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Le nouveau président tunisien face au terrorisme

Le nouveau président tunisien face au terrorisme

Par Thibaut Cavaillès

 

Les djihadistes ont menacé de poursuivre leurs assassinats et la déstabilisation de la Tunisie, qui élisait dimanche son chef de l'État.

 

L'une des premières tâches du nouveau président la République tunisienne sera de tenter de rétablir la sécurité dans le pays. Depuis la révolution, la montée du terrorisme effraie une population peu habituée à la violence djihadiste et confrontée aujourd'hui à l'ascension de l'organisation État islamique, qui compte de nombreux Tunisiens dans ses rangs.

Mercredi, dans une vidéo, des hommes en armes revendiquent pour la première fois les assassinats des opposants Chokri Belaïd et Mohammed Brahmi en 2013. La vidéo, vraisemblablement envoyée de Syrie, menace également les Tunisiens. «Oui, c'est nous qui avons assassiné Belaïd et Brahmi, déclare l'un des hommes alignés face à la caméra, un drapeau de l'État islamique flottant dans son dos. Et je jure que nous allons revenir pour assassiner beaucoup d'entre vous. Je jure également que vous n'allez plus vivre en paix tant que la Tunisie n'est pas régie par l'islam et gouvernée par la charia

Craintes dans la population

À la veille du scrutin présidentiel, l'attaque, samedi soir, d'un bureau de vote dans la région de Kairouan, une fusillade contre des militaires qui a vu la mort d'un des assaillants, pourrait avoir un lien avec le message de l'État islamique, ouDaech. «Ne vous laissez pas emporter par ce phénomène des élections, poursuit dans la vidéo l'un des djihadistes, et ne les laissez pas vous duper, car ces prétendues élections vous poussent indirectement à devenir non-croyants.» Ceux qui parlent sont tunisiens. L'un, Boubakeur el-Hakim, recherché par les autorités, est cité dans le dossier de l'assassinat de Chokri Belaïd. Ce Franco-Tunisien a grandi à Paris. On avait pu l'entendre dans un reportage sur RTL en 2003, dans lequel, de l'Irak, il appelait en français ses amis du XIXe arrondissement parisien à venir combattre les Américains.

Les hommes qui s'expriment se revendiquent de l'organisation Ansar al-Charia, un mouvement présent dans plusieurs pays musulmans, créé en Tunisie en 2011, par le leader salafiste Abou Iyadh, avant d'être classé terroriste par les autorités tunisiennes le 27 août 2013, pour son rapprochement avec al-Qaida au Maghreb islamique et aujourd'hui avec Daech. Vendredi soir, à Tunis, sur la scène du dernier meeting du candidat Béji Caïd Essebsi, la veuve de Chokri Belaïd, Basma Khalfaoui, a appelé à élire le candidat du parti Nidaa Tounes. À sa sortie de scène, elle exprimait au Figaroson inquiétude: «J'étais surprise d'entendre pour la première fois quelqu'un se déclarer être l'assassin de Chokri Belaïd. Mais, après, la surprise s'est transformée en crainte, car c'est un appel clair contre la Tunisie, contre les Tunisiens, contre tous ceux qui sont contre eux. Je pense que c'est très dangereux, il faut prendre ces menaces au sérieux.»

Pour lutter contre le terrorisme, Béji Caïd Essebsi, se présentant comme le garant d'un État fort, proposait à quelques jours du second tour notamment de moderniser le système national de renseignement.

LeFigaro.fr

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Il passe son temps a promettre l impossible a un pays ruiné , et , exportateur de terrorisme , et de prostitués au service du djihad . Il reve d etre un bourguiba , ou au mieux un ben ali honnete . Redonnera t il la securité ? j en doute fort . Les islamistes ont perdu le pouvoir , et pourtant les rues continues a se remplir de femmes voilées et de barbus . Et quoi que l ont dise les etrangers ne sont pas les bienvenues malgré les appels au retour , dans ce pays moribond .

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