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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
07 octobre 2013, 11:14
LA TECHNIQUE DE LA GRAVURE SUR MARBRE.

Il y a deux sortes de gravures.

L a gravure simple et la gravure dite en relief.
La première est facile à faire. Après avoir lustré le marbre, qu’il soit de deux trois ou dix centimètres d’épaisseur, le graveur va faire son calcul pour tracer les lettres au crayon. Une fois que l’écriture en français et en hébreu sont bien centrés, il va délimiter à la pointe de son burin les lettres.

Une fois ce marquage terminé, il va procéder à la gravure en prenant soin de commencer à graver au centre de la lettre. Il creuse un sillon. Puis il repasse et repasse jusqu’à ce que la lettre soit parfaite. Là gravure doit être sans bavure et bien lisse.
Le couteau du burin a une épaisseur de 5 mm. Pour la terminaison des lettres, il met son burin à la verticale et d’un coup sec il marque la fin de la lettre.
Une fois la gravure terminée, il noircit toutes les lettres. Après une heure de séchage, il ponce avec ce qu’on appelle un OS DE SECHE. L’opération est terminée.
Pour la gravure dite en RELIEF.

Le même traçage d’en haut mais les lettres doivent être toutes encadrées. Puis, le graveur va commencer à délimiter le cadre avec son burin afin de nettoyer les bords du cadre. Puis chaque lettre est nettoyée afin qu’elle soit bien limitées. La profondeur de la gravure doit avoir 5 mm. Puis le graveur se munie d’un burin qu’on appelle SKIBISSINOU dénommé ainsi par les italiens. Burin à 5 pointes. Et là avec soin il le passe entre les lettres afin d’enlever le surplus. On voit apparaitre enfin la lettre en relief. Il y a deux sortes de bouchardage, à grains ou lisses. Le lisse est fait avec un gros burin par des vas et viens.

Une fois que tout est terminé, là encore on passe de la peinture noire sur tout le relief. Cette peinture aura pour effet de coller au bourchardage comme vous pouvez le constater sur la tombe.


Pièces jointes:
burins.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
07 octobre 2013, 14:21
Très intéressant cette gravure, mais je n'y connais que dalle à tout ça.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
07 octobre 2013, 23:28
Tu veux t'y mettre Meyer...??? Il n'est pas trop tard.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2013, 02:46
GRAVURES SUR MARBRE SUITE ET FIN.

La troisième forme de gravure qu’on appelle NAKCH ÂÂL ÂLI , la gravure des lettres en relief consiste à faire apparaitre les lettres en hauteur.
Elle se fait sur une plaque de marbre d’une épaisseur de 10 cm de hauteur. Les lettres doivent avoir un CM de hauteur une fois finies.

Comment le coupeur procède…? Il fait monter la grosse plaque sur le châssis de la tronconneuse. Il délimite les parties à graver en faisant rouler le châssis par des vas et viens discontinus. De larges stries apparaissent. Sans toucher à l'espace à graver. La tête de la coupeuse est mobile, elle s'adapte à toutes les situations.

Ces stries seront aplanies sous les coups du burin dit là encore SKIBISSINOU à une seul dent large. A la fin n’apparait que les cadres en relief.

Il prendra soin de ne pas toucher aux parties où vont être surélevées les lettres. Donc nous avons une plaque dégrossie.

Une fois ce travail fini, la plaque passe entre les mains du graveur qui va commencer à marquer les lettres. Les lettres marquées seront encore dégrossies entre elles par le burin du graveur. Une fois toutes les lettres surélevées, il reste le ponçage, le lustrage etc des parties striées par la coupeuse. Tout cela est fait par la tronçonneuse à main. Tout doit être lisse et aucune bosse ne doit apparaitre de profil. Là encore la moindre écaille ou brisure d’une lettre renvoie la grosse plaque au rebut.

NB aujourd'hui les grosses tronçonneuses à couper le marbre sur chariot ne sont plus d'actualités, sauf dans les petites unités qui utilisent les anciennes machines qui avancent à l'aide d'une roue. Les nouvelles sont automatisées. Il suffit d'installer un programme et c'est la machine qui obéit aux doigts et à l’œil du salarié. Alors qu'avant pour couper 100 métres de dallages carrés 40X40 par exemple, le marbrier mettait une semaine pour les produire aujourd'hui dans les grandes marbreries, un jour suffit à le faire.


Pièces jointes:
PROFIL.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2013, 02:47
Plaque dégrossie.
Pièces jointes:
plaque degrossie.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2013, 04:13
Il existe un modèle pour deux ?
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2013, 10:55
a gigogne peut etre Albert?
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2013, 11:16
Albert meme arrive a un age avance on y pense meme pas!
tes explications nous sont inconnues et c est tres interessant
notre famille a voyage en Tunisie pour refaire les tombeaux de nos proches et a d autres pour reecrire ce qui ne se voyait plus malheureusement
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2013, 11:40
Pour deux..??? Meyer, oui bien sur chez les chrétiens. Mais pas FARCH OU DNEB...! Tête/ Pieds.

C'est bien Patricia.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 octobre 2013, 12:25
LE LANGAGE DES SYMBOLES.

Beaucoup de personnes ne connaissent pas certains symboles. Mon père me les a appris.

Ces symboles que les clients ne connaissent pas et que nous faisions à leur insu consistaient à donner à la plaque mortuaire un sens. Un message au passant.

Souvent, je questionnais sans excès le monsieur ou la dame qui venait ‘monter’ une tombe soit pour l’épouse, soit pour l’époux et haj ve challom pour un jeune. Ce n’était pas de la curiosité mais juste qqs renseignements pour affiner la plaque du dessus.

Si le trépassé était parti en douceur, sans souffrance, j’arrondissais les bords, cet arrondi marquait la douceur des bords, c'est-à-dire son départ à un bon âge. En général, la tombe était de bonne facture plus simple pour une famille indigente. Aâla kad zormom. Selon leurs moyens.

Si le défunt partait dans la souffrance, les bords de la plaque étaient chanfreinés. Biseautés. Rappel que son départ a fait suite à une maladie donc à une souffrance etc….

Si c’est un jeune haj vé challom, une colombe aux ailes brisées est gravée au dessus de ces initiales et là on demande à la famille si elle veut que le dessus soit bouchardé c'est-à-dire pas lisse mais présentant des grains sur toute sa surface. Le fond de ses initiales sera ciselés d’une façon dite ‘vaguée’. Le burin bien tenu à La verticale avance comme sur une mer légèrement mouvementée. C’est la grande douleur, le grand chagrin.
Si c’est un homme ou une femme entre les deux âges là encore les bords seront chanfreinés et le fond des lettres sera bouchardé selon la façon dont il est parti.

Les COHEN portent sur leur tombe les DEUX MAINS à hauteur des initiales ou en bas, Les KHAMSSA. Sur les cotés latéraux aussi afin qu’ils soient bien reconnus.

Certains rabbins très connus portent aussi à la hauteur de leurs initiales le MAGEN DAVID sculptés en bas relief.
Toutes tombes juives portent LE T.N.B.C.H. Juste après les épitaphes



Ne soyez surtout pas superstitieux, je ne fais que vous informer de mon dur ancien métier de marbrier. Lol.

Je vous sens silencieux.

RAJOUT SUR LE MODE DE GRAVURE DITE A L'ANCIENNE.

l'ancienne technique du plomb fondu. Celà date d'au moins cent ans. Peut être 90 allons disons 70 ans pour ne pas te fâcher lol. A cette époque, les graveurs n'avaient pas les outils d'aujourd'hui. Ni visseuse ni perceuse mais un instrument à corde qui s'enroulait sur un axe de bois avec au bout une pointe en fer donc pour faire un petit trou, ils mettaient trois heures à forer. Donc une fois les lettres gravées, ils positionnaient ce foret artisanale à la verticale qui faisait office de vrille bien plus qu'une chignole à main qui est venue bcp plus tard. Et là ils creusaient des petits trous au milieu des lettres. Une fois ce percàage terminait ils faisaient couler le plomb donc les petits trous avaient pour fonction de retenir le plomb bien au fond. Tu as compris l'astuce..??? Lol.




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