COUP DE FREIN – Le « Vélib » israélien fait polémique à Kippour
Les juifs du monde entier célèbrent cette semaine le début de l'année juive. Mais en Israël, l'heure est plutôt à la polémique entre le maire de Tel-Aviv, Ron Huldai, et le ministre des transports, Israel Katz. Entre les deux hommes se joue une "bataille cyclable" de haut vol. En cause, "le système municipal de locations de vélo, Tel-O-Fun, l’équivalent du Vélib’ parisien", explique sur son blog le correspondant de France Info en Israël. "Doit-il fonctionner à Kippour, le jour du grand pardon ?" s'interrogent les Israéliens.
Le maire de Tel-Aviv souhaite en effet faire profiter ses concitoyens de ce service en ce jour sacré. Problème : "La loi israélienne prévoit une interdiction ce jour-là de faire circuler des véhicules", a rappelé le ministre des transports, dénonçant "une violation grave de la sainteté du jour le plus saint du peuple juif". Même si les bicyclettes sont très utilisées par les Israéliens le jour de Yom Kippour, le ministre affirme que le Tel-O-Fun doit être suspendu car il "nécessite le fonctionnement d'un centre d'appels et le renfort de techniciens".
Le bras de fer a pris de l'ampleur ces derniers jours, et le ministre des transports menace désormais de retirer tous les financements publics au service, accusant le maire de Tel-Aviv de "promouvoir des actions antireligieuses, avec des visées électoralistes". Celui-ci persiste pourtant, et a mis en place un stratagème pour éviter de tomber sous le coup de la loi. Comme l'an passé, le service sera bien désactivé le jour de Kippour, mais les vélos pourront être loués – gratuitement pour les abonnés annuels – avant la fête et être rapportés après le jour le plus sacré du calendrier juif. Reste à savoir si le ministre maintiendra ses sanctions s'il croise un Tel-O-Fun lors de Kippour.
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