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VOYAGE EN ISRAËL, PAR BREITOU DE FLEMARION.

BON SEJOUR CHEZ PATRICIA L’AMIE D’ELSA.

VOYAGE EN ISRAËL.

 

PAR BREITOU DE FLEMARION.

 

C’est par l’intermédiaire de mon amie Elsa, que nous avons pu passer des vacances très agréables à Nataniya. Son amie nous a prêté son appartement pour une dizaine de jours. Gratuitement. Elsa en bonne amie a du lui dire ‘…Ne lui prends rien, s’il y a qq choses à payer, j’en fais mon affaire… !’ C’est une pâte sans sauce Elsa, toujours au service des autres, elle peut être malaxée, enfournée sans jamais un ‘rouspet’ et du respect pour les autres, elle en a même bcp. Elle est débordante de sentiments amicaux.

Elsa est une très gentille et brave femme. Au début lorsque je l’ai connue, il y a 12 ans dans un salon HARISSIENE, elle ne me plaisait pas trop la vérité,. Elle me prenait trop la tête, elle se moquait de moi et j’ai du à mille reprises la remettre en place, mon marcel surtout lui fait remonter des aigreurs, bref, elle était pour ainsi dire toujours contre moi et toujours elle me cherchait querelles la vérité, bref tout le monde sait que nous sommes chien et chat et que nous en sommes arrivés à un moment donné, suite à une félonie, à ne plus se parler durant de longues semaines.

Mais la vérité aussi, c’est que lorsqu’il y avait des choses un peu tristes, elle m’en faisait part en mp. Ce qui revient à dire qu’elle n’est pas rancunière sauf que des fois mais bon souvent, enfin merde, elle est comme elle, et moi comme je suis.

Mais depuis cette location gratuite par intermédiaire, elle a blanchi à mes yeux. Ce n’est pas tous les jours qu’une amie se rend serviable, si aimable et charmante dans un monde du chacun pour soi. Heureusement et A chem merci, je ne n’ai pas connu à ce jour de très mauvais amis.

Donc, nous nous installons ma femme et moi, dans cet appartement face mer à Nataniya. Selon les dires de Elsa.

Nous étions arrivés vers le minuit. Donc pas le temps de faire le tour du manoir. On s’est affalé sur le lit avec nos valises à coté.

Le lendemain matin, première chose à faire, avant de se laver et se brosser les dents, ouvrir les fenêtres pour situer nos repaires et voir la mer.

Nous ouvrons donc toutes les fenêtres, les armoires et le four à pain et enfin je tombe A chem soit loué, sur la mer.

Du coté de la cuisine. Je pousse les roulants et là 30 cm de décor de mer. On se regarde ma femme et moi. Puis, je vise une chaise, je la décale un peu sur la droite afin que de profiter de ce paysage unique. A force de se décaler, nous avons eu ma femme et moi deux torticolis israeliens. En tout cas, nous avions la mer. Notre souhait fut comblé. Nous laissons la chaise et la mer pour aller déjeuner juste en bas à qqs coudées de l’appartement, il est 8 heures piles.

Avant de voyager, nous avons eu qqs conseils d’ Elsa à Paris. Elle me dit bien avant le départ que son amie est religieuse. Que sa vaisselle et HALAVY et BASSARI. Vert pour le matériel HALEVY, blanc pour le mauvais. Que les draps sont verts pour ma femme et blancs pour moi. Les étagères des armoires le sont aussi et comble de tout, c’est une nouvelle invention qui fait fureur en Israël, l’appareil de précaution le BASSHALA. En quoi consiste-t-il… ?

Dans le matelas conjugal, il y a des capteurs très sensibles. Ces capteurs sont reliés à un appareil accroché au mur, juste en face du lit. L’appareil, le BASSHALA, est équipé de trois petits voyants, vert, rouge et blanc. Donc lorsque la femme est NIDA, c'est-à-dire qu’elle a ses menstruations, les capteurs enregistrent l’info et l’envoient à l’appareil qui clignote ROUGE. Donc le mari doit prendre ses précautions et installer entre eux une barrière de protection. Un grand traversin sans trou au milieu. L’autre avec trou au centre c’est pour l’accouplement.

Si par contre le rouge NIDA passe au vert c’est donc que tout est permis. Et si encore en milieu du mois, l’un des clignotants, au lieu d’être fixe, passe du vert au rouge sans arrêt, c’est que l’épouse rentre dans sa période de fécondité. En fait le changement de température corporel de la femme durant la fécondation augmentant, les capteurs envoient l’alerte à l’appareil. Les enfants issus de cet accouplement sont nommés pour une fille BASSHALA-TBAR-CALLA pour les garçons BASSHALA-TBAR-HATAN.

 

 

CHAPITRE 2°

J’en parle à un ami qui loin d’être surpris me raconte cette anecdote.

‘…Ecoutes Albert, il y a un mois, un scandale fut révélée dans un journal à sensations. Un jeune couple de religieux, très amoureux, et de très bonne situation décide d’équiper leur grande maison d’une télé surveillance et de cet appareil BASSHALA. Il ne pouvait pas rester deux minutes sans se voir d’où ce conseil de leur Rav TBARKALOVITCH d’installer la télé surveillance avec transmission d’images sur leur portable.

Je te parle de cela bien avant les nouveaux appareils d’aujourd’hui. Un jour, la jeune épouse demande la permission à son époux d’aller rendre visite à ses parents qu’elle n’a pas vus depuis longtemps. Elle part donc dans le nord du pays. Arrivée là bas, sans perdre de temps, vers les 20 heures, elle appelle son mari à la maison pour lui dire que tout va bien. La communication vidéo se met en marche. Il est content de la voir, idem pour elle, ils parlent, ils se racontent la journée puis au bout de deux heures de parole, le duo raccroche. Le soir vers les 23 heures, AVA langui son mari et met en route la vidéo et le BASSHALA. Elle visionne sa chambre à coucher et là, elle est intriguée par une chose anormale. Le clignotant vert ne cesse de clignoter sans arrêt. Puis, il passe au rouge au blanc sans discontinuer. L’appareil semble avoir perdu la maitrise de son self contrôle et pour en avoir le cœur net, elle appelle son mari. Elle entend des petites voix roucouler de dessous les draps et enfin la tête de son mari apparaitre….

‘…Chéri qu’est ce qui se passe, l’appareil…!’

‘…Tu ne peux pas ne pas me déranger pour une fois à cette heure là… ! Je suis en pleine OVULATION… !’

 

Je continue mon histoire.

Bref, après cet incident malheureux qui n’arrive aux autres, tout semblait parfait au premier coup d’œil dans cet appartement de 250 mètres carrés.

Jacuzzi moderne mais pas de télé. Cuisine équipée et tous les accessoires pendus en deux couleurs pour cuisiner. Même les prises de courant sont de couleur HALAVY.

IMAGES…PRISES ET VAISSELLES.

 

Je me suis renseigné au sujet de la prise verte auprès d’un ami que j’ai croisé sur le Kikar. Il me dit ceci

‘…Albert, ici tout fonctionne à l’énergie solaire. Nos murs sont tapissés de capteurs solaires, ces capteurs absorbent la chaleur durant les jours ensoleillés et l’énergie passe à travers des conducteurs électriques. Ainsi la femme cuisine cacher ou glad etc avec de l’énergie verte à cent pour cent divine. D’où les prises verte. Pour les autres, les prises blanches, en cas de panne, prennent le relais… !’

Je continue ma prospection.

Dans le grand frigo une bouteille de boukha scellée, avec le niveau marqué, des yaourts périmés, des sodas congelés, et un coffre à combinaison. La combinaison du coffre était inscrite sur un papier collé à la porte du frigo. J’ouvre et je tombe sur de la boutargue. On a donc bouffé la paire de boutargue MEMMI pour respecter la tradition de l’hospitalité.

Il y avait perdu sur l’une des grilles du frigo, un reste de bsal loubia congelé dans son Tuperoire, nous l’avons réchauffé et dévoré. En inspectant le second congélateur inférieur, deux demies pastèques et un melon avec une date officielle’… A consommer avant le 22 Mai…’ la date nous convenait, nous étions le 21. On s’est jetés dessus. Par respect, ma femme à écrit…’…C’est fait… ! A 23 heures 12… !’

Comme la bsal ou loubia ne nous as pas rassasiées, nous découvrons trois boulettes béton dans leur enveloppe en plastic. ‘….A consommer avant le 25 MAI…’ Nous y étions avant, on les a bouffé, mcheou kobbara dans nos ventres affamés.

 

CHAPITRE 3°

 

Ma femme me dit ….’ J’ai encore un petit creux… !’ L’air marin d’Israël creuse et avec cela, on ne prie pas beaucoup la torah. Je peux en parler, tous les religieux portés sur la torah sont gros. Obèses même à force de lire et de ne rien faire. Des fainéants que leur nature religieuse a rendus goinfres.

Je cherche encore et là je tombe Ô miracle sur deux petits sacs dans lesquelles roupillaient six cotes de veau. ‘….A consommer de préférence avant le 23 Juin….’ Nous y étions bien avant cette date pour les déguster. Je dis à ma femme

‘…ASSOUUUUUR …HraAAAm de les laisser comme cela, elle va les jeter Patricia donc autant en profiter… !’

J’ouvre le papier alu, je plonge ces 6 mignonettes biens roses dans de l’eau chaude pour les ramollir. Ma femme met le four en marche. On attend tout en grignotant qqs pistaches et amandes trouvées dans une assiette placée sous le lit de la chambre à coucher, pas loin de cinq savates ‘…Bizarre, ils ont un pied en moins les occupants d’ici… ?’ Elle me dit ‘…Peut être qu’il y a cul jatte… ?’ ‘…Hass vé challom… !’.

Bref, elle donne un coup d’œil au four et là, il y a une épaisse fumée qui s’échappe des intestins du four.

‘…Eteint … !’ Que je lui dis. Je retire les 6 petites rosettes à moitié cuites.

Le four à cuisson a continué à fumer et une lumière rouge s’allume, je retire la prise et enfin la fumée se dissipe.

‘…Je crois que le four s’est détraqué… !’ Ma femme.

‘…Pas grave, nous avons Elsa… !’

Enfin repus, ma femme en vraie cheftaine range les vêtements dans les placards. Elle tire un couvre lit et une grande couette. Enfin nous voilà installés sauf que, au lieu de rentrer sous la couette, je suis rentré dans le couvre lit et là avec mes jambes de 1m 80 j’entends un grand CRACK…. !’

Ma femme.

‘…Qu’est ce que c’est que ce bruit… ?’

‘…Rien surement une déchirure mais Elsa arrangera tout cela….’ !

Au second soir, on dort finalement s’en éteindre les lumières de l’appartement, nous n’aimons pas dormir dans le noir. Nous avons peur de la nuit.

Vers les 3 heures du mat, j’entends des gargouillements dans mon ventre. Je me lève pour aller aux toilettes. Une demi-heure plus tard, je tire la chasse et là, la tirette se retrouve pendue dans ma main droite.

L’eau de la cuvette ne semble pas passer, à cause du rouleau du papier cul que j’avais entièrement utilisé. Le niveau est monté à raz le bord de la cuvette. Dans ce moment de GHASSRA intense, grave panique, je compose le numéro d’ Elsa à Paris. Il est 3 heures 30. Puis, j’hésite à terminer l’appel préférant ne pas la déranger pour si peu de choses.

Je retourne dormir bien allégé et surtout débarrassé de mes glous glous. Par la suite, nous n’avons eu aucune peine pour aller aux toilettes, l’appartement possède deux cabinets de toilette. Le premier étant hors service par nos soins. Le second bien bas pour les culs bénis. Comme le mien.

( Pour info, il faut savoir, chers amis chrétiens et musulmans, que les religieux juifs n’utilisent pas le même modèle de siège que le nôtre, non, ce dernier est plus bas, proche du wc turc. Cependant, ils culminent à 20 cm du sol et cela dans un but bien précis, cacher les attributs et tout le reste aux yeux du mur qui est en face. Pour un vieux de 90 ans, l’aide de qq’un est souhaitable pour le relever)

 

CHAPITRE 4°

 

Au petit matin du troisième jour, comme tous les juifs tunisiens, le petit déjeuner. Pour une fois, en 38 ans de carrière conjugale, surprise, je décide d’en préparer un pour ma femme.

J’ouvre le frigo et je tire au hasard une boite de lait. ‘…A consommer après Avril 2010…’ donc pas encore périmée et combien même elle le fût qu’à cela ne tienne, une fois bouilli, la date sera bonne et cuite.

Je chauffe le lait et je mets la cafetière en marche. J’appuis sur le bouton. Rien ne coule sauf un filet d’eau chaude qui sort du bec. J’ai oublié de mettre la capsule de café. J’éteins. Je pose la capsule et je rallume. Rien ne se produit alors qu’un bruit sourd, venant des entrailles de l’appareil, se fait entendre. Puis un petit sifflement pervers. J’ai oublié de remplir le réservoir d’eau. Lol.

J’éteins et je remplis le réservoir. Je rallume et enfin, un café SANCEO coule bien chaud sous mon regard émerveillé. Cette coulée, sortie des deux becs de l’appareil, n’a pas d’équivalent surtout lorsque pour la première fois de ma vie j’ose prendre les choses en mains sans compter sur ma femme qui ronfle.

J’ai été capable de faire mon café tout seul, sans aucune aide, comme un adulte. J’admirais, avec une joie intense, cette belle écume brune noire remplir ma tasse BASSARI. J’étais aux bords du frisson. J’allais m’évanouir lorsque de ma petite cuillère verte, je donnais le vertige sucré à ce breuvage matinale.

Poussant plus loin l’inspection du frigo à trois étages, je tombe sur un grand paquet ‘…A Consommer avant le 29 Mai… !’ Trois croissants au miel, deux pains sans date, un pot de confiture groseille, deux pains aux raisins avec des grains de fruits confits aussi durs que de la pierre bref, tout était BETON.

Qu’à cela ne tienne, je me suis dis que puisque Elsa et sa copine se sont associées pour me pourrir mon séjour alors on va voir ce qu’on va voir. OURASS DIN OM EL ADOU…Sur la tête de mon ennemi, on va voir ce qu’on va voir.

Je vise des cordes à linge face au soleil et en dix minutes j’étends mes croissants etc …Ils deviennent aussi frais que je suis rassis. Même pimpants. Pour agrémenter le tout, je descends en bas de l’immeuble pour cueillir qqs poignés de fleurs écloses de jasmin observées la veille, pour parfumer le plateau du petit déjeuner de ma femme sauf que j’ai oublié les clés de l’appart.

Je me retrouve donc en bas, en culotte et en marcel comme un con avec mes pétales de jasmin. Je m’assoie sur une banquette en attendant du secours et voilà que, chose inespérée, le gardien de l’immeuble ouvre la porte principale.

‘…Challom… !’

‘…Challom…J’ai oublié les clés… ! Nefftah… !’

 

 CHAPITRE 5°

Je prends l’ascenseur, arrivé au 3ieme floor, j’ouvre avec délicatesse la porte de l’ascenseur et je frappe avec bcp de finesse à la porte. Ma femme dort. Apparemment, elle n’entend rien.

Je recommence. Aucune réponse. Un quart d’heure à frapper. Enfin un monsieur descend les escaliers du quatrième et là je parle en français…Je me lamente en l’air.

‘…Comment faire mon D ieu, je suis bloqué ici… !’

Le monsieur comprend le français.

Je lui raconte l’anecdote.

Il me demande le numéro de portable de ma femme et là, enfin ma femme répond et vient m’ouvrir la porte.

‘…Qu’est ce que tu fais dehors dans cette tenue… ? Avec des pétales de jasmin dans les mains… ?’

‘…C’est pour toi, ton petit déjeuner… !’

‘…Du jasmin comme déjeuner…?’

Je lui explique ma mésaventure.

Nous déjeunons donc, prés de la fenêtre, sur la même chaise pour ne rien perdre de cette vue splendide et plongeante sur la mer. Nous dévorions nos brioches et nos pains aux raisins comme jamais nous l’avions fait auparavant. Serrés comme je ne vous dis pas, presque jumelés, une fesse en équilibre et l’autre suspendue, nous nous extasions sur ce merveilleux spectacle de la mer qui roule ces galets.

Nous étions pris d’un grand frisson. Je serrai la main de ma femme, elle serrait le mienne et là je me suis cru à la place du héros du film le TITANIC….JACK. Debout sur la proue du paquebot, la poitrine offerte au vent, bravant le large au soleil levant, les bras étendus, les yeux bien fermés, mes qqs tifs au vent, et ma femme assise sur un tabouret. Nous étions si proches et tellement grands à cette minute même que j’ai dû me rassoir et nous couvrir d’une grande batania (grande couverture en laine) tellement nous eûmes froids.

Ce n’est pas tous les jours que pareils moments intenses aussi grands, se présentent à nous. Nous étions au bord des larmes, ma femme en a laissé glisser une sur le sol. Fissa fissa, je l’essuie pour ne pas laisser la trace de cet instant émouvant sur le carrelage.

A la seconde larme, je lui dis d’une façon péremptoire ‘…Si tu la laisses tomber, c’est toi qui l’essuie… !’ Là, elle l’a retient bien sur. Nous sommes en vacances dc pas de taches ménagères.

On déjeune comme je ne vous raconte pas. Bien loin de nos fades habitudes. Jamais de petits déjeuners sur notre balcon de Maison Alfort. Y’a pas de places, il y a une armoire et deux congélateurs, où voulez vous qu’on s’intercale brabi… ? Plus les balais et les couvercles de casseroles… ?’

Après cela, vers les 9 heures du mat, nous décidons d’aller dans le centre ville qu’on appelle communément le KIKAR.

CHAPITRE 6°

Dans toutes les villes d’Israël, il y a un KIKAR. Sans KIKAR, il n’y a pas de vie. Donc nous découvrons le KIKAR TUNISIEN A 50 % . Le reste est RUSSE. Mais, avant de visiter la grande avenue du LONG KIKAR en travaux, une petite assise au café. Quel kif. Emportés par cette ambiance made in BELLEVILLE, nous décidions de re-dejeuner sous un parasol. L’air du pays creuse la panse.

Nous avons compris où nous étions tombés pendant que nous mâchions une nouvelle fournée de petits croissants, baignés dans le judéo arabe. Ah mon D ieu, quelle aubaine, enfin le petit peuple de chez nous, un petit reste vétuste et ancien de la HARA, digne survivant de cette belle époque de Tunis, l’oubliée aujourd’hui.

S’étalait devant moi, ce décor immuable de ces grosses femmes juives assises, grossièrement maquillées, accompagnées de leurs maris ‘avieillis’. Des anciens et anciennes JUANAIS. Les petits enfants tournent autour de leurs grands parents tandis que le fils ou la fille mariée, garée en double file, hèle en judéo arabe une maman ou un papa occupé à gesticuler.

La relève de cette espèce retrouvée à des milliers de kilomètres de mon con de patelin est assurée. Je souhaite franchement qu’elle est de très longs et beaux séjours en Israël. Et une longue vie.

D ieu bénisse, lai tahcom él aîn ara, ils sont presque tous là, André, Jessica, Marlène, et le bébé Moche dans sa poussette, tous bénis. Avec leurs talons et leurs souliers plats. Avec tout ce qui n’a rien changé en elles, en eux depuis des générations sauf qu’ils ne sont plus assis au café vert encore moins à Sidi Bou ou au Novelty ou à la Vieilleuse de Belleville.

Ils sont, elles sont là où nous devions être et nous y serons bientôt Bezra Achem.

Que de chemin encore à parcourir pour nous les indécis et que de temps gagné pour eux qui ont vu juste. Eux qui s’éclatent bien loin de ces pays où sévissent la haine et l’antisémitisme. Bien loin du pays de leur naissance d’où nous parviennent les échos, les horribles morsures de ‘…MORTS AUX JUIFS… !’ Sans que personne ne s’en émeut parmi nos ‘frères musulmans’.

De cette douce Tunisie, si paisible, pleine de paix, si calme, si accueillante, de cette chère patrie qui fut la mienne, et des autres, celle que j’allais rencontrer tous les ans, et que je ne reverrai plus sans hélas par la faute de musulmans barbus, fanatiques, tueurs et assassins, intégristes formés à l’étranger, dans des pays inféodés à des princes musulmans qui roulent en BM et qui un jour vont s’accaparer du pouvoir et dominer ce pays à la capitale dite Verte. La dictature islamique est la pire des choses qui puisse leur arriver.

Pauvre Tunisie, sans Ma, comme je vais te plaindre. Et surtout que tes mauvais barbus de Tunis ne s’arrêtent pas en si bon chemin, l’avenir leur appartient.

Le notre est et sera sous le soleil étoilé du MAGUEN DAVID.

 

CHAPITRE…7°

Je pense que la bonne heure est arrivée, tenir compte de l’avenir même à nos âges. La grande longue réflexion m’a tendu un piège. Celui du regret, celui de ne pas avoir pensé plus tôt, celui d’avoir ignoré qu’il existe un beau chez soi, un vrai chez soi qui n’a rien de comparable au chez soi virtuel. Rien n’empêche un juif vivant ailleurs d’investir ici s’il en a les moyens pour terminer ses jours sous l’air juif et le ciel juif et sous la terre D’Israël. Il ne sera jamais trop tard lorsqu’on sait qu’Israël est Eternel.

Seul notre pays de cœur nous le permet. Aucun autre pays au monde ne peut nous offrir autant de paix, de sérénité, de bien être et combien même si le danger extérieur plane au dessus de leurs têtes, de nos têtes, il vaut mieux l’être sous ici qu’ailleurs, là où le danger intérieur est présent à chaque coin de rue, là où nos vies juives sont mises en danger dans n’importe quel coin de France.

Après avoir prit connaissance du KIKAR et de la plage, nous nous restaurons dans un de ces restaurants qui vous offre ce que le BIEN DE D IEU circule ici.

Vers 19 heures, enfin, fatigués et harassés, nous décidions de rentrer.

Ma femme…

‘…Mets la télé chéri…. !’ Alors qu’elle rentre prendre sa douche.

J’allume la télé avant de brancher mon ordinateur. J’attends.

Une heure plus tard, ma femme sort en peignoir de bain.

‘…Tu regardes la télé… ?

‘…Oui voilà, je l’ai allumé mais il n’y a pas d’images ni de son… ?’

‘…Attends encore un peu…!’

Une heure plus tard, après avoir séché ses cheveux, elle vient s’asseoir à mes cotés.

‘…Tu vois quoi… ?’

‘…Rien ca fait deux heures que j’attends, lejjem ils ont deviné que je suis SARFAT et ils ne veulent pas que je regarde leurs programmes… Russe….!’

‘…Tant pis… !’

‘…Lou, je vais voir un peu derrière la télé… !’

Je me lève et j’inspecte la télè. Il y a des fils par terre, j’en prends un au hasard et je l’introduis dans un trou. Au bout de qqs minutes, j’entends un bruit suspect. J’introduis l’extrémité d’un second fils dans un autre orifice, et là encore j’entends deux bruits suspects et un long râle. Puis plus rien.

‘…Chérie, je crois que la télé Toyota de Patricia a expiré, je vais dire à Elsa, elle saura arranger tout cela avec son amie… !’

Bref, on monte au lit. On se regarde par-dessus la couette. Pour meubler notre ennui sans télè, elle tire un livret de jeu de mots croisés. Je vais dans la cuisine fumer une clope.

Je remonte au lit et là je m’aperçois que ma femme à solutionner trois grilles.

‘…Pas possible, comment as-tu fais…. ? Je n’ai pas pu trouver un seul mot dans l’avion… ?’

‘…Je me suis fait aider par les solutions…!’

Ma femme est une cruciverbiste hors paire.

 

CHAPITRE…8°

L’après midi de la veille de notre arrivée, ma femme est fan de ce que j’ai dis plus haut. Le Jacuzzi. Je ne suis pas très porté sur cela. En attendant qu’elle barbotte dedans, je sors acheter des cigarettes et prendre un café. Le temps qu’elle kiffe son bain. Une heure plus tard, je remonte et je vois un spectacle affligeant ma femme en peignoir de bain, assise sur l’une des marches du palier extérieur.

‘…Qu’est ce que tu as… ?’

‘…J’ai mis du savon moussant dans la baignoire et je vois la mousse monter monter monter… ! Je n’ai pas eu le temps d’enfoncer l’arrêt/pressoir et j’ai eu peur… ! Je suis donc sortie pour t’attendre… !’

Soudain, je vois une petite écume sortir du trou de la serrure de la porte blindée.

‘… La maison est inondée de mousse, qu’est ce que je vais faire… ?’

Elle me dit…

‘…De toutes les façons elle est blindée, on attend un peu que la mousse s’évacue par le trou et lorsqu’on ne verra plus rien couler c’est qu’elle s’est assagie…. !’

C’est la première fois que j’entends qu’une mousse s’assagie. Enfin vers les 18 heures la mousse ne coule plus. J’ouvre délicatement la porte et là, on se retrouve enveloppés par une épaisse écume verte, HALEVY. On se fraye un chemin au coupe coupe. En réalité un couteau de cuisine, et enfin nous arrivons sains et sauf devant le Jacuzzi. Je presse sur le bouton arret et enfin l’eau s’arrête de vibrer.

‘…T’inquiètes pas Chérie…Elsa va nous arranger cela… !’

Trois jours à éponger.

Après l’inondation, je mets en route mon ordinateur. Je clique sur INTERNET EXPLORER. J’attends, ca tourne pour qu’enfin je lise ‘….CONNEXION IMPOSSIBLE…’

Je recommence et recommence et je décide d’appeler Elsa. Elle me dit qu’elle va informer son amie. Elsa me rappelle et me dit de faire rentrer les codes. Là, je lui réponds que je ne sais pas le faire. Elle me dit ‘…Appelle son frère… !’ J’appelle le frère de son amie. Une heure plus tard, il arrive. Il bataille dure pour me dire qu’il ne peut pas le faire et qu’il va s’en référer à sa sœur. Sa sœur m’appelle. Elle arrive avec son bébé et sa poussette. Elle reste une heure et toujours pas de connexions. Elsa m’avait prévenue, auparavant, qu’en cas de souci de faire le 199. Je l’ai fais mais rien ne s’est produit.

Donc la sœur abandonne. Elle me dit que son époux va me dépanner. Arrive le lendemain matin, le mari de la sœur de l’amie d’Elsa. Avec le bébé et la poussette. Le mari s’assoie donc devant l’ordinateur et il fait défiler, sous mes yeux, divers paramètres. Il appelle le centre. Le bébé, une petit fille D ieu bénisse pour elle, se met à geindre. Je lui fais le tour de la maison en poussette, des tours de manège. Elle pleure carrément alors que son père est en pleine discussion avec le centre de dépannage. Je prends la petite dans mes bras, et je tourne avec elle, elle cesse de pleurer, je veux la remettre dans sa poussette et là elle recommence à pleurer, je la reprends et je tourne avec elle dans mes bras comme le chameau du saf saf. Une demi-heure plus tard…

‘…Albert, il faut une clé USB… !’ Sinon rien du tout... !’

 

CHAPITRE 9°

Nous sommes mercredi soir soit trois jours après mon arrivée.

La clé est commandée. Elle doit m’être livrée par le frère de la femme de l’amie d’Elsa.

Vendredi matin, je le croise sur le Kikar.

‘…Albert, enfin où tu es ca fait deux jours que j’ai la clé… ! Tiens vas y, tu vas rentrer maintenant… !’

Je prends la clé et fissa fissa, je l’introduis sur le coté latérale.

J’ouvre la connexion. Rien ne se produit. J’appelle Elsa. Elle me dit qu’elle va appeler son amie. Elsa me rappelle. Elle me dit d’appeler le frère de son amie. J’appelle le frère, il me promet qu’il va venir m’aider soit vendredi soir soit Samedi matin. Donc j’attends sa venue, j’appelle ‘…..Elsa tu diras à ton amie, merci de me faire galérer et que lorsque je serai de retour, je lui en toucherai deux mots et qu’en attendant, toutes les communications sont portés sur son compte et que le fric de la location, elle l’aura lorsque je serai à Paris. .. !’

J’ai oublié une dernière chose, lorsque nous avons fermé la porte le matin de notre départ, nous avons entendu deux grands bruits. Je pense que la porte de la cuisine est tombée par terre ainsi que celle de la chambre à coucher. Un courant d’air surement. Sinon tu diras grand merci à ton amie Patricia. Elle sera contente de remettre à neuf certains détails.

Pour info Elsa, tu donneras la liste des dégâts à savoir.

-Un WC out qu’il faut changer.

-Un Jacuzzi bouché. Plus de remous.

-Une cafetière mise hors d’état de fonctionnement.

-Un frigo qui ne réfrigère plus. Le remplir surtout.

-Ré acheter tout le maquillage qui se trouvait dans la salle de bain.

-Le fer à repasse, en panne.

-Une télé en mauvais état de fonctionnement.

-Le fauteuil du salon est taché par deux macarons de café.

-J’ai voulu réparer l’ampoule du salon, le lustre s’est détaché mais il n’est pas tombé, il tient par un petit cordon ‘ombélictrichiti’ comme disent les arabes du bled.

-Deux portes ont été soufflées par le courant d’air avant de quitter l’appart.

Sur le coté gauche du salon, nous avons pris sur nous le balayage dc elle trouvera un tas de sable bien rangé sous l’interrupteur bassari.

Par contre, je te serai gré de bien vouloir informer ton amie Patricia, du stock de provisions que nous avons laissé. A savoir….

-200 grammes de beurre dans le frigo.

--Un pot de confiture légèrement entamé.

-Un paquet de biscuits salé.

-Une dizaine de pistaches, noisettes, etc….

-Une boite de yaourt blanc.

-Trois rouleaux de Soupe à alun.

-Une boite de charcuterie.

-Un quart de pastèque.

-Un demi-melon.

-Trois nèfles et six abricots.

-Un pot de houmous.

-Tout cela pour une valeur marchande de 33 Shekels et 15 ‘agrounoutes’.

 

Donc, tu m’oublies et tu ne m’appelles plus. Je vais changer mon numéro de phone et aussi d’adresses à Paris. Tu ne m’as jamais connu et moi non plus. Merdalic.

FIN.

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