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Tunisie : décès du jeune homme immolé par le feu

 

Tunisie : décès du jeune homme immolé par le feu

Hospitalisé après s'être immolé par le feu à Sidi Bouzid suite à un contrôle de police, le jeune Tunisien était devenu un symbole de la contestation en Tunisie.

Le jeune vendeur Tunisien, Mohamed Bouazizi, 26 ans, qui s'était immolé par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (centre de la Tunisie) après s'être fait confisquer sa marchandise par la police, est décédé mardi en début de soirée.

Le ministère a précisé que le jeune homme avait été entouré d'une «grande attention à l'hôpital des grands brûlés de Ben Arous» où il avait été hospitalisé et a rappelé qu'il avait reçu la visite du président Zine El Abidine Ben Ali.

Entre tristesse et colère, une foule estimée à 5.000 personnes a marché derrière son cercueil en criant vengeance jusqu'au cimetière de «Garaat Bennour», à 16 km de Sidi Bouzid. «Adieu Mohamed nous te vengerons!», «ton sang n'aura pas coulé pour rien», «Nous te pleurons ce jour, nous ferons pleurer ceux qui ont causé ta perte», ont scandé les habitants, a dit un témoin présent dans le cortège. Selon lui, la foule a aussi crié sa colère contre la cherté de la vie «qui a conduit Mohamed au suicide», répétant «Honte au gouvernement!».

 

Un geste désespéré dû à la situation économique du pays

 

Depuis le suicide de Mohamed Bouazizi, la Tunisie connaît des troubles sociaux. L'immolation de ce jeune vendeur ambulant de fruits et légumes sans permis, diplômé mais au chômage, avait déclenché une vague de manifestations dans plusieurs villes, dont la capitale, en signe de solidarité avec les populations de la région de Sidi Bouzid.

Située à 265 km de Tunis, cette région a bénéficié d'une politique de développement économique moindre que d'autres régions du pays. La ville de Sidi Bouzid souffre d'un taux de chômage élevé chez les jeunes et d'une grande précarité socio-économique que l'on retrouve dans l'ensemble du pays.

Autant d'éléments qui ont amené les populations, notamment les étudiants, à affronter les forces de l'ordre tunisiennes à plusieurs reprises ces derniers jours. Des évènements relativement rares dans ce pays pointé du doigt par de nombreuses ONG pour ses atteintes à la liberté d'expression.  

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