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PORTRAIT DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE SOUSSE (TUNISIE)

 

PORTRAIT DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE SOUSSE

Un siècle d'histoire (1857-1957)

Par Claire Rubinstein-Cohen

 

Avis des lecteurs

  • Extrait

    Pour Benjamin Stora, l’intérêt de ce travail réside dans le fait que cette thèse éclaire sous un jour nouveau l’histoire générale de la Tunisie et des Juifs de ce pays. L’exercice monographique est...

  • Extrait du commentaire de Benjamin Stogra université Paris 13

    Pour Benjamin Stora, l’intérêt de ce travail réside dans le fait que cette thèse éclaire sous un jour nouveau l’histoire générale de la Tunisie et des Juifs de ce pays. L’exercice monographique est...

 

Résumé

La communauté juive de Sousse constituée de 1500 personnes en 1857 était soumise au statut de la Dhimma, tolérance accordée par les Musulmans aux Gens du Livre, (Ahl el kittab), Juifs et Chrétiens. Le 10 septembre 1857, Mohamed Pacha Bey promulgua une constitution réformiste, le Pacte fondamental, qui introduisit l'égalité entre tous les groupes confessionnels. 
Le Protectorat français fut établi sur la Régence de Tunis, par le Traité du Bardo, le 12 mai 1881, et fut assorti de la Convention de la Marsa le 8 juin 1883. Il prit fin avec l'indépendance de la Tunisie, le 20 mars 1956. La République tunisienne fut proclamée le 25 juillet 1957. 
De 1857 à 1957, la communauté juive a présenté un fort enracinement en terre d'Islam, et a vécu ensuite dans le contexte colonial. Comment, cette communauté, liée à une culture séculaire, a-t-elle pu basculer d'un univers arabophone, immergé dans l'orientalité, vers une nouvelle culture tournée vers l'occident, en un siècle, de 1857 à 1957 ? 
L'étude de la communauté juive de Sousse de 1857 à 1957 montrera le passage de la tradition orientale à l'acculturation et à l'occidentalisation, à travers trois divisions majeures :
La première partie (1857-1881) présente un portrait de la communauté juive de Sousse, composée de Juifs autochtones, les Swâsä et de Juifs ibéro-italiens les Grânä, de son orientalité ainsi que de son début d'ouverture face aux incitations venues d'Europe, depuis le Pacte fondamental de 1857, jusqu'à l'établissement du Protectorat français (1881).
La deuxième partie (1881-1939) est consacrée à l'analyse des vecteurs sociaux, économiques, culturels et politiques, qui ont entraîné des mutations structurelles, poussant les Juifs de Sousse à délaisser une identité orientale encore très présente, pour une marche vers l'occidentalisation, au cours de la période 1881-1939, liée aux évènements internationaux, qui accentuent les clivages entre tradition orientale et modernité. Dans le même temps, le sionisme, nationalisme juif laïc d'Europe centrale, réclamait avec Théodore Herzl, (1860-1904), le retour du peuple juif en Palestine. Ce courant eut une influence constante sur les Juifs de Sousse.
La troisième partie (1939-1957) précise le poids des mesures infligées à la communauté juive, pendant la Seconde Guerre mondiale, en raison de l'instauration du Statut des Juifs en Tunisie, de l'occupation de Sousse par les troupes italo-allemandes, et des conséquences de la politique raciale nazie appliquée en Tunisie de novembre 1942 à avril 1943.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'ébranlement des valeurs traditionnelles en Europe et dans le monde secoue la population de Sousse. Le mouvement d'occidentalisation continue cependant dans la communauté juive de Sousse qui se compose, en 1953, de 4415 personnes. Les Juifs du Sahel forment un groupe de 6000 personnes. Les départs pour Israël entraînent une première rupture de cette communauté. L'autonomie interne en 1954, l'indépendance en 1956 et la proclamation de la République tunisienne en 1957 transforment la situation des Juifs de Sousse et éveillent des inquiétudes, provoquant une fragilisation identitaire.
Projetés dans l'histoire de la décolonisation, et dans le conflit israélo-palestinien en 1956, les Juifs de Sousse devront, comme l'ensemble des juifs de Tunisie, faire face à trois options en 1957 : Israël, la France, ou la nouvelle République tunisienne dirigée par Habib Bourguiba.

Biographie de Claire Rubinstein-Cohen

Claire Rubinstein-Cohen Née le 8/11/1939 à Sousse (Tunisie) Nationalité Française Mariée le 30-09-1964, trois enfants. Adresse : 20 Rue Saint-Pierre- 92200- Neuilly sur Seine Tel : 01 46 37 22 37 Port : 06 80 14 71 55 Email : rubincletg@aol.com , claire.rubinstein@free.fr DIPLÔMES OBTENUS 1962 Diplôme d'Études Supérieures d'Histoire, Mention Bien sous la direction du Professeur William SESTON et du Professeur Claude NICOLET, Faculté des Lettres de Paris Sorbonne : « Les rapports entre la Campanie et Carthage jusqu'à la Seconde Guerre Punique » 2006 DEA d'Histoire INALCO Paris, Mention Très Bien 2009 Thèse de Doctorat INALCO, Langues, Littérature et Sociétés, Mention Très Honorable ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES A VIENNE (Autriche) 1968-1969 Institut Français de Vienne, Chargée de cours d'Histoire de l'Art 1970-1990 20 ans d'enseignement de l'histoire au Lycée Français de Vienne (Autriche) 1980-1990 10 ans de Cours d'Histoire et de Civilisation Française à l'Université de Vienne (Autriche) . A PARIS 1993-1999 Lycée Honoré de Balzac. Paris, Sections internationales allemandes. 1999-2004 Lycée Camille Sée. Paris. Mise en place de l'épreuve d'Histoire- Géographie en allemand au baccalauréat, dans les Sections Européennes allemandes et enseignement en seconde, première et terminales en allemand.. ACTIVITÉS DE RECHERCHE, PUBLICATIONS 1984-1990 Examinatrice pour les écrits et les oraux du Diplôme final de Traducteur – Interprète à l'Université de Vienne. 1989-1991 : Travail de thèse initié à la Sorbonne sous la direction du Professeur René Giraud sur « Les relations culturelles entre la France et l'Autriche après la Deuxième Guerre mondiale. » Publications à l'Université de Vienne, Autriche, sur « Histoire des Idées en France de 1789 à 1989 ». 1989 : Organisation d'une exposition avec les étudiants de l'Université de Vienne, sur « Le Bicentenaire de la Révolution Française ». 1989-1999 Activités culturelles à l'Institut français de Vienne. DEA obtenu en 2005 avec R Ayoun, THESE D'HISTOIRE A L'INALCO 2006-2009 Sujet : « Portrait de la Communauté juive de Sousse de 1857 à 1957, De l'orientalité à l'occidentalisation. » Directeur de thèse : Benjamin Stora ENGAGEMENTS ASSOCIATIFS 2000-2010 :Vice Présidente de la Société HADRUMETE, travail sur le cimetière de Sousse et sa réhabilitation 2000-2010 : Société d'Histoire des Juifs de Tunisie (SHJT) Vice-présidente depuis 2002 Activités de recherche, préparation de colloques historiques sur l'histoire des Juifs de Tunisie avec publications des actes de Colloque, organisations de conférences et d'expositions de 2002 à 2010..

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