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La vérité nue que tous les êtres devraient connaitre, par Emile Tubiana

La vérité nue que tous les êtres devraient connaitre

 

 

Rien ne se perd dans le monde et dans l'univers mais tout change Il est de notre devoir de confronter la vérité lorsqu’on se sent mûr, le bonheur de l'un ne peut pas être crée sur le malheur de l'autre. Certains ne connaissent pas les bases morales de cet enseignement il faut avoir été éduqué pour cela. Ou avoir vécu les expériences inhérentes. L’éducation varie entre pays et même entre familles Il suffit d’un leader pour conduire son peuple dans un sens ou dans un autre Un leader est jugé selon ses jugements et ses décisions, s’ils reflètent ou pas le bien-être du peuple. L'histoire nous démontre qu'un bon leader, même s'il n'a pas été élu par le peuple, finit par être aimé grâce à ses actions positives. N'importe quel régime est bon, si le peuple est heureux et qu'il jouit de la justice et de la libre expression. Il faudrait pour certains toute une vie pour saisir certaines vérités. Il n’est pas donné à chacun de distinguer entre le faux et le vrai. Le fait d'être soi-même victime ne donne pas le droit de rendre d'autres victimes. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même», « Hab Elgherek Kima Thab Enefsek » nous conseille la loi religiouse juive ou musulmane. « Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, vous, pareillement vous aussi faites-le pour eux » (Matthieu MT 7-12).

         

La Confiance

Malheureusement quand la confiance est ébranlée, elle laisse la place à la méfiance et aux faux jugements. Ceux qui dirigent tombent souvent dans les pièges qu'ils se créent eux-mêmes. Certains sont encouragés par des conseillers qui souvent servent leurs propres intérêts, d'autres par la peur, certains par l'esprit de grandeur ou par le nationalisme tout court.. Des innocents de part et d'autre sont devenus des victimes. Le nazisme était la cause principale des tragédies de ce siècle, des changements de frontières et des mouvements de populations. Des peuples entiers ont été déracinés de leurs maisons, de leurs villages ou de leurs villes, des millions ont été massacrés. Par contre, d'autres ont regagné leur indépendance. Ceux qui ont été privé de leur liberté ne lèveront pas aujourd’hui un doigt pour qu'un autre peuple accède lui aussi à son indépendance.

       

Nous jouons tous avec le vrai semblant de la justice, tant que nous n'aurions pas saisi son vrai sens. Il est facile de plaider son point de vue, mais il est courageux de reconnaître le point de vue des autres. La faiblesse humaine triomphe à chaque coup. Nos ancêtres étaient parfois plus avancés que nous, ils n'étaient pas encombrés par tout ce matériel qui nous ensorcelle et paralyse nos âmes. L'histoire se répète constamment. Les injustices continuent sous une forme ou une autre. L'homme ne tire des leçons de l'histoire, que lorsqu'elles conviennent à ses buts. Celui qui cherche la justice, la trouvera dans le tréfonds de lui-même et de sa conscience. Le peuple juif a vécu des siècles en harmonie avec les peuples arabes et précisément avec le peuple tunisien. Nous pouvons citer des tas d'exemples de l'histoire. Oui il y a eu certaines injustices mais celle-ci n’atteignent pas les degrés que nous connaissons. Mais pour ceux qui ont étaient touchés c’était un désastre qu’il ne faut ignorer.

       

Le lien

Depuis le règne du roi David et du roi Salomon - Que nos ancêtres aient été avant ou après les Arabes ou avant ou après les Romains, cela m'est bien égal. Je suis né en Tunisie et cela me suffit pour dire que je me sens égal et je partage les mêmes affinités avec certains qui sont nés ou ont vécu en Tunisie. S'il y a eu des changements en Tunisie pour le bien ou pour le mal ceci ne changera rien à mes sentiments d'alors et d'aujourd'hui. Comme dans le passé, il faudrait beaucoup de bonne volonté et surtout du courage pour confronter les problèmes créés de part et d'autre. C'est la sagesse de Salomon dont on a besoin aujourd'hui, et pas les canons et les avions qui nous rendent esclaves des marchands d'armes. A quoi servent le génie humain, nos philosophies et nos cultures, s'ils conduisent les hommes à l'abattoir. 

         

Sommes-nous troublés par un certain progrès? Pour certains la vie simple, où le mot « Y, Aaychek » (je t'en prie) ou (que Dieu te garde) conserve encore sa valeur, où la bonté dépasse la force de la loi que l'homme à instituée. Y a-t-il plus beau que cette considération, que nos vieux appréciaient et respectaient? Que nous restera-t-il si toute la vie humaine se basera uniquement sur des lois rigides, sans tolérance ni grâce? On ne peut pas guérir toutes les maladies avec le même médicament. Nous devons créer l'atmosphère propice de confiance réciproque comme nos parents nous ont enseigné pour jouir de la paix et de la douceur de la vie. Ni la malice, ni la force, ni la richesse ne nous conduiront vers le bon chemin, que nos géants, prophètes ou maîtres ont tracé pour nous. Ils nous ont donné les bases du chemin à suivre, qui commence par notre conduite quotidienne envers nos prochains et nous-mêmes.

       

Le vrai combat

Le vrai combat est celui qui nous guide au combat avec nous-mêmes. C’est cela qui est le plus grand combat. Nous aurons tôt ou tard à le faire. Dieu n'a pas besoin de nos sacrifices ni de nos prières que l'on récite chaque jour comme des perroquets. N'est-il pas préférable de dédier notre temps à nous-mêmes et à nos prochains? Les paroles de nos prophètes nous enseignent la charité, la bonté, l'amour, la pureté et l'honnêteté. Ce sont les bases de leurs enseignements. Chacun a le droit de prier à sa façon, l'essentiel est qu'il trouve la paix en lui-même et avec sa conscience, afin de créer l'atmosphère propice pour son épanouissement dans l’amour et le bonheur.

     

Chaque minute et chaque jour doit servir à l'homme pour s'élever au delà de la matière et des mesquineries de tous les jours. L'homme pourra élever son esprit et son âme vers la volonté de notre créateur. Chacun interprète les paroles de ces prophètes à sa guise. Nous avons hérité déjà à la naissance, la force de la création, la force de la volonté et la force de la foi. Si nous saurons user de ces trois forces nous pourrons accomplir des merveilles Si je devais choisir entre les êtres, je ne tiendrais pas compte des religions qu'ils pratiquent, car dans le fond chaque religion prend ses sources plus au moins de la même vérité.

     

Les simples personnes honnêtes, qui confrontent tous les jours la nature comprennent mieux parfois le sens de la vie. Ils nous paraissent parfois trop simples, mais c'est justement dans la simplicité absolue que la vérité peut se dévoiler à nous. Certes il est bien d'atteindre un niveau intellectuel, à condition que celui-ci ne nous fasse pas perdre la simplicité qui est née avec nous, car nous serions des êtres dépourvus du sens de la vie et des sentiments qui animent notre vie. Toute religion est bonne si elle nous fait aboutir à une sagesse universelle et à préserver le sacré de la vie humaine et la dignité de l'homme. Les hommes du monde ne sont-ils pas les enfants de la lumière? Que m'importe à quelle religion mon prochain appartient. Aucune religion n'est meilleure que l'autre. Je les respecte toutes. Chaque religion a dans son essence les traces divines. Il faut simplement les pratiquer honnêtement, avec beaucoup de tolérance envers les autres et envers soi-même, sans excès ou fanatisme. Il faut savoir créer

tout les jours la joie dans le coeur. « Le coeur rempli d'amour ne meurt jamais » dit un poète oriental. Tôt ou tard c'est nous-mêmes que nous

devons confronter. Nous devons confronter la vie en face sans image et imagination.

      

L’heriatge

Il faut prendre du recul avant d'avancer plus loin, mais ne pas rester cloué sur la même place par souci de ne pas faire d'erreur. On dit bien que "celui qui fait quelque chose fait des erreurs et seuls ceux qui ne font rien n’aurons pas l’occasion de faire des erreurs". Il vaut mieux appartenir à la catégorie des hommes qui agissent qu'à ceux qui ne font rien. On se presse pour ne pas perdre le temps, mais nous le perdons en avançant trop vite vers le faux. Un proverbe dit: « Il faut vivre comme si nous devions mourir demain, mais il faut apprendre comme si nous vivrons éternellement ».

 

Nous avons  connu l'hospitalité, la politesse, la tolérance, la gentillesse et la générosité. La sagesse que nos parents et nos ancêtres nous ont laissée

pourrait disparaître avec le monde dans lequel nous vivons si nous restons insensibles à nos prochains dans le présent et dans le futur. Voici l’héritage

spirituel que je veux laisser à mes enfants. Ma génération, les Musulmans les Chrétiens et les Juifs, nous voyons disparaître devant nos yeux la génération qui nous a précédés et qui nous avait nourris de sa sagesse. Certains on déjà vu le départ de leurs parents. Ils nous ont donné des exemples pratiques de la vie, de l'harmonie et du respect pour son prochain.

        

Notre génération

Notre génération porte un fardeau lourd, elle est le trait d'union entre les générations passées et celles du futur. Il est de notre devoir et notre intérêt

de jeter des ponts, si cela est nécessaire, en rappelant à tous ceux, qui ont oublié ou ont quitté jeunes, le bon et le beau que nous avons connu. Les Juifs de Tunisie ont réussi à recréer l'ambiance tunisienne, que ce soit à Paris, à Nice, à Londres, à New York, Los Angeles à Montréal, à Tel Aviv ou à Béer Chéva. Rien n'avait pu effacer les siècles vécus en Tunisie et encore moins les mélodies et les chants Judéo-Arabes et Judéo-Andalouses qu'ils avaient entendus lorsqu'ils étaient encore sur les genoux de leurs mères et grands-mères. Nous retrouvons presque partout dans ces villes les briks aux pommes de terre ou les briks à l'oeuf. Le couscous et les boulettes font concurrence aux plats du Moyen Orient.

       

Nous trouvons aujourd'hui, en France comme en Israël des nouveaux chanteurs et compositeurs tunisiens, qui n'ont même pas connu la Tunisie. Ils composent, jouent et chantent les chansons tunisiennes et arabes. Ils ont hérité de leurs parents la langue, les airs les rythmes tunisiens. La nouvelle génération née à l'extérieur de la Tunisie, ne sent ni la nostalgie ni le regret. Pris par les nouvelles cultures, elle est parfois à l’opposé de ses parents, mais elle sent la nostalgie empreinte dans le cœur des parents. On les voit d'ailleurs dans les mariages et les communions se perdre même pour un moment, comme elle le dit, dans l'ambiance quelle prétend ne pas être la sienne. Cette réticence est le résultat d'une certaine insécurité due à l'influence de deux cultures juxtaposées. Mais pour les parents qui ont quitté leur pays natal, ils ont du mal à s'adapter à leur nouvel environnement tout en voulant garder leur héritage et leur mode de vie.

        

Quand on écoute la musique arabe ou tunisienne on se rend compte qu'on est différent. Que nous soyons des diplômés d'université ou des simples ouvriers nous sommes sensibilisés par cette musique et propulsés dans un monde qui n'existe qu'en nous et si ceux qui nous entourent ne se réjouissent pas de ces sons que nous aimons, nous ne sentions pas à l'aise. Ça va de même pour les Musulmans tunisiens qui n'ont pas grandi dans la même atmosphère. La musique tunisienne est différente de la musique occidentale et même arabe.

      

Les ethnies

Ceux qui ont vécu avec diverses communautés et en bon voisinage reconnaissent la valeur de cette diversité ethnique et sache la communiquer à leurs enfants. Nos mamans chrétiennes, musulmanes ou juives, nous disaient: « Etkhasmou Ou Matedarbouch », ce qui veux dire: « chamaillez-vous et nous ne vous battez pas ». J'ai connu Tunis. lorsque la Hara existait lorsque Bab Esuiqa grouillait de vie, lorsque Souk El Legrana et Souk Enhass étaient pleins de marchants juifs et musulmans et ensemble ils animaient la vente et l'achat. On me dit qu'il y a Belleville la même chose qu’à Tunis, c'est certain que l'on trouve quelques chose de semblants à Belleville, mais qu'elle comparaison? Lorsque à Sidi Mardoum ou Sidi Bouhdid je peux prendre mon café ou mon thé et faire un Kif, lorsque je peux me mélanger aux amis Musulmans de Halfaouen et écouter ensemble de la même musique d’Ali Riahi, sans parfois même connaitre les voisins de table, nous faisions ensembles un Kif. Peu m’importe à quoi nous croyons après tout nous sommes les seuls à se comprendre. Alors oublions les erreurs faites dans le passé , Esmah! J'ai visitais Tunis avant et après, le gout du café n’était pas le même. On m'a fait visiter récemment La Goulette, La Marsa. Salombo, Hamam Elif, Rades, et bien c'est bien triste ont veut comparer le Tunis d'hier avec le Tunis d'aujourd'hui sans la communauté juive qui a existait pendant des siècles. Halquelouad La Goulette sans les italiens.

       

La Tunisie me parait être mutilée de sa partie la plus active que ce soit du point de vue économique, intellectuel ou culturel. Et ceci parce que certains n'étaient pas clairvoyants. A mon avis le mal est plus profond, nous ne pouvons même plus faire un petit tour chez Bichi ou chez Khamous prendre un petit apéritif suivi d'un michoui ou un homs bel camoun chez Daida oui on me dit je peux avoir cet apéritif à Beer Sheva, ou à Belleville, je sais que je peux avoir tout cela même chez moi, mais ce n'est pas le côté gourmandise qui me fait souffrir loin de là, c'est l'anéantissement de toute une culture qui ne pourra plus être reproduite par quiconque même si on use les mêmes scènes, que ce soit en France aux Etats Unis en Israël ou ailleurs, ce sont les acteurs qu'on ne peut plus reproduire et sans eux une nouvelle génération grandira dans d'autres cultures.

      

Je ne voudrais pas diminuer une musique quelconque car chacune est une expression de la culture qui l'a créée. Chaque musique a une valeur spéciale pour les personnes qui ont grandi dans son atmosphère. Même entre Tunisiens, les goûts diffèrent. Il va de même pour les civilisations, chacune a sa valeur. Je ne reproche à personne je fait simplement des constatations d'homme témoin de l'histoire qui voit un monde s'éteindre pour toujours.

         

L’exil

Aux Etats Unis on se sent peut-être un peu mieux que dans d'autres pays. Ceci est dû à la mosaïque sociale qui est composée de nombreuses ethnicisées et religions. Qu’on ne me dise pas qu’aux Etats Unis, il y a la démocratie, celle-ci a aussi ses limites.

      

Les nouveaux centres crées par les Juifs tunisiens dans plusieurs pays pour recréer l'ambiance, sont devenus aussi des places de rencontre occasionnelles. Les Tunisiens usent les quartiers des restaurants tunisiens pour satisfaire l'envie du moment, d'autres viennent se réconforter. Ces quartiers sont devenus des lieux sociaux où l'on partage ses soucis et ses joies. On entend dans ces restaurants Musulmans et Juifs se dire, « Ya Khouya » (mon frère). Soyons honnêtes au moins avec nous-mêmes, ne jouons pas avec ces mots sacrés. Si nous le pensons vraiment, « Ya Khouya », alors qu'on le soit. Qu'on le pense seulement n'est pas suffisant. Un Tunisien n’a pas toujours autant d’affinité avec un égyptien qu’avec un Tunisien. Nous sommes des étrangers n’importe ou dans le monde et le monde nous reconnaît que comme tels L'expression naturelle d'un Tunisien qui se manifeste sous une forme ou une autre et qui dit « Ya Khouya » doit être honnête et pure car nous sommes vraiment des frères sémites. Nous sommes non seulement les descendants d'Abraham, mais aussi nous sommes apparentés du côté de Moïse, qui était Hébreu et qui avait marié Tzipora (ou Safra en arabe), la fille de Yetro qui était le cheik de Médian et qui appartenait aux tribus d'Arabie. Le plus important de tout cela c’est que nous sommes nés de la même terre qui est la Tunisie le pays qui nous a vu naitre. C’est un fait que personne ne pourrait contester.

       

Le Moyen Orient

Je sais qu’au Moyen Orient il y a eu des injustices ou des faute de faite par l’un et par l’autre. Peut ont faire tourner la roue en arrière sans causer de nouvelles injustices que ce soit de la part des Juifs ou de la part des arabes. Même si la bonne volonté existe la plupart des refugies Juifs ou Arabes sont devenus vieux , malade ou mort. La nouvelle génération ne connait rien de tout le passe a part la haine plantée par l’un ou par l’autre c’est cet héritage que les Juifs et les Arabes veulent laisser à leurs enfants ?

       

Voyons ensemble les choses comme elles sont et chacun se doit de juger pour lui-même, sans haine, mais avec un calme et en pleine connaissance des faits. Est-ce que l’Alsace et la Lorraine vont retourner à l’Allemagne ? Est-ce que la Corse va retourner à l’Italie ? Est-ce que le Kurdistan va retourner aux Kurdes ? Ou un des plus grands territoires du monde qui est actuellement l'Amériques va-t-il retourner un jour au Mexique ? Dans son voyage en Jordanie, Bourguiba avait bien dit qu’il il vaut mieux faire la paix avec Israël que la guerre. Nous avons tous à gagner.

             

Il faut être juste et reconnaitre que le territoire actuel d’Israël appartenait bien au peuple juif. La preuve en est que les Juifs ont 3000 ans d’histoire

dans la terre promise. La Mosquée Omar était bien construite sur le temple juif et sur son esplanade. Quelqu’un peut-il contredire ces faits ?

      

Tout le monde chrétien ne peut pas ignorer la Bible et surtout la présence de Jésus dans la terre promise ? Les chrétiens et même le monde arabe connaissent bien la bible et tous les rois d’Israël et tous les prophètes sans oublier Moise que les Arabes appellent Moussa. Certains disent qu’ ils faut chasser les Juifs d’Israël par la force de l’épée. C’est ce que dit Ahmadinejad.

        

La paix

L’Iran voudrait venir en aide soi-disant en faveur de la cause arabe, elle veut plutôt organiser le Moyen Orient à sa façon. Si les Arabes croient vraiment que les Iraniens sont leurs amis, ils se trompent, Israël est encore le meilleur ami que les Arabes peuvent avoir.

            

Justement nous qui avons connu des siècles de coexistence entre Juifs et Arabes et pour l’amour de nos ancêtres et par respect pour leur éducation chaleureuse et humaine, ainsi que pour le bien-être des futures générations, nous devrions semer l’esprit de tolérance et d’entente mutuelle sans nous laisser influencer par les courants extrémistes et pessimistes. Ceux-ci ne doivent pas envenimer les relations entre Juifs et Arabes, car nous avons beaucoup en commun. Certes, il y a toujours eu des mécontents d’un côté ou de l’autre mais cela ne doit pas effacer d’un coup d’éponge les milliers d’années passées ensemble. Comme disait mon père: « Il y aura toujours des mauvaises herbes » - à nous de soigner les bonnes. Voici comment je vois la voie vers la paix.

       

Il suffit de quelques Arabes et quelque Juifs honnêtes et de bonne fois, pour retrouver l’esprit qui nous avez unis pendants des siècles que ce soit dans les pays Arabes ou durant notre séjours en Espagne. Evidemment chacun rêve du parfait, l’un dit que toute la Palestine est arabe et l’autre dit toute la Palestine est juive. Chacun rêve du jour ou il sera le plus fort pour battre l’autre et prendre tout le pays pour soi. Mais personne ne se demande à quel prix cette aventure se réalisera. Des milliers de morts ? Des destructions qui nous ramènent tous au Moyen Age des souffrances à l’infini. Chacun se croit hors danger ; on se trompe et on trompe nos enfants, nos familles, nos vieux et nos handicapés.

 

Comme le dit la sagesse orientale: « Celui qui ne sait point honorer l'étranger et l'homme de l'autre tribu, d’une autre race ou d’un autre peuple,

est indigne d'être appelé le fils d'un noble peuple ».

 

Voila comment je pense.

Emile Tubiana 

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Un article très intéressant, très riche en sagesse, et très positif dans l'ensemble. Quoique à la fin biaisé et clairement pro-Israelien, il constitue une brique importante dans l'édifice d'un rapprochement Judéo-Arabe que je pense mérite tous les efforts de l'intelligentia juive et arabe comme c'est le cas ici pour un juif Tunisien.
Ya'atik Essaha et Rabbi Y'aychek !

Mohamed Slim Fayache
Ezzahra, Tunisie

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