HOUITA MELHA. Poisson salé, par Albert Simeoni

HOUITA MELHA. Poisson salé.

Bien récapitulons. Hier donc je lançais une expression sur face book...‘…Houita Melha.. ! Un poisson saumâtre ou salé.

Je connais deux poissons qui aiment se faire saler LES ANCHOIS et LA MORUE. Bakalaw.

Vous avez presque tous donnés votre avis et bien sur vous avez compris que représente cette expression dans la langue judéo arabe. Cette image de l’homme POISSON SALEE étaient courante à cette époque.

Cette formule caractérise la situation d’un homme à des moments bien précis de sa vie.

Pour l’expliquer en français disons ‘…Etre entre l’enclume et le marteau… !’

Quand qualifie-t-on un EPOUX, UN HOMME DE ‘…Houita Melha’…. ? C’est lorsqu’il se trouve pris dans un engrenage surtout dans un conflit entre sa maman et sa femme. Bien avant qu’aujourd’hui, la belle mère vivait souvent soit chez sa fille soit rarement chez le fils. Et rares était l’entente entre les deux. Deux femmes qui vivent dans la même maison est source de conflits. Et c’est bien sur l’époux le mari le fils qui va payer les pots cassés.

Quel parti prendre ou défendre dans des cas où fusent les mauvaises réflexions, les sauts d’humeur, les petits gestes déplacés etc….En cas de querelles… !

Celui de sa maman face à son épouse ou vice versa… ? Se taire, fuir les laisser s’échiner, se crêper le chignon dans cette atmosphère électrique… ? Renvoyer sa mère si elle est veuve, divorcer à cause d’elle… ? Faire preuve de diplomatie lorsque ces deux femmes deviennent hystériques… ?

Le voilà donc devenu POISSON SALEE OU MORUE devant un spectacle affligeant. Tiraillé entre sa maman et son épouse, il perd son autorité et devient celui qu’on SALE A MERCI.

Prendre la défense de sa maman s’est partir en guerre contre son épouse, prendre celui de sa femme c’est pire encore. Là on devient un ‘…NEDL… !’ Un mou, un homme sans caractère qui ne sait pas éduquer sa femme. Comment éduquer alors sa maman… ? Une maman ne peut s’éduquer surtout si elle est forte de caractères, idem pour son épouse. Deux forts caractères qui se rencontrent sous un même toit est une guerre perpétuelle qui ne finie pas.

Même après le décès de cette maman, l’épouse rappellera toujours à son mari ‘…Tu as oublié ce que ta mère disait de moi… ? Ce qu’elle m’a fait… ?’ Et répondre à cela c’est remettre du sel dans la plaie.

Ce désamour pour la belle mère est une cause de complexe qui tend à rendre les hommes silencieux et fait qu’ils s’abstiennent de rappeler la mémoire de leur mère lors de réunions conviviales en présence de la famille.

Morte certes la maman mais oubliée en présence de sa femme. Et de ses enfants.

A bon entendeur salut.