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Shalit oui ! Mais pas à n’importe quel prix…

 

Shalit oui ! Mais pas à n’importe quel prix…

 

 

 

Je suis partisan d’une opération militaire d’envergure avec pour seul et unique but la libération de l’otage Gilad Shalit des mains du Hamas.

Libérer Shalit dans une opération militaire représente l’esprit d’Israël, celui d’Entebbe. Il renforcerait considérablement notre dissuasion contre d’autres attaques. Elle pourrait également mettre un terme à la stratégie terroriste de l’enlèvement de nos soldats, tout comme l’opération d’Entebbe a mis un terme à leur stratégie de détournement d’avion. Utiliser l’armée pour libérer Shalit serait prouver au peuple que la nation le protège. Ce serait montrer que chaque Juif est responsable de son frère. Cela augmenterait aussi le courage de nos soldats : ils auraient désormais la certitude qu’en cas de problème, leur gouvernement serait… Toujours là!

Cependant, si une opération militaire devait entrainer la mort de plusieurs de nos soldats, je suis contre. Si j’étais en charge de l’opération et que les stratèges militaires estiment que la libération de Gilad Shalit nous feraient perdre 10 soldats, alors j’opposerai mon veto au plan. Pourquoi? Parce que je soutiens la libération de Shalit, mais pas à n’importe quel prix. Même quand une mission a pour but de nous renforcer, il doit y avoir une limite au prix que nous sommes prêts à payer. L’État est responsable non seulement des soldats enlevés, mais aussi des soldats qui tentent de les libérer.

Je prends la même position au sujet d’un échange de prisonniers. Dans ce pays, se soucier d’autrui est une valeur primordiale, ce qui signifie que notre gouvernement doit s’engager à libérer Shalit, même si cela signifie qu’il faut payer un prix élevé pour prendre des risques. Et comme dans toute opération militaire qui comporte des risques, alors ici le risque sera l’échange avec des prisonniers.

Notre engagement envers Shalit justifie la libération des prisonniers de sécurité malgré les risques qu’occasionneraient leur libération. Cela est justifié, mais seulement jusqu’à un certain point. Un accord qui aurait très probablement comme conséquence des attaques terroristes et la mort subséquente de nombreux Israéliens, ou un accord qui inviterait à l’enlèvement de plusieurs de nos soldats, qui est moralement inadmissible.

L’État s’engage à la liberté de Shalit, mais aussi à la vie, au bien-être et à la sécurité de ses autres citoyens, de ses enfants et soldats, qui pourraient perdre la vie si un tel accord était signé.

L’histoire nous enseigne que l’accord de 1985 (3 soldats relâchés contre 1150 palestiniens) a été une catastrophe. Le prix était bien trop élevé. Il ne faut pas permettre, aujourd’hui, que l’histoire se répète.

Erez Mankovicz – JSSNews

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