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Tunisie. Hachmi El Hamdi met le feu à Sidi Bouzid

 

Tunisie. Hachmi El Hamdi met le feu à Sidi Bouzid

 

 

 

 

 

Les troubles à Sidi Bouzid déclenchés après l’annonce, jeudi soir, des résultats des élections de la constituante ont touché tout le gouvernorat. Le ministère de l’Intérieur a décrété un couvre-feu.Calme précaire...

Ce couvre-feu entre en vigueur dès aujourd’hui à partir de 19 heures à 5 heures, jusqu’à nouvel ordre. Sont exempts de cette décision, les cas d’urgence et les travailleurs de nuit, précise un communiqué rendu public vendredi par le ministère de l’Intérieur.

Les manifestants ont mis les feux dans plusieurs bâtiments publics et l’un des bureaux d’Ennahdha, le siège du la Garde nationale, des bureaux du tribunal et de la municipalité et incendié 3 voitures administratives. Vu l’ampleur de la violence, les forces de l’ordre ont dû tirer sur les manifestants du gaz lacrymogène pour disperser les foules.

Les écoles n’ont pas ouvert aujourd’hui leurs portes. L’Ugtt a appelé à la grève générale. 70% des commerces ont répondu à l’appel. D’autres manifestations ont été organisées dans cette région, berceau de la révolution, notamment dans les délégations de Meknessi, Menzel Bouzayene, Regab, Bir el Hafay et Al Mazouna.

Les listes de la discorde

A l’origine de cette colère, l’invalidation de 6 listes d’Al Âridha parrainées par Hachemi Hamdi, patron de la chaîne de télévision Al Mostaqilla (qui émet à partir de Londres) pour infraction au Code électoral.

M. Hamdi, qui a fait sa campagne sur sa propre télévision, s’est adressé aux gens qui lui ont fait confiance, pour leur dire qu’ils vont rester éternellement marginalisés et que le gouvernement qui sera conduit par Hamadi Jebali va leur tourner le dos. Des séquences vidéo tournent sur Facebook accusant M. Hamdi (enfant de Sidi Bouzid vivant en Grande-Bretagne) d’être un allié à l’ancien régime. Et toujours sur les réseaux sociaux, on voit, en première ligne des manifestants de Sidi Bouzid, des anciens Rcdistes dont un avocat, un fonctionnaire au gouvernorat et autres personnalités de l’ancienne administration. Les accointances entre M. Hamdi et les hommes de Ben Ali ne datent pas d’aujourd’hui. Des observateurs parlent même d’un deal passé, au lendemain du 14 Janvier, entre M. Hamdi et l’ancien président en fuite en Arabie saoudite. Le but: faire échouer la première élection libre et transparente dans le pays et créer une situation d’instabilité propice au retour de l’ancien système.

Ghannouchi appelle au calme

Dans une interview sur une chaîne de radio, M. Hamdi a déclaré hier soir qu’il retirait toutes ses listes qui ont remporté 19 sièges dans la constituante. «Tant pis pour les sièges, qu’ils soient répartis et partagés entre les autres partis», a-t-il lâché. Les propos du «Guide» d’Al Âridha n’ont pas plu à ses camarades dont ceux de la liste de Ben Arous.

Lors de la conférence de presse, vendredi, aux Berges du Lac de Tunis, Rached Ghannouchi, leader d’Ennahdha, a appelé les habitants de Sidi Bouzid au calme. «Ce qui se passe à Sidi Bouzid, où nous avons fait notre premier meeting, en guise de reconnaissance, est navrant. Al Âridha sera représentée par 19 sièges dans la constituante et pour le reste, c’est l’affaire de la justice. Il y a des gens qui veulent que notre fête tourne mal. Aujourd’hui ce sont les noces de la démocratie, ne gâchons pas cette fête, celle du peuple», a lancé le leader d’Ennahdha, le parti qui a remporté 90 sièges de la Constituante, suivi du Congrès pour la république (Cpr) de Moncef Marzouki avec 30 sièges et Ettakatol de Mustapha Ben Jaâfar avec 21 sièges.

Z. A

 

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