsadik©Metula News Agency

 

74 coups de fouet pour celui qui achète, vend, entretient un chien chez lui ou le promène dans la rue, c’est la peine, assortie d’une amende de dix millions de tomans [env. 300 euros], qu’encourront les amis des meilleurs amis de l’homme dans la "République" Islamique d’Iran.

 

Le projet de loi a été lancé par 32 députés au Majlis, l’ersatz de parlement de la dictature théocratique de Téhéran, et il a toutes les chances d’être approuvé.

 

Ouaf !

 

Pendant que l’on discutait à la Chambre le fait de savoir s’il y avait lieu d’appliquer cette loi de manière rétroactive sur les deux cents ans écoulés, le président américain, Barack Obama, envoyait à la mi-octobre une lettre secrète au guide suprême de la révolution khomeyniste, Ali Hosseini Khamenei.

 

Dans cette missive rédigée sur un ton amical et révélée par le Wall Street Journal, le chef du monde libre évoquait la possibilité d’actions communes entre les USA et l’Iran contre l’Etat Islamique en Irak et en Syrie.

 

Ce courrier, dont le contenu littéral demeure inconnu, liait une éventuelle coopération militaire et dans le domaine de l’échange d’informations au projet de bombe atomique de Téhéran.

 

On ignore à Métula dans quel sens la proposition s’articulait ; était-ce : entendons-nous sur la bombe afin que nous puissions collaborer contre le Califat Islamique, ou coopérons contre le Califat Islamique et bâclons l’accord sur le nucléaire ?

 

Quoi qu’il en soit, l’annonce de cet échange épistolaire a été fort mal accueillie aux Etats-Unis, où sévit désormais une majorité entièrement Républicaine à l’échelon du pouvoir législatif. On se demande, outre-Atlantique, s’il y a lieu de deviser en secret avec une autocratie antichiens et s’il est avisé de lier les dossiers de la guerre contre DAESH et de la bombe atomique chiite.

 

Et on répond évidemment par la négative, rappelant au canard boiteux [la définition d’un président US ne jouissant pas de la majorité au Congrès] qu’il n’existe aucune commune mesure entre le danger représenté par une bande de sauvages djihadistes armés d’arcs et de flèches et celui de voir un régime totalitariste disposer de l’arme suprême ainsi que des missiles qui lui permettront de terroriser la planète dès qu’ils seront opérationnels.

 

A Washington, on rappelle aussi à M. Obama que la différence entre la sauvagerie des barbares sunnites et des arriérés chiites ne tient qu’au mode d’exécution des innocents ; alors que DAESH leur coupe la tête ou les mitraille, lorsque le temps presse, les ayatollahs les pendent par strangulation, histoire de prolonger le calvaire des suppliciés durant de longues minutes.

 

Ainsi, 55 personnes ont été exécutées de cette manière en deux semaines, entre le 18 et le 29 octobre, y compris Reyhaneh Jabbari, une étudiante en décoration de 26 ans, reconnue coupable de s’être défendue contre un policier en train de la violer, des opposants politiques, des homosexuels ainsi que des mineurs au moment des faits qui leur étaient imputés.

 

Le mollah Laridjani, réagissant, le 15 octobre, à un rapport d’organes internationaux sur les exactions commises en Iran sur le site du Club de la presse des Gardiens de la Révolution, a déclaré : "Plus on nous attaque sur les droits humains et plus nous serons déterminés à appliquer nos peines". Ca promet.

 

Son frère, Javad Laridjani, est président du "Centre des droits de l’homme" de la magistrature perse. L’un de leurs cousins est bourreau et un neveu est le fournisseur principal de corde à nœud du régime.

 

Depuis le début 2014, l’Iran pourrait avoir assassiné des milliers de personnes de la sorte, le compte-rendu et le décompte de la plupart des mises à mort étant le plus souvent gardé secret, comme la lettre de M. Obama. Et les nombreuses visites d’hommes politiques occidentaux à Téhéran, et surtout, de patrons d’industries – notamment automobiles et françaises – avides de réaliser de bonnes affaires à l’ombre des potences, se multiplient.

 

Je m’abstiendrai de vous inonder des qualificatifs "honteux", "répugnant", "révulsant", "émétique", etc. D’abord, je déteste les répétitions, ensuite, à force d’itérations, elles finissent par devenir banales, et puis je suis convaincu que vous possédez un cerveau en bon état de marche et que vous êtes parfaitement capables de tirer vos conclusions par vous-mêmes.

 

De toute façon, il faut absolument innover si l’on veut sortir la France de la crise, naan ?

 

Le 24 courant constituera la date butoir pour parvenir à un accord définitif avec l’Iran sur l’avenir de son programme nucléaire. Il y a quelques jours, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique a fait savoir, à New York, que Téhéran ne collaborait pas avec ses spécialistes, en rupture avec les dispositions figurant dans l’accord intermédiaire. Les ayatollahs empêchent particulièrement les inspecteurs de l’AIEA de se rendre à Perchin, où ont été réalisés les essais des systèmes de mise à feu des bombes atomiques.

 

A moins de quinze jours de l’échéance des négociations, Khamenei n’est toujours pas d’accord de sacrifier la moindre centrifugeuse aux exigences des 5+1, ni de stopper la construction de son usine d’eau lourde, destinée à la fabrication du plutonium à usage militaire.

 

Ce qui fait dire à Barack Obama qu’il reste certaines divergences avec nos interlocuteurs. Mais à Jérusalem, où, contrairement à ce que suggère le ton lugubre adopté par des confrères pour traiter des manifestations de Palestiniens, on n’a encore pendu, étêté, lapidé, exécuté personne, de même que dans les chancelleries des 4+1, on reste perplexe.

 

On doute, car on sait que la Maison Blanche ne se contente pas d’écrire à Khamenei, elle lui envoie également des ambassadeurs, et surtout, Obama négocie avec les Iraniens, et depuis longtemps, en parallèle des pourparlers officiels se déroulant à Genève et à Vienne, sans se soucier de l’opinion de ses alliés. Et ce sont les résultats des discussions secrètes qui sont ensuite adoptés (imposés aux ?) par les quatre autres membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne.

 

Il ne nous reste plus qu’à aboyer pour qu’Obama reçoive les coups de fouet, et cesse ainsi de multiplier les actes pas très intelligents.   

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