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Disparition de Richard Uzan : Damyel perd son maître fondateur

Disparition de Richard Uzan : Damyel perd son maître fondateur

 

 

 

 

 

 

Le créateur des fameux chocolats casher s’est éteint la semaine dernière à l’âge de 69 ans.

La communauté juive et l’univers du chocolat sont en deuil. Richard Uzan, le fondateur des chocolats Damyel, est brutalement décédé mercredi 12 novembre. Cet homme né en Tunisie et arrivé tout jeune en France était un amoureux du « bon goût à la française », soucieux d’offrir à la communauté juive, la possibilité d’accéder au meilleur. Après avoir été le premier à ouvrir un restaurant casher à Paris, puis à avoir proposé des baguettes de pain aux Israéliens, ce précurseur était allé se former chez Lenôtre afin de maîtriser l’art de la chocolaterie et de pouvoir le développer en version casher. «À cette époque, rappelle David Uzan, son fils, le monde du casher n’avait pas encore connu son essor et les chocolatiers n’ouvraient pas leur propre boutique. La première boutique Damyel a été ouverte à Sarcelles en 1988, bien avant la plupart des grandes maisons parisiennes ».

Un succès international

Bien au-delà des sphères communautaires, les chocolats Damyel jouissent aujourd’hui d’une solide réputation. Garantis « pur beurre de cacao » et élaborés sans ajout de matières grasses ni conservateurs ni, bien entendu, produits lactés, ils régalent depuis quelques décennies maintenant tous les amateurs de chocolat. Persévérant, doté d’une foi inébranlable, soucieux du plaisir de chacun et soutenu de manière inconditionnelle par son épouse, Richard Uzan n’a pourtant pas connu le succès immédiatement. Il aura fallu attendre quelques années avant que la marque Damyel émerge sur la scène parisienne d’abord, puis nationale ensuite et aujourd’hui internationale.

La marque compte aujourd’hui sept magasins et livre ses pralines, confiseries ainsi que ses macarons à travers le monde entier. Des produits qui bénéficient de la surveillance du rav Rottenberg, la plus stricte des certifications orthodoxes. Car pour Richard Uzan, il s’agissait avant tout de proposer un produit d’excellence et strictement casher à la fois. « Mon père voulaitque tout le monde, et notamment les plus pratiquants, puissent avoir accès au meilleur et que manger casher ne soit pas synonyme de privation », poursuit encore David Uzan. « C’était un homme dont le plaisir était justement de régaler les autres et son activité était à l’image de l’être qu’il était ». Richard Uzan a offert du plaisir à la communauté. Sa marque est désormais passée à la postérité.

Par Laëtitia Enriquez 

ActuJ.

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