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Tunisie : Un nouveau Président au burnous et chemise sans cravate !!

 

Tunisie : Un nouveau Président au burnous et chemise sans cravate !!

 

Un "burnous à l'Élysée" disait un jour de Gaulle. Aujourd'hui cela est arrivé ...mais à Carthage heureusement et non pas Paris.

 

Moncef Marzouki, un bédouin venu au burnous et chemise sans cravate est élu président de la République en Tunisie.

 

Marzouki, un farouche opposant à Ben Ali à l’allure de berger bédouin, a été élu lundi soir par l'Assemblée constituante, président de la République tunisienne. Marzouki, 66 ans, dirigeant du Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste), a été élu par 153 voix pour, 3 contre, 2 abstentions et 44 votes blancs sur un total de 202 votants sur les 217 membres de la constituante.

 

Le parti de Marzouki est arrivé derrière les talibans de la Tunisie (Ennahda.). Son parti le CPR est un mouvement de gauche classique qui fait une référence aux courants qui partent d’un niveau collectif, social, dépassant l’individu, contrairement au courant libéral et à son prolongement post-moderniste qui se focalise sur l’individu.

 

En faisant un pacte avec les islamistes, Marzouki avait sacrifié ses convictions démocrates et humanistes sur l’autel d’une alliance contre-nature avec les islamistes d’Ennahda. Son parti

en effet serait devenu une succursale d’Ennahda.

 

Ses détracteurs lui prédisent un destin à la Bani Sadr (le premier président de la République islamique d'Iran, allié de l'ayatollah Khomeini qui le destituera ensuite).

 

Marzouki, «l’arabiste de gauche», est un farouche défenseur de l’identité arabo-musulmane en Tunisie. Marzouki prône l’abandon de la langue française dans l’enseignement et l’arabisation totale des programmes. Dans une tribune parue sur le site d’Al-Jazeera, fin octobre 2011 ,le chef du CPR s’insurge contre le «cancer linguistique» que représente «le créole franco-arabe» en usage sur la toile et dans certains médias privés, et qu’il souhaite «criminaliser», sans autre forme de procès.

 

L’arrivé de Marzouki au sommet de l’Etat risque de provoquer une irruption massive nationalisme anti-occidental. Cet homme continue de croire encore dans l’unité imaginaire de La Nation arabe.

 

 

Le nouveau président de la République tunisienne a prêté serment mardi devant les élus de l'Assemblée constituante et les plus hautes sommités de l’État. Dans son premier discours officiel il a utilisé un terme péjoratif qui a fait scandale à l'égard des femmes non voilées lorsqu'il a déclaré : « nous protègerons les femmes qui portent le niqab, celles qui portent le hijab et les Safirat. ».

 

Ce dernier terme signifie littéralement les femmes impudiques, mal élevées, ou encore celles qui ne se conforment pas aux principes religieux. Cette expression a provoqué la colère des femmes tunisiennes non voilées :

 

« les Safirat Monsieur, sont des femmes libres battantes émancipées, courageuses, travailleuses tounssiates ahrar ( les tunisiennes libres) audacieuses, braves, vaillantes, décidées, volontaires, énergiques, fonceuses…. Elles sont héroïques : elles ont fait la révolution qui vous a permis d’accéder au trône dont vous rêvez tant. Elles assument pleinement le fait de ne pas porter le voile et ce n’est pas vos « petites phrases assassines » qui vont les faire reconvertir du jour au lendemain… » écrit courageusement Dorra Ben Amri Ouannis (1).

 

Ce nouveau Président qui venu ce mardi à l'Assemblée constituante au burnous et chemise sans cravate partage avec les islamistes l’image négative des machos arabes sur les femmes non voilées.

 

La première mission de ce premier Président bédouin dans l’histoire de la Tunisie a été de désigner le chef du gouvernement, qui devrait être l'islamiste Hamadi Jebali.Le numéro deux du parti islamiste tunisien Ennahda, Hamadi Jebali, a été officiellement nommé ce Mercredi 14 décembre 2011 chef du gouvernement et chargé de former un exécutif, a annoncé la présidence tunisienne.

 

Le parti islamiste Ennahda, vainqueur des élections en Tunisie, détiendra les portefeuilles de l'Intérieur et des Affaires étrangères dans le gouvernement de coalition, a-t-on appris aujourd'hui auprès de deux sources de la coalition. Le ministère de l'Intérieur devrait revenir à Ali Arayedh, un ancien prisonnier politique, et le chef de la diplomatie sera probablement Rafik Abdesslem, analyste de la chaîne de télévision qatarie Al Djazira et membre d'Ennahda.

 

Ftouh Souhail

 

(1)TUNISIE : Shame on you mister Moncef Marzouki -sur Tunis Tribune

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