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Depuis 30 ans, la communauté juive plusieurs fois ciblée

L'attentat de la rue Copernic, à Paris XVIe, en octobre 1980.Crédits photo : JEAN-CLAUDE DELMAS/AFP

Depuis 30 ans, la communauté juive plusieurs fois ciblée

 

 

Synagogues ou établissements scolaires incendiés, élèves ou religieux agressés... Ces dernières années, plusieurs institutions juives ont été la cible d'attaques.

19 mars 2012: devant le collège-lycée Ozar-Hatorah, à Toulouse, un tueur circulant à scooter ouvre le feu faisant 4 morts, dont 3 enfants, et 1 blessé grave, un adolescent.

8 septembre 2009: un engin incendiaire, lancé contre une école juive du Xe arrondissement de Marseille, causant des dégâts.

5 janvier 2009: une voiture, lancée contre la grille d'une synagogue à Toulouse, est incendiée.

19 avril 2007:le rabbin de la communauté du Nord-Pas-de-Calais, Elie Dahan, est violemment frappé par un jeune homme, gare du Nord à Paris.

25 mai 2005: deux jeunes gens lancent trois bouteilles d'acide chlorhydrique sur une école juive du XVIIIe arrondissement à Paris.

15 novembre 2003: un établissement scolaire juif est dévasté par le feu à Gagny (Seine-Saint-Denis).

17 octobre 2003: le rabbin Michel Serfaty est frappé au visage à Ris-Orangis (Essonne).

8 juillet 2003: des élèves de l'école Jeunesse Beth Loubavitch à Paris sont attaqués à coups de barres de fer.

22 mars 2003: deux membres du mouvement Hachomer Hatzaïr sont agressés à Paris (IIIe).

10 avril 2002: un autocar scolaire est la cible de jets de pierre, rue Piat, à Paris (XXe), une élève est légèrement blessée.

10 avril 2002: quatorze footballeurs de l'association Maccabi sont agressés à Bondy (Seine-Saint-Denis), à coups de barres et bâtons.

1er avril 2002: la synagogue Or Aviv, à Marseille, est détruite par un incendie jugé d'origine criminelle alors qu'une vague d'attentats aux cocktails Molotov vise des synagogues.

31 décembre 2001: une classe de l'école Ozar-Hatorah de Créteil est détruite par un incendie criminel.

8 septembre 1995: l'explosion d'une voiture piégée devant l'École juive de Lyon à Villeurbanne (Rhône) fait 14 blessés.

29 mars 1985: à Paris, une explosion fait 18 blessés dans le cinéma Le Rivoli Beaubourg, lors du Festival international du cinéma juif.

17 septembre 1982: un diplomate israélien est grièvement blessé à Paris par l'explosion de sa voiture, rue Cardinet, XVIIe. L'attentat, revendiqué par les Fractions révolutionnaires armées libanaises, fait 51 blessés.

9 août 1982: rue des Rosiers, à Paris IVe, un commando de 5 hommes ouvre le feu et jette des grenades dans le restaurant Goldenberg: 6 morts et 22 blessés. C'est le plus grave attentat antisémite en France depuis la Libération.

3 avril 1982: avenue Ferdinand-Buisson, à Paris XVIe, le diplomate israélien Yacov Barsimantov est assassiné dans son immeuble.

3 octobre 1980: rue Copernic, à Paris XVIe, une bombe dissimulée dans la sacoche d'une moto explose devant la synagogue, faisant 4 morts et 9 blessés.

27 mars 1979: rue Médicis, à Paris VIe, une explosion fait 33 blessés dans un foyer israélite, au lendemain de la signature du traité de paix israélo-égyptien.

20 mai 1978: à l'aéroport d'Orly, trois hommes ouvrent le feu dans la salle d'embarquement de la compagnie El Al, faisant 4 morts et 5 blessés. Attentat revendiqué par une organisation libanaise inconnue «Les fils du Liban».

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Non ! Il ne faut pas les siffler !

 

Le drame que vient de vivre la Communauté Juive de France qui a été déploré par toute la classe politique française de Marine le Pen ( FN)  à Eva Joly (Ecologie)  en passant par les principaux candidats Nicolas Sarkozy et François Hollande qui se sont déplacés à Toulouse et qui ont assisté à la Synagogue de Nazareth à la lecture des psaumes à la mémoire d’un professeur et de trois enfants, sauvagement abattus de sang froid par un homme inhumain, ne doit en aucun cas être gâché par des sifflets à l’adresse de personnalités qui sont venues là pour rendre hommage aux disparus et à la communauté Juive Française dans son entier.

 

Aucune raison, aucune faute, aucune maladresse  ne peut motiver un tel geste, même si le comportement antérieur de ces personnalités n’est pas exemplaire à l’égard des Juifs Français voire de l’Etat d’Israël !

 Aucune !

 Nous sommes déjà assez meurtris, malmenés et choqués tous les jours par des dires ou des actes antisémites et anti-juifs,  que lorsqu ‘enfin quelqu’un de quelque bord qu’il soit vienne  nous exprimer sa sympathie même sans une sincérité avérée, même  pour quelques instants seulement, nous devons l’accueillir avec courtoisie.

Nous n’avons pas le droit moral, nous autres peuple pas comme les autres, peuple réputé élu donc qui doit montrer l’exemple, de siffler ou de refuser à quiconque la possibilité de nous rendre hommage !

 Nous n’avons pas le droit !

 

Savez-vous ce qu’un penseur contemporain a dit un jour au sujet d’Israël ?

Il a dit : «  Le danger pour Israël ne dépends pas seulement  de sa force militaire mais aussi et surtout de son réseau d’amis. 

Le jour où  Israël  en aura  peu ou plus son existence sera en danger ! »

 

Nous n’en sommes pas loin ! Car si l’on comptabilisait, comme le fait en France Samy Gozlan,  les animosités, les antipathies voire les actes  agressifs enregistrés tous les jours ici ou là, nous sommes bien aise de constater qu’en revanche des efforts importants sont consentis  par la diplomatie israélienne pour consolider ses amitiés dans le monde.

Aussi,  ces efforts doivent-ils  être  multiples et constants si on veut maintenir le cap !

 

La tâche est certes ardue et M.M. Perez,  Lieberman, Barak et  Netanyaou entre autre, en  savent quelque chose qui sans cesse sont sur la brèche pour tisser dans le monde le maximum d’amis et de sympathisants.

 

Aussi, malgré le deuil terrible, cruel, insoutenable qui vient de nous frapper,  de grâce ne soyons pas mesquins, même si le geste en soi est justifié et justifiable.

Toute autre Communauté  que la nôtre pourrait se permettre de siffler autrui, pas nous !

 

Albert Bellaiche

Comment annonce-t-on à une maman qu'elle vient de perdre son mari et leurs deux jeunes fils ? Comment annoncer ce genre de nouvelles ?
Était-elle en train de prendre son café matinal quand le téléphone a sonné ou que quelqu'un a frappé à sa porte ? S'affairait-elle au ménage de Pessa'h ou était-elle à l'extérieur ? Où était Mme Sandler quand on lui a appris que son mari et ses enfants âgés de trois et six ans avaient été assassinés ?
Perdre un être cher est toujours tragique. Mais perdre ses enfants et son mari, froidement abattus à bout portant par un assassin alors qu'ils attendaient devant une école juive est au-delà du supportable.
Il n'y a pas de mots. Il n'y a pas de mots pour exprimer la peine et la détresse des familles des quatre précieuses vies qui ont été ravies aujourd'hui. D'autres victimes sont actuellement entre la vie et la mort. Quant à ceux qui n'ont pas été atteints physiquement, le traumatisme subi par les élèves de l'école est inimaginable, et la communauté juive tout entière est en état de choc.
Et le choc engendre le silence. C'est de fait l'une des raisons pour lesquelles, dans la tradition juive, le premier repas d'un endeuillé est constitué d'un simple œuf dur, car un endeuillé n'a pas de bouche. C'est également l'une des raisons pour lesquelles, lorsque l'on se rend auprès d'un endeuillé pour le réconforter, c'est seulement après que celui-ci ait décidé de parler et qu'il ait entamé la conversation qu'il convient de parler. Si les endeuillés préfèrent le silence, alors le silence demeure.
Et pourtant, pouvons-nous nous permettre de ne rien dire ? Pouvons-nous assister au meurtre d'innocents et ne pas faire entendre notre voix ?
Nos frères et nos sœurs à Toulouse ne peuvent pas parler. Leur voix leur a été ravie. Pour le moment.
Pendant leur deuil, nous devons parler pour eux. Nous devons faire savoir au monde que nous ne bougerons pas de là où nous sommes, et notre voix ne fera que s'amplifier à mesure que certains tenteront de l'étouffer. Ce terroriste et ceux qui le soutiennent ont réussi à causer une grande douleur. Ils ont causé une énorme perte à des familles et à des amis, à une communauté et au monde juif tout entier. Mais ils ne nous ont pas détruits et ils ne nous détruirons pas.
Tout au long de notre histoire, ils ont tenté de nous détruire. Nous sommes à deux semaines de la fête de Pessa'h, lors de laquelle nous évoquons le terrible esclavage qui avait asservi l'esprit, le corps et l'âme de nos ancêtres. Nous avons été torturés et tués. Et pourtant nous avons survécu. Nous ne passons pas le Seder de Pessa'h à seulement rappeler la souffrance, mais également à célébrer la rédemption qui la suivit.
En tant qu'esclaves, nous n'avions pas de voix. Nous étions réduits au silence. Mais il est intéressant de remarquer qu'une des interprétations du nom même de « Pessa'h » est « la voix qui parle », car peh signifie « bouche » et sa'h veut dire « parle ». À Pessa'h, nous revendiquons notre voix.
Aujourd'hui nous sommes en deuil. Aujourd'hui nous pleurons. Mais nous devons aussi parler. Nous devons parler pour ceux qui ne le peuvent pas. Nous devons parler pour ceux qui ne parleront pas. Et nous devons parler pour assurer que nous ne serons jamais réduits au silence.
Sara Esther Crispe

 

ILS SONT VENUS, ILS SONT TOUS LA…

 

 

Toute la classe politique française s’est immédiatement recueillie ! La campagne présidentielle a été suspendue et ils sont venus dire à Toulouse leur émotion devant l’assassinat d’enfants juifs. Je suis persuadé qu’ils sont sincères mais pour ma part je souhaiterais ne plus bénéficier de la commisération de ces politiques devant des Juifs morts.

J’en ai assez de les entendre pleurer sur la Shoah, écrire des paroles pleines de sensibilité (je ne dis pas sensiblerie) dans les Livres d’Or. J’en ai assez de les voir mettre la kippa noire pour écouter nos prières des morts. J’en ai assez de les voir recueillis pour écouter le Kaddish et le « El Maalei Rahamim ». J’en ai assez, sans mettre en doute leurs convictions contre l’antisémitisme qui a frappé, qui frappe et qui continuera de sévir dans la vieille Europe et la France.

J’en ai assez car je voudrais que ces politiciens, ces hommes de plume et de lettres s’interrogent sur les responsabilités. Ils mettent en place des consultations psychologiques pour cerner la personnalité de l’assassin, de l’ignoble meurtrier qui a appuyé sur la gâchette.

Pourtant ces psychopathes qui rêvent de tuer des Juifs, qui éduquent une génération entière à la haine du Juif ce sont ceux que ces mêmes politiques reçoivent dans leurs salons. C’est aux terroristes du Hamas que les Ashton et Juppé s’adressent pour le conflit proche oriental. C’est les Mahmoud Abbas qui sont reçus à l’Elysée et à Downing Street. C’est à Israël que l’on demande de la « retenue » et une réaction pas disproportionnée quand nos enfants juifs en Israël sont assassinés, meurent sous les couteaux manipulés par les arabes, souffrent des séquelles des bombardements« palestiniens ».

 

Nous pleurons la disparition de ces enfantset nos prières s’élèvent vers le Ciel pour que plus jamais cela puisse arriver. Nous les pleurons comme nous pleurons et commémorons tous ces enfants emportés par la folie nazie et la lâcheté munichoise pour le seul crime et le grand honneur d’être nés Juifs. Nous n’oublierons pas ces âmes pures et fideles et pensons à leurs familles et à toute la communauté des enfants d’Israël.

Le vrai problème psychologique réside chez ces politiciens si prompts à pleurer sur les Juifs morts, mais qui ne supportent pas la vue d’un Juif combattant.

Des années de tergiversation face à la nucléarisation de l’Iran, les pressions pour éviter une frappe définitive israélienne mais la promesse d’intervenir au cas où…Un soutien actif au terroristes qui veulent dépecer la Terre d’Israël, lui nier son histoire et son appartenance, un soutien financier sans failles et pérenne pour ces « réfugiés palestiniens » mais de grandes déclarations d’amitié…

Un proverbe yddish dit :

« Je ne veux pas de ton miel et je ne veux pas de ton fiel ».

Cessez de verservos larmes sur nous et cessez de livrervos armes à nos ennemis.

Quant à vous, mes frères encore en exil : on vous attend à la Maison!

 

 

Jacques Kupfer

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