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Tunisie: mandat d’amener international contre Souha Arafat

 

Tunisie: mandat d'amener international contre Souha Arafat

 

 

TUNIS (AP) — Un mandat d'amener international a été émis par la justice tunisienne contre Souha Arafat, née Attaouil, la veuve du président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, recherchée dans le cadre d'une affaire de corruption, rapporte lundi l'agence officielle TAP.

Le mandat a été délivré la semaine dernière par le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis, saisi d'une affaire de corruption impliquant l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, plusieurs de ses gendres et de ses proches ainsi que nombre de responsables gouvernementaux, a confirmé à l'Associated Press le porte-parole du ministère de la justice Kadhem Zine El Abidine, sans plus de précisions.

Selon le journal électronique "Attounissia", Mme Arafat serait recherchée dans l'affaire de "l'école internationale de Carthage" créée en 2006 et dont elle était partie prenante avec l'épouse du président Ben Ali, Leïla Trabelsi.

Moins d'un an après, les relations entre les deux partenaires s'étaient détériorées au point que Souha Arafat a été déchue de la nationalité tunisienne et déclarée persona non grata. Elle avait fui précipitamment à Malte auprès de son frère Gaby Ettaouil, alors ambassadeur de Palestine à La Valette.

Selon une source palestinienne à Tunis, la rupture aurait pour origine le refus opposé par la veuve du dirigeant palestinien à une demande de mariage proposée par Imed Trabelsi, le neveu préféré de l'ex-première dame de Tunisie. Outre l'école internationale de Carthage, Mme Arafat participait avec le clan des Trabelsi à plusieurs autres projets dont une ferme et l'école Jeanne d'Arc de Tunis, selon la même source.

Ancienne conseillère pour les affaires économiques dans le cabinet de la présidence de l'Autorité palestinienne, Souha avait épousé secrètement Yasser Arafat en 1990, avant que le mariage ne soit rendu public deux ans après sous la pression de sa mère, la journaliste Raymonde Ettaouil.

Dans un entretien avec le journal londonien "Al Qods Al Arabi", Souha Arafat affirme qu'elle s'était retirée de son partenariat dans l'école internationale de Carthage et avait cédé sa part à la nièce de Leïla Ben Ali, Asma Mahjoub.

Elle a menacé de porter plainte devant la Cour européenne pour "atteinte à son nom". AP

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